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Ecole: La méthode globale qui tue l’apprentissage de la lecture


Ecole: La méthode globale qui tue l’apprentissage de la lecture

On aurait pu imaginer que la méthode de la lecture globale très à la mode il y a 50 ans avait disparu des pédagogies pour l’apprentissage de la lecture. Rien n’y fait car cette pédagogie qui consiste essentiellement à photographier les mots au lieu de distinguer chaque syllabe est toujours en vigueur dans des ouvrages scolaires.

Une véritable catastrophe pour l’enseignement de la langue car la lecture est le premier exercice d’apprentissage des savoirs fondamentaux.

Résultat, la France et dans le fond des classements pour la maîtrise de la langue comme d’ailleurs pour l’apprentissage des mathématiques.

Pour se persuader de la véritable dégringolade de maîtrise de la langue, il suffit par exemple de lire les commentaires des lecteurs des sites Internet : un véritable naufrage avec une faute toutes les lignes ou presque y compris pour les médias les plus sérieux et dont on suppose que les lecteurs sont les plus cultivés.

Le conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN), mis en place en 2018 par le prédécesseur de Pap Ndiaye, Jean-Michel Blanquer, constate, dans une note de deux pages publiée en octobre, que «les méthodes et manuels (de lecture) efficaces continuent d’être parmi les moins utilisés» par les enseignants. En d’autres termes, la méthode dite «mixte», alliant la fameuse méthode «globale», très en vogue dans les années 1970 – basée sur la reconnaissance automatique des mots sans forcément les déchiffrer -, et la méthode syllabique, reste bel et bien utilisée dans les classes. Des pédagogies «totalement inacceptables», assène le conseil scientifique.

«La lecture est l’un des apprentissages fondamentaux sur lesquels s’appuie toute la scolarité. C’est aussi un des domaines dans lesquels les données scientifiques sont relativement unanimes.

Obsolescence de la lecture : une fatalité ?

Obsolescence de la lecture : une fatalité ?

 

Loin de se résigner devant des jeunes qui, captés par les réseaux sociaux, se détournent de plus en plus des livres, Pierre Lungheretti, directeur général de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, appelle, dans une tribune au « Monde », au combat à conduire contre l’envahissement de nos vies par la captation de notre attention par ces flux incessants qui nous détournent de l’essentiel, de la réflexion, de la connaissance et de la pensée.

 

Tribune. 

Sur la lecture, il faut que nous cessions de nous voiler la face. La place déclinante de la lecture et des livres dans nos vies est l’une des questions les plus aiguës de notre époque. La ruée d’une partie des Français – d’une partie seulement – vers les librairies après le confinement et la résistance du secteur du livre en 2020 n’est qu’un trompe-l’œil puisque les Français ont moins lu en 2020, avec une baisse de 7 points par rapport à 2019.

En réalité, nous le savons, depuis plusieurs décennies, la place de la lecture ne cesse de reculer. L’étude du ministère de la culture sur les pratiques culturelles des Français de juillet 2020 et celle du Centre national du livre publiée le 29 mars 2021 montrent un déclin préoccupant.

Nous avons en mémoire le texte de Proust sur la lecture, où le jeune Marcel est perturbé par la vie autour de lui qui le détourne de la lecture mais qui ne la rend que plus désirable. Montaigne aime à se retirer dans sa bibliothèque pour « s’arrester et se rasseoir en soy ». Ces moments de lecture suscitent le trouble et ouvrent des abîmes féconds d’interrogations et de réflexions. Pour Voltaire, « la lecture agrandit l’âme ».

Pour Valery Larbaud, ce « vice impuni » nous transmet « un espoir, assez confus, de devenir, à force de lire, plus sages et plus heureux ». Mona Ozouf évoque « le livre pour patrie », où, jeune Bretonne du pays briochin, elle se réfugie dans la lecture afin d’échapper à l’ennui d’une enfance austère. Les livres lui apprendront la pensée, la nuance, l’imaginaire, la richesse de la langue, l’expérience de l’autre…

C’est renoncer à penser par soi-même

Notre époque ne cesse de nous détourner de la lecture mais pour la rendre encore moins désirable. Ce phénomène pourrait nous faire penser à une rupture de civilisation. Notre héritage est celui de Montaigne, de Voltaire et de Proust. Ce sont les humanités et les Lumières qui nous permettent d’acquérir du discernement, de penser notre vie et notre monde, de leur donner du sens et de réfléchir en profondeur aux passions humaines, à l’histoire et au cours des choses.

Ne pas lire, c’est se coucher, c’est renoncer à penser par soi-même, c’est se plier au rouleau compresseur des puissances de l’argent, aux leurres des réseaux sociaux, aux algorithmes enfermant et aux conditionnements marketing.

Le massacre de l’école encore confirmée avec la lecture

Le massacre de l’école encore confirmée avec la lecture

Année après année, les différentes enquêtes internationales constatent la dégradation du système scolaire français. Cette déliquescence n’est pas récente, elle a  commencé il y a au moins une quarantaine d’années du fait de l’utopie pédagogiste. L’école primaire a perdu de vue que sa mission centrale était d’apprendre aux élèves à lire, à écrire et à compter. On a oublié que la lecture était le meilleur moyen d’apprendre ensuite pour se former et se cultiver.  On pourrait certes accuser la culture de limage ou du Smartphone mais dans les pays mieux classés ces outils sont autant possédés par les élèves. Pour masquer cet abandon, on a multiplié les systèmes d’évaluation douteux. Avec la suppression des notes,  il était plus facile d’ignorer la baisse générale du niveau de l’éducation ;  résultats, environ 20 % des élèves qui sortent du primaire ne maîtrisent  pas les bases fondamentales du français et des mathématiques. Environ 20 % les maîtrisent de façon approximative. Ce qui n’empêche pas de conduire qu’au bac. Un diplôme complètement dévalorisé dans plusieurs filières. Des Responsabilités multiples;  d’abord celle des pouvoirs publics qui n’ont cessé d’engranger les réformes d’éphémères ministres de l’éducation. Aussi celle des parents d’aujourd’hui voire d’hier, eux-mêmes malformés ,et qui se sont accommodés d’une fausse évaluation de leurs enfants. Sans parler de ceux qui vont même jusqu’à protester contre les enseignants quand cette évaluation leur paraît trop mauvaise. Enfin les enseignants eux-mêmes. Des  enseignants qui suivent  tant bien que mal les réformes du ministère. Des enseignants par ailleurs très mal rémunérés et bien peu respectés. Pour preuve du désastre de l’école la dernière enquête Pirls. Dans cette enquête, qui compare les systèmes éducatifs de 50 pays, les écoliers français se classent 34e en compréhension en lecture. L’étude Pirls existe depuis 2001, et en quinze ans, avec les Pays-Bas, la France est le seul pays qui a régressé dans ce classement. En termes de performances en lecture, la Russie, Singapour et Hong Kong sont en tête du classement tandis que la France n’arrive qu’en 34e place. Elle est en recul permanent depuis une quinzaine d’années. Mais la France est en mauvaise position sur tous les fondamentaux : écriture, lecture, français en général et mathématique. Malheureusement la France est mal classée partout comme en témoigne cet autre étude PISA.

  • dernier classement en date, publié en 2016, à partir des données recueillies en 2015. La France est arrivée à la 26e place sur 70 :
  Pays Score en sciences Score en compréhension de l’écrit Score en mathématiques
1 Singapour 556 535 564
2 Japon 538 516 532
3 Estonie 534 519 520
4 Taipei chinois 532 497 542
5 Finlande 531 526 511
6 Macao (Chine) 529 509 544
7 Canada 528 527 516
8 Viet Nam 525 487 495
9 Hong-Kong (Chine) 523 527 548
10 P-S-J-G (Chine) 518 494 531
11 Corée 516 517 524
12 Nouvelle-Zélande 513 509 495
12 ex. Slovénie 513 505 510
14 Australie 510 503 494
15 Royaume-Uni 509 498 492
15 ex. Allemagne 509 509 506
15 ex. Pays-Bas 509 503 512
18 Suisse 506 492 521
19 Irlande 503 521 504
20 Belgique 502 499 507
20 ex. Danemark 502 500 511
22 Pologne 501 506 504
22 ex. Portugal 501 498 492
24 Norvège 498 513 502
25 États-Unis 496 497 470
26 Autriche 495 485 497
26ex. France 495 499 493
28 Suède 493 500 494
28 ex. République tchèque 493 487 492
28 ex. Espagne 493 496 486
31 Lettonie 490 488 482
32 Russie 487 495 494
33 Luxembourg 483 481 486
34 Italie 481 485 490
35 Hongrie 477 470 477
36 Lituanie 475 472 478
36 ex. Croatie 475 487 464
36 ex. CABA (Argentine) 475 475 456
39 Islande 473 482 488
40 Israël 467 479 470
41 Malte 465 447 479
42 République slovaque 461 453 475
43 Grèce 455 467 454
44 Chili 447 459 423
45 Bulgarie 446 432 441
46 Émirats arabes unis 437 434 427
47 Uruguay 435 437 418
47 ex. Roumanie 435 434 444
49 Chypre1 433 443 437
50 Moldavie 428 416 420
51 Albanie 427 405 413
52 Turquie 425 428 420
52 ex. Trinité-et-Tobago 425 427 417
54 Thaïlande 421 409 415
55 Costa Rica 420 427 400
56 Qatar 418 402 402
57 Colombie 416 425 390
57 ex. Mexique 416 423 408
59 Monténégro 411 427 418
59 ex. Géorgie 411 401 404
61 Jordanie 409 408 380
62 Indonésie 403 397 386
63 Brésil 401 407 377
64 Pérou 397 398 387
65 Liban 386 347 396
65 ex. Tunisie 386 361 367
67 ERYM 384 352 371
68 Kosovo 378 347 362
69 Algérie 376 350 360
70 République dominicaine 332 358 328
  • PISA 2015 fournit des résultats récoltés auprès de 540 000 élèves de 15 ans au sein de 72 pays de l’OCDE et pays partenaires non-membres de l’OCDE. Un panel qui est jugé représentatif des 29 millions d’élèves de cet âge scolarisés dans ces 72 pays et économies.
  • Le classement ci-dessus est reproduit tel que le présente l’étude PISA. Il est basé sur les points acquis en sciences, le « domaine majeur » de l’étude (première colonne).

L’enquête PISA n’est pas la seule enquête éducative à donner lieu à un classement (à ce sujet, voir notre classement des lycées ou encore le célèbre classement de Shanghai spécial universités).

 

Ecole: la lecture et le calcul et ……..la Marseillaise (Jean-Michel Blanquer)

Ecole: la lecture et le calcul et ……..la Marseillaise  (Jean-Michel Blanquer)

Pour certains le nouveau ministre de l’éducation serait plutôt de droite et même réac car il  préconise l’apprentissage de la lecture et du  calcul comme priorité dans les écoles et même la Marseillaise. Pour lui, l’école a pour vocation de transmettre des connaissances et des valeurs. Du coup les pédagogistes crient au scandale considérant comme révisionnistes les positions du ministre. Surtout qu’en plus il veut apprendre la Marseillaise aux enfants : Il est clair que les dérives pédagogistes ont fait oublier l’orthographe et la grammaire. Ce que déclare le ministre de l’éducation «On s’appuiera sur une pédagogie explicite, de type syllabique, et non pas sur la méthode globale, dont tout le monde admet aujourd’hui qu’elle a des résultats tout sauf probants». «Nous mettrons en avant les méthodes d’apprentissage les plus efficaces en matière de lecture d’écriture et de calcul. Il faut que les professeurs dédient un temps important à ce qui sera demain le cœur de leur compétence».En clair, il va falloir réapprendre à épeler et orthographier correctement. Réapprendre aussi les tables de multiplication et faire des opérations (addition, soustraction, multiplication, division). Par ailleurs,  Jean-Michel Blanquer, multiplie les projets comme celui de réhabiliter les internats. «L’internat répond à un enjeu social fort. Il y a des réussites en éducation prioritaire, mais des facteurs extrascolaires – le sommeil, la nourriture, la vie de quartier – peuvent peser sur la trajectoire des élèves, parfois de manière décisive», explique-t-il. Jean-Michel Blanquer regrette le discours de «grandes voix de l’éducation» qui affirme que l’école actuelle est façonnée pour les élites. «Ce discours qu’on qualifiera d’égalitariste a surtout poussé à détruire des choses qui fonctionnaient parfaitement». Et d’ajouter qu’ »Il est évident que tous les enfants de France doivent connaître la Marseillaise. » Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s’est dit favorable, mardi 29 août, à l’apprentissage de l’hymne national à l’école. « Il est important qu’il y ait un niveau du système scolaire où on l’apprenne », a-t-il déclaré sur LCI, estimant que « le CM1 se prête bien à cela » mais qu’il « faut définir un niveau où cela est fait ».

 

Retour aux méthodes classiques pour la lecture et le calcul (Jean-Michel Blanquer)

Retour aux méthodes classiques pour  la lecture et le calcul  (Jean-Michel Blanquer)

Retour à la méthode classique pour la lecture et le calcul après les dérives pédagogistes qui ont fait oublier l’orthographe et la grammaire. Ce que déclare le ministre de l’éducation «On s’appuiera sur une pédagogie explicite, de type syllabique, et non pas sur la méthode globale, dont tout le monde admet aujourd’hui qu’elle a des résultats tout sauf probants». «Nous mettrons en avant les méthodes d’apprentissage les plus efficaces en matière de lecture d’écriture et de calcul. Il faut que les professeurs dédient un temps important à ce qui sera demain le cœur de leur compétence».En clair, il va falloir réapprendre à épeler et orthographier correctement. Réapprendre aussi les tables de multiplication et faire des opérations (addition, soustraction, multiplication, division). Par ailleurs,  Jean-Michel Blanquer, multiplie les projets comme celui de réhabiliter les internats. «L’internat répond à un enjeu social fort. Il y a des réussites en éducation prioritaire, mais des facteurs extrascolaires – le sommeil, la nourriture, la vie de quartier – peuvent peser sur la trajectoire des élèves, parfois de manière décisive», explique-t-il. Jean-Michel Blanquer regrette le discours de «grandes voix de l’éducation» qui affirme que l’école actuelle est façonnée pour les élites. «Ce discours qu’on qualifiera d’égalitariste a surtout poussé à détruire des choses qui fonctionnaient parfaitement».

 




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