Archive pour le Tag 'l’écrit'

Ecole-De l’indispensable nécessité de l’écrit !

Ecole-De l’indispensable nécessité de l’écrit !

« Ecrire un texte, ce n’est pas effectuer un exercice, cela réclame de l’élève un engagement qui va bien au-delà »

Alors que le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, veut renforcer le travail d’écriture à l’école, Luc Baptiste, docteur en sciences de l’éducation, analyse, dans une tribune au « Monde », la particularité de l’enseignement de l’écriture qui, contrairement à la majorité des disciplines, vise la singularité.

La question en débat en cette rentrée, c’est la production d’écrits à l’école primaire. Le ministre précédent, Pap Ndiaye, avait porté devant l’opinion publique le sujet de la dictée, derrière lequel se profilait une question plus large : entrer dans l’écrit et écrire.

Le nouveau ministre, Gabriel Attal, dans sa tribune au Monde, est plus direct : il faut abolir les « textes à trous », et faire en sorte que « chaque semaine, les élèves produisent au moins un texte libre », dans une visée de « créativité ». Le « texte libre » est une proposition, longtemps décriée, du pédagogue Célestin Freinet (1896-1966), et ce que demande le ministre est, en substance, prescrit par les programmes de l’école primaire (2015, revus en 2018). Mais l’alerte est fondée. Car on écrit trop peu dans les classes.

Les évaluations nationales et internationales le rappellent et il arrive que des parents, avec raison, s’en émeuvent. A de rares exceptions près, la hiérarchie se désintéresse de cette pénurie d’écriture, laisse faire. Que dirait-on pourtant d’une classe où l’on ne travaillerait pas la numération ? Faillite des personnels, alors ? Les difficultés avec la culture écrite, littéraire a fortiori, sont une réalité. Affaire de recrutement ? Pas seulement.

Apprendre à écrire, c’est apprendre quoi ? Nous serions tous bien en peine de donner une réponse simple à cette question. Au risque d’une simplification excessive, que disent sur le sujet les programmes et instructions ? L’enjeu de la « rédaction » (1881, 1938), c’est, au-delà de l’usage de la langue, d’assimiler les normes sociales ; mais ensuite il s’agira d’exprimer sa sensibilité et son imagination (1923, 1972) ; d’apprendre à communiquer (1971) ; d’avoir un « usage réglé de la langue » (1985) ; de mettre en œuvre une intention de communication (1992) ; d’imiter (2002) ; d’acquérir une « posture d’auteur » (2015). Des réponses qui, pour certaines, s’opposent, voire s’excluent ; il n’y a pas de définition stable et pérenne de ce qu’est « apprendre à écrire ».

Jules Ferry écrit, en 1881, que « nul enseignement n’a une importance aussi considérable [et] n’est en souffrance au même degré ». Depuis, les textes officiels n’ont cessé de rappeler que l’apprentissage de l’écriture est fondamental et que l’école, sur ce plan, est en échec.

De l’indispensable nécessité de l’écrit !

De l’indispensable nécessité de l’écrit !

« Ecrire un texte, ce n’est pas effectuer un exercice, cela réclame de l’élève un engagement qui va bien au-delà »

Alors que le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, veut renforcer le travail d’écriture à l’école, Luc Baptiste, docteur en sciences de l’éducation, analyse, dans une tribune au « Monde », la particularité de l’enseignement de l’écriture qui, contrairement à la majorité des disciplines, vise la singularité.

La question en débat en cette rentrée, c’est la production d’écrits à l’école primaire. Le ministre précédent, Pap Ndiaye, avait porté devant l’opinion publique le sujet de la dictée, derrière lequel se profilait une question plus large : entrer dans l’écrit et écrire.

Le nouveau ministre, Gabriel Attal, dans sa tribune au Monde, est plus direct : il faut abolir les « textes à trous », et faire en sorte que « chaque semaine, les élèves produisent au moins un texte libre », dans une visée de « créativité ». Le « texte libre » est une proposition, longtemps décriée, du pédagogue Célestin Freinet (1896-1966), et ce que demande le ministre est, en substance, prescrit par les programmes de l’école primaire (2015, revus en 2018). Mais l’alerte est fondée. Car on écrit trop peu dans les classes.

Les évaluations nationales et internationales le rappellent et il arrive que des parents, avec raison, s’en émeuvent. A de rares exceptions près, la hiérarchie se désintéresse de cette pénurie d’écriture, laisse faire. Que dirait-on pourtant d’une classe où l’on ne travaillerait pas la numération ? Faillite des personnels, alors ? Les difficultés avec la culture écrite, littéraire a fortiori, sont une réalité. Affaire de recrutement ? Pas seulement.

Apprendre à écrire, c’est apprendre quoi ? Nous serions tous bien en peine de donner une réponse simple à cette question. Au risque d’une simplification excessive, que disent sur le sujet les programmes et instructions ? L’enjeu de la « rédaction » (1881, 1938), c’est, au-delà de l’usage de la langue, d’assimiler les normes sociales ; mais ensuite il s’agira d’exprimer sa sensibilité et son imagination (1923, 1972) ; d’apprendre à communiquer (1971) ; d’avoir un « usage réglé de la langue » (1985) ; de mettre en œuvre une intention de communication (1992) ; d’imiter (2002) ; d’acquérir une « posture d’auteur » (2015). Des réponses qui, pour certaines, s’opposent, voire s’excluent ; il n’y a pas de définition stable et pérenne de ce qu’est « apprendre à écrire ».

Jules Ferry écrit, en 1881, que « nul enseignement n’a une importance aussi considérable [et] n’est en souffrance au même degré ». Depuis, les textes officiels n’ont cessé de rappeler que l’apprentissage de l’écriture est fondamental et que l’école, sur ce plan, est en échec.

École– Gabriel Attal  »croit aux forces de l’écrit »

École– Gabriel Attal  »croit aux forces de l’écrit »

Dans une tribune au « Monde », le ministre de l’éducation, Gabriel Attal, rappelle l’aspect fondamental de l’acquisition de la lecture et de l’écriture. Et annonce faire de la lutte contre la baisse de niveau « une urgence républicaine ».

La tribune publiée le 5 septembre dans les colonnes du Monde par des artistes et intellectuels engagés pour l’écriture a connu une résonance considérable. Auprès des parents, grands-parents d’élèves, bien sûr, qui n’attendent pour eux rien d’autre que le meilleur. Auprès des enseignants, évidemment, qui rivalisent d’efforts, de ressources, de créativité souvent, pour leur permettre de s’élever. En réalité, chacun de nos concitoyens s’y retrouve.

Les frontières s’estompent, les repères se troublent, les modes de l’instant menacent l’immanence de notre héritage, à la fois si profond et toujours fragile. L’écrit, c’est ce qui situe, et ce qui reste. C’est ce qui rend possible à la fois le raisonnement cartésien et l’imaginaire fécond de chacun. Pour le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse que je suis, ce fut le rappel d’une responsabilité immense. L’école doit, toujours, rester la source d’une société d’intelligences libres et d’esprits émancipés. Au croisement de tous les arts, nourrie de la sensibilité de chacun, l’écriture doit être le support de la créativité des élèves, afin qu’ils puissent « écrire comme personne » avec « les mots de tout le monde », pour paraphraser Colette.

Je suis un ministre lucide. Les savoirs fondamentaux, et singulièrement la lecture et l’écriture, sont ceux qui rendent possibles tous les autres. Partant, l’absence de leur maîtrise est ce qui rend tout impossible. Au moment où je prends mes fonctions, en France, pays des plus merveilleux auteurs et des plus grands talents qui ont marqué notre histoire intellectuelle, qui continue d’éclairer le monde de ses plus beaux textes, près d’un élève sur trois ne sait pas lire ou écrire convenablement à son entrée en 6ᵉ. Une baisse de niveau qu’il faut nommer sans fard et sans détour : une urgence républicaine.

Gabriel Attal  « croit aux forces de l’écrit »

Gabriel Attal  »croit aux forces de l’écrit »

Dans une tribune au « Monde », le ministre de l’éducation, Gabriel Attal, rappelle l’aspect fondamental de l’acquisition de la lecture et de l’écriture. Et annonce faire de la lutte contre la baisse de niveau « une urgence républicaine ».

La tribune publiée le 5 septembre dans les colonnes du Monde par des artistes et intellectuels engagés pour l’écriture a connu une résonance considérable. Auprès des parents, grands-parents d’élèves, bien sûr, qui n’attendent pour eux rien d’autre que le meilleur. Auprès des enseignants, évidemment, qui rivalisent d’efforts, de ressources, de créativité souvent, pour leur permettre de s’élever. En réalité, chacun de nos concitoyens s’y retrouve.

Les frontières s’estompent, les repères se troublent, les modes de l’instant menacent l’immanence de notre héritage, à la fois si profond et toujours fragile. L’écrit, c’est ce qui situe, et ce qui reste. C’est ce qui rend possible à la fois le raisonnement cartésien et l’imaginaire fécond de chacun. Pour le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse que je suis, ce fut le rappel d’une responsabilité immense. L’école doit, toujours, rester la source d’une société d’intelligences libres et d’esprits émancipés. Au croisement de tous les arts, nourrie de la sensibilité de chacun, l’écriture doit être le support de la créativité des élèves, afin qu’ils puissent « écrire comme personne » avec « les mots de tout le monde », pour paraphraser Colette.

Je suis un ministre lucide. Les savoirs fondamentaux, et singulièrement la lecture et l’écriture, sont ceux qui rendent possibles tous les autres. Partant, l’absence de leur maîtrise est ce qui rend tout impossible. Au moment où je prends mes fonctions, en France, pays des plus merveilleux auteurs et des plus grands talents qui ont marqué notre histoire intellectuelle, qui continue d’éclairer le monde de ses plus beaux textes, près d’un élève sur trois ne sait pas lire ou écrire convenablement à son entrée en 6ᵉ. Une baisse de niveau qu’il faut nommer sans fard et sans détour : une urgence républicaine.

J’ai annoncé, dès ma nomination, mon ambition d’un « choc des savoirs » pour nos élèves, préalable absolu pour élever le niveau, bâtir une école qui émancipe et qui rend heureux. C’est l’objectif qu’a fixé le président de la République dès 2017, et grâce à son implication, l’investissement qui a été consenti ces six dernières années n’a connu aucun précédent dans l’histoire récente. Sa détermination nous a permis d’agir avec trois constantes claires : l’effort massif sur les petites classes, la volonté farouche d’agir pour l’égalité des chances et l’éducation prioritaire, et la prééminence des savoirs fondamentaux.

École : redonner sa place à l’écrit

École : redonner sa place à l’écrit


Un vaste collectif d’écrivains, d’intellectuels, d’artistes, d’éditeurs… – dont Elisabeth Badinter, Isabelle Carré et Jamel Debbouze – interpelle, dans une tribune au « Monde », le ministre de l’éducation pour lui demander d’engager une profonde refondation de l’école.

Monsieur le ministre de l’éducation nationale, nous venons d’horizons divers, écrivains, philosophes, psychiatres, professeurs, chanteurs, rappeurs, acteurs, journalistes… Nous sommes des parents et grands-parents tristes, désarmés. Des citoyens en colère mais combatifs. En cette rentrée scolaire, nous vous écrivons, monsieur le ministre, pour vous faire part d’un constat qui nous brûle, qui renvoie à l’avenir de nos enfants et dont, étonnamment, personne ne parle. Parce qu’il est trop dérangeant ?

Une grande partie de nos enfants ne lisent plus et peinent à écrire. Ils peinent à écrire au sens d’articuler leur pensée et de raisonner. Nous parlons de nos enfants de 7 à 10 ans, de nos adolescents, de la génération tout-écran et bientôt intelligence artificielle [IA].

Nous parlons de la conjonction inédite de trois phénomènes majeurs dont on n’a pas encore, semble-t-il, réellement anticipé les effets, explosifs, pour les années à venir : la dégradation du niveau scolaire de l’écrit et de la lecture ; la toute-puissance des écrans dans le cerveau des jeunes à propos de laquelle les scientifiques, les professionnels de l’enfance et les enseignants tirent le signal d’alarme depuis des années ; l’expansion fulgurante de l’IA qui, demain, risque de penser à notre place. Nous ne voulons plus être frappés par le même déni que celui qui concerne la crise climatique.

Nous ne parlons pas ici de l’orthographe. Son niveau catastrophique n’est que la partie émergée de l’iceberg ; et « une dictée courte par jour », comme le préconisait votre prédécesseur pour redresser le niveau de français, n’y changera rien. L’expression écrite n’est pas suffisamment valorisée dans le primaire, le lieu où s’insufflent les fondamentaux, où éclôt l’envie. Et ce malgré l’immense volonté des enseignants, qui exercent (avec les soignants) le métier le plus fondamental à l’heure actuelle, car ils touchent à notre nerf vital : notre jeunesse.

Donner du sens
En proie à des programmes surchargés, les professeurs ne peuvent faire avec des classes de vingt-cinq et plus en primaire (trente et plus dans le secondaire) ce que l’on peut accomplir en petits groupes, tant les niveaux sont hétérogènes, tant ils doivent si souvent gérer bien plus que les stricts apprentissages, dont des troubles de l’attention qui ne cessent d’être diagnostiqués. Alors, comme nous le disent des instituteurs, la dictée, exercice évaluatif, est souvent la principale – voire l’unique – porte d’entrée de l’écrit dans le primaire.

Savoir écrire ne se réduit pas à aligner des phrases, mais à donner du sens à ce que l’on écrit. Ce sens que nous cherchons tous et dont les enfants d’aujourd’hui, soumis à de multiples injonctions contradictoires, dans un monde volatile, virtuel et illisible pour eux, ont tellement besoin.

Enseignement et École : redonner sa place à l’écrit

Enseignement et École : redonner sa place à l’écrit


Un vaste collectif d’écrivains, d’intellectuels, d’artistes, d’éditeurs… – dont Elisabeth Badinter, Isabelle Carré et Jamel Debbouze – interpelle, dans une tribune au « Monde », le ministre de l’éducation pour lui demander d’engager une profonde refondation de l’école.

Monsieur le ministre de l’éducation nationale, nous venons d’horizons divers, écrivains, philosophes, psychiatres, professeurs, chanteurs, rappeurs, acteurs, journalistes… Nous sommes des parents et grands-parents tristes, désarmés. Des citoyens en colère mais combatifs. En cette rentrée scolaire, nous vous écrivons, monsieur le ministre, pour vous faire part d’un constat qui nous brûle, qui renvoie à l’avenir de nos enfants et dont, étonnamment, personne ne parle. Parce qu’il est trop dérangeant ?

Une grande partie de nos enfants ne lisent plus et peinent à écrire. Ils peinent à écrire au sens d’articuler leur pensée et de raisonner. Nous parlons de nos enfants de 7 à 10 ans, de nos adolescents, de la génération tout-écran et bientôt intelligence artificielle [IA].

Nous parlons de la conjonction inédite de trois phénomènes majeurs dont on n’a pas encore, semble-t-il, réellement anticipé les effets, explosifs, pour les années à venir : la dégradation du niveau scolaire de l’écrit et de la lecture ; la toute-puissance des écrans dans le cerveau des jeunes à propos de laquelle les scientifiques, les professionnels de l’enfance et les enseignants tirent le signal d’alarme depuis des années ; l’expansion fulgurante de l’IA qui, demain, risque de penser à notre place. Nous ne voulons plus être frappés par le même déni que celui qui concerne la crise climatique.

Nous ne parlons pas ici de l’orthographe. Son niveau catastrophique n’est que la partie émergée de l’iceberg ; et « une dictée courte par jour », comme le préconisait votre prédécesseur pour redresser le niveau de français, n’y changera rien. L’expression écrite n’est pas suffisamment valorisée dans le primaire, le lieu où s’insufflent les fondamentaux, où éclôt l’envie. Et ce malgré l’immense volonté des enseignants, qui exercent (avec les soignants) le métier le plus fondamental à l’heure actuelle, car ils touchent à notre nerf vital : notre jeunesse.

Donner du sens
En proie à des programmes surchargés, les professeurs ne peuvent faire avec des classes de vingt-cinq et plus en primaire (trente et plus dans le secondaire) ce que l’on peut accomplir en petits groupes, tant les niveaux sont hétérogènes, tant ils doivent si souvent gérer bien plus que les stricts apprentissages, dont des troubles de l’attention qui ne cessent d’être diagnostiqués. Alors, comme nous le disent des instituteurs, la dictée, exercice évaluatif, est souvent la principale – voire l’unique – porte d’entrée de l’écrit dans le primaire.

Savoir écrire ne se réduit pas à aligner des phrases, mais à donner du sens à ce que l’on écrit. Ce sens que nous cherchons tous et dont les enfants d’aujourd’hui, soumis à de multiples injonctions contradictoires, dans un monde volatile, virtuel et illisible pour eux, ont tellement besoin.

École : redonner sa place à l’écrit

École : redonner sa place à l’écrit


Un vaste collectif d’écrivains, d’intellectuels, d’artistes, d’éditeurs… – dont Elisabeth Badinter, Isabelle Carré et Jamel Debbouze – interpelle, dans une tribune au « Monde », le ministre de l’éducation pour lui demander d’engager une profonde refondation de l’école.

Monsieur le ministre de l’éducation nationale, nous venons d’horizons divers, écrivains, philosophes, psychiatres, professeurs, chanteurs, rappeurs, acteurs, journalistes… Nous sommes des parents et grands-parents tristes, désarmés. Des citoyens en colère mais combatifs. En cette rentrée scolaire, nous vous écrivons, monsieur le ministre, pour vous faire part d’un constat qui nous brûle, qui renvoie à l’avenir de nos enfants et dont, étonnamment, personne ne parle. Parce qu’il est trop dérangeant ?

Une grande partie de nos enfants ne lisent plus et peinent à écrire. Ils peinent à écrire au sens d’articuler leur pensée et de raisonner. Nous parlons de nos enfants de 7 à 10 ans, de nos adolescents, de la génération tout-écran et bientôt intelligence artificielle [IA].

Nous parlons de la conjonction inédite de trois phénomènes majeurs dont on n’a pas encore, semble-t-il, réellement anticipé les effets, explosifs, pour les années à venir : la dégradation du niveau scolaire de l’écrit et de la lecture ; la toute-puissance des écrans dans le cerveau des jeunes à propos de laquelle les scientifiques, les professionnels de l’enfance et les enseignants tirent le signal d’alarme depuis des années ; l’expansion fulgurante de l’IA qui, demain, risque de penser à notre place. Nous ne voulons plus être frappés par le même déni que celui qui concerne la crise climatique.

Nous ne parlons pas ici de l’orthographe. Son niveau catastrophique n’est que la partie émergée de l’iceberg ; et « une dictée courte par jour », comme le préconisait votre prédécesseur pour redresser le niveau de français, n’y changera rien. L’expression écrite n’est pas suffisamment valorisée dans le primaire, le lieu où s’insufflent les fondamentaux, où éclôt l’envie. Et ce malgré l’immense volonté des enseignants, qui exercent (avec les soignants) le métier le plus fondamental à l’heure actuelle, car ils touchent à notre nerf vital : notre jeunesse.

Donner du sens
En proie à des programmes surchargés, les professeurs ne peuvent faire avec des classes de vingt-cinq et plus en primaire (trente et plus dans le secondaire) ce que l’on peut accomplir en petits groupes, tant les niveaux sont hétérogènes, tant ils doivent si souvent gérer bien plus que les stricts apprentissages, dont des troubles de l’attention qui ne cessent d’être diagnostiqués. Alors, comme nous le disent des instituteurs, la dictée, exercice évaluatif, est souvent la principale – voire l’unique – porte d’entrée de l’écrit dans le primaire.

Savoir écrire ne se réduit pas à aligner des phrases, mais à donner du sens à ce que l’on écrit. Ce sens que nous cherchons tous et dont les enfants d’aujourd’hui, soumis à de multiples injonctions contradictoires, dans un monde volatile, virtuel et illisible pour eux, ont tellement besoin.




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