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Samuel Paty : 13 et 15 ans de prison pour haine contre le professeur décapité

 Samuel Paty : 13 et 15 ans de prison pour haine contre le professeur décapité

Les deux amis du terroriste Abdoullakh Anzorov qui, le 16 octobre 2020 a décapité Samuel Paty, ont écopé des plus lourdes peines pour complicité d’assassinat terroriste (réclusion criminelle à perpétuité encourue), alors que l’accusation avait pourtant demandé une requalification des faits en association de malfaiteurs terroriste criminelle (trente ans de réclusion criminelle encourus).

Azim Epsirkhanov, réfugié tchétchène de 23 ans, a été condamné à 16 ans de réclusion criminelle et Naïm Boudaoud, né à Evreux le 18 janvier 2002, à la même peine de 16 ans. La Cour a jugé qu’ils connaissaient la dangerosité de leur ami et qu’ils lui ont fourni une aide logistique directe. Le 16 décembre, le parquet avait requis contre Epsirkhanov et Boudaoud à respectivement 16 ans et 14 ans de réclusion criminelle.

Ces partis politiques qui conduisent le pays vers le chaos

Ces partis politiques qui conduisent le pays vers le chaos

Grâce à l’incongrue dissolution de l’Assemblée nationale qui a bouleversé tout le calendrier politique et à l’irresponsabilité totale de la plupart des partis politiques, la France se dirige tranquillement vers le chaos politique mais surtout aussi économique, financier et social. Le tout pouvant aller vers une crise de régime où tous les pouvoirs pourraient devenir obsolètes : celui du gouvernement, celui du Parlement celui aussi du président de la république.

 

Manquerait plus qu’une éclosion sociale ou sociétale pour plonger durablement le pays dans un marasme ingérable. Précisément  une hypothèse qui a choisi Mélenchon le révolutionnaire de papier qui rêve de transformer la France en pays sous-développé mais communiste avec évidemment une dictature du prolétariat assuré par des oligarques pour la plupart anciens fonctionnaire ou dépendant de crédits publics. L’extrême droite a l’air de se résoudre aussi à accélérer la décomposition du régime en poussant Macron  dehors alors que visiblement si son audience croit indiscutablement dans l’opinion pour la pertinence des dysfonctionnements des différents gouvernements par contre ce parti est loin d’être cohérent sur les orientations économiques, sociales et financières.

Dans les autres partis la confusion est encore plus grande au parti socialiste évidemment toujours écartelé entre les néo marxistes et sociaux démocrates, chez les écolos partagés entre la sensibilité environnementale et leurs agitations gauchistes irresponsables. Chez les républicains et les anciens macronistes,  c’est la lutte des leaders qui étouffent les priorités du moment.

Bref les partis politiques ligotent Bayrou qui en outre lui-même ne semble pas prendre la mesure de l’ampleur et de l’urgence de la situation et qui paraît maintenant déboussolé dans un costume trop grand pour lui. À tel point que certains l’ont comparé à Jo Biden. L’intéressé ne semble pas disposer de la vigueur qu’il faut face à la rudesse de la tâche.

Les échéances sont sans doute être encore repoussées notamment celle du budget voire du gouvernement. Le problème c’est que la situation globale va rapidement se dégrader et les statistiques confirmer  que la France est engagée maintenant sur une tendance de récession caractérisée par de nombreux plans sociaux et une dégradation financière concernant les comptes publics. Les institutions internationales pourraient bien entrer dans le jeu d’ici quelques semaines pour arbitrer des différends entre des partis politiques complètement irresponsables , incompétents et sans courage.

Les activités intimes de Trump avec une star porno ne peuvent être couvertes par l’immunité présidentielle

Les activités intimes de Trump avec une star porno ne peuvent être couvertes par l’immunité présidentielle

 

Il faut vraiment que les avocats soient gonflés pour réclamer l’immunité présidentielle concernant l’affaire juridique couvrant les activités intimes de Trump et les conditions de paiement illégales avec une star du porno.( La « prestation » a fait l’objet d’un paiement illégal par l’entreprise), Un « coup » dont le coût est de l’ordre de 100 00 dollars après révélation de la star du nu ! 

Donald Trump a perdu une manche lundi 16 décembre dans sa bataille pour faire annuler son unique condamnation pénale, pour paiements dissimulés à l’actrice de films X Stormy Daniels, le juge de New York rejetant son recours sur la base de l’immunité présidentielle. Les avocats du président élu invoquaient la présomption d’immunité pénale reconnue le 1er juillet au président des États-Unis par la Cour suprême pour demander l’annulation du jugement rendu contre lui le 30 mai. Ils faisaient valoir qu’une partie des preuves et témoignages à charge n’auraient pas dû être présentés au procès car relevant de ses «actes officiels», en vertu de cet arrêt ultérieur.

Foot- Le PSG tombe Lyon

Foot- Le PSG tombe Lyon

 

Les joueurs du PSG  ont triomphé face à Lyon dimanche au Parc des Princes. (3-1).

 Les Parisiens ont mérité leur succès, même si les Gones sont restés à portée de tirs jusque dans les dernières minutes. Le bon coup, c’est pour Paris, qui accroît son avance en tête du classement, profitant des nuls de Marseille (1-1 contre Lille) et Monaco (0-0 à Reims) samedi.

Politique: Le délitement de l’autorité présidentielle

Le délitement de l’autorité présidentielle

 

La chute du gouvernement Barnier rappelle la difficulté française à rétablir la logique parlementaire, l’ancrage des réflexes présidentialistes et la nécessité de vivre dans un parlementarisme déprésidentialisé, analysent, dans une tribune au « Monde », les juristes Denis Baranger, Bruno Daugeron et Jean-Marie Denquin.
Pour quiconque aurait en mémoire les principes du gouvernement parlementaire, la chute du gouvernement Barnier n’est ni une surprise ni un accident. Elle était même entièrement prévisible dès la formation de ce ministère. Celui-ci n’avait pas été porté sur les fonts baptismaux avec de grands atouts : sa composition rassemblait des partis électoralement faibles et idéologiquement hétérogènes. Il ne jouissait pas d’une majorité décidée à le soutenir à l’Assemblée nationale, même par la voie d’un simple accord de « non-censure ».

Un tel gouvernement était donc exposé à toutes les adversités. Elles se sont conjuguées pour le mener à sa perte, au travers d’une motion de censure coagulant deux oppositions mutuellement hostiles : d’un côté, le Rassemblement national (RN) (et ses alliés) ; de l’autre, l’ensemble de la gauche. Les majorités ponctuelles qui ont émergé pendant ces quatre mois, et permis de faire voter quelques dispositions législatives, n’ont pas suffi à conjurer ce péril, pas plus que les efforts du premier ministre pour apaiser, par telle ou telle concession ou geste diplomatique, le mécontentement de la cheffe du RN.
Rien n’autorisait donc à croire aux chances du malade, du moment qu’on avait compris que sa survie ne dépendait plus que de l’Assemblée nationale. Selon la logique parlementaire qu’impose notre Constitution, c’est elle seule qui décide du sort du gouvernement. Pas besoin donc d’être un mage, ou une intelligence artificielle, pour prédire ce qui allait se produire.

Il faut dire que c’est une bien curieuse équation qui semble avoir présidé à la naissance de ce gouvernement, malgré un décorum traditionnel. Le soutien présidentiel, concédé après de longues tergiversations, a ressemblé à la fameuse corde soutenant le pendu. Si le président s’est accordé un droit de regard sur la composition du gouvernement, il est resté, de gré ou surtout de force, éloigné de la décision politique proprement dite, dont M. Barnier a déclaré avec raison qu’elle ne relevait « que de lui seul ». En même temps, son soutien parlementaire, ou ce qui en tenait lieu – et qui restera sous le nom, quelque peu ironique, de « bloc central » – était constamment ébréché par les ambitions personnelles ….

Le délitement de l’autorité présidentielle

Le délitement de l’autorité présidentielle

 

La chute du gouvernement Barnier rappelle la difficulté française à rétablir la logique parlementaire, l’ancrage des réflexes présidentialistes et la nécessité de vivre dans un parlementarisme déprésidentialisé, analysent, dans une tribune au « Monde », les juristes Denis Baranger, Bruno Daugeron et Jean-Marie Denquin.
Pour quiconque aurait en mémoire les principes du gouvernement parlementaire, la chute du gouvernement Barnier n’est ni une surprise ni un accident. Elle était même entièrement prévisible dès la formation de ce ministère. Celui-ci n’avait pas été porté sur les fonts baptismaux avec de grands atouts : sa composition rassemblait des partis électoralement faibles et idéologiquement hétérogènes. Il ne jouissait pas d’une majorité décidée à le soutenir à l’Assemblée nationale, même par la voie d’un simple accord de « non-censure ».

Un tel gouvernement était donc exposé à toutes les adversités. Elles se sont conjuguées pour le mener à sa perte, au travers d’une motion de censure coagulant deux oppositions mutuellement hostiles : d’un côté, le Rassemblement national (RN) (et ses alliés) ; de l’autre, l’ensemble de la gauche. Les majorités ponctuelles qui ont émergé pendant ces quatre mois, et permis de faire voter quelques dispositions législatives, n’ont pas suffi à conjurer ce péril, pas plus que les efforts du premier ministre pour apaiser, par telle ou telle concession ou geste diplomatique, le mécontentement de la cheffe du RN.
Rien n’autorisait donc à croire aux chances du malade, du moment qu’on avait compris que sa survie ne dépendait plus que de l’Assemblée nationale. Selon la logique parlementaire qu’impose notre Constitution, c’est elle seule qui décide du sort du gouvernement. Pas besoin donc d’être un mage, ou une intelligence artificielle, pour prédire ce qui allait se produire.

Il faut dire que c’est une bien curieuse équation qui semble avoir présidé à la naissance de ce gouvernement, malgré un décorum traditionnel. Le soutien présidentiel, concédé après de longues tergiversations, a ressemblé à la fameuse corde soutenant le pendu. Si le président s’est accordé un droit de regard sur la composition du gouvernement, il est resté, de gré ou surtout de force, éloigné de la décision politique proprement dite, dont M. Barnier a déclaré avec raison qu’elle ne relevait « que de lui seul ». En même temps, son soutien parlementaire, ou ce qui en tenait lieu – et qui restera sous le nom, quelque peu ironique, de « bloc central » – était constamment ébréché par les ambitions personnelles ….

La loi spéciale avec indexation de l’impôt sur le revenu ?

La loi spéciale avec  indexation de l’impôt sur le revenu ?

La bataille fait rage entre politique d’une part et constitutionnalistes d’autre part sur la question de savoir s’il convient ou non d’intégrer dans la loi spéciale la question de l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu. Finalement pour l’instant la question est pendante. Notons paradoxalement que sans budget on a quand même augmenté les pensions des retraités pour des motifs d’indexation et au-delà.
La controverse juridique tournant à la querelle politique entre les soutiens du gouvernement, qui entendent illustrer les conséquences de la censure, et les oppositions, qui espèrent démontrer qu’elle ne pèsera pas sur ces contribuables.

 

Pour l’exécutif, qui s’appuie sur un avis du Conseil d’Etat, la manœuvre serait inconstitutionnelle, faisant sortir la loi spéciale de son cadre légal prévoyant une reconduction des impôts 2024.

Eric Coquerel, président LFI de la commission, a déclaré les amendements recevables, et en a lui-même déposé un, considérant que l’indexation pouvait respecter l’esprit de la loi, en permettant « de reconduire le même périmètre de personnes assujetties » à l’impôt sur le revenu qu’en 2024.

La  présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet qui jugera, ce weekend, de la recevabilité des amendements. « Elle prendra une décision juridique et non politique », souligne son entourage.

 

Transports Ile-de-France : le tarif unique

Transports Ile-de-France : le tarif unique 

En 2025, tarif unique pour les métros, trains et RER dans toute l’Ile-de-France. Une politique tarifaire qui avec d’autres en province devraient faire tache d’huile en-France .  Pour rappel en région parisienne, les tarifs varient aujourd’hui de 2,15 euros pour le métro parisien, jusqu’à 5 euros en fonction de la destination finale en Ile-de-France. Les trajets en bus et tramways coûteront eux 2 euros, peu importe le lieu et la distance parcourue.

Ce choc tarifaire va coûter 30 millions d’euros à IDFM, sur 4 milliards de recettes liés à la vente des titres de transport, selon l’autorité. La présidente d’IDFM, Valérie Pécresse, espère couvrir cette dépense en accueillant de nouveaux usagers dans les transports en commun, attirés par cette tarification plus simple et plus avantageuse, surtout pour ceux qui font de longs trajets avec beaucoup de correspondances. Le passe Navigo, qui permet de se déplacer partout en région parisienne, va passer à 88,80 euros par mois, au lieu de 86,40 euros cette année.

 

Les usagers du Liberté + paieront également 20% moins cher leur titre, donc 1,99 euro pour le métro, train et RER, et 1,60 euro pour le bus et tramway. En cas de correspondance entre ces deux modes, le client ne paiera que le ticket le plus cher.

Mélenchon menace d’exclure le PS du NFP

Mélenchon menace d’exclure le PS du NFP

 

Alors que les socialistes souhaitent engager des discussions avec la macronie sur la base de «concessions réciproques», le leader insoumis affirme qu’il ne soutiendra «aucun autre gouvernement que celui du Nouveau Front Populaire».

 

La mise en garde est on ne peut plus claire. Si les socialistes concluent un accord avec Emmanuel Macron pour former un gouvernement, «le Nouveau Front populaire continuera sans eux», a prévenu dimanche le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, dénonçant la «méthode brutale» du patron du PS Olivier Faure. «Nous ne soutiendrons aucun autre gouvernement que celui du Nouveau Front Populaire», réaffirme le tribun insoumis dans un entretien aux journaux italien et espagnol, La Reppublica et El Pais.

«Faure ne décide pas tout seul», ajoute-t-il, fustigeant la démarche du premier secrétaire du PS, qui a rencontré vendredi le chef de l’État pour lui proposer des «concessions réciproques». «Nous avons été mis devant le fait accompli», déplore Jean-Luc Mélenchon, dénonçant la «méthode extrêmement brutale» et «personnelle» d’un Olivier Faure qui «veut être premier ministre pour la gauche» alors que «son parti a fait 1,67% à l’élection présidentielle» de 2022

 

Football ligue des champions : Encore un espoir pour le PSG ?

Football ligue des champions : Encore un espoir pour le PSG ?

Le PSG entretient encore l’espoir après sa victoire 3-0 en Autriche, avec des buts de Ramos, Mendes et Doué; Il monte  à la 24e place au classement avant d’affronter City et Stuttgart.

 

Foot-Ligue des champions : Brest bat le PSV

Foot-Ligue des champions :  Brest bat le  PSV 

Les Brestois occupent la 5e place au classement après leur succès 1-0 contre Eindhoven, ce mardi, à Guingamp, lors de la 6e journée. Ils sont d’ores et déjà qualifiés pour les barrages.

 

 

Des médicaments contre le rhume interdits

Des médicaments contre le rhume interdits

 

Les autorités sanitaires françaises rendent obligatoires à partir de mercredi 10 décembre la présentation d’une ordonnance en pharmacie pour se voir délivrer huit célèbres traitements anti-rhume largement considérés comme dangereux.

 

Largement considérés comme dangereux depuis des années, les principaux traitements anti-rhume étaient toujours en vente libre. À l’approche de l’hiver, les autorités sanitaires françaises envisageaient de mettre enfin fin à ce paradoxe. Disponibles sans ordonnance sous forme de comprimés, ces traitements – aussi vendus par spray nasal sur prescription – visent à décongestionner et désencombrer le nez. Ce sont donc les principaux médicaments utilisés contre le rhume.

Mais ils font l’objet depuis plusieurs années de nombreuses critiques, à commencer par l’ANSM elle-même, car ils peuvent provoquer de graves effets secondaires comme des AVC et des infarctus. En 2023, l’agence avait pour la première fois déconseillé explicitement leur utilisation. Cette décision avait, pour un temps, fait décliner les ventes de traitements anti-rhume. Mais celles-ci rebondissent depuis septembre.

 

Budget : La loi spéciale ne doit pas être détournée pour le barème de l’impôt (Moscovici)

Budget  : La loi spéciale ne doit pas être détournée pour le barème de l’impôt (Moscovici)

Un avertissement de Pierre Moscovici, Président de la Cour des Comptes  concernant la future loi spéciale pour le budget. Il pose d’ores et déjà la question de savoir si la réindexation pourrait figurer ou non dans cette loi. Observons toutefois que sa position n’est pas très claire

 

Pierre Moscovici est par ailleurs revenu sur la polémique autour de l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu. L’absence de budget pour 2025 risque ainsi de conduire à l’augmentation des prélèvements pour «18 millions» de Français, selon l’OFCE. «D’autres en paieront pour la première fois parce qu’on n’aura pas pu inscrire dans la loi de finances la réindexation qui est prévue. C’est inéluctable», jugeait récemment Michel Barnier. A priori, «la loi spéciale [promise par Emmanuel Macron pour pallier l’absence de budget, NDLR] n’est pas faite pour modifier le barème de l’impôt», a jugé l’ancien ministre. Elle n’est «pas faite pour cela».

 

Syrie: Le risque aussi d’éclatement

Syrie: Le risque aussi d’éclatement

Déjà fracturé par treize années de guerre où de nombreux acteurs régionaux manœuvrent, La Syrie court le risque d’un éclatement interne et d’affrontements surtout si la branche sunnite fondamentaliste devient trop hégémonique. 

L’ex-branche syrienne d’al-Qaida, Hayat Tahrir al-Cham (HTC), domine cette coalition. Elle est dirigée par celui qui était aux commandes de l’offensive éclair qui a eu raison d’Assad, Mohammed al-Joulani. Cet ancien djihadiste s’est écarté de la mouvance al-Qaida en 2016, etdéclare avoir changé et d’être plus ouvert politiquement.

 

Société-Le déshonneur de la classe politique

Société-Le déshonneur de la classe politique

Charles Consigny : «Derrière la chute de Michel Barnier, le déshonneur de notre classe politique».Pour l’avocat et essayiste, Charles Consigny : «Derrière la chute de Michel Barnier, le déshonneur de notre classe politique». Michel Barnier a fait ce qu’il a pu lors de sa mission impossible à Matignon, sans aller assez loin dans la réduction des dépenses publiques. Selon lui, les députés qui ont voté la censure n’agissent pas dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation.(Tribune dans le Figaro)

 

En arrivant à Matignon, Michel Barnier, 50 ans de carrière, ancien Commissaire européen reconnu par ses pairs, figure haut de gamme du «vieux monde», a été surpris par le niveau de dégradation générale : à la fois des finances publiques, mais aussi de la gestion de l’État, de la fonction politique elle-même. Là où ne sévissait plus que la communication pure et la tactique à la petite semaine, il s’est attelé à « remettre du sérieux ». Hélas, ça n’a pas plu, et le voici auréolé du titre dont il se serait bien passé de premier ministre le plus éphémère de la Ve République.

 

Qui, pourtant, peut lui contester d’avoir essayé de sauver ce qui pouvait l’être d’un pays au bord de l’abîme ? Et qui ne voit pas que ceux qui l’ont fait tomber – du RN à la gauche en passant par le «socle commun» dont beaucoup de leaders ont joué un double jeu – se moquent de la situation de notre pays, privilégiant leur petite politique ?

On ne peut pas reprocher à Michel Barnier la façon dont il a essayé de gouverner, en exerçant pleinement le pouvoir tel qu’il lui est dévolu par la Constitution, et cela même si Emmanuel Macron en a été insatisfait. Les institutions ne sont pas à la disposition des hommes qui, toujours temporairement et dans le cadre prévu par nos textes fondamentaux, assument les plus hautes fonctions publiques. On ne pourra pas plus lui faire grief d’avoir cherché à traiter avec une Assemblée à la composition inédite, puisqu’il n’y disposait d’aucune majorité ni d’aucun mandat clair des Français. Il s’est efforcé d’agir pour l’intérêt général, sans voir que le Rassemblement national poursuivait, lui, manifestement un agenda caché.

Une partie de la France est en train de comprendre que ceux à qui elle paye des chauffeurs et permet des petits coups politiques dérisoires ne s’agitent que pour eux-mêmes et que le temps est venu de les remplacer par ceux qui croient encore à cette patrie éternelle.

On pourra considérer, en revanche, que le budget qu’il a présenté, ne tirait pas toutes les conséquences de la situation catastrophique de nos finances, et de façon générale du laisser-aller invraisemblable de ses prédécesseurs sur les dépenses publiques. Avec plus de 3200 milliards d’euros de dette – c’était 2000 milliards en 2017 – et 58,1% de notre PIB consacré aux dépenses publiques, la France est engagée sur un chemin fou qui l’amène à sa perte. Augmenter les prélèvements obligatoires, dans ces conditions, était nettement moins urgent que de diminuer, puissamment, les dépenses publiques, alors même que celles-ci continuaient d’augmenter avec ledit budget, comme elles n’ont cessé de le faire ces sept dernières années sous la présidence d’un ancien banquier d’affaires qui s’était présenté comme moderne et libéral, et que nous avons même sans cesse continué de recruter des fonctionnaires supplémentaires quand il fallait y aller à la serpe. Là où Michel Barnier a peut-être péché – mais ça n’est pas ce que lui reprochent ceux qui aujourd’hui le font tomber, au contraire – c’est en ne sabrant pas davantage dans ces dépenses.

Les uns et les autres n’ont rien voulu entendre. Chacun a poussé sa petite revendication catégorielle, dans un but exclusivement politique. L’un avec les retraités (Laurent Wauquiez), l’autre avec les charges patronales (Gabriel Attal), la dernière avec les médicaments (Marine Le Pen), et même jusqu’à ceux refusant de rationnaliser des avantages d’Ancien Régime, comme Elisabeth Borne qui a opposé une fin de non-recevoir au souhait exprimé par Barnier de réduire le traitement des anciens Premiers ministres, qui bénéficient encore – on se demande en quelle année on est – d’une voiture avec chauffeur pour le restant de leurs jours. Personne n’a fait le moindre effort dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation.

 

Cette classe politique-là devra rendre des comptes. Elle fera encore semblant, quand la situation sera telle que les Français pauvres deviendront encore plus pauvres, quand il faudra diminuer d’un tiers, comme cela a été fait en Grèce, les pensions de retraite, quand le chômage repartira à la hausse, quand la France décrochera si durablement dans le peloton des nations que nous n’aurons, sur la scène internationale, plus voix au chapitre sur rien – ce qui est, on ne peut que le constater, déjà un peu le cas –, que ça n’est pas de sa faute, elle conservera ses privilèges comme Mme Borne et incriminera des responsables imaginaires. Mais la réalité sera là.

Une partie de la France a commencé à dessiller le regard. Elle sait que l’État est devenu un monstre impotent, que le niveau des prélèvements obligatoires n’a plus de sens, que cette folie est en train d’asphyxier tout le pays et de le tuer. Elle sait aussi qu’elle demeure un grand pays capable d’étonner le monde. Elle est en train de comprendre que ceux à qui elle paye des chauffeurs et permet des petits coups politiques dérisoires ne s’agitent que pour eux-mêmes et que le temps est venu de les remplacer par ceux qui croient encore à cette patrie éternelle.

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