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Patrick Artus : « Augmenter le taux d’emploi et de compétences

Patrick Artus : « Augmenter le taux d’emploi et de compétences 

, L’économiste Patrick Artus, estime que  part des Français âgés de 20 à 64 ans ayant un travail peut croître avec des politiques de formation et de baisse des impôts de production, et pas seulement grâce à la réforme des retraites, souligne l’économiste dans sa chronique.(Le Monde)

 

Après l’élection présidentielle, la priorité centrale de la politique économique du gouvernement devra être d’augmenter le taux d’emploi. En effet, cette augmentation serait à la fois le résultat de politiques économiques qui auront par ailleurs des effets bénéfiques, et aurait en elle-même des effets positifs sur les autres politiques publiques : finances publiques, réindustrialisation, commerce extérieur, inégalités de revenus, qualité des emplois, financement de la transition énergétique et de ses conséquences en matière d’inégalités.

Même s’il y a eu une amélioration récente, le taux d’emploi – c’est-à-dire la proportion des personnes âgées de 20 à 64 ans qui ont un emploi – est anormalement faible en France : il est au début de 2022 de 79 %, contre 91 % en Allemagne, 90 % en Suède, 84 % au Royaume-Uni, 96 % aux Pays-Bas. Une partie de cette faiblesse est due à l’organisation du système de retraite : un quart de l’écart de taux d’emploi entre l’Allemagne et la France vient de ce que le taux d’emploi des 60-64 ans est de 35 % en France, contre 62 % en Allemagne. Mais cela signifie également que les trois quarts de l’écart de taux d’emploi entre les deux pays viennent d’autres causes que l’âge du départ en retraite.

Comment expliquer la faiblesse du taux d’emploi en France ? Quand on compare les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il apparaît qu’une fraction très importante des écarts de taux d’emploi s’explique par deux facteurs, outre l’organisation du système de retraite : premièrement, les compétences de la population active ; deuxièmement, le poids des impôts sur les entreprises, qui les contraignent à des arbitrages aux dépens de l’emploi et de l’investissement. Les compétences de la population active expliquent 53 % des écarts à la moyenne entre les taux d’emploi des pays de l’OCDE ; le poids des cotisations des entreprises et des impôts de production en explique 35 %.

Or la France se situe dans le dernier quart du classement des pays de l’OCDE en ce qui concerne les compétences des adultes, et se trouve en dernière position en ce qui concerne les compétences des jeunes en sciences. La France a aussi, après la Suède, le poids des impôts de production et des cotisations sociales des entreprises le plus élevé de l’OCDE (13,5 % du produit intérieur brut, contre 8,3 % pour le reste de la zone euro). Cette faiblesse globale des compétences et cette lourdeur de la fiscalité expliquent très largement la faiblesse du taux d’emploi en France.

Le taux de mortalité en hausse de 9%

Le taux de mortalité en hausse de 9%

L’Insee a indiqué qu’au 15 janvier, un total de 667.400 décès toutes causes confondues avaient été enregistrés pour 2020 en France – 53900 de plus qu’en 2019. Soit une hausse moyenne de 9 %.

«Les taux de mortalité en France ont été marqués par l’épidémie de COVID-19», a déclaré l’Insee, ajoutant que les données de mortalité pour fin 2020 n’avaient pas encore été transmises à l’Insee.

L’institut a déclaré que le taux de mortalité plus élevé n’avait touché que les personnes âgées de 65 ans et plus, avec un taux de surmortalité de 10%.

Alors que le taux de mortalité des personnes de plus de 65 ans augmentait avec l’âge au cours des deux vagues Covid au printemps et en automne, prises sur toute l’année, le taux de mortalité excédentaire était le même de 10%, pour les 65-74, 75-84 et plus de 85 groupes. , A déclaré l’Insee.

Pour les personnes de moins de 65 ans, la surmortalité était d’un peu plus 2% pour les personnes âgées de 50 à 64 ans, moins 1% pour les personnes âgées de 25 à 49 ans et même 6% de moins pour les personnes de moins de 25 ans.

Tout au long de 2020, le taux de mortalité des hommes était 10% plus élevé et 8% plus élevé pour les femmes.

Au niveau régional, la région Ile-de-France autour de Paris a été la plus touchée, avec des taux de surmortalité de 90% en mars-avril et de 18% pour l’ensemble de 2020.

L’Est de la France a connu une surmortalité de 55% en mars-avril et de 13% sur toute l’année.

Plusieurs régions, dont la Bretagne et la région de la Loire, ont vu peu ou pas d’impact de Covid sur leurs taux de mortalité.




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