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Le ministre de l‘Economie et des Finances Bruno Le Maire a décidé de soutenir au moins verbalement Altice en situation particulièrement délicate avec notamment l’écroulement de la valeur de son action. Une situation au demeurant assez catastrophique puisque cette action a perdu environ la moitié de sa valeur en deux semaines. Du coup, la question du surendettement d’Altice est revenue sur le tapis. Certains opérateurs se demandent en effet si Altice sera en capacité de rembourser son énorme dette de 50 milliards. Mais le ministre de l’économie s’est limité à un soutien très théorique. Il aurait pu réaffirmer par exemple aura sa place dans le développement du numérique et notamment concernant le câble. Le ministre de l’économie s’est limité à indiquer qu’il était vigilant sur la situation de l‘emploi chez Altice mais qu‘il ne fallait pas “céder au catastrophisme ambiant” sur le groupe du milliardaire Patrick Drahi. “Je suis vigilant pour l‘emploi, il y a plus de 10.000 emplois concernés” en France, a-t-il dit lors du Grand Rendez-Vous Europe1-CNews-Les Echos. “En même temps, je pense qu‘il ne faut pas céder au catastrophisme sur ce modèle d‘endettement” du groupe, qui alimente les craintes des marchés financiers depuis la publication de résultats trimestriels décevants début novembre. L‘action Altice, un groupe bâti à coups d‘acquisitions financées par endettement, a perdu près de 50% en deux semaines en bourse, sa capitalisation tombant à 11 milliards d‘euros face à une dette qui atteignait 49,6 milliards à fin septembre. Bruno Le Maire a estimé que les décisions annoncées par Patrick Drahi, un changement de direction pour Altice et un recentrage sur une stratégie industrielle au détriment de nouvelles acquisitions, étaient “courageuses”. “Je pense que c‘est une bonne chose. Je rappelle également que la maturité de la dette d‘Altice est de six ans. Ça laisse du temps (…) donc je suis vigilant sur l‘emploi, mais je pense que ce serait une erreur de céder au catastrophisme ambiant sur Altice”.