Les patrons exigent le retrait total de la taxe sur les plus values
Cette fois c’est le bras de fer entre le gouvernement et les patrons. Une première. A l’exception de la CGPME, toutes les organisations patronales, l’AFEP, l’AFIC, Ethic ou encore le MEDEF -, associées au mouvement des «pigeons», ces patrons de start-up Internet, ont appelé le gouvernement à retirer le texte sur la taxation des plus-values au moment de la cession de l’entreprise. Ce défi lancé au gouvernement intervient le jour-même où ce dernier avait pourtant revu nettement sa copie. Bercy était sur le point de présenter mercredi en commission des finances de l’Assemblée toute une série d’amendements sur le sujet. Ainsi, ceux qui sont considérés comme créateurs de l’entreprise verront la plus-value réalisée lors de la vente de leur société taxée à 19% et non plus au barème de l’impôt sur le revenu, prévue dans le projet initial. Des aménagements que les «représentants de toutes les entreprises», réunis ce mardi de manière exceptionnelle, jugent insuffisants. «Les aménagements envisagés en matière de seuils et de durée de détention ne remettent pas en cause fondamentalement les principes de l’article 6 du PLF et conduisent à une impasse compte tenu de la diversité des situations des entreprises», expliquent-ils dans un communiqué commun, diffusé mardi soir. «Le dispositif proposé affecterait lourdement la stratégie de croissance des entreprises, affirment-elles dans un communiqué commun. Il lèserait durablement l’économie française». Ces dispositions, prises sans concertation, auraient des conséquences très néfastes en matière de développement économique, d’investissement et d’emploi. Le coup de gueule lancé par les «pigeons» la semaine dernière a donc porté ses fruits. Les organisations patronales ont donc concrétisé leur soutien à ce mouvement de jeunes entrepreneurs en lançant un défi de taille au gouvernement, dotn la réponse sera attendue. La bataille ne fait que commencer.