Montebourg : Florange, échec le plus cuisant
Montebourg reconnait son échec le plus cuisant : Florange, c’est déjà un pas vers la lucidité. On se demande toutefois où sont ses succès tellement son ministère paraît inopérant et ésotérique. Quant à son humour ! À limage de sa politique : nul. »J’ai échoué dans un certains nombre d’épisodes, Florange en est un exemple », a reconnu dimanche Arnaud Montebourg. Invité du Supplément de Canal +, le ministre du Redressement productif est même allé jusqu’à dire qu’il s’agit pour lui de « l’échec le plus cuisant » de son action au gouvernement. »Parfois on se prend des portes en politique », a-t-il expliqué. « On se trompe, cela arrive, et il faut le reconnaitre. J’ai failli décider d’abandonner ma mission », après que son projet de nationalisation temporaire du site industriel ait été rejeté. « J’ai déposé ma démission« , confirme-t-il. Mais le Premier ministre avait réussi à dissuader Arnaud Montebourg. « Je suis dans le gouvernement de François Hollande », assure-t-il quant à ses prises de paroles parfois à la limite de la cohésion gouvernementale. « Je ne suis pas profession libérale, autonome », martèle-t-il. Pour lui, les singularités « doivent travailler ensemble ». Pourtant dans un sujet diffusé pendant l’émission, le ministre lance une nouvelle pique à l’égard de ses collègues de la majorité socialiste. Alors qu’il prononce un discours lors d’un rassemblement pour promouvoir le « design à la française », Arnaud Montebourg qualifie le ministère de Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve de membres du « Bercy-haut, qui tient les cordons de la bourse ». En comparaison, il travaillerait pour le « Bercy-bas », considéré comme celui « des plébéiens, des revendicateurs », de « ceux qui défendent le terrain », ironise le ministre.