Archive pour le Tag 'le jeu'

Grèce- Bruxelles : le jeu dangereux du chat et de la souris continue

Grèce-  Bruxelles : le jeu dangereux du chat et de la souris continue

 

 

On continue de jouer au chat et à la souris entre Bruxelles et la Grèce. En fait on joue surtout avec le feu car la prolongation des  incertitudes ne fait que déstabiliser les marchés et favorise  une croissance déjà molle au plan mondial.  La Grèce a annoncé jeudi au Fonds monétaire international qu’elle reportait à la fin du mois un remboursement prévu vendredi, alors que les négociations avec l’Union européenne et le FMI continuent d’achopper sur la question politiquement sensible des retraites. Le FMI a annoncé qu’Athènes comptait regrouper en une seule échéance payable le 30 juin ses quatre remboursements dûs ce mois-ci — 1,6 milliard d’euros au total –, repoussant ainsi le risque d’une faillite imminente.  L’UE et le FMI ont demandé au gouvernement d’Alexis Tsipras de s’engager à réduire les dépenses de retraite, à réformer le marché du travail et à poursuivre un programme de privatisations, a-t-on appris de sources proches des discussions. Mais ces exigences vont au-delà des « lignes rouges » tracées par Athènes et Alexis Tsipras, qui avait accepté mercredi de transmettre une proposition de compromis dans la journée de jeudi, ne l’a pas fait, a déclaré un responsable de l’UE. En fait l’  attitude de Bruxelles n’est pas très responsable car en dernier ressort il faudra trouver uen accord. .Prolonger le doute n’est  Pas forcément très intelligent au moment où les marchés sont un peu dubitatifs non seulement sur les éventuelles conséquences d’une sortie de la Grèce mais plus fondamentalement sur la croissance internationale et ses conséquences. Pourtant dans la coulisse un projet d’accord est en cours. En fait il s’agit de  faire pression sur la Grèce pour obtenir d’elle encore davantage d’austérité . Une sortie de la Grèce serait sans doute catastrophique pour la Grèce bien sûr mais pour tout le système monétaire européen. De ce point de vue les différents responsables seraient bien avisés de se montrer un peu plus sériuex pour conclure cet accord avec la Grèce. Sinon il faudra dire adieu au 350 milliards de dettes de la Grèce, adieu sans doute aussi à la timide reprise en Europe, une reprise qui va même être très hésitante au second trimestre.

 

Brésil : face à la révolte de la misère, la présidente tente de calmer le jeu

Brésil : face à la révolte de la misère, la présidente tente de calmer le jeu

 

Après les manifestations montres contre la misère, la présidente tente de reprendre la main. Pour autant, elle ne remet pas en cause les milliards dilapidés pour l’organisation de la coupe du monde de foot ; Du pain, non mais des jeux, oui. !  La présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a promis vendredi d’entamer un dialogue avec le mouvement de contestation qui ébranle le pays depuis huit jours, et a annoncé des réformes pour améliorer la qualité des services publics. Dans une allocution diffusée à la télévision, elle a condamné les violences qui ont éclaté la nuit précédente et défendu l’organisation de la Coupe du monde, rappelant que le football et le sport étaient des symboles de paix et du bien vivre ensemble. « Nous ne pouvons pas vivre avec cette violence qui déshonore le Brésil », a-t-elle estimé. « Toutes les institutions et les forces de sécurité publique doivent empêcher, dans les limites de la loi, toute forme de violence et de vandalisme », a-t-elle ajouté d’une voix calme mais ferme. Ce discours intervient au lendemain de manifestations qui ont rassemblé un million de personnes dans une centaine de villes et ont dégénéré dans la nuit en violences et en actes de vandalisme. On a pu voir de jeunes gens masqués piller des magasins et incendier et saccager des bâtiments dont le ministère des Affaires étrangères à Brasilia, dont des fenêtres ont été brisées. Les médias brésiliens ont fait état de deux morts. Concernant les réformes réclamées par les manifestants, Dilma Rousseff a annoncé un plan national pour la mobilité urbaine qui fera des transports publics une priorité. Les recettes tirées de l’exploitation du pétrole seront par ailleurs entièrement consacrées à l’éducation. Sur le plan de la santé, la présidente a annoncé que des milliers de médecins seraient appelés de l’étranger pour améliorer le système national de santé publique. Ses propositions ne sont pas nouvelles et avaient déjà rencontré une certaine résistance au parlement. L’ancienne opposante de gauche à la dictature militaire dans les années 1960 et 1970 a également salué l’esprit démocratique d’une majorité des manifestants. Elle a assuré qu’elle avait « l’obligation d’écouter la voix de la rue et de dialoguer avec tous les segments de la société », sans préciser quelle forme prendrait ce dialogue. Elle a reconnu avoir besoin « de la contribution (des manifestants pacifiques), de leur réflexion et expériences, de leur énergie et de leur créativité pour avancer vers l’avenir ». « Les manifestations montrent la vigueur de la démocratie brésilienne mais si un pays laisse la violence le dérouter, il perdra une occasion historique », a-t-elle néanmoins ajouté. Sur le plan des institutions, la présidente souhaite insuffler un vent de renouveau au système politique et trouver « des mécanismes qui rendront nos institutions plus transparentes, plus résistantes ». Le mouvement de contestation est parti le 13 juin d’une petite manifestation violemment réprimée par la police contre la hausse des tarifs des transports publics à Sao Paulo. Face à cette répression, la contestation a brusquement pris de l’ampleur et s’est dirigée pêle-mêle contre le coût de la vie, la corruption et les milliards de dollars dépensés pour l’organisation de la Coupe du monde de football en 2014 au détriment d’investissements dans la santé ou l’éducation. Après son discours, le mot clé #calabocadilma, « Tais-toi Dilma » en brésilien, s’est répandu sur Twitter accompagné de cinglantes critiques du gouvernement. Vendredi, de nouvelles manifestations ont eu lieu, mais la mobilisation était sans commune mesure avec celle de jeudi. L’une d’entre elle a néanmoins bloqué pendant plusieurs heures la plupart des voyageurs à l’aéroport de Sao Paulo, capitale économique et plus grande ville du pays. Les dernières violences ont suscité de vives condamnations sur les chaînes de télévision, à la radio et sur les réseaux sociaux. Le Mouvement Libre Passage a annoncé qu’il cessait pour le moment d’organiser de nouveaux rassemblements, après des accrochages jeudi entre contestataires ne partageant ni les mêmes objectifs ni les mêmes opinions politiques. Tout comme le mouvement Occupy Wall Street aux Etats-Unis, le groupe militant brésilien ne s’en prend pas à un dirigeant politique en particulier et la présidente reste relativement populaire.

 




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