Moscovici : le sphinx, de la LCR au libéralisme « peut être moins de fiscalité sur les entreprises »
Moscovici est sans doute l’archétype du responsable du PS, très à gauche dans sa jeunesse, et progressivement happé par le libéralisme (il est passé de la ligue communiste révolutionnaire au PS, courant de droite), Enarque, le parti n’est pour lui, comme pour les autres qu’un tremplin pour une carrière. Pas très à l’aise dans le gouvernement de Hollande, il brigue un poste de commissaire européen où la il pourra se libérer de ses dernières convictions socialisantes et se délecter du libéralisme bruxellois. . Invité du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro ce dimanche 2 février, le ministre de l’Economie et des Finances est ainsi revenu à la fois sur la fiscalité des ménages et des entreprises mais comme d’habitude, il a plutôt joué au techno pour ne pas dévoiler des cartes qui sont exclusivement dans les mains de Hollande. Il a également évoqué les contreparties du pacte de responsabilité. « Nous avons un taux d’impôt sur les sociétés (IS, ndlr) qui n’est pas le plus performant au monde », a affirmé Pierre Moscovici, ajoutant que cet impôt est également handicapé par « une assiette limitée ». En conséquence, le ministre a déclaré vouloir « améliorer ce qui doit être amélioré ». « Je souhaite pour ma part que nous ayons des taux faciaux moins élevés avec une assiette moins mitée ». Il a également reconnu qu’en terme de rendement « nous ne sommes pas les champions du monde » avec l’IS. Par ailleurs, Pierre Moscovici a confirmé que l’exécutif veut se pencher sur « les petites taxes sur les entreprises » dont « toutes ne sont pas utiles ». Enfin, il a indiqué que le gouvernement compte « établir une relation de confiance entre les entreprises et l’administration fiscale », avec une loi « le plus tôt possible, d’ici 2015″.