EADS s’oppose au gouvernement et à Lauvergeon : un camouflet pour le gouvernement
Le refus du comité d’EADS de voir Anne Lauvergeon à sa tête est un cacique pour le gouvernement. EADS préfère de toute évidence un cacique sur le retour car Lauvergeon serait susceptible de mettre son nez dans la gestion. Un refus qui n’est pas étranger à la position de l’Allemagne. Le comité des nominations d’EADS s’oppose donc à la volonté de l’Etat français d’imposer Anne Lauvergeon à la tête du groupe aéronautique et privilégie un choix entre Jean-Claude Trichet et Michel Pébereau, selon Le Figaro à paraître lundi. « Le comité a confirmé le choix d’Anne Lauvergeon, ancienne patronne d’Areva, et de Jean-Claude Trichet, ancien président de la BCE, comme administrateurs agréés par l’État », précise le quotidien, qui dit tenir son information de « bonnes sources », mais « ne souhaite pas, comme le demandait l’État, qu’Anne Lauvergeon soit propulsée à la tête du conseil d’EADS ». « Il suggère Michel Pébereau (ancien patron de BNP Paribas, NDLR) ou de Jean-Claude Trichet à cette fonction », ajoute Le Figaro. Contacté par Reuters, EADS s’est refusé à tout commentaire. Le 28 janvier dernier, le ministre français de l’Economie Pierre Moscovici a estimé qu’Anne Lauvergeon, ancienne patronne du groupe nucléaire Areva, possédait « toutes les qualités » pour jouer un rôle à la tête d’EADS. Le nouveau conseil d’administration du groupe et l’accord sur la réorganisation du capital conclu le 5 décembre seront soumis aux voix des actionnaires lors d’une assemblée générale extraordinaire qui devrait se tenir en mars. En vertu de cette vaste réorganisation de l’actionnariat, l’Etat français a accepté de réduire sa participation de 15% à 12%, tandis que l’Allemagne fait pour la première fois son entrée au capital d’EADS avec 12% également.
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