Ayrault promet d’épargner la classe moyenne, qui va payer les pauvres ?
« À l’automne » un second volet « dans le cadre du projet de loi de finances pour 2013″. »La maîtrise des dépenses est indispensable, elle ne sera pas suffisante », a cependant averti le Premier ministre, réaffirmant que « de nouvelles recettes fiscales seraient mobilisées » ; C’’est évidemment l’annonce d’impôts supplémentaires ; pour autant on affirme en même temps que les couches moyennes seront épargnées. Alors qui va payer ? Les pauvres, ? Les riches eux auront depuis longtemps sollicité l’ingénierie anti- fiscale pour échapper aux impôts. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a confirmé mardi les grandes lignes d’une réforme fiscale qui donnera le coup de grâce aux dernières reliques de la politique de son prédécesseur, promettant que « les classes populaires et les classes moyennes seront épargnées ». Le « collectif budgétaire », qui sera examiné mercredi en Conseil des ministres, « reviendra sur l’allègement incompréhensible de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune) et des droits sur les grosses successions (et) le bouclier fiscal », a-t-il déclaré devant l’Assemblée nationale lors de son discours de politique générale. Le chef du gouvernement a également confirmé que ce collectif supprimerait « l’exonération des heures supplémentaires dans les entreprises de plus de 20 salariés qui décourage la création de nouveaux emplois, et mettra à contribution les grandes entreprises, notamment bancaires et pétrolières ». »Les classes populaires et les classes moyennes seront épargnées, puisque sera abrogée la hausse de la TVA (la « TVA sociale », ndlr) programmée pour octobre par le précédent gouvernement, tandis que la TVA sur le livre et le spectacle vivant repassera à 5,5% », a-t-il réaffirmé. Après cette « première étape » de la réforme fiscale, a enchaîné Jean-Marc Ayrault, interviendra « à l’automne » un second volet « dans le cadre du projet de loi de finances pour 2013″. »La maîtrise des dépenses est indispensable, elle ne sera pas suffisante », a cependant averti le Premier ministre, réaffirmant que « de nouvelles recettes fiscales seraient mobilisées ». Elle viseront, a-t-il souligné, « ceux qui jusqu’ici ont été exonérés de l’effort collectif » tandis que « l’impôt sur le revenu sera rendu plus juste, plus progressif et plus compréhensible » et que les « niches fiscales » seront « plafonnées ». »Pour les plus riches, une nouvelle tranche d’imposition à 45% sera créée » et « pour les revenus annuels supérieurs à un million d’euros, une imposition à 75% sera instaurée », a-t-il ajouté, consacrant une des promesses de campagne de François Hollande. Ainsi, selon lui, « les revenus du capital seront imposés au même niveau que ceux du travail ».