Archive pour le Tag 'l’augmentation'

Électricité : la clim responsable de l’augmentation

Électricité : la clim responsable de l’augmentation

Un vrai cercle vicieux. Avec l’augmentation des températures, la demande d’électricité destinée à la clim explose. La climatisation est l’un des «moteurs» majeurs de la croissance de la demande d’électricité dans le monde, un appétit dopé par la hausse du niveau de vie et de celle des températures, souligne l »AIE. 

 

«Avec l’augmentation des niveaux de revenus et la multiplication des vagues de chaleur que nous observons dans le monde entier en raison du changement climatique, les gens achètent des climatiseurs, ce qui accroît la demande d’électricité», a indiqué le directeur exécutif de l’AIE Fatih Birol lors d’un point presse mercredi. «Surtout dans les pays émergents, les climatiseurs sont un des principaux moteurs de la croissance de la consommation mondiale d’électricité», explique M. Birol.
Aujourd’hui, l’installation de climatiseurs est très inégale selon les pays: au Japon ou aux États-Unis, 90 % des ménages disposent d’un climatiseur, mais seulement 5% au Nigeria, 15% en Indonésie et 20% en Inde, selon M. Birol. Plus de 90% de la croissance de climatiseurs a lieu dans les marchés émergents et les économies en développement. Dans son rapport, l’AIE a revu à la hausse de 6% ses projections de la demande mondiale d’électricité en 2035, par rapport à ses prévisions de 2023, sous l’effet de la consommation de l’industrie, de la mobilité électrique, de climatisation, des centres de données et de l’intelligence artificielle (IA).

 

 

L’augmentation du salaire minimum: une fausse piste

 L’augmentation du salaire minimum: une fausse piste  

Les économistes Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo, Gilbert Cette et André Zylberberg estiment, dans une tribune au « Monde », qu’augmenter le smic de 12 % conduirait à la suppression de 100 000 à 200 000 emplois et coûterait 20 milliards d’euros aux finances publiques.

 

Le Nouveau Front populaire (NFP) envisage de porter le niveau du smic net mensuel à 1 600 euros, contre près de 1 400 euros actuellement. Cela correspond à une hausse d’environ 12 % au-delà de l’inflation, inflation qui sera de toute façon répercutée dans la valeur du smic dès cet automne du fait des règles d’indexation automatique inscrites dans le code du travail. Il s’agirait donc d’un « coup de pouce » dont l’ampleur serait sans équivalent depuis la création du smic, en 1970. Les conséquences d’une telle décision seraient considérables, et ne doivent pas être balayées d’un revers de la main.Le salaire minimum n’a pas nécessairement des effets négatifs sur l’emploi. Il a été établi par de nombreuses études que, si son niveau est faible, sa progression peut même accroître les embauches. Mais ce résultat s’inverse si le niveau de départ du salaire minimum est élevé. Les effets d’une hausse du smic deviennent alors préjudiciables à l’emploi des salariés les moins qualifiés et les plus fragiles, car les postes qu’ils occupent ont un coût qui dépasse la valeur de ce qu’ils produisent.

La France se situe incontestablement dans cette situation. Le coup de pouce envisagé ferait passer le smic à plus de 70 % du salaire médian, un niveau jamais atteint en Europe. Une analyse chiffrée rigoureuse publiée dans le rapport 2022 du groupe d’experts sur le smic avait conclu qu’une hausse de 1 % du coût du travail au niveau du smic aboutissait à la destruction d’environ 30 000 emplois.

Par ailleurs, la hausse du smic entraînera une augmentation des exonérations de cotisations sociales ciblées sur les bas salaires, que le budget de l’Etat devra compenser. Le coût pour les finances publiques serait ainsi amplifié, sans compter que certains barèmes liés à la nouvelle valeur du smic, comme ceux de la prime d’activité et de l’impôt sur le revenu, devront aussi être modifiés si l’on veut que la hausse du smic corresponde à une hausse réelle du pouvoir d’achat des salariés. Enfin, le coup de pouce bénéficierait aussi aux plus basses rémunérations des employés de la fonction publique, ce qui alourdirait la masse salariale de l’Etat.

L’ampleur globale de ces effets est difficile à prévoir car elle dépend de nombreux paramètres et hypothèses de calcul. Dans un travail récent, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), qui suppose par ailleurs un impact positif sur la consommation d’une ampleur très incertaine, estime qu’une hausse du smic à 1 600 euros détruirait au moins 29 000 emplois et qu’elle entraînerait une dégradation des finances publiques d’environ 8 milliards (soit 0,3 point de PIB) par an.

Tarifs Électricité : l’augmentation reportée

Tarifs Électricité :  l’augmentation reportée 

En renonçant à appliquer l’évolution tarifaire décidée par la CRE, le gouvernement évite donc une seconde hausse, après celle de février de presque 10% dans le cadre de la sortie du coûteux bouclier tarifaire sur l’énergie. 

Bruno Le Maire a depuis annoncé une baisse à venir des factures d’électricité de 10 à 15% en février 2025, sous l’effet de la forte baisse des prix sur les marchés de gros. Une raison supplémentaire pour Bercy de ne pas augmenter les prix de l’électricité début août, souhaitant ainsi éviter les « à-coups » sur la facture du consommateur. L’augmentation n’est pas « conforme aux objectifs de protection des consommateurs et d’apaisement autour des sujets de prix de l’énergie », complète Bercy.

 

 

L’inflation responsable de l’augmentation des enfants dormant dans la rue

L’inflation responsable de l’augmentation des enfants dans la rue

D’une façon générale, la crise favorise l’accroissement du nombre de sans-abri. En France.Parmi 4,1 millions de personnes mal logées, 300 000 d’entre elles, toutes classes d’âges confondues, n’ont pas de domicile fixe, selon les estimations de la fondation. « Si l’on s’intéresse à toutes les personnes sans domicile au sens de l’Insee, c’est-à-dire à la rue ou en hébergement, leur nombre dépasse les 300 000, deux fois plus qu’en 2012 et trois fois plus qu’en 2001, nous répond Manuel Domergue, directeur des études au sein de la Fondation Abbé Pierre. Concernant plus particulièrement les enfants et selon le dernier baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité qui évoque une hausse de 42% en un peu plus d’un mois. Un chiffre largement sous-estimé, selon les associations.

« Été comme hiver, la rue n’est pas un lieu pour les enfants », rappellent l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) dans leur dernier baromètre « Enfants à la rue », publié le 17 octobre dernier. Face à ces chiffres inquiétants, les associations alertent sur la hausse considérable du nombre d’enfants qui dorment à la rue en France et réclament « une hausse du nombre de places d’hébergement » d’urgence.

Bien qu’elles saluent le maintien de 203.000 places en 2024, elles estiment qu’au moins 10.000 places supplémentaires seraient nécessaires pour accueillir dignement les familles de plus en plus touchées par la précarité et l’inflation.

Dans la nuit du 2 au 3 août 2023, les associations soulignent que pas moins de 2.822 enfants ont passé la nuit dans la rue à l’échelle nationale, faute d’avoir trouvé une solution d’hébergement après un appel au 115. Parmi eux, 686 étaient âgés de moins de trois ans. Un chiffre en hausse de 20% par rapport à la même période l’année dernière.

Cette hausse du nombre d’enfants à la rue s’élève même à 42% par rapport au précédent baromètre réalisé dans la nuit du 21 au 22 août dernier, qui faisait état de 1990 enfants à la rue – dont 480 âgés de moins de trois ans.

En effet, ce baromètre publié pour la 5e année consécutive ne prend pas en compte les mineurs non accompagnés ni les familles vivant en squat ou dans des bidonvilles.

Inflation : Le Medef pour l’augmentation des salaires

Inflation : Le Medef pour l’augmentation des salaires

Loin de se tasser l’inflation continue son envolée. Ainsi fin janvier sur un an , elle a encore atteint initialement 6 % d’après l’INSEE mais 7 % d’après l’indice harmonisé européen. D’après certains experts du gouvernement inflation pourrait être ramené à 5 % vers juin. Face à cette inflation, le patron du Medef recommande aux entreprises de relever les salaires un niveau proche de cette inflation. Une prise de position responsable car il se pourrait bien qu’après la mobilisation sur les retraites succède une autre mobilisation aussi importante sinon davantage concernant pouvoir d’achat. En effet les salariés ont perdu déjà 3 à 4 % de pouvoir d’achat en 2022. Il pourrait en être de même en 2023.

Geoffroy Roux de Bézieux, a donc estimé dimanche que certaines entreprises allaient devoir aller plus loin dans les augmentations de salaires en raison d’une inflation qui reste élevée mais aussi en raison des difficultés de recrutement. « Je pense que les salaires augmenteront dans les grandes entreprises, pas très loin de l’inflation, et dans les petites peut-être un peu en dessous », a déclaré le porte-parole du patronat lors du « Grand Rendez-vous » Europe 1/Cnews/Les Echos, au moment où les négociations annuelles obligatoires battent leur plein.

Il constate « des tensions non conflictuelles mais réelles » sur les salaires dans un contexte de perte du pouvoir d’achat dû à l’inflation qui, selon lui, « explique aussi une partie des manifestations » sur fond de projet de réforme des retraites en France.

« On est en train de vivre l’inversion de la courbe » sur le marché du travail, où le rapport de force change en faveur des employés, mais « pas dans tous les métiers ni toutes les géographies », a-t-il expliqué.

Budget 2023 : Une première augmentation de l’augmentation de l’électricité de 20 %

Budget 2023 : Une première augmentation de l’augmentation de l’électricité de 20 % 

Alors que le gouvernement tente d’associer les forces d’opposition à l’élaboration du budget 2023, toutes les forces politiques non-gouvernementales refusent d’être parties prenantes d’un budget d’austérité qui se traduira en particulier par une augmentation de l’électricité de 20 %.Faute d’accord possible y compris avec les Républicains, le gouvernement pourrait être contraint de recourir à l’artifice de l’article 49-3 de la constitution afin de passer en force. La proposition de dialogue de Bercy à toutes les formations politiques va donc tomber à l’eau. Personne ne veut en effet porter le chapeau d’une austérité qui s’annonce.

Il est probable également que reviendra sur le tapis la question de la taxation des superprofits principes auxquels vient d’adhérer également l’Allemagne. Et cela au moment où les grandes sociétés françaises annoncent des résultats stratosphériques

Autre sujet majeur du futur budget, le futur bouclier tarifaire sur les prix de l’énergie et du gaz . Interrogé sur la possibilité que la facture augmente entre 10 % et 20 % pour les Français l’an prochain, Gabriel Attal a répondu que c’était « une possibilité ». « Ce ne sera pas 40 % comme en Allemagne », a-t-il une nouvelle fois affirmé.

Pouvoir d’achat : Plaidoyer contre l’augmentation des salaires !

Pouvoir d’achat : Plaidoyer contre l’augmentation des salaires !

 

 

OPINION. La vraie question n’est pas de savoir quoi faire pour bloquer les prix et sauvegarder le pouvoir d’achat mais plutôt de savoir comment accompagner cette hausse des prix et cette baisse du pouvoir d’achat de façon à ce qu’elle soit la plus brève possible. Par Marc Guyot et Radu Vranceanu, Professeurs à l’ESSEC. (la Tribune)

 

Une vision classique chez les néolibéraux qui oublient simplement que la baisse du pouvoir d’achat est en train de tuer la consommation et la croissance ( « Accessoirement » de  faire diminuer les recettes publiques et augmenter la dette). Sans parler de l’opposition à engager une enquête sur la spéculation qui ne renforce pas la crédibilité du propos un peu trop teinté idéologiquement;  et que penser de cet appel politique à  la population à se préparer à une baisse du pouvoir d’achat !  Par ailleurs la condescendance du discours  ne constitue pas un gage de pertinence NDLR

 

Les politiques de tous bords et les deux assemblées semblent subitement prendre conscience que leur ignorance tant de la macroéconomie que des faits économiques diminuait leur crédibilité et leur capacité d’action face à la hausse des prix et la baisse du pouvoir d’achat. Ainsi le groupe CRCE au Sénat a demandé une mission d’information sur les origines de l’inflation. De même, des élus Nupes à l’Assemblée nationale, tant PS que LFI, soutiennent également la création d’une enquête parlementaire sur la hausse des prix.

Voilà une attitude fort louable, la première connaissance devant être celle de son ignorance, si toutefois cette volonté de comprendre ne cache pas des arrière-pensées visant à incriminer le gouvernement, les industriels voire la « Finance internationale ». En effet, la demande d’une commission d’enquête sur les causes de l’inflation ressemble davantage à l’organisation d’un procès et une recherche de coupables bien plus qu’à une étude sur les causes de l’inflation et les actions possibles du gouvernement pour combattre ce phénomène.

En effet, il n’est pas sûr que la réponse la plus raisonnable aux causes de l’inflation soit à leur goût. La cause première de l’inflation est l’écart entre la forte demande dopée par les dépenses publiques et la faiblesse relative de la production fortement dégradée par la gestion de la pandémie et les ruptures logistiques. Or le PS et LFI se sont tous deux distingués avec des programmes de dépenses encore plus gargantuesques que ceux du gouvernement. Ils peuvent donc se compter dans les incendiaires. La loi économique en la matière est aussi simple que fatale. Si les revenus augmentent artificiellement plus vite que la production alors la seule variable d’ajustement est le prix, qui augmente automatiquement pour équilibrer l’offre et la demande. La guerre en Ukraine et le renchérissement des prix de l’énergie et des matières premières n’ont fait qu’aggraver la situation inflationniste en place depuis mars 2022.

Objectivement la politique de relance post-Covid du gouvernement brille par son côté générique et n’est ni pire, ni meilleure que celle des autres pays, pas plus que le lemming lambda ne se distingue du reste de la troupe de lemmings qui galope vers la falaise. La Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE) d’une part, le gouvernement américain et la Fed d’autre part, portent d’ailleurs une responsabilité bien plus lourde que le gouvernement d’une puissance moyenne et moutonnière comme l’est devenue la France. Certes, le gouvernement s’est ensuite rendu coupable de dépenses « stratégiques », engagées juste avant les élections présidentielles, avec une centaine de milliards d’euros dépensée en blocage des prix de l’énergie et en chèques inflation. Là encore, cette politique brille par son côté standard. Tous les gouvernements font de même avant une élection clef. La période officieuse de deux mois étant passée, le président vient, de la façon la moins surprenante, d’annoncer la fin de cette politique en faveur d’un ciblage, standard lui-aussi, des populations fragiles et des travailleurs et pensionnées de l’État.

La cape rouge vers laquelle le taureau Nupes frotte son sabot sont les industriels profiteurs de guerre tirant avantage de la situation pour augmenter les prix. La preuve ultime de la félonie industrielle se trouverait dans le niveau encore élevé des profits des entreprises. Cette preuve est contestable. Comme ils le trouveraient prescrit dans un cours d’introduction à la comptabilité, en période de forte inflation le résultat d’exploitation n’est plus un bon indicateur de l’état financier de l’entreprise car il n’indique pas les coûts auxquels l’entreprise va continuer son activité, mais les coûts des ressources déjà utilisées. Ainsi, une entreprise peut faire des profits et être en incapacité de se maintenir à flot quasiment en même temps. Il serait bon pour les enquêteurs de la Nupes de se référer aux normes comptables pour les pays à forte inflation.

De leurs côtés, les Républicains (LR) proposent (nous serions tentés de dire, qu’il neige ou qu’il vente, pour la toux ou le mal de ventre) une baisse de la TVA à 5%. Ainsi, LR ou Nupes, chacun avec ses armes usuelles (plus de dépenses pour l’un, moins d’impôts pour l’autre) proposent de continuer à détériorer les comptes publics pour sauvegarder le pouvoir d’achat. Rien de surprenant puisqu’ils savent que le gouvernement ne peut plus dépenser et ils pensent ainsi le mettre en porte-à-faux sur le pouvoir d’achat.  Comportement standard de partis de l’opposition, ni pire, ni meilleur et sans surprise.

Il nous semble que la vraie question n’est pas de savoir quoi faire pour bloquer les prix et sauvegarder le pouvoir d’achat mais plutôt de savoir comment accompagner cette hausse des prix et cette baisse du pouvoir d’achat de façon à ce qu’elle soit la plus brève possible. Pour cela, il est temps de cesser de se voiler la face. L’inflation est là et le pouvoir d’achat va baisser. Cette baisse du pouvoir d’achat est inévitable du fait de l’écart entre offre et demande, conséquence des excès budgétaires au temps de la pandémie, et du fait de la guerre en Ukraine. Il n’est pas raisonnable de faire croire que nous sommes dans un monde où il fait toujours beau avec une mer toujours calme.

Il faut également laisser les prix relatifs s’ajuster. Il faut que le prix de l’énergie augmente, ce qui d’une part créera une incitation nécessaire pour réaliser des économies d’énergie, mais fera aussi baisser d’autres prix. Pour s’ajuster, l’économie a besoin de signaux de prix et pas de la planification en version Nupes. L’accompagnement ne doit cibler que les ménages les plus défavorisés comme indiqué par l’OCDE dans son dernier rapport, et pas l’ensemble des ménages, car le gouvernement doit signaler qu’il maitrise les finances publiques.

La hausse des prix peut suffire pour aligner rapidement l’offre avec la demande excessive à condition que les anticipations d’inflation restent mesurées et que les mécanismes d’auto-alimentation de l’inflation ne se mettent pas en place. Sur ce plan, on pourrait se rassurer en observant que, pour l’instant, la boucle augmentation des prix et des salaires ne s’est pas encore activée en France. Selon nous, le principal risque viendrait plutôt des trillions de monnaie imprimés par la BCE depuis 2012, et dont la croissance s’est accélérée depuis 2020. Il est urgent que la BCE agisse et diminue son bilan. Malheureusement, pour l’heure il n’est question que de commencer à augmenter les taux courts et simplement de ne pas augmenter davantage le bilan. Il est à craindre qu’avec des taux d’intérêt largement inférieurs au taux d’inflation, l’offre de monnaie continue d’augmenter via la production de crédits pour des projets plus ou moins viables.

Ce qui retient le bras de la BCE n’est pas difficile à deviner. La dette des pays du Sud de l’Europe, et singulièrement celle de l’Italie, apparaissent pour ce qu’elles sont, de véritables bombes à retardement pour la zone euro. En effet, la prime de risque sur les obligations italiennes ne cesse pas d’augmenter. L’instabilité du gouvernement Draghi face aux propositions excessives du parti populiste 5-Etoiles alimente encore plus le risque sur la dette italienne. La BCE cherche à mettre en place des mesures qui dégonfleraient un peu ces primes de risques mais, dans le contexte actuel, la faisabilité est plus qu’incertaine. En effet, quand en 2012 Mario Draghi lui-même a mis en place le dispositif de sauvegarde des dettes des Etats fragiles en zone euro (dispositif Opérations Monétaires sur Titres) et coupé court à la défiance des marchés, le taux d’inflation était quasiment zéro. Avec une inflation supérieure à 8% et un euro qui se dégrade de plus en plus, la marge de manœuvre de la BCE pour des nouvelles innovations institutionnelles est proche de zéro.

L’Allemagne qui a garanti les emprunts européens par le passé se dirige maintenant vers une récession en raison de sa dépendance excessive du gaz russe et n’a certainement plus la volonté de jouer ce rôle.

Allons-nous voir nos bons politiciens, quel que soit leur bord politique, appeler la population à se préparer à une baisse du pouvoir d’achat et à réorganiser leurs dépenses pendant une période d’un ou deux ans ? Il est à craindre qu’ils n’aient pas ce courage. Pour la rentrée, préparons-nous à la séquence habituelle de rigueur qui ne dit pas son nom, de grèves pesantes sur les citoyens suivies de capitulations du gouvernement, puis cela passera comme les crises précédentes tout en laissant le pays dans une situation moins favorable pour le rebond à venir.

Pour l’augmentation durable des revenus

Pour l’augmentation durable des revenus

 

Laurent Cappelletti et Henri Savall, professeurs de gestion, plaident, dans une tribune au « Monde », pour des augmentations négociées « au plus près des réalités des entreprises » afin de stimuler la productivité, plutôt que des aides publiques à l’influence non durable sur le pouvoir d’achat.

Depuis presque cinquante ans et la fin des « trente glorieuses », le pouvoir d’achat, sous cette dénomination ou sous une autre, est au cœur des préoccupations des Français et donc des campagnes électorales pour la présidentielle. Ainsi, François Mitterrand a gagné en 1981 sur un programme de meilleure répartition des richesses, Jacques Chirac en 1995 sur la réduction de la fracture sociale, Nicolas Sarkozy en 2007 sur le « travailler plus pour gagner plus ». En 2017, la promesse d’Emmanuel Macron de supprimer la taxe d’habitation a pesé dans son élection.

Le sentiment d’insécurité économique, qu’il repose sur des faits ou des croyances, est profondément ancré depuis le premier choc pétrolier de 1973, qui fut, aussi, un choc sur les mentalités. Les Français sont passés d’une certaine certitude en la croissance de leur pouvoir d’achat à une incertitude certaine, en particulier dans les classes modestes et moyennes, les plus affectées par les crises. La crainte de ne pas finir les fins de mois doit être entendue, pour expliquer et rassurer lorsqu’elle repose sur des croyances (comme la crainte d’une explosion des prix lors du passage du franc à l’euro) et pour la traiter à la racine par des transformations réelles, lorsqu’elle résulte de faits établis.

Une hausse durable du pouvoir d’achat, c’est-à-dire non réversible pour les travailleurs, renvoie plus à une augmentation des revenus, à la fois satisfaisante pour les salariés et finançable par les chefs d’entreprise et par l’Etat employeur, qu’à une baisse artificielle des prix à coups de subventions et d’aides d’urgence.

Le plus efficace pour développer durablement ses revenus est d’abord d’avoir un travail, seul facteur actif de création de valeur. Et, ensuite, de négocier le partage de la valeur ainsi créée, avec l’Etat pour les fonctionnaires et avec les chefs d’entreprise pour les salariés du privé.

Les politiques publiques doivent donc favoriser les créations d’emplois, les leviers de la productivité du travail que sont l’apprentissage, la formation professionnelle et l’innovation, mais aussi la négociation salariale. Vont dans ce sens, par exemple, les plans nationaux de reconquête industrielle sur des secteurs porteurs (hydrogène, agroalimentaire, aéronautique, etc.), la pression mise sur les branches professionnelles pour négocier avec leurs syndicats des augmentations salariales supportables, la défiscalisation des primes d’intéressement aux résultats de l’entreprise, les aides financières aux entreprises qui mettent en place des systèmes ambitieux de participation aux résultats ou qui investissent dans l’apprentissage, la formation et l’innovation.

Le Medef POUR L’AUGMENTATION DES SALAIRES ?

Le Medef POUR L’AUGMENTATION DES SALAIRES ?

 

Le patron du Medef n’a pas écarté l’hypothèse d’une augmentation de salaire mais en la soumettant un certain nombre de conditions.

« Il ne faut pas se tromper, met-il en garde. Si on augmente par exemple les salaires dans la restauration, la conséquence immédiate c’est l’inflation. Et il faut qu’on réfléchisse collectivement à sortir de l’économie trop low-cost. Autre exemple: le nettoyage: ce sont des horaires très compliqués, c’est payé au Smic. Et on nous dit que ce sont ces fameuses secondes lignes qui ne sont pas assez payées. Oui mais dans les fonctions de nettoyage, il faut que les appels d’offre des grandes entreprises et de l’Etat ne soient pas juste au mieux disant financier. Car ce sont des métiers où les salaires représentent 80 à 90% de la valeur ajoutée. »

Pour augmenter massivement les salaires, c’est le logiciel du low-cost qui concerne l’ensemble de l’économie et de la commande publique qu’il faut changer. Ce qui de l’aveu même du patron du Medef sera long et complexe.

Et s’il reconnaît que les entreprises ont du mal à recruter, l’attractivité des emplois n’est pas seule en cause selon lui.

« C’est multifactoriel, estime Geoffroy Roux de Bezieux. La rémunération et la qualité du travail jouent. Mais il y a d’autres éléments: d’abord il y a la géographie. On est le pays de l’OCDE où les salariés se déplacent le moins pour changer de travail. Et ça il faut y travailler. Il y a ensuite des problèmes de formations: souvent les formations ne sont pas adaptées aux offres d’emplois. »

« On a un système qui est très coûteux, très complexe et qui dans certains cas décourage des salariés de reprendre un emploi, il vaut mieux dans certains cas faire de la « permitence » c’est à dire alterner des périodes de travail très courtes, des périodes de chômage, le revenu est à peu près le même que si on travaille à plein temps », estime-t-il.

Polémique sur l’augmentation des salaires de l’Otan

Polémique sur l’augmentation des salaires de l’Otan

L’organisation de défense internationale a créé une polémique en proposant une augmentation de 2,2 % des salaires. Une proposition mal acceptée par nombre de pays.

“Il y a une crise économique à cause de la pandémie et ils demandent de l’argent pour une institution où les salaires les plus bas sont de 4.000 euros. C’est une blague !”, s’est insurgé un diplomate européen informé du dossier. “Demander aux États d’augmenter les contributions pour payer les salaires pendant le COVID-19 est irresponsable”, a-t-il ajouté.

Environ 1.000 civils, tous issus des pays membres de l’Otan, travaillent au sein de l’organisation international. Ils fournissent des conseils, des orientations et une aide administrative aux délégations nationales basées au siège de l’alliance.




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