Archive pour le Tag 'l’assurance !'

Quel avenir de l’assurance santé en France

Quel avenir de l’assurance santé en France 

Malgré sa technicité, le débat sur le financement de la protection sociale doit être au cœur de la campagne présidentielle, car il concerne le pouvoir d’achat des ménages et la santé publique, explique, dans une tribune au « Monde » un collectif venant d’horizons très divers.

 

Tribune.

 

Les travaux du Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM), explorant une évolution de l’articulation entre Sécurité sociale et assurance-maladie complémentaire, ont été publiés le 14 janvier. Ni les intérêts de certains acteurs, ni la technicité du sujet ne doivent conduire à enterrer ces réflexions. Elles doivent au contraire prendre une place majeure dans le débat public, et particulièrement dans la présente campagne présidentielle.

Certains constats du rapport du HCAAM sont d’ordre factuel, et doivent être portés à la connaissance du public pour engager la réflexion, puis la prise de décision. Ainsi, il est observé que les frais de gestion du système d’assurance santé des Français sont les plus élevés d’Europe. Cela signifie qu’à dépense de santé donnée, c’est en France qu’elle revient le plus cher aux ménages.

Or, quelles que soient les formes qu’elle recouvre, la dépense de santé est payée en totalité par les Français : prélèvements obligatoires (cotisations sociales sur les revenus du travail – y compris part « employeur » –, CSG…), cotisations aux complémentaires ou reste à charge. Dans tous les cas, ce sont les ménages qui paient. La réduction de ces frais de gestion, bien plus élevés que chez nos voisins, apparaît ainsi comme une piste évidente pour réduire le coût global de leur dépense de santé sans en altérer la qualité ou en modifier la nature.

Ensuite, il est établi que l’ampleur de ces frais de gestion – plus de 15 milliards d’euros par an – s’explique principalement par l’empilement de deux payeurs pour quasiment chaque dépense de santé. Les complémentaires concentrent aujourd’hui une part plus importante de ces frais de gestion que l’Assurance-maladie, avec une forte dynamique due en particulier à leur concurrence pour attirer des clients.

Cet empilement est aussi source de coûts indirects et d’inefficiences, par exemple lorsque la complexité structurelle de la mise en place du tiers payant pour la médecine de ville entraîne la croissance de la fréquentation des urgences à l’hôpital. Ces enjeux ne sauraient être écartés en raison de l’intérêt catégoriel de tel ou tel acteur : le financement du système de santé se doit d’être le plus efficace possible en contrepartie de l’effort qu’il représente pour nos concitoyens.

Enfin, voire surtout, cette dépense globale est aujourd’hui mal mutualisée entre les Français. La répartition de sa charge est très favorable aux salariés des entreprises privées, avec des contrats collectifs dont les primes sont exonérées de toute fiscalité, et défavorable aux inactifs, en particulier aux retraités. Ces derniers sont ainsi davantage en risque de ne pas être bien protégés et donc de renoncer à certains soins, alors même qu’ils sont, en moyenne, ceux qui en ont le plus besoin.

Dépendance : Un financement partiel par l’assurance

Florence Lustman, présidente de la Fédération française de l’assurance, propose dans une tribune au « Monde » la création d’un « nouveau contrat de complémentaire santé responsable » qui pourrait ne coûter que quelques euros de plus par mois.

 

Tribune.

The Father, film de Florian Zeller, tout juste sorti en salle, aborde un sujet ambitieux : décrire, de l’intérieur, le déclin cognitif d’un vieil homme et faire ressentir aux spectateurs son angoisse devant la perte de contrôle. Pari réussi, le film a déjà remporté deux Oscars et les hommages unanimes de la critique. Au-delà du talent de l’équipe de réalisation, ce succès s’explique par le fait qu’il traite d’une réalité qui touche intimement toutes les familles : le grand âge et la dépendance.

En France, les personnes en perte d’autonomie seront 20 000 de plus chaque année d’ici à 2030, et 40 000 au-delà. Aujourd’hui, au moins un Français de plus de 45 ans sur dix accompagne déjà un proche dans cette situation. Pour autant, l’organisation de la prise en charge des personnes âgées dépendantes reste insuffisante.


Le gouvernement a certes envoyé un signal en créant une cinquième branche de la Sécurité sociale consacrée à la perte d’autonomie. La ministre déléguée en charge de l’autonomie [Brigitte Bourguignon] a récemment réaffirmé sa volonté de mettre une réforme sur les rails dès cette année. Mais personne ne sait encore comment ce futur modèle sera piloté… et surtout financé. Une chose est sûre : nous sommes tous concernés par le défi de la transition démographique.

 

Le manque de réponses satisfaisantes aux besoins engendrés par la perte d’autonomie suscite une grande frustration chez nos compatriotes. Selon une étude Louis Harris (2018), 85 % des Français estiment que les pouvoirs publics ne prennent pas assez en considération cette question majeure de société. Maintien à domicile ou accès à un établissement spécialisé, les deux options restent toujours difficiles à assumer financièrement pour la plupart des familles.

 

L’enjeu est tel qu’il appelle aujourd’hui la mobilisation de tous. Les assureurs, qui disposent d’une solide expérience en la matière, doivent naturellement faire partie de la solution.

Le meilleur moyen d’offrir un service de qualité au moindre au coût reste de mutualiser au maximum le risque, car plus nombreuses sont les personnes couvertes, plus faible est le coût de la garantie. C’est la raison pour laquelle les assureurs proposent une réponse concrète pour relever le défi du financement de la perte d’autonomie. Un dispositif qui, grâce à une large mutualisation et une approche intergénérationnelle, permettrait une prise en charge immédiate des personnes entrant en dépendance, sans période de carence, et qui intégrerait à la fois le versement d’une rente et une palette de services à domicile.

Contestation des nouvelle dispositions de l’assurance chômage

Contestation des nouvelle dispositions de l’assurance chômage

 

Le sociologue Mathieu Grégoire conteste, dans une tribune au « Monde », les arguments des économistes Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo et François Fontaine en faveur de la réforme de l’assurance-chômage.

 

Tribune.

 

La tribune de Pierre Cahuc, Stéphane Carcillo et François Fontaine en soutien à la réforme de l’assurance-chômage a un incontestable mérite : elle démontre que l’objectif de la réforme n’est pas de faire évoluer les seuls paramètres de l’indemnisation du chômage, mais bien d’en modifier les « principes », et ce alors même que le législateur – qui « devrait être en première ligne sur ce sujet », selon eux – n’a pas été sollicité pour légiférer.

Selon leur analyse, ces principes en vigueur depuis 1958 (assurer un revenu de remplacement du salaire à des salariés privés involontairement d’emploi) engendrent aberrations et iniquités.

En particulier, ils impliquent qu’un salarié en CDI à mi-temps n’a pas les mêmes droits qu’un salarié à temps plein mais au chômage la moitié du temps. Par exemple, une femme ayant travaillé à mi-temps pour 750 euros mensuels a droit à une indemnisation fondée sur ce demi-smic, alors que son mari, qui a travaillé à temps plein au smic, a droit à une indemnisation supérieure, même s’il a été au chômage six mois sur les douze derniers mois.

Pas de corrélation chronologique

Cette salariée a signé un contrat de travail mentionnant une quotité de travail de 50 %. Son temps non travaillé n’est pas systématiquement assimilable à une privation involontaire d’emploi, mais on peut trouver injuste que son indemnisation soit basée sur ce mi-temps peut-être subi. Ce n’est pas du tout l’avis des auteurs et du gouvernement pour qui, tout au contraire, c’est le modèle de justice qu’il faut généraliser à tous ceux qui n’ont pas été pleinement en emploi.

La réforme consiste ainsi à calculer une indemnisation basée sur le demi-smic pour le mari en s’alignant sur le cas le plus défavorable, comme si ce salarié à temps plein avait délibérément décidé de ne pas travailler pendant la moitié du temps. C’est ce qui légitime l’introduction d’un nouveau « principe d’équité : à quotité de travail (sic) et revenus moyens égaux, allocation et droit égaux ».

Le diagnostic sur lequel serait fondée la réforme est aussi simple que dénué de fondements empiriques : l’assurance-chômage serait « devenue une machine à fabriquer de la précarité » et serait responsable d’une « explosion » des contrats courts. Aucune étude n’a jamais établi un tel lien de causalité. Et pour cause, comme le montre un rapport récemment publié par la Dares (le service de recherche du ministère du travail) sur les usages des contrats courts, il n’y a pas même de corrélation chronologique.

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Réforme de l’assurance-chômage : nouveau report de trois mois

Réforme de l’assurance-chômage : nouveau report de trois mois

 

La fameuse réforme de l’assurance chômage qui a déjà été reportée jusqu’à la fin de l’année bénéficie encore d’une nouvelle période de mise entre parenthèses de trois mois. Cette réforme devait nettement d’affaiblir le droit des chômeurs en particulier un exigeant pour l’indemnisation une période de six mois au lieu de quatre mois de travail précédemment. Avec la crise, il est clair qu’il sera de plus en plus difficile de remplir les conditions de l’indemnisation. Notons qu’en ce moment à peine un chômeur sur deux est indemnisé.

Le Premier ministre, Jean Castex, en a fait l’annonce lors d’une rencontre à Matignon avec les partenaires sociaux, avec qui il a fait le point sur les conséquences du regain d’intensité de l’épidémie de coronavirus.

Le chef du gouvernement a dit son souci de poursuivre les réformes “pour transformer, moderniser notre pays, le rendre plus fort et plus juste.”

Ce report de trois mois vise à “donner plus de temps aux partenaires sociaux pour s’accorder sur les ajustements qui s’avèrent nécessaires dans la situation économique qu’il faut traverser”, a expliqué l’entourage du Premier ministre.

En faite pour l’instant mais sous le coude la réforme de l’ASSEDIC, la réforme des retraites et les mesures d’assainissement des comptes sociaux.

Montebourg, Don Quichotte : l’ennemi, c’est la banque et l’assurance !

Montebourg, Don Quichotte : l’ennemi, c’est la banque et l’assurance !

Montebourg en Don quichotte pathétique refait le coup de Hollande et de son fameux slogan «  l’ennemi, c’est la finance ! » Cette Fois Montebourg y ajoute l’assurance ; banque et finance qui n’ont pas à diriger l’économie dit Montebourg ; Il faudrait bien qu’il en parle à son collègue Moscovici qui sous la pression a réalisé une mini reforme bancaire et finalement a donné raison aux banques. Montebourg qui ne craint pas le ridicule décerne aussi des médailles de patriotisme à Gattaz mais aussi aux syndicats. Ce n’est pas le ministre du redressement productif mais de la parole emphatique. Après l’euro fort, ce jeudi 5 janvier, Arnaud Montebourg s’en est un pris à un autre de ses meilleurs ennemis: la Finance. « Je voudrais dire que, dans le Medef, il y a peut-être deux tendances finalement », a d’abord affirmé ministre devant l’Association des journalistes parlementaires, à l’Assemblée nationale. « Il y a celle de la banque-assurance, qui entretient une certaine indifférence à l’égard du maintien de nos intérêts industriels et productifs dans notre pays », a-t-il ensuite souligné, reprochant à ce secteur d’être à l’origine « du décrochage de la France ». « Nous sommes habitués à ce que la banque et l’assurance croient pouvoir diriger l’économie française. Et ça, ce n’est plus possible », a-t-il ajouté avant de s’en prendre au libéral Denis Kessler, patron du réassureur Scor et ancien vice-président du Medef, pour ses « philippiques un peu morbides ».  En revanche, le ministre a fait l’éloge du « patriotisme » de la tendance industrielle de l’organisation patronale et de Pierre Gattaz. « Il y a au Medef des forces qui défendent les bases productives, qui défendent l’industrie. Et je tiens Pierre Gattaz parmi celles-là », a-t-il assuré, dans un compliment peu habituel de sa part. Le ministre, qui s’en prend régulièrement aux banques dans ses interventions et à leur manque de soutien à l’industrie, a marqué sa préférence pour le « patronat industriel et patriote » face à celui, « hors sol », qui prône une France mondialisée ». Et d’ajouter que cet « esprit patriotique est le même que celui que je rencontre à la CGT, à FO ou à la CFDT ».

 




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