Archive pour le Tag 'L’Arménie'

Bruits de bottes entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie

Bruits de bottes entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie

La tension monte autour des frontières de l’Arménie avec des intrusions de l’armée de l’Azerbaïdjan.

La France souhaite qu’une résolution de la situation des tensions dans la région puisse être trouvée par le biais du Conseil de sécurité des Nations unies pour ramener la stabilité et la sécurité dans cette région, est-il ajouté.

Le procureur général d’Arménie a ouvert jeudi une enquête pénale sur une « violation de l’intégrité territoriale » par l’Azerbaïdjan, a déclaré l’agence de presse russe RIA, après que le ministère de la défense arménien a accusé l’Azerbaïdjan de déplacer des forces sur son territoire.

L’Arménie victime de la Russie

L’Arménie victime de la Russie

Olivier Roy, Politiste estime que l’Arménie a surtout été victime de la Russie. Outre son déséquilibre militaire flagrant avec l’Azerbaïdjan, Erevan a considéré à tort, comme certains géopoliticiens, que Moscou restait le dernier rempart de l’Occident contre l’islam. Or, c’était mal connaître sa volonté de reconquérir son pré carré, analyse le politiste dans une tribune au « Monde ».

 

TRIBUNE

 

Tribune.

 Comment l’Arménie a-t-elle pu être aussi facilement écrasée dans le conflit du Haut-Karabakh ? Certes, on connaît les raisons techniques. Au moment de la chute de l’URSS, l’Arménie, qui avait une longue histoire militaire dans le cadre des armées tsaristes puis soviétiques, disposait d’une avance en termes de capacités militaires sur un Azerbaïdjan à l’histoire récente et sans tradition militaire : elle a pu récupérer le Haut-Karabakh et s’emparer des vastes territoires azéris en 1994. Cette avance a disparu à partir de l’arrivée au pouvoir à Bakou d’Ilham Aliev en 2003 : le budget militaire azerbaïdjanais a atteint un niveau sept fois supérieur à celui de l’Arménie, la population azérie est trois fois plus nombreuse et beaucoup plus jeune depuis le décrochage de la démographie arménienne autour de 1990.

 

Des accords militaires avec la Russie et la Turquie ont permis de développer l’encadrement et l’entraînement de l’armée azerbaïdjanaise, tandis que les revenus des hydrocarbures ont rendu possible une politique d’achats massifs d’armement et surtout l’accès aux drones, vendus par des compagnies israéliennes et turques. Sur le marché mondial de l’armement l’Azerbaïdjan est un excellent client. De plus, le régime est stable et peut donc élaborer une stratégie de long terme.

A l’inverse, l’Arménie, en déclin démographique, a vu son budget militaire stagner et surtout être largement obéré par la corruption et la prévarication des officiels, renforcées par l’instabilité politique. C’est une armée démunie et démoralisée qui a vu débouler les forces azerbaïdjanaises et leurs alliés en septembre.

Pas d’effet de surprise

Mais cela n’explique pas tout. Cela fait quinze ans que l’on sait que l’Azerbaïdjan réarme pour reprendre ce qu’il considère comme son territoire. Le président Ilham Aliev, soucieux de se démarquer de son père, Heydar Aliev, le président de la défaite, en a fait une affaire personnelle et s’en est donné les moyens. Il n’y a eu aucun effet de surprise dans l’offensive azerbaïdjanaise : la tension montait depuis deux ans sur la ligne de cessez-le-feu et les Russes, bien implantés dans les deux pays, n’en ignoraient rien. Ce qui est donc étonnant, c’est l’absence d’anticipation du côté arménien.

Sans nier l’impact de l’incompétence, de la corruption et de l’instabilité politique, sans nier la dissymétrie des forces, il y a certainement un autre facteur qui a joué : l’Arménie comptait sur le soutien indéfectible de la Russie contre la menace « turque » et musulmane. Bref, elle a pris au mot cette image d’une Russie chrétienne, dernier rempart de l’Occident dans la grande ligne de faille qui le sépare de l’islam, où l’Arménie serait à l’avant-poste. Dans ce rôle, la Russie aurait pu dissuader Bakou de passer à l’offensive.

Une trêve entre L’Armenie et l’Azebaïdjan

Une trêve entre L’Armenie et l’Azebaïdjan

«La République d’Arménie et la République d’Azerbaïdjan sont convenues d’une trêve humanitaire à partir du 18 octobre à 00H00 heure locale», a déclaré le ministère arménien des Affaires étrangères, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères confirmant dans une déclaration identique.

Dans la soirée, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est entretenu au téléphone avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais et insisté sur «la nécessité d’un respect strict» du cessez-le-feu conclu samedi dernier à Moscou, selon le ministère russe des Affaires étrangères.

Outre une potentielle crise humanitaire, la communauté internationale craint une internationalisation du conflit, la Turquie soutenant l’Azerbaïdjan. L’Arménie, qui soutient financièrement et militairement les séparatistes, est elle dans une alliance militaire avec la Russie.

L’Arménie et l’Azerbaïdjan : risque de guerre

L’Arménie et l’Azerbaïdjan : risque de guerre

Les affrontements, dimanche, entre l’armée azérie et les séparatistes du Haut-Karabakh soutenus par l’Arménie menacent de se transformer en guerre ouverte entre Bakou et Erevan. Ce qui ouvrirait un troisième théâtre militaire de confrontation par alliés interposés entre la Russie, alliée indéfectible de l’Arménie, et la Turquie, soutien inconditionnel de l’Azerbaïdjan.

Le Nagorny Karabakh a fait sécession de facto de l’Azerbaïdjan avec le soutien militaire arménien à l’issue d’une guerre qui a fait 25.000 morts entre 1988 et 1995. Bakou, qui s’est réarmé grâce à ses abondantes réserves pétrolières de la mer Caspienne, veut reprendre le contrôle du Haut-Karabakh depuis lors, mais des pourparlers de paix sont dans l’impasse depuis de longues années. Des combats opposent régulièrement séparatistes et Azerbaïdjanais, mais aussi Erevan et Bakou. 

 




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