Archive pour le Tag 'L’arme'

L’arme nucléaire russe : qu’en cas d’ »urgence »!

L’arme nucléaire russe : qu’en cas d’ »urgence » !

 

 

Une déclaration dont on ne sait pas si elle se veut rassurante quand  la Russie affirme que l’arme nucléaire ne serait utilisée qu’en cas d’urgence. Encore faut-il définir cette notion d’urgence et savoir  s’il s’agit de frappes stratégiques ou tactiques. Mardi, le ministre russe de la Défense avait assuré que Moscou n’avait « pas besoin » d’utiliser l’arme nucléaire dans le cadre de ses opérations militaires en Ukraine, qualifiant de « mensonges absolus » les informations de presse selon lesquelles son pays pourrait déployer des armes nucléaires ou chimiques dans le conflit en cours. Un papier de géo.fr  fait le point sur la question.

L’hypothèse avait été évoquée peu après le déclenchement des hostilités, lorsque Vladimir Poutine avait indiqué avoir ordonné à ses généraux de « mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat ». Et le chef de la CIA, William Burns, vient de la brandir à nouveau, jeudi 14 avril, en évoquant le recours potentiel pour Moscou à des armes nucléaires tactiques ou de faible puissance.

« Il est possible que le président Poutine et les dirigeants russes sombrent dans le désespoir, compte tenu des revers qu’ils ont subis jusqu’ici d’un point de vue militaire », a-t-il fait valoir, tout en admettant n’avoir  »pas vraiment constaté de signes concrets (…) qui pourraient aggraver » les inquiétudes occidentales sur ce dossier.

Une arme nucléaire tactique, plus petite en charge explosive que l’arme nucléaire stratégique, est en théorie destinée au champ de bataille et transportée par un vecteur ayant une portée inférieure à 5 500 km.

« Au niveau vertical, il y a un vrai risque. Ils ont désespérément besoin de remporter des victoires militaires pour les transformer en levier politique », expliquait fin mars à l’AFP Mathieu Boulègue, du centre de réflexion britannique Chatham House.  »L’arme chimique ne changerait pas la face de la guerre. Une arme tactique nucléaire qui raserait une ville ukrainienne, oui. C’est improbable mais pas impossible. Et là ce serait 70 ans de théorie de dissuasion nucléaire qui s’effondrent ».

Du risque à la réalité, le pas reste immense. La doctrine russe est sujette à débat. Certains experts et responsables militaires, en particulier à Washington, affirment que Moscou a abandonné la doctrine soviétique de ne pas utiliser l’arme suprême en premier. Moscou aurait désormais dans ses options la théorie de « l’escalade pour désescalader » : utiliser l’arme dans des proportions limitées pour forcer l’OTAN à reculer.

Les récentes déclaration russes n’ont pas vraiment levé le doute sur cette interprétation. Moscou n’utilisera l’arme nucléaire en Ukraine qu’en cas de « menace existentielle » contre la Russie, a ainsi déclaré récemment le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sur CNN, citant un des points de la doctrine officielle russe, sans autre précision.

Techniquement, Moscou est équipée. Selon le très respecté Bulletin of the Atomic Scientists« 1 588 têtes nucléaires russes sont déployées », dont 812 sur des missiles installés à terre, 576 sur des sous-marins et 200 sur des bombardiers.

Pour Pavel Luzin, analyste du groupe de réflexion Riddle basé à Moscou, la Russie pourrait utiliser une arme nucléaire tactique « pour démoraliser un adversaire, pour empêcher l’ennemi de continuer à se battre ». L’objectif est d’abord « démonstratif », ajoute-t-il à l’AFP. « Mais si l’adversaire veut toujours se battre ensuite, elle peut être employée de manière plus directe ».

De fait, les menaces font leur effet : le risque ne peut être totalement écarté. « En cas d’enlisement ou d’humiliation, on peut imaginer une escalade verticale. Cela fait partie de la culture stratégique russe d’aller dans l’intimidation et l’escalade pour obtenir la désescalade », rappelle un haut gradé français sous couvert de l’anonymat. « Poutine n’est pas entré dans cette guerre pour la perdre ».Mais d’autres veulent croire que le tabou absolu demeure. Si Vladimir Poutine décide d’anéantir ne serait-ce qu’un village ukrainien pour montrer sa détermination, la zone serait potentiellement exclue de toute vie humaine pour des décennies. « Le coût politique serait monstrueux. Il perdrait le peu de soutien qui lui reste. Les Indiens reculeraient, les Chinois aussi », assure à l’AFP William Alberque, de l’International Institute for Strategic Studies (IISS). « Je ne pense pas que Poutine le fera ».

Reste que la Russie ne jouirait pas aujourd’hui d’une telle stature sans l’arme suprême. Elle ne constituerait pas une menace d’une telle ampleur avec ses seules forces conventionnelles, qui témoignent en Ukraine d’une immense capacité de destruction mais aussi de réelles faiblesses tactiques, opérationnelles et logistiques.

Dans les chancelleries occidentales, les certitudes n’ont plus cours. « Le Rubicon initial a été franchi » lors de l’invasion de l’Ukraine,  »il n’y a plus vraiment de limites », admet un diplomate occidental. Mais il espère que tienne ce « tabou qui dure depuis le 9 août 1945″ et la bombe sur Nagasaki.

Conflit russe : l’arme du gaz de Biden

Conflit russe : l’arme du gaz de Biden

 

C’est en toute transparence que Biden a clairement fait entendre à Poutine que les États-Unis pourraient utiliser l’arme du gaz comme sanction économique en cas d’agression de l’Ukraine.

Poutine agresse l’Ukraine car il ne veut pas que ce pays devienne membre de l’OTAN. Les Américains et leurs alliés considèrent que cette revendication n’est pas acceptable. « Les pays de l’Otan décident qui est membre, pas la Russie », avait déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki.

Dans cette affaire, l’Allemagne se trouve un peu en position délicate dans la mesure où elle est devenue dépendante du gaz russe sur le plan énergétique est donc d’une certaine manière aussi politique.

La prochaine présidence française de l’union européenne qui va débuter au début de l’année devra nécessairement préciser la position officielle de l’Europe sur ce sujet.

Politique étrangère européenne : développer l’arme des sanctions

Politique étrangère européenne : développer l’arme des sanctions

Pour Ramona Bloj, auteur d’une étude sur le sujet, les Etats membres de l’UE affichent un embryon de politique étrangère commune avec les sanctions

 

Interview dans l’Opinion

La Russie défendra la Biélorussie et la soutiendra si l’Union européenne impose des sanctions économiques contre Minsk, selon l’agence de presse russe RIA, en citant un responsable du ministère russe des Affaires étrangères. Bon nombre de pays européens ont imposé des restrictions d’accès aux aéroports et à leur espace aérien aux compagnies biélorusses, après l’atterrissage forcé d’un avion de ligne à Minsk et l’arrestation d’un opposant au président biélorusse qui se trouvait à bord de l’appareil, le 23 mai. L’Union européenne réfléchit par ailleurs à des sanctions économiques supplémentaires.

Responsable des études de la Fondation Robert Schuman, Ramona Bloj est l’auteur d’une étude intitulée « Les sanctions, instrument privilégié de la politique européenne ».

Plus de trente Etats ou entités non étatiques sont visés, aujourd’hui, par des sanctions européennes. Pour quelle efficacité ?

On peut analyser leur impact d’une manière classique, à savoir évaluer si elles ont atteint leur objectif en influençant un changement de comportement ou de politique. A partir de là, c’est du cas par cas pour juger leur efficacité. Pour ce qui est de la Russie, cela n’est d’évident car la guerre dans l’est de l’Ukraine continue et la Crimée a été annexée. A contrario, dans le cas de l’Iran, on peut estimer que les sanctions ont amené Téhéran à la table des négociations pour adopter l’accord sur le nucléaire. Même si c’est plus difficile, on peut aussi les jauger en fonction des conditions créées, à savoir un environnement propice au changement. Le cas classique est celui de l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid, même si certains peuvent se demander si ce sont les sanctions qui ont eu l’impact le plus marquant ou si d’autres facteurs ont pesé plus lourdement. Les sanctions peuvent avoir aussi des effets secondaires utiles comme dissuader d’autres acteurs d’adopter des comportements similaires ou limiter les acteurs sanctionnés à causer plus de dommages. Dans le cas de la Russie, on peut estimer que cela a peut-être empêché Moscou d’aller jusqu’à reconnaître les provinces sécessionnistes de l’est de l’Ukraine.

« La sanction cherche à cibler le plus possible les coupables pour éviter un impact négatif sur les populations »

Quels sont généralement les objectifs cherchés par l’UE ?

La sanction est un moyen d’indiquer clairement une réprobation, une prise de position de politique étrangère plus modérée qu’un embargo, moins dangereuse que des mesures de rétorsion militaire. Elle se situe à mi-chemin entre l’inaction et la surréaction violente. Elle cherche à cibler le plus possible les coupables pour éviter un impact négatif sur les populations. Pour l’Union européenne, c’est aussi le seul outil coercitif dont elle dispose parce qu’elle n’a pas de capacité militaire en tant que tel. C’est un exercice qui amène aussi les Etats membres à adopter de plus en plus des positions communes sur la scène internationale alors que la politique étrangère reste de la compétence des Etats. C’est un outil de plus en plus utilisé. On est passé de six sanctions en 1991 à plus de trente actuellement. Ses motivations lorsqu’elle y a recours visent généralement à protéger la démocratie et les droits de l’homme comme on l’a vu avec la Chine, à dénoncer la gestion d’un conflit comme c’est le cas avec la Syrie ou à défendre la non-prolifération d’armes de destruction massive comme en Iran ou en Corée du Nord. La lutte contre le terrorisme est une autre motivation.

L’UE a encore pas mal de leviers non utilisés, notamment contre les dirigeants et proches du régime biélorusse ainsi que dans certains secteurs économiques clef. Les opposants réfugiés à l’étranger vont sans doute l’aider à mieux cibler ses sanctions.

Et vis-à-vis de la Russie ?

Il faudra voir ce qu’il y aura dans le rapport présenté en juin lors du conseil européen avec la présentation d’options supplémentaires pour répondre aux provocations russes. Estimant que les sanctions n’ont pas eu les effets escomptés jusque-là, Emmanuel Macron pousse notamment à une approche nouvelle alors que doit être décidé le renouvellement ou non des sanctions liées à l’annexion de la Crimée.

Alerte : Attentat à l’arme blanche dans l’ouest de l’Allemagne

Alerte : Attentat à l’arme blanche dans l’ouest de l’Allemagne

Plusieurs personnes ont été blessées jeudi soir à l’arme blanche à Oberhausen, dans l’ouest de l’Allemagne, rapporte Focus Online, ajoutant qu’un suspect a été arrêté.

L’arme de la dévaluation chinoise, un jeu à double tranchant

L’arme de la dévaluation chinoise, un jeu à double tranchant

 

 

La Chine est accusée par les États-Unis de manipuler les taux de change en faisant baisser artificiellement la monnaie. Une accusation que réfute Pékin mais qui n’est pas totalement sans fondement. Ceci étant, beaucoup de pays en ce moment jouent  sur les taux de change en développant des politiques accommodantes. En déversant des tonnes de liquidités, les banques centrales favorisent la baisse de valeur des monnaies. Pour la Chine qui n’en est pas à son premier coup d’essai,  la stratégie de la dévaluation pourrait être dangereuse. D’une façon générale,  si on avait trouvé la martingale monétaire pour assurer durablement la compétitivité d’un pays il y a longtemps qu’on aurait utilisé la dévaluation. Cette dévaluation permet à court et moyen terme d’obtenir un avantage de compétitivité puisque cela facilite les exportations. Le problème c’est que parallèlement cette dévaluation renchérit les importations et entraîne inflation mécanique (aussi une baisse de productivité). Or dans le commerce international les exportations de la Chine vers les États-Unis représentent environ 550 milliards. Tandis que les importations américaines en direction de la Chine ne représentent qu’environ 150 milliards. Le différentiel est important. La dévaluation devrait donc à court terme soutenir les exportations chinoises. Mais la Chine importe de nombreuses matières premières qui lui font défaut et qui lui permettent justement d’être l’usine du monde, le pétrole par exemple mais bien d’autres matières. Or en dévaluant le ces matières premières vont se trouver renchéries et vont donc affecter la compétitivité. En même temps on va importer de l’inflation qui viendra amputer le pouvoir d’achat des ménages chinois et donc peser sur la croissance. À long terme la dévaluation n’aura servi à rien bien au contraire puisque c’est un artifice qui ne correspond pas à de réels progrès de compétitivité.




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