Macron: « décevant » (Gérard Larcher)
Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, le président du Sénat juge le bilan du président de la République «décevant» et pointe trois sujets majeurs.
Le premier point concerne le système éducatif français, qui s’est «beaucoup dégradé». «Le niveau chute et la violence augmente, affirme le sénateur Les Républicains. Les enseignants en parlent désormais ouvertement. (…) Ce n’est pas qu’une histoire d’argent et de moyens. Il y a un problème de transmission des valeurs, de respect de l’autorité du maître, de préservation de la laïcité, notamment dans le public.»
Autre «très grande préoccupation des Français», Gérard Larcher s’inquiète «de la santé». Il cite pèle mêle l’opposition entre «public» et «privé», la bureaucratisation de l’hôpital avec «34% de personnel non soignant contre 26% en Italie et 25% en Allemagne», et les «sept Ehpad sur dix en déficit». «Notre système de santé s’est profondément dégradé», enfonce-t-il.
Dernier écueil majeur aux yeux de Gérard Larcher, la sécurité en France. Il cite plusieurs cas récents de faits divers qui ont choqué l’opinion publique par leur violence, comme «la fusillade de Villeurbanne le 8 mai sur fond de narcotrafic», «le meurtre de Matisse à Châteauroux par un Afghan qui était sous contrôle judiciaire» ou les multiples «refus d’obtempérer».
Au-delà de la question l’autorité de l’État, le président du Sénat s’attaque ensuite à un sujet plus sensible, celui du budget. «La France décroche et la situation de nos finances publiques est l’échec le plus cuisant de ces sept dernières années», assène Gérard Larcher. Il rappelle la proposition de son parti pour réaliser 7 milliards d’économies sur le budget 2024 n’avait pas été «retenue», et laisse planer la possibilité d’une motion de censure pour le budget 2025 si la majorité ne se montre pas plus à l’écoute.