Brexit : divorce à l’anglaise!
Il y avait déjà le divorce à l’italienne dans un célèbre film; désormais; il y aura le divorce à l’anglaise. Pour les Britanniques et surtout pour Boris Johnson, il s’agit de quitter le lit européen mais d’y revenir par la fenêtre pour s’affranchir des formalités de la porte officielle.
Il n’y a pas de doute l’accord commercial consenti fera des cocus. Pour schématiser à l’extrême, les Britanniques ont obtenu un accord sans droits de douane et sans quotas, en échange l’union européenne espère contraindre le Royaume-Uni à satisfaire à certaines conditions sociales, fiscales, d’hygiène, de sécurité et d’environnement.
Des contraintes pratiquement impossibles à vérifier tellement les économies sont imbriquées dans un processus de production mondial. Ainsi on peut parfaitement acheter une tondeuse made in France mais dont le moteur est chinois ou japonais. Plus les produits sont élaborés et plus le processus de production est complexe. Les contrôles du respect des normes sont plus faciles pour des produits basiques, ils deviennent presque impossibles pour les produits les plus élaborés.
C’est là-dessus que compte Boris Johnson pour son développement: Importer des produits de pays à bas coût peu respectueux des normes, les angliciser et les réexporter en Europe. On peut s’attendre à de très nombreux différends. Sitôt que le marché commencera à être déséquilibré du fait des importations britanniques , le tribunal arbitral sera saisi par les producteurs européens. S’en suivra en cas de faute britannique le rétablissement de droits de douane.
À terme le marché sera d’une grande complexité selon les produits. Sans doute faudra-t-il d’ici quelques années tout remettre à plat. Une opération d’autant plus réalisable si l’économie britannique s’écroule et que Boris Johnson est renvoyé à ses chères études grecques et latines.
On peut en effet faire l’hypothèse d’ un échec total de Boris Johnson non seulement sur le plan économique mais aussi politique. En effet l’ile britannique pourrait en plus éclater avec les revendications d’indépendance d’abord de l’Écosse, mais aussi de l’Irlande du Nord et du pays de Galles. Le principal reproche qu’on peut faire à Boris Johnson– le même qu’on peut faire à la France–c’est de croire que les Britanniques disposent encore d’un immense empire mondial et de de se considérer comme un pays majeur , alors qu’à l’image de la France, ils ne sont que des nains face aux États-Unis, à la Chine, à l’Inde et à d’autres.