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Jack Lang : 200.000 euros de costumes offerts !

Jack Lang : 200.000 euros de costumes offerts !

Jack Lang actuel président  de l’institut du monde arabe et ancien ministre de la culture est connu pour son allergie à payer ses factures. Aussi pour sa capacité d’adaptation à l’environnement politique puisqu’il déclarait récemment : » le style de macro, me plaît ». . Cette fois le sémillant ancien ministre socialiste se fait épingler pour avoir reçu l’équivalent d’environ 200 000 € en costumes de marque.  La preuve qu’on peut être socialiste, c’est-à-dire partageux mais commencer par se servir soi-même. Bref, cette conception du socialisme de salon, très à gauche dans les propos mais aussi très bourgeois  et qui finalement succombe aux délices du pouvoir et de ses davantage. Un phénomène qui explique la disparition de la SFIO et l’écroulement du parti socialiste actuel  à 6 % dans l’opinion publique. On objectera sans doute que nombre de militants socialistes n’ont pas mis les doigts dans le pot de confiture mais ils ont quand même toléré que la direction du parti soit confisquée par deux petits bourgeois, les oligarques et les couches aisées .Selon des informations de L’Obs, l’ancien ministre de la Culture, aujourd’hui président de l’Institut du monde arabe, aurait reçu pour 195.600 euros de vêtements du couturier italien Smalto. Son avocat assure que ces cadeaux n’ont eu «aucune contrepartie». L’ancien ministre socialiste Jack Lang a reçu en cadeau des costumes du couturier italien Smalto, a révélé ce vendredi l’hebdomadaire l’Obs , une information non démentie par son avocat qui souligne que ces cadeaux n’ont eu «aucune contrepartie». Entre 2013 et 2018, l’actuel président de l’Institut du monde arabe (IMA) se serait fait offrir pour près de 195.600 euros de costumes et pantalons de la ligne couture du célèbre tailleur, selon des documents dont l’Obs a eu connaissance. L’hebdomadaire fait observer que le propriétaire de Smalto est Alain Duménil, un homme d’affaires mis en examen pour une affaire de banqueroute frauduleuse. Pour Me Laurent Merlet, avocat de Jack Lang, ce dernier «s’est bien vu offrir des costumes par la société Smalto depuis quelques années. Mais cela s’est fait à l’initiative du créateur Francesco Smalto, mort depuis (en 2015, NDLR)». «La Maison Smalto n’a jamais adressé aucune facture à M. Lang», et «ses cadeaux n’ont jamais eu aucune contrepartie», a-t-il assuré.

Il y a deux ans, le JDD avait révélé que l’avocat Robert Bourgi, figure des réseaux de la «Françafrique», avait commandé à la maison Arnys des costumes de luxe d’une valeur de 13.000 euros pour François Fillon, jetant un peu plus l’opprobre sur le candidat de la droite à la présidentielle, déjà englué dans le «Penelopegate».

Loi travail: « un manque de préparation » (Jack Lang)

Loi travail: « un manque de préparation » (Jack Lang)

  • Jack Lang dans une interview à challenges Jack Lang critique  fiasco de la préparation  de la loi travail. En même temps il critique le casting du nouveau gouvernement.

Êtes-vous favorable au projet de loi sur le travail voulu par le gouvernement ?

Je tiens d’abord à dire que j’ai d’excellents rapports avec François Hollande. Il est venu à sept reprises à l’IMA alors que Nicolas Sarkozy ne s’y était jamais rendu durant son quinquennat. Mais s’agissant de cette loi, je n’arrive pas à comprendre la gestion politique de l’exécutif. On a le sentiment que ce projet, quelle que soit sa valeur, tombe sur la tête des gens sans aucune préparation. Je ne veux pas donner des leçons, mais jamais il ne me serait venu à l’esprit, quand j’étais ministre de l’Éducation nationale, d’annoncer une grande réforme sans avoir préparé les choses. Je ne comprends pas que des personnes aussi intelligentes que François Hollande et Manuel Valls n’aient entrepris aucune pédagogie préalable. Je ne comprends pas non plus le timing. Si le gouvernement croyait à ce texte, il aurait dû le proposer il y a deux ou trois ans, pas à un an de la fin du quinquennat.

Un recul du gouvernement est-il inévitable ?

On verra, pour l’instant la mobilisation n’est pas totale. Mais il faudra trouver une porte de sortie, négocier encore davantage avec les syndicats. Il faudra que le gouvernement fasse preuve d’un peu de doigté, d’intelligence politique.

Vous avez récemment critiqué le dernier remaniement. Quelques semaines plus tôt il y a eu la polémique sur la déchéance de nationalité, maintenant cette loi El Khomri. Quel regard portez-vous sur ce gouvernement ?

Je ressens un petit peu de vague à l’âme. Je les aime bien, je suis profondément un homme de gauche, et pour cette raison, je suis triste de la tournure des événements. Cette histoire de déchéance n’est pas du tout en conformité avec mes sentiments profonds. Je note toutefois que le texte a évolué puisque la discrimination entre nationaux et binationaux a été supprimée. Mais compte-tenu du rapport de force au Parlement, le gouvernement ne pourra pas aller très loin sur cette mesure (la commission des lois du Sénat a réinscrit la semaine dernière dans le texte l’exclusivité de la déchéance de nationalité aux binationaux, Ndlr). La sagesse serait de constater que les deux assemblées ne sont pas sur la même longueur d’onde et de retirer cette mesure. Je vois mal comment François Hollande pourra réunir le Congrès.

Quant au remaniement, je trouve qu’il apparait comme trop tactique. Il n’apporte pas un souffle nouveau. C’est un remaniement purement politique alors que ce gouvernement aurait besoin d’imagination. On ne peut pas dire que le choix de certaines personnes traduise cela.

Quel bilan faites-vous des quatre années qui viennent de s’écouler?

Il n’y a rien à redire sur la politique internationale. François Hollande est très bon là-dessus, je l’ai accompagné plusieurs fois à l’étranger et j’ai pu le constater. Pour l’Europe, peut-être aurait-on voulu plus de gnaque. Il y a aussi eu certaines réformes significatives, comme le mariage pour tous. Mais l’un des gros problèmes de l’exécutif est qu’il ne sait pas mettre en valeur ses succès. Je pense par exemple à la lutte contre la fraude fiscale. Le 3 mars, le gouvernement a annoncé que le fisc avait récupéré 21 milliards d’euros de redressements. C’est très important. Mais ils n’ont pas vraiment communiqué.

Parmi les choses négatives, je pense à l’Éducation. On aurait besoin d’une véritable révolution. Il faut tout revoir. Les deux premières années du quinquennat Hollande ont été ratées avec cette histoire à dormir debout du temps scolaire qui est source d’inégalités entre les communes. Il aurait aussi fallu s’attaquer à cette ségrégation urbaine qui pourrit tout. Je pense également aux avantages fiscaux accordés aux entreprises sans aucune contrepartie.

Sur ce point, vous êtes d’accord avec Martine Aubry dont vous avez critiqué la tribune publiée dans Le Monde

Je n’accepte pas les attaques ad hominem, le manque de respect. Elle pouvait exprimer des réserves, qui rejoignent effectivement les miennes sur certains sujets, mais les termes employés faisaient plus penser à un règlement de compte personnel. Elle a refusé un grand ministère de l’Éducation et de la Culture que lui a proposé François Hollande au début du quinquennat. C’est dommage, elle aurait été excellente. Pourquoi refuser ? Pourquoi ne pas mettre les mains dans le cambouis ?

François Hollande mène-t-il la même politique que Nicolas Sarkozy ?

Il ne faut pas exagérer. Tout n’est pas à jeter dans ce quinquennat.

Doit-il se représenter ?

Une élection présidentielle, c’est un jeu de comparaison. Qui représentera la droite ? Nicolas Sarkozy ? Alain Juppé ? Tout ce que j’entends venant des candidats de droite n’est pas génial, c’est une resucée de choses mille fois entendues et parfois ça frise les frontières de l’extrême-droite. Beaucoup de gens n’ont pas envie de ça. En plus, ils vont sévèrement s’entre-déchirer. Compte-tenu de cela, François Hollande a une légitimité. C’est quelqu’un qui a une vraie part d’humanité. On peut avoir confiance en lui même s’il ne réussit pas tout. Mais 2017 est encore loin. Si l’élection avait lieu aujourd’hui, c’est évident qu’il serait battu. Mais au-delà de Hollande, Sarkozy ou tel autre, je ne me retrouve pas dans la politique française actuelle. A mon époque, on voulait déplacer les montagnes, les hommes politiques aujourd’hui sont trop timides.

Emmanuel Macron, qui affirme de plus en plus ses ambitions personnelles, est-il trop timide ?

Il apporte des idées, un autre style de politique mais ce sera difficile pour lui de se présenter dès 2017. La politique induit de l’expérience, un engagement, des affrontements, des épreuves qu’il n’a pas encore connues.




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