Niger: La dictature adopte les méthodes russes pour éliminer l’ancien président
Les méthodes russes font école dans les dictatures notamment africaines et le président légitimement élu pourrait être condamné pour trahison. De quoi s’interroger encore un peu plus sur l’avenir démocratique et politique de ce pays qui figure déjà parmi les plus pauvres du monde.
Mohamed Bazoum, président du Niger renversé par un régime militaire en juillet 2023, pourrait prochainement être jugé: la justice de son pays a levé vendredi son immunité présidentielle, ouvrant la voie à un procès, ses avocats dénonçant «l’avènement de l’arbitraire». «La Cour ordonne la levée de l’immunité de Mohamed Bazoum», a déclaré Abdou Dan Galadima, président de la plus haute juridiction du Niger, créée en novembre 2023 par le régime militaire.
Les autorités de Niamey accusent le président renversé de «complot d’attentat à la sécurité et l’autorité de l’État», «crime de trahison», «faits présumés d’apologie du terrorisme» et de «financement du terrorisme». Mohamed Bazoum est détenu depuis le coup d’État du 26 juillet dans la résidence présidentielle, avec son épouse Hadiza dans des conditions spartiates, sans téléphone ni droit de visite hormis leur médecin, depuis mi-octobre, selon leur entourage.