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MINISTRE DE L’ÉCOLOGIE: BARBARA POMPILI, l’alibi Écolo

MINISTRE DE L’ÉCOLOGIE: BARBARA POMPILI, l’alibi  Écolo

Une écologiste de cœur indique le biographe qui a dû fournir des éléments à une agence de presse pour décrire l’intéressé. La vérité est peut-être un peu différente. Comme beaucoup ces produits de Sciences-po , elle connaît les filières pour avancer dans le milieu politique. D’ailleurs elle a commencé comme attaché parlementaire des verts pour ensuite naviguer entre les courants complexes et contradictoires des écologistes. Pour simplifier, ce n’est pas une personnalité de premier rang mais plutôt un deuxième couteau comme il en existe à gauche ou à droite et dont l’objectif finalement est de parvenir un jour à devenir ministre. Tous les partis ont dans leurs rangs ce type responsable dont  l’intérêt de carrière politique prend largement le pas sur l’intérêt général.

On  peut classer Barbara Pompili parmi les deuxièmes ou troisièmes couteaux. Elle est là redonner  un coup de peinture verte sur les aspects trop gris de la politique gouvernementale. Elle n’a pas vraiment marqué son passage  comme ancienne secrétaire d’État chargée de la Biodiversité dans les gouvernements de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve mais elle fut l’une des premières personnalités de gauche à apporter son soutien à Emmanuel Macron avant la dernière course à l’Elysée.

Ancienne militante des Verts dont elle s’est éloignée, Barbara Pompili doit théoriquement incarner le tournant écologique pris par Emmanuel Macron au lendemain du second tour des élections municipales qui a vu des villes comme Lyon, Strasbourg et Bordeaux tomber entre les mains de défenseurs de l’environnement.

Il est clair que Barbara n’a pas le charisme ou l’épaisseur politique d’un grand leader écolo. Elle va jouer les utilités et sinon recruter pour Macron au moins essayer de limiter les dégâts. On notera d’ailleurs que le nouveau chef de gouvernement a fait à peu près l’impasse sur la question environnementale depuis son arrivée !

« La voiture autonome ,l’alibi voiture tout court »

« La voiture autonome ,l’alibi voiture tout court »

 

Il est probable que le « véhicule du futur » sous couvert d’écologie,(la voiture dite ( renforce surtout les dynamiques d’extension urbaine, la bétonisation et ralentisse en réalité l’indispensable transition, analyse l’historien Jean-Baptiste Fressoz dans sa chronique.

Chronique.

Les vols spatiaux habités, les avions supersoniques ou les robots humanoïdes appartiennent à un futur qui, à force d’avoir été annoncé, paraît aujourd’hui terriblement démodé. Les critiques d’art ont un mot pour désigner cette nostalgie du futur des années 1950-1960 : le « rétrofuturisme ».

A voir l’enthousiasme déclenché par la fusée Space X — révolutionnaire au sens où elle réédite un exploit soviétique remontant à plus d’un demi-siècle —, ce genre est très en vogue aux Etats-Unis. Mais si les rêves de colonisation spatiale d’Elon Musk ou ceux de « Space Force » chers à Donald Trump prêtent à sourire, le rétrofuturisme a une influence plus insidieuse en France. Il suffit d’écouter le récent discours d’Emmanuel Macron sur le « véhicule du futur » pour s’en convaincre.

La voiture autonome, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, appartient pleinement à l’imaginaire rétrofuturiste : les industriels annoncent son arrivée à l’horizon d’une ou deux décennies depuis bientôt cent ans. Dans les années 1930, les couvertures des magazines américains de science populaire montrent déjà des familles heureuses filant dans des voitures sans pilote.

Plus qu’un objet de fantasme enfantin, la voiture autonome fut au départ un argument défensif dans une grande bataille qui visait à imposer la voiture en ville. Aux Etats-Unis, l’automobile, qui devient un moyen de transport de masse, commence aussi à tuer massivement : pas moins de 200 000 victimes entre 1920 et 1930, surtout des piétons et, parmi eux, beaucoup d’enfants. Des défilés gigantesques dans les grandes villes américaines réclament le bannissement de « l’écraseuse ». A Baltimore, on inaugure un monument aux enfants écrasés (Peter Norton, Fighting Traffic. The Dawn of Motor Age in the American City, MIT Press, 2008).

Au même moment, l’industrie automobile et celle du pétrole font miroiter à la population une solution : ce sera la voiture autonome. Des prototypes sont développés avec des systèmes de guidage par ondes radio ou par signaux électromagnétiques. Parallèlement à ces essais, le battage médiatique commence : films, articles, livres sur le sujet se multiplient.

L’un des points d’orgue de cette campagne fut l’exposition universelle de Chicago de 1939. On pouvait y admirer le « Futurama » : une maquette de 3 000 m 2 mettant en scène la ville du futur, dont les artères larges de quatorze voies, vides d’humains, étaient parcourues par des voitures autonomes. (Fabian Kröger, « Automated Driving in Its Social, Historical and Cultural Contexts », Springer, 2016).

 




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