Archive pour le Tag 'Lait'

Relèvement du prix du litre du lait aux producteurs

Relèvement du prix du litre du lait aux producteurs

 

Lactalis propose désormais 425 euros les 1000 litres pour du lait standard. Et 440 euros la tonne pour du lait plus riche en matière grasse et en protéines. Ceci vaudra pour janvier, février et mars 2024. Et le litre de lait est revendu autour de un euro aux consommateurs.

 

Alors que le prix de la brique a augmenté de 51% en 20 ans, les éleveurs ont perdu 4% de marge brute. Les distributeurs ont eux enregistré une hausse de 188% et l’industrie agroalimentaire de 64%, selon la Fondation pour la Nature et l’Homme.

Pour mieux comprendre ces énormes inégalités de revenu, la FNH a étudié les marges effectuées par chaque acteur sur deux produits phares du panier des ménages: un litre de lait demi-écrémé et une plaquette de beurre de 250 grammes. Le résultat est sans appel.

Entre 2001 et 2022, le prix d’une bouteille de lait est passé de 0,55 euro à 0,83 euro. Soit une augmentation de 51%. La fondation relève que les éleveurs n’y sont pour rien. Pire, alors qu’ils récupéraient 0,25 euro sur un litre, ils gagnent désormais 0,24 euro ce qui correspond à une baisse de la marge brute » de 4%. Les distributeurs et l’industrie agroalimentaire ont, respectivement, enregistré une hausse de 188% et 64% de marge brute.

L’exemple de la plaquette de beurre, s’il est moins éloquent, confirme ces disparités. Entre 2016 et 2020, alors que le beurre connaissait une inflation de 34%, industriels et grande distribution voyaient leurs marges augmenter de 80% et 60%. Loin derrière, les éleveurs bénéficiaient d’une hausse de 11%.

La FNH dénonce une asymétrie des pouvoirs qui rend la négociation en faveur des éleveurs très compliquée. Selon l’étude, 3% des entreprises de la transformation réalisent 97% des bénéfices du secteur. De plus, les 71.000 exploitants n’ont pas connaissance du type de produits qui sera fabriqué à partir de leur lait, ni même du prix auquel il sera vendu. Une forme d’opacité qui joue, là aussi, en leur défaveur.

 

Société et environnement -Du lait sans vache !

Société et environnement -Du lait sans vache !

Il y a déjà longtemps qu’on a créé des yaourts et autres desserts aux fruits mais sans fruit avec une mixture chimique pour remplacer. Cette fois, est du lait sans vache là aussi avec une mixture d’eau, de matières grasses, de sucre de caséine notamment.

De quoi fabriquer en nombre et sans des indésirables vaches du lait pour dessert, glaces et autre fromages.

On n’arrête pas le progrès puisqu’on sait faire chimiquement des biftecks à partir de cellules qui se multiplient sans recourir à la viande animale.

On imagine qu’on pourra bientôt fabriquer aussi du vin et même des grands crus sans pour autant avoir besoin de la vigne.

Il restera aussi à fabriquer du pain sans céréales ce qui devrait être possible. Une véritable victoire pour les Vega mais peut-être pas pour les gastronomes.

Créée il y a trois ans, Standing Ovation fabrique une protéine végétale avec une empreinte carbone moindre que celle du lait.

La prouesse est due à des microorganismes génétiquement modifiés nourris seulement d’eau, de sucre, de sel et d’azote minéral. Un savant dosage de caséine, eau, matière grasse et calcium végétaux, ferments et sucre permet ensuite d’obtenir fromages, yaourts et glaces totalement végans et sans lactose, mais avec le même contenu en protéines que ceux fabriqués à partir de lait, explique Romain Chayot, cofondateur et président de Standing Ovation. « Puisque les microorganismes et leur ADN sont éliminés durant le procédé, les produits finaux ne contiennent pas d’OGM, conformément à la réglementation en vigueur », précise-t-il.

Le principal avantage de cette innovation réside dans sa moindre empreinte environnementale. Selon une étude d’analyse du cycle de vie (ACV) commandée à un partenaire extérieur et prenant en compte l’ensemble de la chaîne de production, les produits laitiers fabriqués à partir de la « fermentation de précision » de Standing Ovation produisent ainsi 94 % moins de gaz à effet de serre que ceux issus du lait. Ils consomment 90 % d’eau en moins et utilisent 99 % de terres agricoles en moins. « Pour produire ne serait-ce qu’un gramme de lait, il faut un veau, donc une vache d’au moins deux ou trois ans qui, pendant ce temps, consomme des ressources et génère des gaz à effet de serre, explique Romain Chayot. Or, un fermenteur industriel de 200 mètres cubes se remplit d’une tonne de caséine en moins d’une journée. C’est l’équivalent de la production de plusieurs milliers de vaches. »

L’histoire ne dit pas quelle sera l’effet de toute cette cuisine chimique sur la santé d’ici 30 ou 50 ans

Alors que les soupçons s’accumulent concernant les effets des additifs sur la santé, des chercheurs français montrent que nous y sommes bien plus exposés que ce que l’on pourrait croire.

L’UFC que choisir attire l(attention possibles effets délétères des additifs sur la santé qui se font de plus en plus nombreuses.

Des chercheurs français ont fait tester des milliers de produits en laboratoire, analysé les données fournies par plusieurs agences expertes et croisé leurs résultats avec les déclarations de consommations alimentaires d’environ 100 000 concitoyens.

Leurs résultats (1), publiés dans la revue scientifique Scientific Reports, font froid dans le dos : alors que l’on pouvait penser être exposés à des quantités infimes de ces molécules invisibles, les chercheurs sont au contraire arrivés à la conclusion que nous en consommions, en moyenne, 155,5 milligrammes par jour et par kilogramme de poids corporel. Rapporté au poids moyen des Français (72,4 kilogrammes), cela signifie que nous ingérons quotidiennement 11,3 grammes d’additifs… soit l’équivalent de deux carrés de sucre par jour, ou encore 4 kilogrammes par an ! Quant aux 5 % de Français les plus exposés (les plus gros consommateurs d’aliments ultratransformés), ils en avalent en moyenne 25 grammes par jour, soit près de 10 kilogrammes par an.
Bon appétit !

Du lait sans vache !

Du lait sans vache !

Il y a déjà longtemps qu’on a créé des yaourts et autres desserts aux fruits mais sans fruit avec une mixture chimique pour remplacer. Cette fois, est du lait sans vache là aussi avec une mixture d’eau, de matières grasses, de sucre de caséine notamment.

De quoi fabriquer en nombre et sans des indésirables vaches du lait pour dessert, glaces et autre fromages.

On n’arrête pas le progrès puisqu’on sait faire chimiquement des biftecks à partir de cellules qui se multiplient sans recourir à la viande animale.

On imagine qu’on pourra bientôt fabriquer aussi du vin et même des grands crus sans pour autant avoir besoin de la vigne.

Il restera aussi à fabriquer du pain sans céréales ce qui devrait être possible. Une véritable victoire pour les Vega mais peut-être pas pour les gastronomes.

Créée il y a trois ans, Standing Ovation fabrique une protéine végétale avec une empreinte carbone moindre que celle du lait.

La prouesse est due à des microorganismes génétiquement modifiés nourris seulement d’eau, de sucre, de sel et d’azote minéral. Un savant dosage de caséine, eau, matière grasse et calcium végétaux, ferments et sucre permet ensuite d’obtenir fromages, yaourts et glaces totalement végans et sans lactose, mais avec le même contenu en protéines que ceux fabriqués à partir de lait, explique Romain Chayot, cofondateur et président de Standing Ovation. « Puisque les microorganismes et leur ADN sont éliminés durant le procédé, les produits finaux ne contiennent pas d’OGM, conformément à la réglementation en vigueur », précise-t-il.

Le principal avantage de cette innovation réside dans sa moindre empreinte environnementale. Selon une étude d’analyse du cycle de vie (ACV) commandée à un partenaire extérieur et prenant en compte l’ensemble de la chaîne de production, les produits laitiers fabriqués à partir de la « fermentation de précision » de Standing Ovation produisent ainsi 94 % moins de gaz à effet de serre que ceux issus du lait. Ils consomment 90 % d’eau en moins et utilisent 99 % de terres agricoles en moins. « Pour produire ne serait-ce qu’un gramme de lait, il faut un veau, donc une vache d’au moins deux ou trois ans qui, pendant ce temps, consomme des ressources et génère des gaz à effet de serre, explique Romain Chayot. Or, un fermenteur industriel de 200 mètres cubes se remplit d’une tonne de caséine en moins d’une journée. C’est l’équivalent de la production de plusieurs milliers de vaches. »

L’histoire ne dit pas quelle sera l’effet de toute cette cuisine chimique sur la santé d’ici 30 ou 50 ans

Alors que les soupçons s’accumulent concernant les effets des additifs sur la santé, des chercheurs français montrent que nous y sommes bien plus exposés que ce que l’on pourrait croire.

L’UFC que choisir attire l(attention possibles effets délétères des additifs sur la santé qui se font de plus en plus nombreuses.

Des chercheurs français ont fait tester des milliers de produits en laboratoire, analysé les données fournies par plusieurs agences expertes et croisé leurs résultats avec les déclarations de consommations alimentaires d’environ 100 000 concitoyens.

Leurs résultats (1), publiés dans la revue scientifique Scientific Reports, font froid dans le dos : alors que l’on pouvait penser être exposés à des quantités infimes de ces molécules invisibles, les chercheurs sont au contraire arrivés à la conclusion que nous en consommions, en moyenne, 155,5 milligrammes par jour et par kilogramme de poids corporel. Rapporté au poids moyen des Français (72,4 kilogrammes), cela signifie que nous ingérons quotidiennement 11,3 grammes d’additifs… soit l’équivalent de deux carrés de sucre par jour, ou encore 4 kilogrammes par an ! Quant aux 5 % de Français les plus exposés (les plus gros consommateurs d’aliments ultratransformés), ils en avalent en moyenne 25 grammes par jour, soit près de 10 kilogrammes par an.
Bon appétit !

Un dernier coup porté aux producteurs de lait avec la suppression de l’origine

Un dernier coup porté aux producteurs de lait avec la suppression de l’origine

 

 

le Conseil d’État a tranché, il n’est pas nécessaire d’indiquer l’origine géographique du lait. Un coup supplémentaire porté à la filière déjà dans un état désespéré puisque les prix d’aujourd’hui ne sont pas supérieurs à ceux qui existaient il y a 20 ou 30 ans !

 

Certes l’origine du lait ne constituait peut-être pas le facteur dominant de la crise. Pour autant le risque c’est de voir pénétrer en France encore davantage de lait étranger d’autres pays d’Europe voire au-delà.

 

Pourtant les conditions de production géographique ne sont pas sans lien avec la qualité du lait.

« Par décret du 19 août 2016, le Premier ministre a rendu obligatoire, à titre expérimental, l’indication de l’origine du lait ainsi que du lait et des viandes utilisées comme ingrédient dans des denrées alimentaires préemballées, pour la période allant du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018″, une période d’expérimentation prorogée par décrets jusqu’au 31 décembre 2021, rappelle la décision, dont l’AFP a pris connaissance vendredi 12 mars.

Le groupe laitier avait demandé l’annulation de cette obligation, soutenant qu’elle était contraire au règlement du 25 octobre 2011 du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires.

La raison invoquée : l’absence de lien avéré entre l’origine (UE ou non UE) du lait, et ses propriétés, a indiqué la plus haute juridiction administrative dans un communiqué synthétisant sa décision.

 

Consommation-Yaourts : des additifs et du sucre….. du lait et 1000 kms de transport

Consommation-Yaourts : des additifs et du sucre….. du lait et 1000 kms de transport

 

Le yaourt n’est pas évidemment le produit alimentaire le plus élaboré, pourtant il est victime de manipulations chimiques nuisibles à la santé sans parler de son impact carbone considérable puisque le yaourt consomme 1000 km de transport pour sa confection et sa distribution. Il existe seulement cinq sites de production par exemple en France pour Danone. C’est le  résultat de la chimie alimentaire (on compte 1200 types de yaourts environ) d’une part et de l’éclatement des processus de production et de distribution d’autre part. Des yaourts qui sont bourrés ingrédients, d’additifs, de sucres ou d’édulcorants présumés cancérigènes. Ils contiennent aussi du lait mais jusqu’à 30% d’ajouts divers et variés. D’après une étude faite auprès d’internautes, en moyenne, les yaourts contiennent  3,8 additifs. On imagine le nombre d’additifs invraisemblables concernant d’autres produits alimentaires plus sophistiqués. Ce sont les yaourts aromatisés (au moins jusqu’à 4 fois plus chers évidemment) qui sont visés. Théoriquement les additifs sont interdits dans la production française de yaourts, mais un décret de 1988 autorise l’ajout d’arômes au lait fermenté et, dans la limite de 30% du produit fini, de « sucres et autres denrées alimentaires conférant une saveur spécifique ».  En particulier, certains produits destinés aux enfants se révèlent bourrés d’acidifiants, d’épaississants et autres colorants. Ainsi, les M&M’s Mix de Danone contiennent pas moins de 16 additifs différents. Méfiance également sur les produits minceur: ils recourent aux édulcorants pour remplacer le sucre. Les yaourts aux fruits à 0% de matières grasses de JanJac utilisent ainsi 16 additifs dans leur composition, dont de l’aspartame et de l’acésuflame. Ce dernier est classé comme « probablement cancérigène » par l’Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (ARTAC). L’acésuflame est présent dans près de 5% des yaourts de notre échantillon. A noter l’acide carminique, issu de chenilles, un allergène notable. Les laitages sont pleins de bonnes bactéries, mais attention aux sucres. À l’exception des yaourts natures, les yaourts aux fruits ou aromatisés sont remplis de sucres ajoutés. Ils représentent entre 4% et 11% du produit fini des yaourts de notre échantillon. Par exemple, les 268 yaourts aromatisés recensés sur le site comptent en moyenne 14,6g de sucre pour un pot classique de 125g. Cela revient à avaler deux morceaux de sucre et demi par dessert. Pour rappel, l’OMS recommande de limiter l’apport en sucres à moins de 5% de la ration énergétique totale, soit à 25 grammes. Prendre des yaourts diététiques sans matières grasses ne garantit pas non plus l’absence de sucres ajoutés. Les 133 produits de cette catégorie affichent neuf grammes de sucre par pot en moyenne, l’équivalent d’un morceau de sucre et demi. Pour éviter de manger trop sucré, il faut donc privilégier les yaourts natures.

 

Du vin bleu… et du lait rouge ?

Du vin bleu… et du lait rouge ?  

Les goûts et les couleurs ne sauraient être discutées paraît-il. Pourtant la création d’un vin de couleur bleue justifie certaines interrogations. La raison de la coloration de manière artificielle répondrait simplement à un souci de nouveauté. Pourtant la nouveauté n’est pas toujours synonyme de progrès y compris au plan gastronomique ou œnologique. Pourquoi pas aussi du lait rouge. Il suffirait d’ajouter un colorant chimique dans la nourriture des vaches. Pourquoi rouge ?  Là aussi pour la nouveauté. On pourrait même ajouter des bulles pour donner un aspect plus festif. Curieux cette maladie de tout colorer ou l’inverse de décolorer comme le pain ou le sucre ou même la viande. Comme si ce qui était naturel s’opposait à une conception surfaite de la modernité. La boisson, dite vin bleu, produite dans la région d’Almeria (Andalousie), est obtenue en filtrant du chardonnay à travers de la pulpe de raisins noirs contenant de l’anthocyane, un pigment naturel. Résultat, un vin bleu turquoise aux arômes de cerise, framboise et fruits de la passion, assure le distributeur. Les bouteilles nommées “Vindigo” et vendues 12 euros, semblent éviter les écueils. L’entrepreneur assure avoir reçu des commandes de toute la France, mais aussi de Belgique, d’Allemagne, ou même de Russie et de Chine. A l’heure où le vin rosé accède à peine à la reconnaissance auprès des œnologues, après une forte amélioration de sa qualité, le vin bleu est cependant loin de faire l’unanimité. “C’est un peu lourd au niveau des arômes”….lourd tout court !

Après la crise du lait, celle de la poudre de lait

Après la crise du lait, celle de la poudre de lait

 

Depuis notamment la suppression des quotas c’est toujours un peu la pagaille. Pour le lait proprement dit, la situation s’est un peu améliorée notamment en raison de l’ouverture de certains marchés mondiaux. Pour la poudre de lait, c’est différent et la crise découle en tout cas pour partie de la crise du lait elle-même. En effet pour réguler, on a fait jouer un mécanisme de rachat automatique par l’union économique. Du coup les stocks sont pleins, on ne sait plus quoi en faire et l’union européenne a décidé d’arrêter le mécanisme de rachat de la poudre. Les stocks atteignent en effet de leur de 400 000 t  Les 28, réunis à Bruxelles, hier, pour un conseil des ministres de l’Agriculture, ont décidé de neutraliser un système annuel de plafond automatique de rachat, conçu comme un « filet de sécurité » pour le marché. Selon ce mécanisme, le 1e r mars de chaque année s’ouvre une période dite « d’intervention » où les opérateurs peuvent vendre du lait écrémé en poudre à la Commission à un prix fixe et connu à l’avance (« le prix d’intervention »), jusqu’à un certain plafond. La Commission est alors obligée d’acheter. Au-delà de ce seuil, les ventes se font aux enchères. L’UE a décidé, hier, d’abaisser ce seuil de 109.000 tonnes à zéro. L’objectif est d’« éviter une nouvelle chute des prix et une nouvelle détérioration du niveau de vie des agriculteurs », selon un communiqué du Conseil de l’UE. La Commission essaie déjà, de son côté, de se défaire de 380.000 tonnes de lait en poudre, stock constitué, en 2016, en pleine crise sur les marchés pour tenter de freiner la chute des prix.  Ces quantités, retirées du marché, avaient alors contribué à alléger la pression sur les cours.
Ces stocks, qui dorment dans des entrepôts au sein de plusieurs pays membres, pèsent sur le cours actuel du lait en poudre, qui contrairement à celui du lait a fortement fléchi, depuis un an, et est actuellement inférieur au niveau d’intervention. « Le Conseil a décidé aujourd’hui (hier, NDLR) d’intervenir pour stabiliser les marchés laitiers en 2018 », a déclaré Rumen Porodzanov, ministre bulgare de l’Agriculture, dont le pays occupe la présidence tournante de l’UE. « C’est en ligne avec notre engagement de suivre les développements du marché et de s’assurer que le filet de sécurité est utilisé à bon escient et prudemment, pas simplement pour répondre aux turbulences du marché mais aussi pour les éviter, quand c’est possible », a-t-il ajouté. L’UE continuera toutefois d’intervenir et décidera « au cas par cas quelles quantités acheter et à quel niveau de prix ». ! Tout dépendra de la quantité sinon ce sera une nouvelle crise du lait liquide.

Prix du lait : ultimatum à Macron

Prix du lait : ultimatum à Macron

 

La Fnpl (Fédération nationale des producteurs de lait) menace de quitter des États généraux de l’alimentation (Ega) voulus par Emmanuel Macron. Elle veut un juste retour pour les agriculteurs, et plus particulièrement les éleveurs. «Il existe un consensus parmi les acteurs de la chaîne alimentaire pour reconnaître que les éleveurs ne sont pas assez rétribués. En revanche, les discussions divergent lorsqu’on évoque les solutions», note Marie-Thérèse Bonneau, première vice-présidente de la Fnpl. «Si nous n’arrivons pas à trouver un accord entre toutes les parties prenantes, notamment avec les distributeurs et les transformateurs, cela ne sert à rien d’aller plus loin. Nous ne participerons pas à la deuxième partie des États généraux», avertit d’emblée Thierry Roquefeuil, président de la Fnpl. Parmi les nombreuses revendications de la Fnpl, une proposition se détache: la mise en place de deux indicateurs de prix, un national et un international, au lieu d’un actuellement. Aujourd’hui, dans les contrats qui lient les producteurs aux transformateurs, aucune distinction n’est faite entre les volumes qui alimentent le marché domestique (environ 60% des débouchés des éleveurs) et ceux qui vont à l’exportation. Et pourtant les prix ne sont pas les mêmes. «Le marché intérieur joue davantage le rôle d’amortisseur par rapport à la forte volatilité des cours internationaux», insiste André Bonnard. Parmi ses autres propositions, la branche Lait de la Fnsea prône que le droit européen de la concurrence permette aux producteurs de se regrouper pour discuter prix et volume, comme le font déjà les sucriers qui vont voir leurs quotas disparaître ce 1er octobre. Enfin les producteurs exigent que le prix auquel ils vendent leur lait ne puisse descendre en dessous de leur coût de production.

Crise du lait : toujours le prix

Crise du lait : toujours le prix

 

 

De nouvelles manifestations ont été organisées par les producteurs de lait notamment dans l’ouest. En cause des prix réels très inférieurs aux coûts de production des prix qui devraient tourner autour de 340 € pour 1000 l quand ils sont payés autour de 300  soit 30 centimes le litre quand la grande distribution vend le litre autour de 1 euro en moyenne et après écrémage. « Cela fait deux ans que nous sommes en crise. Aujourd’hui les laiteries font de la marge et ne redistribuent pas aux producteurs, on vient demander des explications », a déclaré à Reuters Régis Louazon, producteur d’Ille et Vilaine, venu avec une quarantaine d’autres éleveurs bloquer le site industriel de la coopérative Agrial, à Cesson-Sévigné, près de Rennes. Alors que le prix du beurre est en très forte hausse, les éleveurs, qui vendent en moyenne les mille litre de lait entre 300 et 310 euros, réclament une revalorisation de 20 à 30 euros afin de couvrir leurs prix de revient et de dégager une rémunération minimale. Le ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, a défendu mardi la « légitimité » de la demande des éleveurs lors d’une rencontre avec la Fédération Nationale des Producteurs de Lait, selon un communiqué publié par son ministère. « Le ministre va faire appel au médiateur des relations agricoles pour prendre contact avec chacune des enseignes de la grande distribution pour les inciter à tenir compte de l’évolution de la conjoncture dans les négociations en cours », peut-on lire dans ce communiqué. Selon les représentants de la FDSEA, plusieurs facteurs sont invoqués par les transformateurs pour justifier l’absence de répercussion du prix du beurre sur celui du lait. « Le lait est un produit qui se divise principalement en matière grasse et en matière protéique que l’on retrouve sous forme de poudre de lait et les industriels mettent en avant les difficultés sur ce marché pour justifier le maintien de prix bas », déplore Frédéric David, président de la section lait de la FDSEA d’Ille et Vilaine. Autre argument avancé par les coopératives : la nécessaire consolidation de leurs résultats, qui ont été affectés par la crise du secteur laitier en 2016. « Nous sommes également confrontés au refus de la grande distribution de renégocier des contrats qui ont été conclus en début d’année », souligne Frédéric David, qui réclame également des incitations à produire un lait plus riche en matière grasse pour répondre à la demande.

Lait : un détournement de la valeur de la valeur ajoutée

Lait : un détournement de la valeur de la valeur ajoutée

Faute de capacité à commercialiser eux-mêmes leurs produits les producteurs de lait doivent se contenter de 35 % du prix final quand les industries agro alimentaires en récupèrent 42 %.  En 2015, les agriculteurs ont touché une part moindre sur le prix final d’un litre de lait que les entreprises telles que Lactalis qui le collectent et le transforment. Lorsqu’il achète un litre de lait demi-écrémé, le consommateur paie donc davantage pour sa collecte, sa transformation, son emballage et son transport que pour le lait en lui-même. Ainsi, alors qu’un éleveur laitier récupérait 35,5% du prix final en 2015, l’entreprise agro-alimentaire qui lui a acheté le lait touchait de son côté 42,1%. D’où les demandes insistantes des agriculteurs afin de revoir la répartition de la valeur ajoutée dans la filière lait. Viennent ensuite la distribution (17,1%) et la TVA (5,3%).Le porte-monnaie des éleveurs ne dépend donc pas que des fluctuations du prix du lait sur un marché mondialisé, mais aussi des négociations avec les industriels qui collectent et transforment le lait. Si les producteurs laitiers ont récupéré 35,5% du prix final d’un litre de lait en 2015, ce pourcentage peut rapidement évoluer à la hausse ou à la baisse. Alors qu’en 2002, les agriculteurs récupéraient 43,3 % du prix final d’une bouteille de lait, cette part est passée à 30,8% en 2007, comme le montre l’infographie ci-dessous. Une chute de près d’un tiers qui explique la nervosité des agriculteurs. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les mouvements de fronde du secteur (2006, 2009, 2015) éclatent au moment où les prix du lait chutent mais aussi où la part qui leur revient recule.

(Avec AFP)

Lait: les producteurs doivent s’approprier la commercialisation

Lait: les producteurs doivent s’approprier la commercialisation

Dominique Chargé, président de la fédération nationale des coopératives laitières (FNCL)  expose ses solutions pour sortir de la crise du lait dans une interview au Figaro.

 

La filière laitière est en crise depuis environ deux ans, quels ont été les éléments déclencheurs?

 

Dominique CHARGÉ.- Tout d’abord, les Chinois qui importaient notre lait massivement, en raison de divers scandales autour de leur production locale, se sont brusquement retirés en 2014. Quelques mois plus tard, en août 2014, c’est un nouveau coup dur avec l’embargo russe qui a privé les producteurs laitiers européens de la vente de 250.000 tonnes de fromage et 40.000 tonnes de beurre. Enfin, en 2015, misant sur de nouveaux débouchés dans les pays émergents, l’Union européenne (UE) a supprimé les quotas laitiers, un outil qui régulait la production européenne. La hausse de la production ne s’est pas fait attendre notamment en Irlande (+40%). Les Pays-Bas, l’Allemagne et le Danemark en ont aussi profité pour accroître leur production. Quant à la production française, elle reste stable alors que les débouchés se réduisent mécaniquement. Le prix du lait en France est alors passé de 365 euros les 1000 litres en 2014 à 270-280 euros en 2016.

 

Comment fixe-t-on le prix du lait en France?
Il existe plusieurs catégories de marchés: français, européen, international. On trouve peu de croissance sur les deux premiers mais c’est le contraire sur le dernier. Chaque entreprise (Lactalis, etc.) fixe le prix du lait avec ses producteurs en fonction de ce que disent ces marchés et en fonction du niveau de valorisation qu’elle obtient. Elle est totalement libre. Le marché n’est pas encadré. Le prix du lait est très supérieur en France car le marché français est plus stable et plus valorisant et parce qu’il y a une volonté de certains acteurs (notamment les coopératives) de soutenir la filière et la trésorerie de leurs producteurs. Si tel n’était pas le cas, les producteurs ne pourraient pas vivre.

 

Quelles sont les voies de sortie de crise?

 

Le premier facteur de rééquilibrage du marché, c’est Bruxelles. Les instances européennes doivent se rendre compte qu’il y a un problème dans le fonctionnement du secteur. Au lieu de donner des aides indifférenciées à tous les producteurs, Bruxelles devrait mettre en place des aides au moment des crises à destination de productions ciblées (lait, viande, etc.). Deuxième point, il faut organiser la filière différemment. La France a réalisé une gestion sociale de la politique des quotas en choisissant de maintenir les petites exploitations et une production présente sur tout le territoire notamment les montagnes et massifs, au détriment de la compétitivité. Aujourd’hui, alors que le glas a sonné pour les quotas laitiers, les exploitations et les industries confrontées à une rude concurrence sont handicapées. Les pouvoirs doivent en tenir compte pour trouver des solutions de sortie de crise. À côté de cela, il est néanmoins important de souligner que les acteurs de la filière, qui n’ont donc pas cherché uniquement la compétitivité, ont eu ce souci d’excellence sanitaire qui fait aujourd’hui notre force sur le marché mondial. Cette gestion «sociale» qui favorisait la présence d’une production sur tout le territoire a aussi permis de développer nos produits régionaux, ce qui nous aide à nous différencier à l’exportation sur la qualité et les prix. Enfin, jusqu’à la fin des quotas laitiers, c’est l’administration qui imposait le nombre de litres de lait à produire aux agriculteurs, et à collecter aux industriels. Aucun statut juridique ne venait régir la relation entre les deux protagonistes. Aujourd’hui avec la fin des quotas laitiers, c’est le rapport de force qui prédomine, ce qui exacerbe la crise. En effet, les industriels décident de tout: le prix et la quantité. Or, pour être rentable, le producteur doit maîtriser ces deux leviers. Aujourd’hui, nous prônons le retour au pouvoir économique des producteurs par le biais d’organisations de producteurs économiques et commerciales, comme des coopératives de collecte par exemple. L’objectif est que ces organisations de producteurs s’approprient le marché pour l’adapter à leurs besoins tout en faisant vivre un modèle économique de façon autonome.

 

Mais si les producteurs demandent un prix trop élevé, les industriels ne risquent-ils pas de se tourner vers l’étranger?

 

Si l’on reste dans ce type de conflits, complètement. Les grands acteurs industriels privés ont déjà fait le choix de s’approvisionner ailleurs qu’en France et continueront si la filière française n’est pas compétitive. Le seul moyen de vendre à ces industriels est donc d’aller à la conquête des marchés. Les producteurs doivent s’approprier la commercialisation du lait pour capter la valeur ajoutée et la faire rejaillir sur leurs exploitations agricoles.

 

Crise du lait : la faute uniquement au marché ?

  • Crise du lait : la faute uniquement au marché ?

 

 

Comme souvent lors des crises on attribue au marché la responsabilité première des dysfonctionnements. Ce n’est ce pas faux mais encore faudrait-il approfondir les facteurs explicatifs. D’abord ce fameux marché a longtemps profité à la France qui a largement exportée ses  excédents dans le monde entier notamment en Russie et en Chine, marchés aujourd’hui partiellement totalement fermés. Second facteur explicatif, la suppression des quotas décidés par l’Europe ce qui a emballé l’offre (seulement plus 5 % en France mais 25 % par exemple en Irlande). Autre élément d’explication la trop grande spécialisation de certains producteurs dépendants uniquement du lait. Des producteurs par ailleurs lourdement endettés par l’énorme coût des investissements. Les différences de conditions de production et de coût conduisent  à des prix de vente du lait mondiaux qui varient du simple au triple par exemple autour de 0,10 € en Ukraine par litre alors  qu’il faudrait vendre le litre en France autour de 0,35 € pour permettre aux producteurs de dégager un revenu correct. Dans le même temps le consommateur, lui, est condamné à boire du lait industrialisé dans le goût est proche de l’eau. En conclusion, sans modification du rapport prix qualité et réforme des circuits de distribution, là filière française de les suivra sans doute le sort  de l’acier. Du coup, des producteurs de lait de Bretagne, de Normandie et des Pays de la Loire ont manifesté ce lundi devant le siège de Lactalis, à Laval. Ils reprochent au groupe laitier de ne pas les rémunérer suffisamment. Le porte-parole de la société, Michel Nalet, ne ferme pas la porte à des discussions sur les tarifs, mais il appelle les producteurs à prendre en compte la réalité du marché européen. Actuellement, les exploitants sont payés 256 euros les 1.000 litres de lait. Ils réclament 100 euros de plus. La Fédération nationale des producteurs de lait appelle les exploitants à manifester devant le siège de l’entreprise Lactalis à Laval, en Mayenne,  pour dénoncer des prix qui ne leur permet pas de vivre de leur production. « Ce prix est un prix qui a été décidé uniquement sur cette période estivale », a expliqué Michel Nalet, porte-parole de Lactalis. « Le prix du lait ne s’apprécie pas sur deux mois mais sur une année et rien ne dit que ce prix va rester sur ce niveau-là » a-t-il ajouté. La Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDESA) de la Mayenne promet une action dans la durée si les négociations ne sont pas rouvertes. « Nous n’avons jamais eu l’idée de bloquer toute discussion. Mais on ne peut pas à la fois guerroyer et demander une rencontre. Que les choses se passent raisonnablement. Nous sommes prêts à discuter avec les organisations de producteurs » a prévenu Michel Nalet. Le porte-parole de Lactalis alerte les producteurs sur la réalité du marché. « Aujourd’hui, nous avons aussi à faire face à une crise de surproduction, un environnement économique très concurrentiel » explique Michel Nalet. Le prix d’achat du lait varie d’un industriel à l’autre et Lactalis fait partie de ceux qui achètent au plus bas. Le porte-parole de Lactalis s’en est expliqué. « Notre groupe a proportionnellement beaucoup plus d’excédents à traiter. Ils sont commercialisés sur des bases de prix du lait autour de 220 euros les 1.000 litres, alors que nous sommes sur des prix d’achat aux producteurs à 260. Pratiquement 50% de nos volumes sont soumis à cette concurrence européenne internationale. Notre groupe est très affecté par des prix concurrentiels. »

(avec AFP)

 

Crise du lait : vers la faillite du secteur agricole

  • Crise du lait : vers la faillite  du secteur agricole

 

 

 

Une crise qui s’ajoute aux autres viande, blé etc. La crise du lait mène le secteur vers la faillite. 26 euros le litre à peine quand il faudrait 30 centime pour équilibrer et 35 centimes   pour dégager un revenu. Une crise qui n’est pas réellement nouvelle puisqu’elle découle directement de la surproduction organisée par l’Europe depuis la suppression des quotas laitiers en mars 2015. À cela il faut ajouter les restrictions des importations chinoises et russes. Nombre de pays en ont profité cependant pour augmenter leur production et les prix se sont écoulés. Selon le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière, au moment où la production laitière avait progressé de 2,2 % en 2015, elle a bondi de 5,6 % les trois premiers mois de 2016. La palme du débit est décrochée par l’Irlande, avec un flux en hausse de 32 %, suivie de la Belgique (+ 21 %) et des Pays Bas (+ 15 %), alors que la France se limitait à + 0,5 %. Pour résumer les prix étaient de l’ordre de 400 euros pour 1000 l de lait en 2014 ce qui permettait de couvrir les coûts or en 2016 les prix pourraient tourner en moyenne autour de 250 €. En France les critiques des éleveurs visent surtout Lactalis premier producteur du marché avec 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe cristallise ainsi les critiques des agriculteurs de la filière laitière, toujours sous tension. Lactalis, numéro un du marché avec 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires, a insisté début juillet, face à la multiplication des critiques, sur la mise en place d’un «soutien financier allant au-delà des conditions contractuelles» et représentant «un complément de prix de 30 euros/1000 litres sur le prix de base» pour le mois de juillet. Pas suffisant, ont estimé les fédérations agricoles. À noter aussi que cette crise se superpose à celle du blé secteur ou du fait des conditions climatiques  la production a baissé de l’ordre de 40 %.

Nouvelle crise du lait

  • Nouvelle crise du lait

 

 

Une crise qui n’est pas réellement nouvelle puisqu’elle découle directement de la surproduction organisée par l’Europe depuis la suppression des quotas laitiers en mars 2015. À cela il faut ajouter les restrictions des importations chinoises et russes. Nombre de pays en ont profité cependant pour augmenter leur production et les prix se sont écoulés. Selon le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière, au moment où la production laitière avait progressé de 2,2 % en 2015, elle a bondi de 5,6 % les trois premiers mois de 2016. La palme du débit est décrochée par l’Irlande, avec un flux en hausse de 32 %, suivie de la Belgique (+ 21 %) et des Pays Bas (+ 15 %), alors que la France se limitait à + 0,5 %. Pour résumer les prix étaient de l’ordre de 400 euros pour 1000 l de lait en 2014 ce qui permettait de couvrir les coûts or en 2016 les prix pourraient tourner en moyenne autour de 250 €. En France les critiques des éleveurs visent surtout Lactalis premier producteur du marché avec 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe cristallise ainsi les critiques des agriculteurs de la filière laitière, toujours sous tension. Lactalis, numéro un du marché avec 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires, a insisté début juillet, face à la multiplication des critiques, sur la mise en place d’un «soutien financier allant au-delà des conditions contractuelles» et représentant «un complément de prix de 30 euros/1000 litres sur le prix de base» pour le mois de juillet. Pas suffisant, ont estimé les fédérations agricoles. À noter aussi que cette crise ce superpose à celle du blé secteur ou du fait des conditions climatiques  la production a baissé de l’ordre de 50 %.

 

 

Crise viande lait : Un avertissement de la commission européenne à la France

Crise viande lait : Un avertissement de la commission européenne à la France

C’est sans doute pour satisfaire aux protestations de l’Allemagne mais aussi de l’Espagne que la commission européenne a souhaité que   la libre circulation des marchandises puisse être assurée en France. Il s’agit d’un avertissement de pure forme qui n’aura sans doute guère d’effet sur la détermination des producteurs de viande et de lait. À cet égard la commission a assuré le service minimum en réaffirmant le principe sacré du libre-échange des biens à l’intérieur de l’Europe. Principe d’autant plus sacré qu’il résume toute la philosophie européenne. La question fondamentale des conditions de concurrence a bien entendu été évacuée de-même que la question sanitaire et la qualité des produits. D’une certaine manière la commission a botté en touche alors que le problématique est européenne La Commission européenne a demandé mardi à la France de garantir la libre circulation des marchandises entravée ces derniers jours par des actions d’éleveurs en colère, notamment à la frontière avec l’Allemagne. Des barrages ont encore été érigés dans la matinée en Moselle, quelques heures avant une réunion à Bercy entre ministres et banquiers sur les conditions de mise en œuvre du volet financier du plan d’urgence annoncé la semaine dernière. Les manifestants ont contrôlé les camions frigorifiques pour intercepter les produits étrangers et attirer l’attention des pouvoirs publics sur ce qui constitue selon eux des « distorsions de concurrence » entre la France et les autres pays européens. Gilles Becker, secrétaire général de la FDSEA Moselle, a expliqué avoir trouvé des produits, dont des bretzels et du lait, estampillés ‘made in France’ mais produits en Allemagne. « On est un peu surpris, on avait un accord avec la grande distribution pour privilégier les produits français », a-t-il dit. « La viande allemande n’est pas plus mauvaise que la viande française, le lait allemand n’est pas plus mauvais que le lait français mais la distorsion de concurrence est difficilement acceptable. »  A Bruxelles, un porte-parole de la Commission, Daniel Rosario, a déclaré à la presse que l’exécutif européen était en contact avec les autorités françaises. « On les a priées de nous tenir informés des entraves potentielles à la libre circulation des marchandises et de nous notifier les mesures prises pour résorber les entraves », a-t-il précisé. Les agriculteurs français protestent notamment contre les prix auxquels ils vendent leurs produits et des conditions de marché défavorables.

 

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