Archive pour le Tag 'laisse'
La Turquie laisse tomber les kurdes
La Turquie continue dans sa politique très ambigüe vis-à-vis de la Syrie et de l’Etat islamique ; Officiellement la Turquie est engagée dans le front anti-islamique mais en fait laisse les djihadistes progresser jusqu’à sa frontière. Une manière auusi de régler des comptes avec ses kurdes turbulents. La Turquie n’est sans doute pas pour rien dans la difficulté à faire parvenir des armes aux kurdes assiégés par les djihadistes. Du coup partout dans le pays les kurdes régissent mais la répression est sanglante ; Neuf personnes au moins ont péri et des dizaines d’autres ont été blessées mardi lors de violents accrochages entre policiers et Kurdes qui manifestaient dans le sud-est de la Turquie en soutien à la ville kurde syrienne de Kobani, assiégée par les djihadistes du groupe Etat islamique (EI). Au total, ce sont des milliers de Kurdes qui ont défilé pour protester contre la non intervention des troupes turques aux côtés des Kurdes de Kobani, ville proche de la frontière turque et contre laquelle les combattants de l’EI ont lancé une offensive voici trois semaines. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires, qui ont incendié des véhicules et des pneus lors des manifestations, essentiellement dans le sud-est du pays. Des heurts ont cependant été signalés également à Istanbul, la plus grande ville du pays, ainsi que dans la capitale Ankara. Cinq personnes ont péri à Diyarbakir, la plus grande ville kurde du sud-est de la Turquie, lors de violents heurts avec les forces de l’ordre, ont rapporté des médias turcs. Deux personnes sont mortes dans la province de Siirt et une autre dans celle de Batman. Un jeune de 25 ans a trouvé la mort à Varto, dans la province de Mus dans l’est de la Turquie. Un couvre-feu a été instauré dans cinq provinces à prédominance kurde du sud-est de la Turquie après les manifestations, durant lesquelles des commerces et des banques ont été saccagés. Le ministre de l’Intérieur, Efkan Ala, a appelé à l’arrêt des manifestations. « La violence n’est pas une solution. La violence entraîne des représailles. Cette attitude irrationnelle doit cesser tout de suite », a-t-il dit à la presse. Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont réussi à s’emparer de plusieurs immeubles d’un quartier situé dans le sud-ouest de Kobani, ville très proche de la frontière turque. Ils ont progressé à tel point que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a estimé mardi que Kobani était sur le point de tomber aux mains de l’EI. Deux drapeaux noirs de l’EI flottent toujours dans la périphérie est de la ville. Cette dégradation de la situation accroît la pression sur la Turquie pour qu’elle intervienne militairement dans ce conflit. « C’est un énorme mensonge que de dire que la Turquie ne fait rien concernant Kobani », a déclaré le vice-Premier ministre turc, Yalcin Akdogan, sur Twitter. « La Turquie fait tout ce qu’elle peut sur le plan humanitaire », a-t-il affirmé, allusion au fait qu’elle a accueilli sur son sol plus de 180.000 réfugiés ayant quitté Kobani et passé la frontière depuis le début de l’offensive des djihadistes. Le vice-Premier ministre s’est insurgé en outre contre l’appel à manifester qu’avait lancé lundi soir le parti politique turc pro-kurde HDP, accusant cette formation de « faire de la politique de façon irresponsable ».
Irak : l’UE lamentable laisse chaque pays se débrouiller
Officiellement un accord européen sur la livraison d’armes, en réalité un désaccord total puisque l’Union économique laisse libre chaque pays. En fait le degré zéro de la politique étrangère de la part d’une Europe qui ne s’intéresse vraiment qu’au business réduit au libre échange sans régulation et sans autre politique commune. Après plusieurs jours d’hésitations quant à la posture à adopter face à l’avancée djihadiste dans le Nord de l’Irak, les Etats membres de l’Union européenne sont finalement parvenus à un accord, vendredi, à Bruxelles. Les représentants des Vingt-huit ont ainsi décidé « de répondre positivement à l’appel lancé par les autorités régionales kurdes à fournir urgemment de l’équipement militaire ». Convoqué en urgence sous la pression française, ce rassemblement a finalement abouti à une décision inattendue. Jeudi, les Etats membres étaient en effet divisés, la France, l’Italie et l’Espagne se disant favorables à l’envoi d’armes aux forces kurdes, tandis que l’Allemagne, l’Autriche et la Suède souhaitaient se limiter à une assistance humanitaire. « Nous avons trouvé une position commune qui, dans l’esprit dit la chose suivante : l’UE salue le fait que certains pays vont répondre favorablement à la demande des forces de sécurité kurdes », a souligné le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier. « Il n’est pas encore clair quels équipements sont utilisés et sont nécessaires », a-t-il ajouté. Si la décision de livrer des armes revient à chaque Etat membre, l’enjeu était de parvenir à une position où le Conseil, qui représente les Vingt-huit, se prononce « en tant que tel pour soutenir cet effort et montrer son soutien aux Kurdes et au gouvernement à Bagdad », avait indiqué en amont un haut responsable européen. « C’est une position très forte, le signal politique qui était voulu » notamment par la France, l’Italie et la Grande-Bretagne, a réagi un diplomate européen au sortir de cette réunion. Jeudi, François Hollande avait confirmé « la livraison imminente d’équipements militaires, comme suite à la demande du président du gouvernement régional du Kurdistan d’Irak, Massoud Barzani ». Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a rappelé vendredi qu’en la matière, la France a été un « des premiers pays à agir » en livrant des armes aux combattants kurdes qui tentent de contrer l’avancée des djihadistes de l’Etat islamique. De son côté, Londres envisage « favorablement » la possibilité d’armer les forces kurdes si la demande lui est faite. Dans un premier temps, David Cameron avait simplement envisagé le transport de matériel militaire ainsi qu’une aide humanitaire. La République tchèque a annoncé plus tôt, vendredi, qu’elle pourrait commencer dès la fin du mois d’août à livrer des armes aux « peshmergas », les combattants kurdes. Par ailleurs, l’Union européenne a salué vendredi la nomination comme chef du gouvernement irakien de Haïdar al-Abadi, en remplacement du très contesté Nouri al-Maliki, qui a finalement officiellement renoncé à son poste.
Crise UMP : Sarkozy laisse tomber
« Il n’est pas prévu de communiqué de Nicolas Sarkozy ce matin » assure mercredi l’entourage de l’ancien président, démentant une information diffusée plus tôt dans la matinée par I-Télé. Alors que Jean-François Copé, le président déclaré de l’UMP a posé un ultimatum à François Fillon pour retirer son groupe parlementaire, la plus grande confusion règne au sein du parti d’opposition. Nicolas Sarkozy semble chercher la bonne distance avec les protagonistes de cette crise. Arbitre en début de semaine, Nicolas Sarkozy a poussé l’idée d’un référendum sur un nouveau vote. Une sortie de crise acceptée dans un premier temps par les deux camps, avant d’échouer mercredi. Jean-François Copé estime en effet que les « conditions » pour l’organisation d’un référendum n’étaient pas réunies. Raison de ce revirement: la publication au JO de la déclaration du groupe parlementaire dissident « Rassemblement-UMP » de François Fillon. Il faudrait qu’il soit tout le temps derrière Copé et Fillon, ce n’est pas possible Une fin de non recevoir qui provoque la colère des « non alignés ». »On n’a pas le droit de faire un bras d’honneur à Sarkozy ni aux militants », a réagi l’ancien ministre Xavier Bertrand en réunion de groupe UMP, et en présence de Jean-François Copé. Dans les bureaux de l’ancien président, c’est la tristesse et le désarroi qui dominent ce matin. Son entourage est consterné. « Nicolas Sarkozy suit les évolutions de la crise, bien sûr, mais cela devient totalement irrationnel », confie un proche. Au dire de ses collaborateurs, Nicolas Sarkozy a aujourd’hui fait le choix d’une « nouvelle vie ». Et à aucun moment, insistent-ils, il ne s’inscrirait dans la perspective de 2017. « Il faudrait qu’il soit tout le temps derrière Copé et Fillon, ce n’est pas possible ». « Quoi qu’il arrive, pour gagner une élection, il faut avoir une famille en ordre de marche. Si on casse l’instrument pour arriver au pouvoir, la victoire est compromise », analyse un ancien conseiller du président.