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Pollution de l’air : l’Etat condamné symboliquement

Pollution de l’air : l’Etat condamné symboliquement


Une première en France : l’Etat a été condamné symboliquement par le tribunal administratif de Paris à indemniser des victimes de la pollution de l’air, estimant qu’une partie des symptômes de bronchiolite et d’otite de deux enfants étaient dus au dépassement des seuils de pollution en région parisienne. Pour François Lafforgue, avocat des familles aux côtés de Hermine Baron « ces deux décisions sont inédites et importantes. Pour la première fois en France, des victimes de la pollution de l’air sont indemnisées. », a-t-il indiqué à l’AFP, confirmant une information du Monde
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La pollution de l’air est particulièrement élevée à proximité du boulevard périphérique . En cause, les émissions de polluants des véhicules, nombreux sur cet axe de circulation parisien. « Une partie des symptômes » dont ont souffert les deux filles a été « causée par le dépassement des seuils de pollution résultant de la faute de l’Etat », a estimé la juge administrative. Les parents ont reçu 3.000 et 2.000 euros d’indemnité, une somme toutefois bien inférieure aux 219.000 et 222.000 euros réclamés.

« Ces éléments nous ont permis d’établir le lien de causalité entre la faute de l’Etat et les préjudices subis par les enfants », commente Me Lafforgue. « Le tribunal n’a pas ouvert une boîte de Pandore », explique toutefois l’avocat, le jugement ayant « encadré l’indemnisation » de multiples conditions. « Il faut que l’exposition soit sérieuse, que les symptômes soient sérieux et en relation avec ce type de pollution ».

Les conséquences directes d’une mauvaise qualité de l’air sur la santé sont diverses : hospitalisations, crises d’asthme, AVC. « Une mauvaise qualité de l’air ambiant, même en l’absence d’épisodes de pollution – ce qu’on appelle la pollution chronique – a des effets à moyen et long terme. C’est un danger environnemental qui ne s’attaque pas seulement aux poumons comme on l’imagine, mais à d’autres organes également. Cancers, risques d’infertilité, maladies neurodégénératives font partie des conséquences », énumérait Antoine Trouche, ingénieur et responsable de la médiation scientifique à Airparif à La Tribune mi-juin.

Qualité de l’air : pic de pollution aux particules fines dans 23 villes

Qualité de l’air : pic de pollution aux particules fines dans 23 villes

Depuis dimanche 12 février, six régions françaises étouffent sous les particules fines, note France Bleu en se basant sur les informations dévoilées sur le site de la fédération des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Atmo). L’indice Atmo de qualité de l’air est mauvais dans l’ensemble de la France.

Mardi 14 février, la situation doit empirer à Strasbourg, qui sera classé rouge écarlate « très mauvais ». La capitale alsacienne succède à Lyon qui était dans le rouge écarlate la veille, en début de semaine. Ce mardi, 22 villes sont coloriées en rouge « mauvais » par Atmo, jaune « dégradé » dans 14 villes. Dans l’hexagone, on ne compte que sept villes classées en vert, soit un niveau « moyen » de particules fines. Les prévisions d’Atmo-France seront actualisées à 14 heures.

Cet épisode de pollution hivernale aux particules fines liée au refroidissement des températures et donc à l’augmentation des émissions de chauffage, particulièrement au bois, contraint les préfectures de plusieurs départements à mettre en place des restrictions.

La vallée du Rhône a notamment été placée en vigilance rouge, a indiqué lundi 13 février la préfecture de l’Ardèche dans un communiqué. Jusqu’à la fin de cet épisode de pollution, il est interdit d’utiliser du bois comme chauffage individuel d’appoint, il faut maîtriser la température dans les bâtiments (chauffage en hiver : 18 °C), ou encore abaisser sa vitesse de 20 km/h sur les routes limitées à 90 km/h ou plus. Le secteur industriel doit de son côté arrêter ses activités les plus polluantes. Les chantiers générateurs de poussières doivent également être reportés à la fin de l’épisode de pollution.

Environnement et qualité de l’air: l’Etat condamné à une amende ridicule

Environnement et qualité de l’air: l’Etat condamné à une amende ridicule !

Le Conseil d’Etat a condamné lundi l’Etat à payer une astreinte record de 20 millions d’euros pour son incapacité à ramener les niveaux de pollution de l’air en dessous des seuils réglementaires sur l’ensemble du territoire. La facture s’élève désormais à 30 millions d’euros puisque la plus haute juridiction administrative avait déjà prononcé une sanction de 10 millions d’euros en août 2021, qui concernait le premier semestre de la même année.

L’État donc à nouveau condamné par le Conseil d’État ! Quand l’État condamne l’État. Bref une sentence ridicule qui ne changera pas grand-chose en matière de politique environnementale si l’on compare cette somme au budget de 300 milliards.

Le Conseil d’État aurait mieux fait d’enrichir le catalogue de ses sentences et d’imposer des mesures précises avec mise en demeure. Cette amende relève davantage d’une condamnation morale que véritablement d’une décision de justice. Bref le conseil d’État se fait plaisir aussi à bon compte.

Cette nouvelle condamnation couvre la période comprise entre le 1er juillet 2021 et le 1er juillet 2022. Si des améliorations ont été constatées, les seuils limites de dioxyde d’azote « restent dépassés dans plusieurs zones en France, notamment dans les agglomérations de Paris, Lyon et Marseille» , a déclaré le Conseil d’Etat dans un communiqué. La lutte contre le réchauffement climatique fait parfois oublier tout le reste. Cela fait cinq ans que le juge administratif exhorte le gouvernement à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour faire respecter les normes de niveaux de pollution. La première décision du Conseil d’Etat remonte à juillet 2017 : il ordonnait alors au gouvernement de mettre fin aux dépassements « dans le délai le plus court possible ».

Environnement–Pollution de l’air: l’Etat condamné à une amende ridicule !

Environnement–Pollution de l’air: l’Etat condamné à une amende ridicule !

Le Conseil d’Etat a condamné lundi l’Etat à payer une astreinte record de 20 millions d’euros pour son incapacité à ramener les niveaux de pollution de l’air en dessous des seuils réglementaires sur l’ensemble du territoire. La facture s’élève désormais à 30 millions d’euros puisque la plus haute juridiction administrative avait déjà prononcé une sanction de 10 millions d’euros en août 2021, qui concernait le premier semestre de la même année.

L’État donc à nouveau condamné par le Conseil d’État ! Quand l’État condamne l’État. Bref une sentence ridicule qui ne changera pas grand-chose en matière de politique environnementale si l’on compare cette somme au budget de 300 milliards.

Le Conseil d’État aurait mieux fait d’enrichir le catalogue de ses sentences et d’imposer des mesures précises avec mise en demeure. Cette amende relève davantage d’une condamnation morale que véritablement d’une décision de justice. Bref le conseil d’État se fait plaisir aussi à bon compte.

Cette nouvelle condamnation couvre la période comprise entre le 1er juillet 2021 et le 1er juillet 2022. Si des améliorations ont été constatées, les seuils limites de dioxyde d’azote « restent dépassés dans plusieurs zones en France, notamment dans les agglomérations de Paris, Lyon et Marseille» , a déclaré le Conseil d’Etat dans un communiqué. La lutte contre le réchauffement climatique fait parfois oublier tout le reste. Cela fait cinq ans que le juge administratif exhorte le gouvernement à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour faire respecter les normes de niveaux de pollution. La première décision du Conseil d’Etat remonte à juillet 2017 : il ordonnait alors au gouvernement de mettre fin aux dépassements « dans le délai le plus court possible ».

Environnement et Pollution de l’air: l’Etat condamné à une amende ridicule !

Environnement et Pollution de l’air: l’Etat condamné à une amende ridicule !

Le Conseil d’Etat a condamné lundi l’Etat à payer une astreinte record de 20 millions d’euros pour son incapacité à ramener les niveaux de pollution de l’air en dessous des seuils réglementaires sur l’ensemble du territoire. La facture s’élève désormais à 30 millions d’euros puisque la plus haute juridiction administrative avait déjà prononcé une sanction de 10 millions d’euros en août 2021, qui concernait le premier semestre de la même année.

L’État donc à nouveau condamné par le Conseil d’État ! Quand l’État condamne l’État. Bref une sentence ridicule qui ne changera pas grand-chose en matière de politique environnementale si l’on compare cette somme au budget de 300 milliards.

Le Conseil d’État aurait mieux fait d’enrichir le catalogue de ses sentences et d’imposer des mesures précises avec mise en demeure. Cette amende relève davantage d’une condamnation morale que véritablement d’une décision de justice. Bref le conseil d’État se fait plaisir aussi à bon compte.

Cette nouvelle condamnation couvre la période comprise entre le 1er juillet 2021 et le 1er juillet 2022. Si des améliorations ont été constatées, les seuils limites de dioxyde d’azote « restent dépassés dans plusieurs zones en France, notamment dans les agglomérations de Paris, Lyon et Marseille» , a déclaré le Conseil d’Etat dans un communiqué. La lutte contre le réchauffement climatique fait parfois oublier tout le reste. Cela fait cinq ans que le juge administratif exhorte le gouvernement à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour faire respecter les normes de niveaux de pollution. La première décision du Conseil d’Etat remonte à juillet 2017 : il ordonnait alors au gouvernement de mettre fin aux dépassements « dans le délai le plus court possible ».

Pollution de l’air: l’Etat condamné à une amende ridicule

Pollution de l’air: l’Etat condamné à une amende ridicule !

Le Conseil d’Etat a condamné lundi l’Etat à payer une astreinte record de 20 millions d’euros pour son incapacité à ramener les niveaux de pollution de l’air en dessous des seuils réglementaires sur l’ensemble du territoire. La facture s’élève désormais à 30 millions d’euros puisque la plus haute juridiction administrative avait déjà prononcé une sanction de 10 millions d’euros en août 2021, qui concernait le premier semestre de la même année.

L’État donc à nouveau condamné par le Conseil d’État ! Quand l’État condamne l’État. Bref une sentence ridicule qui ne changera pas grand-chose en matière de politique environnementale si l’on compare cette somme au budget de 300 milliards.

Le Conseil d’État aurait mieux fait d’enrichir le catalogue de ses sentences et d’imposer des mesures précises avec mise en demeure. Cette amende relève davantage d’une condamnation morale que véritablement d’une décision de justice. Bref le conseil d’État se fait plaisir aussi à bon compte.

Cette nouvelle condamnation couvre la période comprise entre le 1er juillet 2021 et le 1er juillet 2022. Si des améliorations ont été constatées, les seuils limites de dioxyde d’azote « restent dépassés dans plusieurs zones en France, notamment dans les agglomérations de Paris, Lyon et Marseille» , a déclaré le Conseil d’Etat dans un communiqué. La lutte contre le réchauffement climatique fait parfois oublier tout le reste. Cela fait cinq ans que le juge administratif exhorte le gouvernement à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour faire respecter les normes de niveaux de pollution. La première décision du Conseil d’Etat remonte à juillet 2017 : il ordonnait alors au gouvernement de mettre fin aux dépassements « dans le délai le plus court possible ».

Pollution de l’air : D’abord une question sanitaire

 Pollution de l’air : D’abord une question sanitaire 

 

Guillaume Sainteny,  (Enseignant àAgroParisTech),  constate ( dans L’Opinion, extrait)  que l’on fait enfin un peu plus attention à la pollution aujourd’hui, alors que le climat avait occulté le débat.

 

Interview

Dans votre livre « Le Climat qui cache la forêt », paru en 2015, vous faisiez le constat que la lutte contre le réchauffement climatique avait occulté celle contre la pollution. Cela est-il en train de changer ?

On constate un début d’évolution dans ce sens. Lors de la sortie de mon livre, j’étais presque assimilé à un climato-sceptique. Maintenant, ce n’est plus le cas ! Je pense que cela s’explique par plusieurs facteurs. D’abord, par le scandale du « dieselgate » qui a mis en cause Volkswagen. La fraude, par un groupe de cette importance, sur un produit connu de chacun comme l’automobile et sa médiatisation ont manifestement choqué l’opinion. Ensuite, la succession de pics de pollution a marqué les esprits. Enfin, les gens commencent à se rendre compte de l’effet de la pollution de l’air sur leur santé et celle de leurs enfants. Cela ne concerne pas que la région parisienne. La vallée de l’Arve, dans les Alpes, par exemple, vient de connaître un épisode de 35 jours consécutifs de pic de pollution.

Pourtant, médecins, scientifiques et ONG estiment que la population ne prend pas assez en compte les dangers de la pollution.

Les évolutions des comportements sont très lentes. Les gens connaissent depuis longtemps les dangers du tabac et continuent à fumer ; ceux de l’alcool, et continuent à boire. Mais tout cela évolue : quand Air Inter a interdit le tabac sur ses vols, tout le monde a protesté. Aujourd’hui, il n’est plus possible de fumer dans les avions et cela semble tout à fait normal. Lors du lancement de la politique de sécurité routière, en France, en 1972, il y avait 18 000 tués par an sur les routes en France. Lorsqu’en 2002, Jacques Chirac a cité la sécurité routière comme l’un des trois chantiers prioritaires de son deuxième mandat, il y en avait encore 8 000. Nous en sommes à 3 500. Il a fallu 45 ans pour diviser le nombre de tués par six. Il faut donc du temps pour qu’une politique publique obtienne des résultats, surtout quand elle suppose des changements de psychologie. Dans le domaine de la pollution de l’air, certains polluants ont diminué comme le dioxyde de soufre, surtout émis par l’industrie. Mais d’autres augmentent (ozone) ou stagnent (dioxyde d’azote, particules fines). Ils sont davantage émis par les transports et le résidentiel et ne respectent toujours pas les seuils de réglementation européens. De fait, il est plus facile de lutter contre la pollution de quelques grosses unités industrielles que de diminuer les émissions de dioxydes d’azote ou de particules fines provenant des gaz d’échappement de 30 millions de voitures ou des feux de cheminée auxquels les gens sont très attachés. En outre, alors que la pollution de l’air est, en fait, davantage une question sanitaire qu’environnementale, le silence des différents ministres de la santé sur ce sujet n’aide pas à la prise de conscience.

Comment jugez vous les mesurez prises par Anne Hidalgo à Paris ?

Il me semble que ces mesures vont moins gêner son électorat que les Franciliens. La moitié des Parisiens n’ont plus de véhicules individuels et il existe en intra-muros de bonnes alternatives, au moins partielles (transport collectif, autolib, velib, etc.). Le débat santé publique versus circulation automobile penche donc en faveur du premier terme pour eux. La situation est évidemment différente pour les Franciliens, davantage dépendants du véhicule individuel. Certaines villes comme Milan, Londres, Tokyo, Oslo ou Stockholm sont allées plus loin en installant un péage urbain. En théorie économique, c’est parfaitement justifié. Les externalités du trafic routier sont beaucoup plus importantes en ville qu’en interurbain. Ce différentiel d’externalité ne peut se tarifer via le litre de carburant puisqu’on ne sait pas, à l’avance où on va l’utiliser. Mais il peut l’être par des péages. La loi Grenelle a d’ailleurs institué la possibilité de péages urbains en France. Mais, à ce jour, aucune ville n’est candidate.

La piétonnisation des voies sur berge peut-elle réduire la pollution ?

Jusqu’à présent, on a beaucoup vécu sur l’idée que pour fluidifier le trafic (ce qui est utile pour lutter contre la pollution), il fallait multiplier la voirie, construire de nouvelles routes, des rocades, etc. Or, un certain nombre d’études conduites à l’étranger, notamment en Corée ou aux Etats-Unis, montrent que lorsque l’on supprime des voies rapides urbaines, une part du trafic se reporte sur d’autres types de mobilité (marche, bicyclette, transports collectifs) et, de façon contre intuitive, une autre part du trafic s’évapore, c’est-à-dire qu’elle disparaît ! C’est probablement cette hypothèse que la maire de Paris souhaite vérifier en pratique, voire cette politique qu’elle cherche à mettre en œuvre.

Qualité de l’air : une amende ridicule de 10 millions

Qualité de l’air : une amende ridicule de 10 millions

 

 

 

Une amende triplement ridicule du conseil d’État qui s’érige de plus en plus en autorité politique pour suppléer les défaillances de la gouvernance. Certes l’avis du conseil d’État est intéressant voire nécessaire mais sa traduction en termes d’amende n’a aucun sens. D’abord une condamnation à 10 millions ne représente rien dans un pays où par exemple la dette représente environ 2500 milliards, le budget public plus sécurité social près de 1000 milliards par an.

En fait, le conseil d’État impose une amende dont l’essentiel ira à l’ADEME dont le budget sera sans doute diminué de 10 milliards par le ministre des finances. Bref de toute façon une opération blanche quand une amende s’adresse à l’Etat et que le produit lui est en même temps principalement destiné. Le plus ridicule sans doute c’est la mise en demeure de se conformer aux valeurs limite en matière de qualité de l’air dans les six mois sous peine d’une nouvelle amende. On sait évidemment que ce genre de mesures  ne peut donner de résultats dans des délais aussi courts à moins par exemple d’interdire par exemple brutalement la mobilité dans les villes.

Enfin la question de la qualité de l’air n’est pas seulement de la responsabilité de l’État mais de toute la société.

Qualité de l’air : l’État condamné à une amende ridicule de 10 millions

Qualité de l’air : l’État condamné à une amende ridicule de 10 millions

 

 

 

Une amende triplement ridicule du conseil d’État qui s’érige de plus en plus en autorité politique pour suppléer les défaillances de la gouvernance. Certes l’avis du conseil d’État est intéressant voire nécessaire mais sa traduction en termes d’amende n’a aucun sens. D’abord une condamnation à 10 millions ne représente rien dans un pays où par exemple la dette représente environ 2500 milliards, le budget public plus sécurité social près de 1000 milliards par an.

En fait, le conseil d’État impose une amende dont l’essentiel ira à l’ADEME dont le budget sera sans doute diminué de 10 milliards par le ministre des finances. Bref de toute façon une opération blanche quand une amende s’adresse à l’Etat et que le produit lui est en même temps principalement destiné. Le plus ridicule sans doute c’est la mise en demeure de se conformer aux valeurs limite en matière de qualité de l’air dans les six mois sous peine d’une nouvelle amende. On sait évidemment que ce genre de mesures  ne peut donner de résultats dans des délais aussi courts à moins par exemple d’interdire par exemple brutalement la mobilité dans les villes

États-Unis : l’économie et les patrons s’envoient en l’air

États-Unis : l’économie et les patrons s’envoient en l’air

Le voyage dans l’espace du très médiatique Richard Branson, 70 ans, constitue évidemment une prouesse technique ( mais dont on avait vérifié déjà la fiabilité). D’autres patrons tout aussi connus comme Jeff bezos ou Emon Musk doivent suivre en utilisant leur propre technique de lancement. Au-delà de la dimension technique, c’est aussi l’occasion de montrer le dynamisme des États-Unis et l’optimisme économique du pays et de ses dirigeants.

Sur le plan strictement technique, la France voire même l’Europe n’a pas les moyens de développer une politique de l’espace aussi ambitieuse et surtout aussi démocratique. En effet, les voyages inauguraux réalisés par les patrons américains ont aussi pour objectif de banaliser les promenades dans l’espace tout en réalisant de substantiels profits. L’entreprise de Richard Branson envisage à terme de réaliser 400 vols par an.

Sur le plan économique cela traduit une sorte de totale confiance des États-Unis dans les perspectives d’avenir. De fait, les États-Unis seront sortis de la crise sanitaire bien avant l’Europe. Cela surtout grâce à un volontarisme planificateur qui étonne dans un pays traditionnellement aussi libéral. Le gouvernement n’a pas hésité à lancer dimanche plan de développement en s’affranchissant à nouveau de toute contrainte budgétaire. Les États-Unis auront  engager autour de 3000 milliards soutenir l’économie quand péniblement l’Europe n’aura engagé que 750 milliards. Résultat la croissance américaine risque d’être presque le double de celle de l’Europe pour l’année en cours. Au mieux l’Europe retrouvera le niveau économique de 2019 vers 2023 alors que les États-Unis ont déjà absorbé la crise sanitaire.

Il manque notamment à l’Europe un vaste plan de remise à niveau des infrastructures et de la recherche formation. Pire l’Europe  se met des boulets aux pieds avec par exemple des contraintes ingérables pour l’industrie automobile. Une contrainte qui va permettre aux techniques chinoises notamment des batteries d’envahir le marché.

Il y a aussi une différence de taille sur le plan sociologique entre les patrons français et américains. Les Américains ont rarement de patrons formatés par l’ENA. Eux sont de vrais entrepreneurs et non des pantouflards qui profitent de leur passage dans les ministères pour faire joujou avec l’argent des autres quand ils rejoignent le privé.

 

 

Environnement–Pollution de l’air : 40.000 morts par an entre 2016 et 2019

Environnement–Pollution de l’air : 40.000 morts par an entre 2016 et 2019

 

Malgré l’amélioration de la qualité de l’air en raison des confinements liés à la crise sanitaire, 40.000 décès par an sont encore attribués à l’exposition aux particules fines. Selon Santé publique France, on ne pas se satisfaire d’un léger mieux dans le bilan des victimes de cette pollution. Sébastien Denys, un responsable de l’agence explique qu’il faut « poursuivre, voire renforcer les efforts visant à réduire ce fardeau ».

Selon les chiffres publiés mercredi 14 avril, le premier confinement du printemps 2020 a permis d’éviter plus de 2.000 décès liés à la pollution de l’air. En 2016, Santé publique France s’était basé sur la période 2007-2008 et avait estimé à 48.000 le nombre de décès prématurés par an liés aux concentrations de particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 microns). Ces matières microscopiques en suspension dans l’air pénètrent dans les ramifications des voies respiratoires et dans le sang.

« Une tendance à la baisse

Selon la nouvelle estimation de Santé publique France il y a « une tendance à la baisse » concernant les décès liés à la pollution. Près de 40.000 décès sont liés à une trop forte exposition aux particules fines entre 2016 et 2019, soit 7% de la mortalité totale sur cette période, contre 9% en 2007-2008. L’exposition à ces particules, peuvent provoquer des cancers, de l’asthme, des allergies ou des maladies cardio-vasculaires, réduisant ainsi de huit mois l’espérance de vie d’un adulte à partir de 30 ans.

Pour un plan d’assainissement de l’air dans les lieux publics

 

par Isabella Annesi-Maesano, Directrice de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médical (Inserm), directrice adjointe de l’Institut Desbrest d’épidémiologie et santé publique, Inserm-université de Montpellier

Le SARS-CoV-2 a été retrouvé en suspension dans l’air pendant plusieurs heures, rappelle l’épidémiologiste Isabella Annesi-Maesano. Pour empêcher la transmission aéroportée du virus, il faut mettre en œuvre un plan d’assainissement de l’air intérieur dans les lieux publics.

 

 

Tribune.

 En 2020, j’ai fait partie du groupe de 239 chercheurs qui ont publié une lettre d’alerte sur l’importance de la contamination par le SARS-CoV-2 en suspension dans l’air à l’intérieur des locaux. Cet appel est resté lettre morte ! Plusieurs mesures sont proposées pour contenir la transmission du virus, mais paradoxalement, on oublie d’agir là où la transmission est la plus dangereuse.

Nous savons maintenant que le SARS-CoV-2 se transmet principalement par aérosol, terme utilisé pour indiquer tout mélange de particules de taille inférieure à 5 micromètres, solides ou liquides, de nature chimique (métaux, diesel…) ou biologique (spores de moisissures, bactéries, virus…).

70-130 nanomètres

Plus ces particules sont petites, plus elles sont légères et restent facilement dans l’air en s’agrégeant sous la forme d’aérosols. C’est le cas du SARS-CoV-2 qui est très petit (70-130 nanomètres) et qui a été retrouvé en suspension dans l’air pendant plusieurs heures (jusqu’à 3 heures) après avoir été émis par des sujets porteurs, même asymptomatiques, qui parlaient, chantaient, exhalaient de l’air.


C’est ce qui explique la contamination, par une personne présentant des symptômes bénins de Covid-19, des chanteurs d’une chorale dans le comté de Skagit (Etats-Unis), qui initialement avaient respecté les mesures barrières, masques, gel hydroalcoolique, plusieurs mètres de distanciation, mais qui avaient enlevé le masque pour chanter. A la suite de la répétition, plus de cinquante personnes avaient contracté la maladie et deux étaient décédées dans les semaines suivantes.

Ou encore plus spectaculaire, les clients d’un restaurant à Wuhan (Chine), contaminés par un individu porteur du virus assis à des étages de distance, par le biais d’un système de ventilation mal adapté.

Désormais, la contamination par le SARS-CoV-2 en suspension à l’intérieur des locaux, accrue s’ils sont de petite dimension et mal ventilés, ne fait plus de doute.

Le dioxyde de carbone indicateur

En France, l’étude ComCor de l’Institut Pasteur montre que, dans le cas des contaminations extra-domiciliaires, 80 % des contacts avaient lieu à l’intérieur des locaux, fenêtres fermées, et cela en dépit du respect des gestes barrière. Aussi, l’OMS a reconnu que la transmission aéroportée était possible dans les espaces bondés, fermés ou mal ventilés. La récupération d’aérosols émis a démontré la présence de virions infectieux et réplicatifs, qui étaient intacts et ainsi capables d’infecter.


Ainsi, il paraît évident que pour endiguer efficacement la propagation du SARS-CoV-2, il faut compléter les mesures actuellement adoptées (hygiène, port du masque, distanciation interindividuelle, confinement) par des mesures de prévention de la transmission des aérosols à l’intérieur des locaux. L’enjeu est de taille car, dans les pays industrialisés, les individus passent jusqu’à 90 % de leurs temps à l’intérieur.

Qualité de l’air européenne : des améliorations mais aussi des disparités

Qualité de l’air européenne : des améliorations mais aussi des disparités

Des améliorations mais aussi des disparités géographiques.  La pollution de l’air en Europe, selon l’AEE, qui estime que l’exposition aux particules fines a causé environ 417.000 décès prématurés dans 41 pays européens en 2018, dont 379.000 dans l’Union européenne (UE) à 28.

L’agence note cependant une amélioration de la qualité de l’air au cours des 10 dernières années, le nombre de décès prématurés ayant baissé d’environ 54%.La plupart des citoyens de l’UE vivant en zone urbaine sont cependant exposés à certains polluants à des niveaux supérieurs aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus strictes.

Selon l’OMS, quasiment trois quarts (74%) des habitants des villes de l’UE sont ainsi exposés à des niveaux de particules dépassant ses normes alors que ce taux tombe à 4% selon les normes de l’UE.

Le rapport souligne également les disparités en termes de qualité de l’air dans l’UE, six Etats membres (la Bulgarie, la Croatie, l’Italie, la Pologne, la République tchèque et la Roumanie) ayant dépassé la valeur limite de l’Union pour les particules fines (PM2.5) en 2018. Seuls quatre pays en Europe (l’Estonie, la Finlande, l’Islande et l’Irlande) présentaient des concentrations en particules fines inférieures aux valeurs indicatives de l’OMS, selon ce rapport.

L’UE a déjà engagé des poursuites judiciaires contre 18 pays, dont la France, pour non-respect de leurs obligations en matière de protection des citoyens contre la mauvaise qualité de l’air.

Pollution l’air : de nouvelles zones à faibles émissions, avec radars et amendes

Pollution l’air : de nouvelles zones à faibles émissions, avec radars et amendes

L’écologie punitive continue de sévir avec la création de nouvelles zones à faible émission mais compléter avec des radars pour les véhicules trop polluants. En fait une mesure qui va surtout toucher les moins favorisés qui possèdent des véhicules un peu ancien, soit le tiers du parc.

On comprend évidemment qu’on s’attache à la pollution provenant essentiellement de la circulation automobile. Mais le gouvernement adapte une attitude assez vicieuse en autorisant l’achat et la circulation de véhicules polluants mais en en punissant l’utilisation, en plus sur certaines zones seulement. Comme si la pollution pourrait être contenue dans des frontières.

En outre la véritable alternative à l’automobile à moteur thermique est sans doute la voiture électrique voir à hydrogène mais surtout le développement du transport collectif moins polluant et moins consommateurs d’énergie.

Parmi ces 11 zones, celles qui ne parviendront pas à respecter les normes en termes de pollution de l’air verront la mise en place par l’Etat de restrictions de circulations pour les véhicules Crit’Air 3,4 et 5, soit « un tiers du parc automobile » à compter de 2023. Cela pourrait concerner Paris, Lyon et Marseille. Compte tenu de leur densité urbaine, ces trois métropoles ont peu de chance d’atteindre ces objectifs, selon le ministère.

Le calendrier précis de ces interdictions et leurs modalités précises doivent encore être définis à l’échelle des collectivités. Des dérogations sont prévues pour les véhicules d’urgence ou pour encore pour les personnes handicapées.

De plus, le dispositif des ZFE sera étendu  »dans les agglomérations de plus de 150.000 habitants d’ici 2025, soit 35 nouveaux territoires concernés », pour anticiper un durcissement des normes européennes de qualité de l’air qui devraient s’aligner sur les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), plus strictes.

 

 

Qualité de l’air : la France condamnée par l’Union économique

Qualité de l’air : la France condamnée par l’Union économique

Une nouvelle fois la France va être condamnée par l’union économique en raison de la médiocrité de la qualité de l’air. Une pollution qui fait de 50 à 75 000 morts par an.

Début juillet, le Conseil d’Etat a condamné le gouvernement français à une astreinte historique de 10 millions d’euros par semestre de retard s’il ne durcissait pas son dispositif contre la pollution de l’air dans huit grandes agglomérations (Lyon, Marseille-Aix, Reims, Grenoble, Strasbourg et Toulouse, Fort-de-France, Paris).

La plus haute juridiction administrative du pays, qui avait en 2017 enjoint l’État de mettre en oeuvre des plans de réduction des niveaux de particules PM10 et/ou de dioxyde d’azote, avait été saisie par des associations pour constater que cette injonction n’avait pas été suivie d’effet.

Le gouvernement a depuis publié, en septembre, un décret pour créer des « zones à faibles émissions » dans plusieurs agglomérations. Des solutions de contrôle des véhicules seront proposées aux collectivités locales fin 2021, début 2022, avec par exemple des radars automatiques, a précisé le ministère de la Transition écologique.

Il faut « sortir plus vite de la dépendance à la voiture automobile en ville », a réagi Sarah Fayolle, de Greenpeace. Elle plaide pour des « zones à faible émission ambitieuses, qui concernent les poids lourds, les voitures, les deux-roues, sur un large périmètre de l’agglomération, avec une sortie progressive des véhicules diesel et essence », avec des mesures d’accompagnement social, détaille-t-elle.

Le gouvernement lutte aussi contre la pollution de l’air en soutenant le développement des transports publics et du vélo pour lutter contre la pollution atmosphérique, fait valoir le ministère. A partir de 2021, les véhicules diesel ne bénéficieront plus de la prime à la conversion.

L’exécutif européen avait déjà renvoyé la France devant la justice en 2018 pour le non-respect des valeurs limites de dioxyde d’azote (NO2), gaz polluant principalement issu des moteurs diesel.

La justice européenne avait reconnu un an plus tard le dépassement « systématique » de ce seuil, ouvrant la voie, dans un deuxième temps, à d’éventuelles sanctions.

 

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