Archive pour le Tag 'L’âge'

L’âge de la retraite à 68 ans ?

L’âge de la retraite à 68 ans ?

Pourquoi repousser l’âge de la retraite à 68 ans ? Dans une étude que rapporte Le Figaro, l’assureur ALLIANZ allemand ALLIANZ explique qu’un report du départ de la retraite à 68 ans permettrait à l’Europe d’étoffer la population active de 6 millions de personnes, ce qui contribuerait à maintenir la croissance de l’activité économique .
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Les cendres de la bataille sur la retraite à 64 ans sont à peine éteintes, que des économistes plaident maintenant pour reporter l’âge du départ jusqu’à 68 ans. C’est une question de démographie. À l’exception de l’Afrique, toutes les régions du monde vont voir un ralentissement de la croissance de la population en âge de travailler. «En Europe, la situation est encore plus préoccupante, avec un recul attendu de la population en âge de travailler de -0,6% en moyenne par an d’ici 2050 », explique Ana Boata, directrice de la recherche économique d’Allianz Trade. Résultat: la population âgée de 20 à 64 ans en Europe devrait diminuer de 439 à 370 millions de personnes d’ici à 2050.

Dans une étude sur le sujet, l’assureur allemand calcule qu’un report du départ de la retraite à 68 ans permettrait à l’Europe d’étoffer la population active de 6 millions de personnes, ce qui contribuerait à maintenir la croissance de l’activité économique et, in fine, à l’équilibre des régimes de retraite. Aujourd’hui, seul un Européen sur deux âgé de 60 à 64 ans travaille encore. Il ne s’agit pas ici de plaider pour un report de l’âge légal de départ à la retraite, objet de la réforme controversée d’Emmanuel Macron. Mais, dans les pays où ce n’est pas le cas, simplement d’autoriser ceux qui souhaitent continuer à travailler à le faire, et leur donner les conditions afin que cela soit possible. En résumé, de lutter contre «l’agisme» sur le marché du travail, plaide l’étude. Reste que cette proposition qui se comprend sur le plan économique se heurte évidemment aux conditions de travail insupportables dans les métiers particulièrement pénibles.

Social : Laurent Berger appelle à l’apaisement mais refuse de reculer sur l’âge de la retraite

Social : Laurent Berger appelle à l’apaisement mais refuse de reculer sur l’âge de la retraite

La Première ministre, Elisabeth Borne, a fait semblant de tendre la main à l’opposition politique et aux syndicats dimanche. Une main tendue avec une certaine hypocrisie estime Laurent Berger. « C’est quelle main tendue ? Je suis désolé de le dire comme ça, mais elle est où la main tendue, sur la question des retraites ? (Or) c’est le sujet actuel », a-t-il répondu.

« Si la main tendue, c’est rediscutons et travail et des retraites, et en mettant de côté pour l’instant la réforme qui a été adoptée par le 49-3, qui n’est pas validée par le Conseil constitutionnel (…), si ces deux sujets sont sur la table, on va discuter », a-t-il ajouté.
« Vous n’imaginez pas quand même qu’il y a deux millions de personnes dans la rue jeudi dernier », d’un côté et « qu’on (ne) va pas discuter des retraites si on est invités à discuter » d’un autre côté.

à propos de la journée de mobilisation de mardi, Laurent Berger a déclaré : « non, ce n’est pas forcément la dernière (…). On va au moins aller jusqu’au Conseil constitutionnel ». La décision de ce dernier est attendue d’ici à trois semaines. Et une nouvelle fois Laurent Berger a attiré l’attention sur les dangers de la colère qui monte.

Réforme Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)

Réforme Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.

Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)

Retraites-Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors(Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Autant de ruptures conventionnelles à 59 ans qu’à la trentaine
Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.
Lire aussiAssurance chômage : le gouvernement revient sur la baisse de la durée d’indemnisation de 40% en cas de « plein-emploi »
Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Retraites-Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage

Retraites-Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage (Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Autant de ruptures conventionnelles à 59 ans qu’à la trentaine
Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.
Lire aussiAssurance chômage : le gouvernement revient sur la baisse de la durée d’indemnisation de 40% en cas de « plein-emploi »
Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage

Un report de l’âge légal fait augmenter le chômage (Unedic)


Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs seniors. Ce qui augmente le chômage . (dans la Tribune)

Une étude de l’Unédic montre que l’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant la date. Ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans. Ces ruptures « d’un commun accord » sont ainsi aussi nombreuses pour les 59 ans que les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par ce type de fin de contrat.

Alors que l’âge de départ à la retraite cristallise les tensions depuis que le gouvernement veut le décaler dans son projet de réforme, il est au centre d’une étude publiée ce mercredi 1er mars par l’Unédic. Dans ce document dressant les grands enjeux de l’articulation entre retraites et assurance chômage, l’Unédic observe en 2021 une nette hausse, à 59 ans, des ruptures conventionnelles – autrement dit, « d’un commun accord » entre l’entreprise et son salarié. Ces dernières donnent droit au chômage. Or, les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois ans, ce qui leur permet d’être indemnisés jusqu’à 62 ans, soit l’âge légal actuel de départ à la retraite

Autant de ruptures conventionnelles à 59 ans qu’à la trentaine
Ainsi, à 59 ans, 25% des ouvertures de droit au chômage le sont à la suite d’une rupture, contre 17% à 56 ans. Soit un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », constate l’Unédic.
Cette étude confirme ainsi l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors. En effet, en 2010 alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25% pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.
Lire aussiAssurance chômage : le gouvernement revient sur la baisse de la durée d’indemnisation de 40% en cas de « plein-emploi »
Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites débattue actuellement au Parlement, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ voient leur forfait social augmenter. Il s’agit d’une contribution patronale versée à l’Urssaf. Elle est fixée à 20% actuellement et l’exécutif souhaite qu’elle passe à 30%, soit le même niveau que pour les ruptures conventionnelles intervenant après l’âge légal de départ.

Le report de l’âge légal fait augmenter le chômage des seniors

Selon l’étude, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entrainé entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires au chômage de plus de 60 ans. Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

D’après une étude parue début janvier par la Dares, le service statistique du ministère du Travail, le taux d’emploi diminue nettement avec l’âge. En 2021, il atteint 81,8% pour les 25-49 ans, puis 75,1% pour les 55-59 ans et 35,5% pour les 60-64 ans. Dans le détail, si entre 50 et 56 ans, le taux reste proche de 80%, il diminue de 10 points jusqu’à 59 ans. Il passe ensuite en deçà de 60% à 60 ans, pour atteindre moins de 20% à partir de 64 ans. « Cette baisse est notamment la conséquence des transitions progressives vers la retraite : jusqu’à 55 ans, la part de personnes en retraite est marginale, alors qu’à 60 ans, une personne sur six environ est retraitée, et que deux sur trois le sont à 63 ans », peut-on lire dans le rapport.

Enfin l’étude de l’Unédic s’intéresse à une disposition qui permet, sous conditions, de continuer à être indemnisé par l’assurance chômage au-delà de trois ans, jusqu’à l’accès à une retraite à taux plein, au plus tard à 67 ans. Fin juin 2022, sur les 72.000 allocataires indemnisés de 62 ans ou plus, 21.000 sont bénéficiaires de ce dispositif.

Réforme des Retraites: suppression de l’âge légal pour sortir le gouvernement du pétrin ?

Réforme des Retraites: suppression de l’âge légal pour sortir le gouvernement du pétrin ?

On voit mal le gouvernement retirer purement et simplement sa réforme des retraites. Certains font cependant l’hypothèse que pour sauver les meubles, en fonction de la mobilisation sociale, le gouvernement pourrait être amené à supprimer le concept d’âge légal pour ne laisser qu’une durée de cotisation. L’honneur serait ainsi presque sauf avec maintien de la réforme mais disparition de son symbole le plus contraignant.

Si l’examen de la réforme des retraites a débuté au Sénat ce mardi, plusieurs parlementaires mais aussi des économistes défendent la suppression pure et simple de l’âge légal de départ. Même au sein de la majorité, certains commencent à reprendre cette idée à leur compte.

L’âge légal serait supprimé et chaque Français pourrait partir à l’âge de son choix. En tout cas, dès qu’il estime avoir assez cotisé pour toucher la pension dont il a besoin pour vivre. L’économiste Marc de Basquiat est l’un des promoteurs de cette retraite à la carte. « Faire confiance à la liberté des personnes pour décider le moment où elles partent à la retraite, c’est quelque chose qui est un progrès, plutôt que de dire que l’État doit décider à la place des gens. Si quelqu’un part à la retraite à 70 ans, libre à lui, si quelqu’un part à 60 ans, libre à lui. Il y aurait une durée de cotisation de référence, avec une décote pour ceux qui partent plus tôt et une surcote pour ceux qui liquident leur pension plus tard », explique-t-il.

. Même au sein de la majorité, certains parlementaires commencent à la reprendre à leur compte.

Retraites : un député de la majorité demande la suppression de l’âge

Retraites : un député de la majorité demande la suppression de l’âge

Un nouveau député de la majorité prend ses distances avec le gouvernement. Après Patrick Vignal et Barbara Pompili, qui ont annoncé qu’ils ne voteraient pas la réforme des retraites sans modification, c’est Jean-Charles Larsonneur qui fait défection. Dans un communiqué publié ce lundi, ce député apparenté au groupe d’Horizons, formation d’Édouard Philippe, annonce qu’il « réserve son vote, qui n’est pas acquis. »

Jean-Charles Larsonneur explique d’abord qu’il est plutôt favorable à une retraite par point, comme initialement prévu par Emmanuel Maron en 2019-2020. « Je regrette aussi que, peut-être par paresse intellectuelle, nous n’ayons pas exploré d’autres modèles qui allient répartition et capitalisation dans une caisse commune », écrit-il.
Le député voudrait en réalité aller plus loin, même s’il reconnaît le « mérite » du texte actuel, qui combine report de l’âge légal et augmentation de la durée de cotisation. Il déplore toutefois la « brutalité » de la réforme et le « manque d’ambition pour simplifier le système actuel. »

Jean-Charles Larsonneur propose donc de « supprimer l’âge légal de départ, pour ne conserver que la durée de cotisation portée à 43 ans avec un mécanisme de décote. » « À défaut », le député demande que « l’âge légal soit porté à 63 ans (et non 64) avec une clause de revoyure en 2027. »

Report de l’âge de la retraite : pas d’amélioration de l’emploi des seniors

Report de l’âge de la retraite : pas d’amélioration de l’emploi des seniors

Selon un sondage Elabe pour « Les Echos », Radio Classique et l’Institut Montaigne, la grande majorité des Français rejette l’un des arguments mis en avant par l’exécutif dans le cadre de la réforme à venir, à savoir les effets bénéfiques attendus du passage de 62 ans à 64 ans ou plus sur le pourcentage de seniors au travail.

Précisément, trois Français interrogés sur quatre estiment que repousser l’âge légal n’améliorera pas le taux d’emploi des seniors, dont 38 % pas du tout et 37 % pas vraiment. Les sympathisants d’Emmanuel Macron ne sont pas en reste : seuls 40 % de ceux qui ont voté pour lui au premier tour de la présidentielle y croient.

Pour rappel, le taux d’emploi des 55-64 ans était en moyenne de 56 % en 2021, contre 67,2 % pour la tranche des 15-64 ans, loin aussi derrière les meilleurs pays de l’OCDE (il est de près de 72 % en Allemagne par exemple). La situation s’est tout de même améliorée sous l’effet des différentes réformes, à commencer par celle d’Edouard Balladur de 1993, mais surtout du fait d’évolutions démographiques ou sociales favorables (générations nées après 1945, études supérieures, conditions de travail), comme le rappelle Hippolyte d’Albis, professeur à l’Ecole d’économie de Paris.

Report de l’âge légal de la retraite: la CFDT dit non

Report de l’âge légal de la retraite: la CFDT dit non

La CFDT, syndicat majoritaire France, n’est pas contre une réforme des retraites dont elle admet le déséquilibre financier au moins à terme .
Par contre, elle s’oppose aux symboles très politiques des 65 ou 64 ans considérant qu’un âge moyen pour tous est particulièrement injuste.

Injuste et ridicule à la fois comment peut-on en effet comparer les conditions de travail d’un couvreur par exemple avec celle d’un employé municipal d’ailleurs qui ne sera pas concerné puisque fonctionnaire !

Certes des métiers du tertiaire peuvent être aussi affectés par des conditions de travail difficiles y compris chez certains cadres mais pas tous et pas partout.
À terme.

L’idée générale qui devrait prévaloir est donc d’adapter le départ de la retraite en fonction de la pénibilité et aussi de la durée de cotisation. Bref une réforme fine qui vise l’efficacité et la justice sociale.

Dans certains métiers et dans certaines fonctions, on peut sans dommage continuer de travailler jusqu’à 64 ou 65 ans mais dans d’autres c’est complètement invraisemblable. Pas étonnant si la moitié des futurs retraités entre 60 et 65 ans ont déjà quitté le marché du travail. Cela d’autant plus que rien n’est fait pour jouer sérieusement sur le travail des seniors.Le projet de réforme des retraites sera présenté le 15 décembre aux partenaires sociaux. Il contient notamment un « report progressif » de l’âge légal de départ à 64 ou 65 ans

« Il n’y a aucune avancée sociale », a dénoncé vendredi 2 décembre sur France Culture Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, après les annonces d’Elisabeth Borne sur la réforme des retraites. « On ne nous dit rien sur la pénibilité, on ne nous dit rien sur les carrières longues », souligne Laurent Berger. La CFDT met en avant ses « propositions qui sont de ne pas reporter l’âge légal de départ en retraite, de jouer sur l’emploi des seniors ».

D’ici le 15 décembre et la présentation d’un texte par le gouvernement, la CFDT va « jouer le jeu de la concertation », assure son secrétaire général. Ensuite, « c’est clair », avertit Laurent Berger : « S’il y a report de l’âge légal de départ en retraite, aujourd’hui, comme hier, comme avant-hier », la CFDT « s’opposera par tous les moyens », notamment en essayant « de s’y opposer de façon intersyndicale ».

Laurent Berger affirme que les syndicats sont « très déterminés à agir et à sortir au même moment sur une date » de mobilisation. « Personne ne sortira une date avant. » « Si le gouvernement voulait nous pousser à aller à la faute à une mobilisation le 20 décembre parce que tout le monde aurait la tête ailleurs, c’est loupé sur ce coup-là », ajoute le patron de la CFDT.

La Première ministre, de son coté, affirme qu’un « report progressif » de l’âge légal de départ à la retraite (actuellement à 62 ans) à « 65 ans d’ici à 2031″ permettra « de ramener le système à l’équilibre dans les dix ans ». « Les chiffres sont là, ils sont implacables. On a un déficit qui dépassera les 12 milliards d’euros en 2027 et continuera à se creuser si l’on ne fait rien », plaide-t-elle dans Le Parisien.
Mais « on peut discuter » d’un « autre chemin », assure-t-elle, tout en excluant d’emblée « de baisser le montant des retraites ou d’alourdir le coût du travail par des cotisations supplémentaires ». Le gouvernement « sera à l’écoute des propositions des uns et des autres », assure Elisabeth Borne, interrogée sur la possibilité d’un report de l’âge de départ à 64 ans en contrepartie d’un allongement de la durée de cotisation.

Réforme des retraites : La CFDT dit non au report de l’âge légal

Réforme retraits : La CFDT dit non au report de l’âge légal

La CFDT, syndicat majoritaire France, n’est pas contre une réforme des retraites dont elle admet le déséquilibre financier au moins à terme .
Par contre, elle s’oppose aux symboles très politiques des 65 ou 64 ans considérant qu’un âge moyen pour tous est particulièrement injuste.

Injuste et ridicule à la fois comment peut-on en effet comparer les conditions de travail d’un couvreur par exemple avec celle d’un employé municipal d’ailleurs qui ne sera pas concerné puisque fonctionnaire !

Certes des métiers du tertiaire peuvent être aussi affectés par des conditions de travail difficiles y compris chez certains cadres mais pas tous et pas partout.
À terme.

L’idée générale qui devrait prévaloir est donc d’adapter le départ de la retraite en fonction de la pénibilité et aussi de la durée de cotisation. Bref une réforme fine qui vise l’efficacité et la justice sociale.

Dans certains métiers et dans certaines fonctions, on peut sans dommage continuer de travailler jusqu’à 64 ou 65 ans mais dans d’autres c’est complètement invraisemblable. Pas étonnant si la moitié des futurs retraités entre 60 et 65 ans ont déjà quitté le marché du travail. Cela d’autant plus que rien n’est fait pour jouer sérieusement sur le travail des seniors.Le projet de réforme des retraites sera présenté le 15 décembre aux partenaires sociaux. Il contient notamment un « report progressif » de l’âge légal de départ à 64 ou 65 ans

« Il n’y a aucune avancée sociale », a dénoncé vendredi 2 décembre sur France Culture Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, après les annonces d’Elisabeth Borne sur la réforme des retraites. « On ne nous dit rien sur la pénibilité, on ne nous dit rien sur les carrières longues », souligne Laurent Berger. La CFDT met en avant ses « propositions qui sont de ne pas reporter l’âge légal de départ en retraite, de jouer sur l’emploi des séniors ».

D’ici le 15 décembre et la présentation d’un texte par le gouvernement, la CFDT va « jouer le jeu de la concertation », assure son secrétaire général. Ensuite, « c’est clair », avertit Laurent Berger : « S’il y a report de l’âge légal de départ en retraite, aujourd’hui, comme hier, comme avant-hier », la CFDT « s’opposera par tous les moyens », notamment en essayant « de s’y opposer de façon intersyndicale ».

Laurent Berger affirme que les syndicats sont « très déterminés à agir et à sortir au même moment sur une date » de mobilisation. « Personne ne sortira une date avant. » « Si le gouvernement voulait nous pousser à aller à la faute à une mobilisation le 20 décembre parce que tout le monde aurait la tête ailleurs, c’est loupé sur ce coup-là », ajoute le patron de la CFDT.

La Première ministre, de son coté, affirme qu’un « report progressif » de l’âge légal de départ à la retraite (actuellement à 62 ans) à « 65 ans d’ici à 2031″ permettra « de ramener le système à l’équilibre dans les dix ans ». « Les chiffres sont là, ils sont implacables. On a un déficit qui dépassera les 12 milliards d’euros en 2027 et continuera à se creuser si l’on ne fait rien », plaide-t-elle dans Le Parisien.
Mais « on peut discuter » d’un « autre chemin », assure-t-elle, tout en excluant d’emblée « de baisser le montant des retraites ou d’alourdir le coût du travail par des cotisations supplémentaires ». Le gouvernement « sera à l’écoute des propositions des uns et des autres », assure Elisabeth Borne, interrogée sur la possibilité d’un report de l’âge de départ à 64 ans en contrepartie d’un allongement de la durée de cotisation.

Sondage France report de l’âge de la retraite : pas d’amélioration de l’emploi des seniors

Sondage France report de l’âge de la retraite : pas d’amélioration de l’emploi des seniors

Selon un sondage Elabe pour « Les Echos », Radio Classique et l’Institut Montaigne, la grande majorité des Français rejette l’un des arguments mis en avant par l’exécutif dans le cadre de la réforme à venir, à savoir les effets bénéfiques attendus du passage de 62 ans à 64 ans ou plus sur le pourcentage de seniors au travail.

Précisément, trois Français interrogés sur quatre estiment que repousser l’âge légal n’améliorera pas le taux d’emploi des seniors, dont 38 % pas du tout et 37 % pas vraiment. Les sympathisants d’Emmanuel Macron ne sont pas en reste : seuls 40 % de ceux qui ont voté pour lui au premier tour de la présidentielle y croient.

Pour rappel, le taux d’emploi des 55-64 ans était en moyenne de 56 % en 2021, contre 67,2 % pour la tranche des 15-64 ans, loin aussi derrière les meilleurs pays de l’OCDE (il est de près de 72 % en Allemagne par exemple). La situation s’est tout de même améliorée sous l’effet des différentes réformes, à commencer par celle d’Edouard Balladur de 1993, mais surtout du fait d’évolutions démographiques ou sociales favorables (générations nées après 1945, études supérieures, conditions de travail), comme le rappelle Hippolyte d’Albis, professeur à l’Ecole d’économie de Paris.

Social-Réforme des retraites: non au report de l’âge de départ

Social-Réforme des retraites: non au report de l’âge de départ ! ( CFDT)

Laurent Berger, le secrétaire général du premier syndicat de France réitère sa position en disant non au report de l’âge de départ. Un positionnement qui ne facilitera pas la réforme des retraites tellement voulue par Macron comme symbole de sa politique.

Il faut rappeler que la CFDT a toujours été favorable à une véritable réforme des retraites avec un système universel plus juste. Mais la CFDT veut qu’on prenne surtout en compte la durée de cotisation et les inégalités des conditions de travail.

Macron, lui ,cherche surtout un totem sur l’âge qui puisse surtout satisfaire les  » Républicains », eux aussi complètement aveuglés par la seule mesure d’âge.

Le patron du premier syndicat de France ne veut donc pas d’une mesure d’âge pour réformer les retraites. Il juge le climat social ambiant très inquiétant.
Emmanuel Macron a proposé, mercredi dernier, aux partenaires sociaux de ne pas relever l’âge légal de départ en retraite à 65 ans, comme il l’a promis durant sa campagne, mais à 64 ans, en contrepartie d’une hausse de la durée de cotisation pour bénéficier d’une pension à taux plein. Une ouverture à laquelle, dans un entretien au Figaro, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, répond par la négative. Il explique pourquoi.

LE FIGARO. – Emmanuel Macron propose de ne pas repousser l’âge légal jusqu’à 65 ans si vous acceptez de relever la durée de cotisation pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. Que lui répondez-vous?
Laurent BERGER. – D’aucuns ont parlé d’une main tendue du président, mais ce n’en est pas une. En faisant cette proposition, il privilégie le compromis politique au compromis social, en s’adressant plus aux députés LR et centristes qu’aux partenaires sociaux. Avec cette proposition, Emm

Réforme des retraites: non au report de l’âge de départ ( CFDT)

Réforme des retraites: non au report de l’âge de départ ! ( CFDT)

Laurent Berger, le secrétaire général du premier syndicat de France réitère sa position en disant non au report de l’âge de départ. Un positionnement qui ne facilitera pas la réforme des retraites tellement voulue par Macron comme symbole de sa politique.

Il faut rappeler que la CFDT a toujours été favorable à une véritable réforme des retraites avec un système universel plus juste. Mais la CFDT veut qu’on prenne surtout en compte la durée de cotisation et les inégalités des conditions de travail.

Macron, lui ,cherche surtout un totem sur l’âge qui puisse surtout satisfaire les  » Républicains », eux aussi complètement aveuglés par la seule mesure d’âge.

Le patron du premier syndicat de France ne veut donc pas d’une mesure d’âge pour réformer les retraites. Il juge le climat social ambiant très inquiétant.
Emmanuel Macron a proposé, mercredi dernier, aux partenaires sociaux de ne pas relever l’âge légal de départ en retraite à 65 ans, comme il l’a promis durant sa campagne, mais à 64 ans, en contrepartie d’une hausse de la durée de cotisation pour bénéficier d’une pension à taux plein. Une ouverture à laquelle, dans un entretien au Figaro, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, répond par la négative. Il explique pourquoi.

LE FIGARO. – Emmanuel Macron propose de ne pas repousser l’âge légal jusqu’à 65 ans si vous acceptez de relever la durée de cotisation pour pouvoir bénéficier d’une retraite à taux plein. Que lui répondez-vous?
Laurent BERGER. – D’aucuns ont parlé d’une main tendue du président, mais ce n’en est pas une. En faisant cette proposition, il privilégie le compromis politique au compromis social, en s’adressant plus aux députés LR et centristes qu’aux partenaires sociaux. Avec cette proposition, Emmanuel Macron se préoccupe plus des conditions du vote de son futur projet…

Retraites: abandonner l’âge légal ?

Retraites: abandonner l’âge légal ? 

L’économiste Frédéric Bizard énonce, dans une tribune au « Monde », quatre raisons qui plaident en faveur de l’abandon du système de l’âge légal de la retraite en France.

 

Le démographe Alfred Sauvy (1898-1990) écrivait : « Si fondamentaux sont les problèmes de populations qu’ils prennent de terribles revanches sur ceux qui les ignorent. » Cela fait trente ans que la France connaît avec précision l’impact démographique du vieillissement sur nos systèmes sociaux. Si les pouvoirs publics ne sont pas restés inactifs, la série d’ajustements paramétriques de nos retraites (et de notre santé) depuis les années 1990 a toujours reporté l’ajustement structurel.

Cette politique court-termiste des petits pas a miné la confiance de la population dans notre système de retraites (77 % sont inquiets sur leur avenir). Une majorité des Français attendent une réforme de fond, dont 85 % des 18-24 ans. Le report de l’âge légal de la retraite à 65 ans est la mesure jugée la plus négativement par les Français (69 % y sont opposés). Le rejet de cette mesure rejoint une volonté de solutions structurelles de long terme, pas uniquement comptables, et cohérentes avec l’évolution de la société.

La première raison est que l’âge effectif de départ à la retraite sera de plus en plus déconnecté de l’âge légal à législation inchangée. De 62,2 ans aujourd’hui, cet âge effectif sera proche de 64 ans dès 2035. Le critère d’âge légal est secondaire dans la décision de prendre sa retraite par rapport à la durée de cotisations pour disposer d’une retraite d’un montant suffisant.

La deuxième raison est liée à l’entrée de plus en plus tardive des générations actuelles sur le marché du travail qui va creuser l’écart de l’âge effectif de la retraite entre les assurés.

 

L’allongement de la durée moyenne des études supérieures (de seize mois en 1985 à plus de trente-cinq mois aujourd’hui) va, de fait, retarder l’âge de départ à la retraite de nombreux citoyens. Sachant qu’il existe une causalité entre la durée des études et le niveau de vie des personnes, il est juste que le critère principal soit la durée de cotisations et non l’âge légal. La retraite à 60 ans pour ceux qui ont démarré à travailler à 17 ans doit être possible sans dérogation.

La troisième raison est l’évolution des principes fondamentaux à instaurer dans notre modèle social du XXIe siècle. Ce dernier considère l’individu comme un être singulier, unique et non plus anonyme, abstrait. Cet individu a des capacités et aspirations individuelles qui doivent s’intégrer dans la gestion de ses risques sociaux.

L’autonomie et la liberté sont au cœur du nouveau modèle et viennent compléter les principes de l’universalité des droits, de la solidarité, de la démocratie sociale et de l’équité intergénérationnelle. Pour répondre à cette évolution, seul un système de retraite choisie, qui privilégie la durée de cotisations à celui de l’âge légal, répond à ce nouvel horizon.

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