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Inflation: l’addition pour les ménages !

Inflation: l’addition  pour les ménages !

 

Un taux d’inflation de 5,4 % sur un an mais des augmentations de revenus salariaux qui ne dépasseront pas 2 à 3 %. Conclusion une perte de pouvoir d’achat d’environ 3 % (l’inflation sera proche de 6 % sur un an d’ici la fin de l’année En Europe).

 

Les banquiers centraux multiplient les effets de manche afin de justifier la lutte contre l’inflation. Sauf que les taux d’intérêt proposés ne collent pas au danger annoncé. Par Karl Eychenne, stratégiste et économiste.

En clair, les banquiers centraux communiquent beaucoup sur les perspectives de relèvement des taux d’intérêt pour réguler l’inflation mais en vérité utilisent  cette inflation pour amortir les dettes et les énormes générosités monétaires pendant la crise sanitaire. Ils ne souhaitent pas non plus casser la fragile croissance avec un arrêt brutal de la politique monétaire accommodante . Finalement la manière classique qui consiste à utiliser l’inflation pour amortir les excès de la planche à billets.Ou le transfert de l’amortissement de l’endettement sur le consommateur. Un consommateur qui va subir avec l’inflation une dévaluation de fait de son pouvoir d’achat de l’ordre de 3 à 4 % en 2022 en moyenne. NDLR 

« L’inflation risque de tout raser sur son passage, il faut agir vite et fort. »

Voilà un condensé de ce qui a pu être dit par les membres des banques centrales américaine (Fed) et européenne (BCE) au cours des dernières semaines. Agir vite et fort, mais pas trop vite quand même, précise Christine Lagarde dans son dernier discours. Globalement, on a quand même bien compris le message. Les banquiers centraux envisagent des politiques monétaires plus restrictives.

Pourtant, quelque chose ne colle pas. Il y a un décalage étonnant entre les mots et les taux. Les mots employés pour parler du danger inflationniste ne se retrouvent pas dans les taux qui sont proposés pour juguler ce risque. En vérité, on est bien loin d’une politique monétaire qui deviendrait restrictive. Il conviendrait plutôt de parler de politique monétaire moins accommodante.

Le cas américain en est la plus parfaite illustration. Aujourd’hui, le taux d’intérêt directeur de la Fed s’établit dans une fourchette allant de 0,25 à 0,5%, alors que l’inflation est en orbite à 8,5%. Le coût de l’argent (taux) est donc bien inférieur au coût de la vie (inflation). On pourrait anticiper alors que la volonté de la Fed de lutter contre l’inflation se traduise par une remontée des taux significative. Oui, la hausse sera significative, de 0,5 à près de 2% fin 2022 si l’on en croit les anticipations. Mais ce coût de l’argent restera bien inférieur au coût de la vie qui devrait décélérer de 8,5% à près de 5%. Même à son acmé en 2023, le coût de l’argent ne parviendrait qu’à revenir au même niveau que l’inflation : 3%. Pas vraiment l’impression d’une politique qui se donne les moyens de lutter contre l’inflation galopante.

Inflation: qui va payer l’addition ? Les ménages

Inflation: qui payera l’addition : Les ménages

 

Un taux d’inflation de 5,4 % sur un an mais des augmentations de revenus salariaux qui ne dépasseront pas 2 à 3 %. Conclusion une perte de pouvoir d’achat d’environ 3 % (l’inflation sera proche de 6 % sur un an d’ici la fin de l’annéeEn Europe).

 

Les banquiers centraux multiplient les effets de manche afin de justifier la lutte contre l’inflation. Sauf que les taux d’intérêt proposés ne collent pas au danger annoncé. Par Karl Eychenne, stratégiste et économiste.

En clair, les banquiers centraux communiquent beaucoup sur les perspectives de relèvement des taux d’intérêt pour réguler l’inflation mais en vérité utilisent  cette inflation pour amortir les dettes et les énormes générosités monétaires pendant la crise sanitaire. Ils ne souhaitent pas non plus casser la fragile croissance avec un arrêt brutal de la politique monétaire accommodante . Finalement la manière classique qui consiste à utiliser l’inflation pour amortir les excès de la planche à billets.Ou le transfert de l’amortissement de l’endettement sur le consommateur. Un consommateur qui va subir avec l’inflation une dévaluation de fait de son pouvoir d’achat de l’ordre de 3 à 4 % en 2022 en moyenne. NDLR 

« L’inflation risque de tout raser sur son passage, il faut agir vite et fort. »

Voilà un condensé de ce qui a pu être dit par les membres des banques centrales américaine (Fed) et européenne (BCE) au cours des dernières semaines. Agir vite et fort, mais pas trop vite quand même, précise Christine Lagarde dans son dernier discours. Globalement, on a quand même bien compris le message. Les banquiers centraux envisagent des politiques monétaires plus restrictives.

Pourtant, quelque chose ne colle pas. Il y a un décalage étonnant entre les mots et les taux. Les mots employés pour parler du danger inflationniste ne se retrouvent pas dans les taux qui sont proposés pour juguler ce risque. En vérité, on est bien loin d’une politique monétaire qui deviendrait restrictive. Il conviendrait plutôt de parler de politique monétaire moins accommodante.

Le cas américain en est la plus parfaite illustration. Aujourd’hui, le taux d’intérêt directeur de la Fed s’établit dans une fourchette allant de 0,25 à 0,5%, alors que l’inflation est en orbite à 8,5%. Le coût de l’argent (taux) est donc bien inférieur au coût de la vie (inflation). On pourrait anticiper alors que la volonté de la Fed de lutter contre l’inflation se traduise par une remontée des taux significative. Oui, la hausse sera significative, de 0,5 à près de 2% fin 2022 si l’on en croit les anticipations. Mais ce coût de l’argent restera bien inférieur au coût de la vie qui devrait décélérer de 8,5% à près de 5%. Même à son acmé en 2023, le coût de l’argent ne parviendrait qu’à revenir au même niveau que l’inflation : 3%. Pas vraiment l’impression d’une politique qui se donne les moyens de lutter contre l’inflation galopante.

 

Crise : qui va payer l’addition ?

  • Crise : qui va payer l’addition ?
  • Les députés du groupe Libertés et Territoires à l’Assemblée nationale craignent que « les économies reposent principalement — une fois de plus — sur les classes populaires et les classes moyennes »(Tribune dans l‘Opinion)
    • Pour faire face aux répercussions économiques et sociales de la crise sanitaire de la Covid-19, l’exécutif, à l’instar de nos voisins, a fait le choix d’un soutien massif, financé par un creusement inédit de la dette publique.
    • Celle-ci atteint désormais 115,7 % du PIB. Les débats d’économistes portent sur son remboursement, sur son cantonnement, ou sur la pertinence des critères de Maastricht…
    • Ce soutien était évidemment nécessaire, notamment en direction des secteurs particulièrement touchés, voire à l’arrêt. La question désormais se pose de l’évolution des dispositifs d’aides qui doivent accompagner la reprise et s’effacer progressivement, en conciliant pérennisation des entreprises et souci de la dépense publique.
    • Or, le pari fait par le président de la République de ne pas confiner en janvier, avant de s‘y retrouver contraint en mars, a un coût. Le ministère de l’Economie et des Finances l’estime à près de 11 milliards d’euros par mois.
    • Les modalités du soutien économique ont soulevé des questions légitimes : sur le manque de garanties pour l’emploi, sur le manque de conditionnalités pour accélérer la transition écologique, sur certains contournements… Le ciblage interroge également : les TPE ont souvent rencontré des difficultés à accéder aux aides (du fait de lourdeurs administratives, des changements dans les modalités de calcul).
    • Impôts. Certains grands groupes, a contrario, affichent une santé insolente et prévoient d’attribuer des dividendes en forte hausse. C’est notamment le cas dans plusieurs secteurs : grande distribution, acteurs du e-commerce… sans que soit fait le bilan des aides de l’Etat dont ces entreprises ont bénéficié ; sans que leur participation à l’effort de solidarité ne soit envisagée.
    • A un an de la présidentielle, la mise en scène de la relance prend des accents de campagne électorale. Le président de la République, ne laissant pas de doute sur sa volonté de briguer un second mandat, multiplie les annonces.
    • Pour autant, il est une question que l’exécutif se garde d’aborder : celle, pourtant cruciale, du financement de ces dépenses.
    • Le président de la République a affiché : « Tant que je serai là, il n’y aura pas de hausses d’impôts », misant sur un remboursement de la dette contractée par un retour de la croissance. Cette affirmation est à nuancer, le maintien de la CRDS probablement jusqu’en 2042 constitue, de manière implicite, un impôt supplémentaire.
    • Et plus largement, en la matière, les discours varient, entretenant un flou inquiétant. Le programme de stabilité que la France a adressé à la Commission européenne repose sur un contrôle drastique des dépenses. A rebours des effets d’annonce et sans que l’on sache si ce scénario de sortie de crise est tenable ou souhaitable.
    • «Pourquoi le Président, qui entend réformer « jusqu’au dernier quart d’heure », ne s’attaque-t-il pas à ce chantier de la lutte contre l’Absurdistan ?»
    • Le Président évoque aussi des « réformes de modernisation ». Lesquelles ? Par exemple, quelle forme prendra la réforme des retraites ? Sera-t-elle aussi injuste que celle de l’assurance chômage ? On imagine aisément la volonté de la reporter après les élections de 2022, mais nos concitoyens sont en droit de connaître les contours des projets à moyens terme que prépare l’exécutif.
    • Notre crainte est que les économies reposent principalement – une fois de plus – sur les classes populaires et les classes moyennes.
    • Bureaucratie. La gestion de la crise sanitaire, dans toutes ces composantes, a également mis en lumière la suradministration de notre pays ; la concentration excessive de la prise de décision. Cela a notamment abouti à des situations kafkaïennes. La dernière en date : la réouverture des parcs d’attractions… avec des manèges fermés.
    • Cette bureaucratie en folie — mâtinée d’interventions coûteuses de cabinets de conseils — est pourtant un des principaux maux dont souffre notre pays. Pourquoi le Président, qui entend réformer « jusqu’au dernier quart d’heure », ne s’attaque-t-il pas à ce chantier de la lutte contre l’Absurdistan ?
    • A la place, Emmanuel Macron a annoncé une « grande concertation » cet été, pour « inventer un deuxième temps de la relance ». Nous ne souhaitons pas que cet exercice soit la copie du Grand débat de 2019, qui ne fut qu’une mise en scène d’un simulacre de concertation. Pas plus que la version moderne du « Grand tour de France » du roi Charles IX.
    • Nous lui préférons une véritable concertation décentralisée, qui associe toutes les forces vives de la nation ; et qui n’exclue pas – comme trop souvent depuis 2017 – les corps intermédiaires.
    • Elle permettrait d’esquisser la France de 2030. D’échanger sur les réformes tant de fois reportées : réforme des retraites et de la dépendance, concilier relance industrielle et exigence environnementale ou repenser nos politiques de lutte contre la pauvreté et en faveur de la jeunesse, retrouver un équilibre de nos territoires entre métropoles et campagne.
    • Elle serait indissociable d’une réflexion sur le financement de notre modèle social, sur la recherche de nouvelles solidarités, sur la taxation des hauts revenus, des acteurs économiques qui échappent à l’impôt (les grands groupes du numérique notamment) ou d’une réflexion sur la réforme des droits de succession.
    • Si nous ne lançons pas ce travail indispensable de réflexion et de prospection, le réveil, en 2022 après les élections, pourrait être douloureux pour les Français.
    • Bertrand Pancher, président du groupe Libertés et Territoires à l’Assemblée nationale, Jean-Félix Acquaviva, Michel Castellani, Jean-Michel Clément, Paul-André Colombani, Frédérique Dumas, Charles de Courson, François-Michel Lambert, Jean Lassalle, Sébastien Nadot, Paul Molac, Benoît Simian, Jennifer De Temmerman, Martine Wonner, membres du groupe Libertés et Territoires.



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