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Russie: L’addiction à la dictature

Russie: L’addiction à la dictature

 

Paradoxalement, les Russes semblent mieux supporter les énormes sacrifices de la guerre que les pays développés. Le nationalisme guerrier permet de supporter les sacrifices d’autant plus facilement que la Russie n’a jamais connu la moindre démocratie et qu’elle s’accommode facilement de la dictature.

 

« Poutine a déçu ses admirateurs. Ce n’est plus le macho brutal à cheval, mais un gnome bouffi tapi derrière une table démesurée », écrit l’écrivain russe Mikhaïl Chichkine. Mais si « l’homme disparaît, ses adorateurs demeurent ». ( le Monde)

 

 

Les raisons que l’on a de détester mon Poutine sont limpides. L’agent du KGB a inauguré sa carrière présidentielle par le sacrifice sanglant de ses compatriotes : pour fournir un prétexte à la guerre de Tchétchénie, des Moscovites ont péri dans l’explosion de leurs immeubles. Tout s’est poursuivi dans le même sens, jusqu’à l’agression contre l’Ukraine du 24 février. Pourtant, durant toutes ces années, d’autres Poutine ont suscité l’admiration de bien des gens à travers le monde.

Au milieu du chaos des années 1990, la population russe meurtrie a souhaité que l’ordre revienne enfin et que la patrie à genoux « se relève ». Elle s’est mise à espérer l’avènement d’un nouveau dirigeant à la poigne de fer. Plusieurs générations d’esclaves s’identifiaient à la grandeur de leur empire et Poutine leur promettait de panser les plaies nationales : le temps du chaos était révolu, la Russie retrouverait sa place à la tête du monde.

Ainsi a vu le jour l’image de propagande du maître tout-puissant, du rédempteur de son peuple. L’Occident malfaisant voulait nous exterminer et seul le bon tsar pourrait sauver notre « Rousski Mir », le « monde russe ». Si le « retour » de la Crimée dans le giron de la sainte Russie n’a pas réparé les routes ni apporté l’eau courante et les toilettes intérieures dans les villages, il a permis à la population d’être fière de son Poutine.

Société- Écrans : l’addiction des ados ( et autres) ….à la violence

Société- Écrans : l’addiction des ados ( et autres) ….à la violence

  • Par la Dr Nathalie Szapiro-Manoukian qui souligne une sorte d’addiction des ados à la violence des écrans. Les tueries de toutes sortes constituent le thème central de la plupart des films séries et jeux des enfants qui ont ensuite de la difficulté à distinguer le virtuel de la réalité. Des scènes de brutalité  invraisemblable où l’objectif quasi unique consiste à détruire et à tuer. Une brutalité de sauvages retournés à l’époque néandertalienne qui ensuite influence les relations sociales.Une brutalité démente évidemment sans aucun intérêt intellectuel et même sans intérêt du tout qui témoigne d’une dérive des valeurs voire des comportements par exemple des extrémistes politiques.
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  • De nombreux facteurs peuvent conduire un adolescent à la violence: un milieu social valorisant la loi du plus fort, des proches maltraitants, un traumatisme, la prise de drogues… Il est désormais prouvé que l’augmentation des représentations de violence dans les médias, les films, les séries ou la téléréalité, y contribue également.
  • «Un large consensus se dégage au sein de la communauté scientifique pour reconnaître l’impact délétère, à court et long terme, des contenus médiatiques violents sur le développement et le comportement des adolescents, souligne Michel Desmurget, directeur de recherche Inserm au Centre de neurosciences cognitives à Lyon et auteur de La Fabrique du crétin digital (Seuil). L’existence de quelques études orphelines contradictoires ne saurait démentir cette réalité.»
  • À l’échelle d’une population, la surexposition à des images et des contenus véhiculant une certaine brutalité (bagarres, tueries, pornographie…) se traduit par une augmentation de l’agressivité comparativement…

Écrans : l’addiction des ados à la violence

  • Écrans : l’addiction des ados à la violence
  • Par la Dr Nathalie Szapiro-Manoukian qui souligne une sorte d’addiction des ados à la violence des écrans. Les tueries de toutes sortes constituent le thème central de la plupart des films séries et jeux des enfants qui ont ensuite de la difficulté à distinguer le virtuel de la réalité.D es scènes de violence invraisemblable où l’objectif quasi unique consiste à détruire et à tuer. Une brutalité de sauvages retournés à l’époque néandertalienne qui ensuite influence les relations sociales.Une brutalité démente évidemment sans aucun intérêt intellectuel et même sans intérêt du tout qui témoigne d’une dérive des valeurs voir des comportements.
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  • De nombreux facteurs peuvent conduire un adolescent à la violence: un milieu social valorisant la loi du plus fort, des proches maltraitants, un traumatisme, la prise de drogues… Il est désormais prouvé que l’augmentation des représentations de violence dans les médias, les films, les séries ou la téléréalité, y contribue également.
  • «Un large consensus se dégage au sein de la communauté scientifique pour reconnaître l’impact délétère, à court et long terme, des contenus médiatiques violents sur le développement et le comportement des adolescents, souligne Michel Desmurget, directeur de recherche Inserm au Centre de neurosciences cognitives à Lyon et auteur de La Fabrique du crétin digital (Seuil). L’existence de quelques études orphelines contradictoires ne saurait démentir cette réalité.»
  • À l’échelle d’une population, la surexposition à des images et des contenus véhiculant une certaine brutalité (bagarres, tueries, pornographie…) se traduit par une augmentation de l’agressivité comparativement…

Mettre fin à l’addiction aux énergies fossiles

 

Mettre fin à l’addiction  aux énergies fossiles

L’abandon de cette énergie fossile aurait des répercussions environnementales, économiques et même géopolitiques, tandis que Moscou se nourrit de cette manne financière pour faire vaciller Kiev. Par Jean-François Moreau, ingénieur, spécialiste de la transition énergétique et de l’efficacité énergétique des bâtiments. ( la Tribune)

Dans leur ensemble, les membres du gouvernement français le reconnaissent volontiers: la guerre déraisonnable que livre, depuis quelques jours, Vladimir Poutine à l’Ukraine, a démontré la capacité des Européens à s’unir quand la crise frappe à leurs frontières. En prenant des sanctions économiques et financières jamais vues auparavant, Bruxelles s’est imposée, d’une seule et même voix, pour contrer l’avancée de l’autoritarisme russe, qui ne s’attendait vraisemblablement pas à trouver sur son chemin une Europe aussi unifiée.

Celle-ci peut, et doit à présent aller encore plus loin. Car il n’a échappé à personne que la crise en Ukraine – et les réponses de l’Union européenne (UE) à l’encontre de Moscou – pourrait mener à une interruption des livraisons de gaz naturel en provenance de la Russie, aujourd’hui le premier fournisseur de l’Europe, avec 160 milliards de mètres cubes d’hydrocarbures par an (plus de 40 % des importations européennes dans le secteur). Le moment est donc venu, pour Bruxelles, de réfléchir à une réorientation de sa politique énergétique, qui pourrait avoir de grandes (et bénéfiques) répercussions.

Un problème moral

Des répercussions géopolitiques, tout d’abord. Comme l’a rappelé l’eurodéputée progressiste Aurore Lalucq sur Twitter : « Financer le gaz [russe], c’est financer la guerre de Poutine ». Un constat qui n’est pas sans poser un problème moral aux Européens, certains, comme l’Allemagne, dépendant plus fortement que d’autres des importations russes – 50 % du charbon allemand provient de Russie. A l’inverse, un pays comme la France, par exemple, mise avant tout sur la Norvège pour ses importations de gaz (36 %), Moscou arrivant loin derrière (17 %).

Couper les robinets de gaz russe n’aurait pas qu’un impact diplomatique. Il en va de l’intelligibilité de la ligne de conduite européenne. Puisqu’il n’y a qu’à voir la frilosité de Berlin, au moment de discuter de l’exclusion de la Russie de SWIFT (le plus grand réseau de transactions financières au monde), pour se rendre compte à quel point la dépendance de l’Europe à l’égard du gaz russe est source de paradoxe. Tandis que Bruxelles, d’un côté, insistait pour prendre des mesures fortes à l’encontre de Moscou, certains membres, l’Allemagne en tête, hésitaient sur leur teneur et ce principalement pour des raisons énergétiques.

A ce titre, les États membres pourraient faire un grand pas vers la transition énergétique européenne en stoppant leurs importations de gaz russe. Pour reprendre l’exemple de l’Allemagne, modèle à ne surtout pas suivre si l’on veut conduire une politique favorable à l’environnement et au climat, ses importations de charbon russe sont une véritable épine dans le pied de la transition européenne. En décidant d’arrêter le nucléaire après l’accident de Fukushima, en 2011, Berlin ouvrait en réalité grand la porte aux énergies fossiles, extrêmement polluantes, et catastrophiques pour le climat.

L’Allemagne a d’ailleurs été contrainte de repousser de 15 ans sa sortie du charbon, initialement prévue en 2023, à 2038 donc, étant donné que la houille, tout comme le gaz russe, viennent en renfort des gigantesques parcs éoliens et solaires allemands, dont l’intermittence s’avère un réel problème en cas de pics de consommation (comme en hiver). Et Robert Habeck, ministre fédéral de l’Économie et vice-chancelier, de reconnaître d’ailleurs en décembre 2021 : « Nous allons rater nos objectifs de réduction du CO2 en 2022 et 2023 ».

Si Bruxelles veut tenir ses engagements liés à la transition énergétique européenne, elle doit clarifier son propos à l’égard du gaz russe, et l’imposer à l’ensemble de ses membres. A commencer par Berlin. L’UE doit prendre appui sur la crise énergétique qui pointe pour mettre en avant la nécessité de son autonomie stratégique en la matière. Une autonomie dont l’atome est une clé de voûte, qui possède le triple avantage d’être local, décarboné et économique, pour renverser la vapeur à tout point de vue : énergétique, financier et géopolitique.

En ce sens, on peut se féliciter des annonces faites par le président français Emmanuel Macron, qui a insisté, dans son discours de Belfort, sur la réindustrialisation de notre pays grâce aux énergies renouvelables et au nucléaire. Ce dernier s’est enfin vu attribuer une feuille de route à la hauteur du rôle qu’il a à jouer dans l’avènement d’un monde neutre en carbone, après des années d’affaiblissement et de renoncements. La transition énergétique est plus que jamais, aujourd’hui, l’axe principal de la politique européenne, qui doit se nourrir de la production d’énergie décarbonée pour faire de Bruxelles, non seulement, le leader mondial de la transition énergétique, mais également l’un des piliers de la défense du monde démocratique face à l’autoritarisme qui tente de pénétrer ses frontières à l’Est.

Contre l’addiction dangereuse aux jeux d’argent

Contre l’addiction dangereuse aux jeux d’argent

Comme pour le tabac, la lutte contre l’addiction aux jeux d’argent passe par une série de mesures qui peuvent être aisément prises, à condition de ne pas céder à l’illusion du « jeu responsable », inventé par des chercheurs financés par cette industrie, souligne, dans une tribune au « Monde », le sociologue Thomas Amadieu.

Un gain de 220 millions d’euros a été remporté le mois dernier par une Française qui jouait pour la première fois à l’Euromillions. Cette histoire extraordinaire a permis une fois de plus à la Française des jeux (FDJ) de faire la promotion de jackpots qui feraient rêver les Français. Mais derrière cette vitrine séduisante se cache une réalité moins reluisante : celle d’une industrie prédatrice, dont le business model repose sur l’exploitation des plus vulnérables. En effet, les bénéfices colossaux réalisés par ce secteur, particulièrement en période de pandémie, s’appuient dans des proportions considérables sur les pertes des joueurs dépendants : 40 % des revenus sont réalisés auprès de joueurs que l’on peut qualifier de problématiques. Alors que ces personnes en difficulté devraient être protégées par les pouvoirs publics, elles sont en réalité exposées à des jeux toujours plus addictifs.

En quelques années, l’offre s’est considérablement étendue, portée par une évolution législative très favorable : ouverture à la concurrence des jeux en ligne en 2010privatisation de la FDJ en 2019autorisations de mise sur le marché d’un nombre record de jeux d’argent différents. Cette extension du marché est censée être conditionnée à des garanties de protection des joueurs. Or, loin de se montrer responsables, les opérateurs de jeu adoptent des pratiques commerciales nocives, telles que le ciblage publicitaire à outrance des jeunes des classes populaires et l’exploitation des biais cognitifs et mécanismes de conditionnement pour favoriser les pertes de contrôle.

 

Cet activisme de marketing engendre une explosion de l’addiction aux jeux d’argent. En dix ans, le nombre de joueurs dépendants a plus que doublé, passant de 600 000 à 1,4 million. Encore plus inquiétant, les jeunes sont désormais davantage touchés, y compris les mineurs – dont 40 % d’entre eux ont déjà misé de l’argent malgré l’interdiction. Les jeux et paris en ligne en particulier font des ravages : avec la crise sanitaire, les jeunes sont de plus en plus nombreux à consulter les associations et centres d’addictologie. Dans le même temps, le secteur affiche une santé record, puisqu’il double son chiffre d’affaires en deux ans.

Le phénomène est loin d’être anodin. L’addiction au jeu pousse au surendettement, favorise les conduites criminelles « acquisitives », accroît les violences conjugales, est une perte de chance pour les enfants de joueurs, encourage d’autres formes de conduites autodestructrices, réduit l’espérance de vie et peut conduire au suicide. Non seulement les jeux d’argent sont un impôt régressif, mais ils contribuent à accroître les inégalités de santé, car les personnes précaires et pauvres sont les plus exposées au risque d’addiction. Le coût pour la société est considérable – sans doute plus de 15 milliards d’euros – et dépasse de loin les recettes fiscales.

Agriculture : l’addiction à l’azote de synthèse

Agriculture : l’addiction à l’azote de synthèse

 

 

L’addiction des agriculteurs aux engrais azotés a un coût exorbitant pour le climat et la biodiversité, estime un collectif d’agronomes et d’agriculteurs. Ils appellent, dans une tribune au « Monde », à réduire fortement la consommation de fertilisants chimiques et à retrouver des sources d’approvisionnement biologiques.

 

Tribune.

 

Les engrais chimiques sont une potion magique issue de la guerre. L’invention du chimiste Fritz Haber (1868-1934), qui a reçu le prix Nobel pour ses travaux sur la synthèse de l’ammoniac, avait deux objectifs : nourrir davantage d’êtres humains et fabriquer des explosifs. Cette découverte a permis d’augmenter rapidement les rendements agricoles au sortir de la seconde guerre mondiale, tout en offrant de nouveaux débouchés aux industries créées en temps de guerre. Depuis 1960, notre consommation mondiale d’engrais azotés de synthèse a été multipliée par neuf – pourtant les plantes n’absorbent que la moitié de l’azote produit. Alors, où va le reste ?

Notre surconsommation d’engrais azotés de synthèse est un désastre écologique, social et économique. La fabrication de ces engrais, que nous importons à 60 %, est une bombe climatique : il faut l’équivalent en gaz d’un kilogramme de pétrole pour produire un kilogramme d’azote. Une fois arrivés dans nos champs, ils émettent massivement du protoxyde d’azote, un gaz 265 fois plus puissant que le CO2. L’azote qui n’est pas absorbé par les plantes pollue les cours d’eau et l’eau du robinet, et tue la biodiversité aquatique – le phénomène des algues vertes est désormais bien connu. De l’ammoniac s’évapore également dans l’air et contribue à produire des particules fines, qui génèrent des pics de pollution jusque dans les villes lors des épandages au printemps. L’adoption massive des engrais chimiques a provoqué une chute de la teneur en matière organique des sols et une augmentation des traitements pesticides car trop d’azote rend les plantes vulnérables aux pathogènes.

 

Pour certaines filières agricoles, il est économiquement difficile, aujourd’hui, de réduire les consommations d’engrais chimiques. Pourtant, l’achat de ces intrants peut représenter plus de 15 % des coûts de production d’une ferme française. Des coûts dont la volatilité génère de l’insécurité, puisqu’ils sont indexés sur le prix des énergies fossiles…

Les alternatives aux engrais azotés de synthèse existent mais elles supposent de nouvelles politiques publiques structurantes qui nous aident à réintégrer de l’azote organique dans les systèmes de culture. Les politiques menées jusqu’ici ont toutes échoué : la réglementation nitrates n’est pas respectée, tout comme la stratégie nationale bas carbone. La TVA réduite sur les engrais bio n’a pas infléchi la demande en engrais de synthèse et la portion des financements du plan de relance qui va dans la bonne direction est bien trop faible.




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