Retraite: enfin la pénibilité comme principal critère ?
Il aura sans doute fallu du temps pour que le gouvernement se rende compte du caractère particulièrement injuste de sa réforme qui jusqu’à maintenant raisonnait globalement par secteur, par statut ou par entreprise. Macron, sur pression de ses députés de gauche, a indiqué qu’on pourrait en effet modifier l’âge pivot en fonction de cette pénibilité.
Le problème, c’est que le gouvernement a fait sauter en début d’année nombre de ces critères et il conviendra de les rétablir pour la plupart. Le véritable scandale de la retraite c’est le décalage en matière d’espérance de vie donc de bénéfices de la retraite.
En effet les cadres en moyenne ont une espérance de vie supérieure d’environ 10 ans par rapport à celle des 10 ouvriers. Le problème, c’est que le gouvernement a commencé à multiplier les exceptions par statut et grande fonctions.
Ainsi il a assuré les policiers de terrain du maintien de leurs avantages actuels en même temps qu’il a confirmé ces avantages aux policiers affectés à des tâches administratives. Le gouvernement devra donc choisir s’ il multiplie les exceptions par statut ou s’ il intègre la vraie pénibilité subie par les individus .
Pas simplement faire bouger la pivot mais pour fixer la retraite à 55,60, 65 ans selon les cas. L’âge pivot est un concept global qui affecte tous les futurs retraités sans distinction et sans prise en compte des conditions de travail ayant un effet négatif sur la santé.