Bourses : des hauts pour des bas dans quelques jours, la logique de la spéculation
Lever les doutes sur les incertitudes, c’est la stratégie employée pour faire remonter la cote. En fait de l’intoxication car les incertitudes demeurent pour la Grèce, l’Espagne, le sommet européen et surtout la croissance. Peu importe, quelques jours après le sommet européen les cours vont retomber, les traders malins auront empêché la mise. Pas étonnant que les particuliers soient de plus en plus des marchés à risques. C’est de la pure spéculation. « Il y avait de nombreux doutes chez les investisseurs sur les résultats d’entreprises américaines et sur la situation en Grèce et en Espagne. Un certain nombre de ces interrogations sont levées, ce qui entraîne un regain d’appétit pour les actifs risqués », aux premiers rangs desquels les actions, relève Stan Shamu chez IG Markets. Les résultats de sociétés outre-Atlantique sont pour le moment globalement de bonne facture. Le marché parisien se concentrera durant la séance sur une nouvelle salve de publications trimestrielles, dont celles de Pepsico, Halliburton et Bank of America. L’Espagne a obtenu dans la nuit un répit de la part des agences de notation. Moody’s a maintenu la note du pays à « Baa3″, évitant de déclasser sa dette publique au rang des investissements spéculatifs. Du côté des valeurs, le secteur bancaire était de nouveau recherché après son envolée de la veille. BNP Paribas prenait la tête de la cote (+1,86% à 41,49 euros), suivi par Société Générale (+1,32% à 25,62 euros) et Crédit Agricole (+1,30% à 6,49 euros). La banque verte a finalisé l’accord de cession de sa filiale hellénique en difficulté, Emporiki, au grec Alpha Bank. Cette cession aura un impact de 2 milliards d’euros sur le résultat du troisième trimestre. A l’inverse, Accor (-3,25% à 24,98 euros) était la lanterne rouge de la cote. Le groupe hôtelier a certes confirmé ses objectifs annuels, après un troisième trimestre conforme aux attentes, mais il a reconnu ne pas avoir de visibilité l’an prochain en raison de la crise. Danone (-2,29% à 47,64 euros) était sous pression malgré la hausse de 9,4% de son chiffre d’affaires sur le troisième trimestre et la confirmation de ses objectifs annuels. Saint-Gobain gagnait 1,34% à 27,19 euros après avoir signé, via sa filiale Avancis, un accord préliminaire avec l’Arabie Saoudite pour y créer une usine de production de modules photovoltaïques. Hors CAC 40, Peugeot PSA Citroën (+3,19% à 5,98 euros) rebondissait. Le gouvernement et plusieurs établissements bancaires préparent un sauvetage de Banque PSA Finance (BPF), la filiale de crédit automobile du constructeur, selon le Figaro.