Covid-19 : l’Italie, la France et l’Espagne les plus touchées
Les experts de l’OFCE tentent de comprendre pourquoi tous les pays n’ont pas subi cette parenthèse inédite avec le même degré d’intensité. Dans leur dernière étude , ils relèvent une nette hétérogénéité des situations géographiques et sectorielles à partir des données du mois d’avril, le mois où la population mondiale en confinement a atteint son pic.
Au total, la chute du PIB mondial est totalement hors normes, estimée à 19 % au cours de ce mois d’interruption brutale d’activité. Le commerce mondial a reculé de 25 %. Mais le choc de la demande enregistré par les pays concernés varie de l’un à l’autre car il est fonction non seulement de la rigueur du confinement mais aussi de la spécialisation sectorielle et du degré d’ouverture des économies.
En Europe, l’Espagne (-39 %), l’Italie (-36 %) et la France (-36 %) apparaissent clairement comme les principales victimes du coronavirus. La corrélation avec la dureté du confinement est sans équivoque mais s’y ajoute le contrecoup de l’arrêt instantané du tourisme, secteur nourricier dans ces pays. L’Allemagne (-24 %) et les Etats-Unis (- 22 %) semblent moins impactés. « L’Allemagne connaît les pertes domestiques les plus modérées, note l’OFCE, mais le pays souffre de sa forte exposition à la demande étrangère » qui se traduit par l’ effondrement de la demande qui lui est adressée. Les Etats-Unis eux, limitent l’impact du choc par leur relative fermeture commerciale.