Hollande: la descente aux enfers
Hollande s’enfonce un peu plus chaque jour dans l ‘opinion pour de nombreuses raisons. La première sans doute c’est qu’il n’était pas programmé pour être candidat. Il ne doit cette candidature qu’à l’affaire Strauss-Kahn. Certes il a toujours ambitionné d’accéder à cette fonction mais ils sont des dizaines et des dizaines dans ce cas. L’envie ne suffit pas, il faut la dimension, la vision, le charisme. Pour la dimension, celle du costume est bien trop grande pour un Hollande qui ne parvient pas à prendre de la hauteur et reste le nez dans le guidon en navigant à vue comme il faisait au PS. Deux exemples, la fameuse taxe à 75% concernant les riches imaginées par un conseiller la veille d’un meeting et qui finit en eau de boudin puisque ce sont les entreprises qui paieront et non les riches visés (avec un rendement fiscal ridicule). Autres exemples l’inversion du chômage qui ne s’appuie sur aucune données économiques pertinentes ou la pause fiscale reportée en 2015 ; dernier exemple encore sa position aventuriste sur la Syrie qui a isolé complètement la France sur la plan diplomatique. Hollande n’est pas un homme de prospective mais un homme d’appareil pour qui les tactiques prennent le pas sur les stratégies, le court terme sur le long terme. Il est discrédité par son principal slogan « le changement, c’est maintenant » slogan repris désormais systématiquement par ses opposants de toutes natures (y compris à gauche) °. Un slogan au demeurant qui ne signifie rien surtout quand il ne s’appuie sur aucun projet cohérent. notamment en matière d’économie. En fait Hollande même sil s’en défend suit bêtement avec des zigzags la politique de Bruxelles à savoir l’assainissement financier par l’austérité qui tue croissance et emploi et contraint au matraquage fiscal. Enfin en matière de charisme, c’est peu près celui d’un notaire de province. D’abord Hollande ne sait pas s’exprimer, ses propos sont hachés, confus, approximatifs. Le fond est nul et la forme souvent difficilement audible. Enfin il tombe dans le panneau de ce qu’il avait justement reproché à son prédécesseur : l’ominprésidence. Chaque jour, une visite, chaque jour une déclaration. Sur tout, sur rien, ce qui provoque une véritable overdose qui discrédite complètement la posture présidentielle. Peu de médias n’osent l’avouer mais on voit mal comment Hollande pourrait tenir 5 ans à moins de finir dans un placard (type 4ème république) et de confier la gouvernance à d’autres (experts, union nationale, ou encore opposition).