Bourse : et maintenant, la baisse
Optimisme la semaine passée sur des rumeurs et de fausses informations sur le chômage aux Etats-Unis. Avec le quasi échec du sommet européen (Merkel conteste déjà les concluions sur la recapitalisation des banques), le problème espagnol qui demeure, les mauvais résultats des entreprises aux Etats-Unis, il faut s’attendre à une phase de baisse. Le contraire de ce que disent nombre d’analystes. Cela d’autant plus que maintenant les indicateurs économiques vont confirmer l’écroulement de la croissance (donc aussi les résultats des entreprises à terme et l’endettement public). Sur la semaine écoulée, l’indice CAC 40 a pris 3,41%, pour terminer vendredi à 3.504,56 points. Il s’est octroyé 10,91% depuis le 1er janvier. Mais les analystes ont mis leurs lunettes roses. « L’humeur est clairement à l’optimisme. Du côté de la zone euro, il y a deux catalyseurs: les choses bougent en Espagne et les contours d’une union bancaire sont en train de se préciser », relève Olivier Raingeard, chef économiste de la Banque Neuflize OBC. Les 27 dirigeants européens ont trouvé jeudi soir lors d’un sommet à Bruxelles un compromis permettant à la Banque centrale européenne (BCE) de surveiller l’ensemble des 6.000 banques de la zone euro à partir du 1er janvier 2014. L’Espagne a été la grande vedette de la semaine. Madrid a obtenu un répit des agences de notation, Moody’s n’ayant pas déclassé la dette du pays au rang des investissements spéculatifs. Sur le marché obligataire secondaire, où s’échangent les titres déjà émis, les taux d’emprunt espagnols à 10 ans sont retombés à leur niveau le plus bas depuis avril, autour des 5,35%. »Même si le dossier espagnol reste le fil rouge pour les opérateurs parisiens, les entreprises sont de nouveau au centre des attentions depuis le début de la semaine », souligne Aymeric Diday, gérant chez la banque Pictet. Renault a rebondi sur des rumeurs de nouvelles synergies avec Nissan, Crédit Agricole a enfin finalisé la cession de sa filiale grecque en grande difficulté Emporiki, Alcatel-Lucent a annoncé la suppression de près de 5.500 postes dans le monde dont près de 1.430 en France, et Carrefour la cession de ses activités colombiennes. Les nombreux résultats trimestriels notamment aux Etats-Unis ont aussi rythmé les échanges. »Les publications des grandes banques ont été globalement solides outre-Atlantique et bien accueillies, mais le marché s’inquiète davantage du secteur technologique », après les résultats décevants d’Intel et d’IBM, souligne M. Raingeard. Le bal des publications de sociétés va se poursuivre de ce côté-ci de l’Atlantique, la place de Paris entrant dans le vif du sujet avec les résultats attendus de Vinci, France Télécom, Sanofi ou Technip. Les ventes de PPR, Schneider Electric et Publicis seront aussi publiées. La réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), mardi et mercredi, sera un autre temps fort de la semaine, même si aucune annonce majeure n’est attendue. Lors de ce dernier rendez-vous mensuel, l’institut avait lancé un troisième programme d’assouplissement monétaire destiné essentiellement à soutenir le marché de l’emploi.
Michel Sapin : la baisse des dépenses publiques mais comment ?
Michel Sapin : la baisse des dépenses publiques mais comment ?
Sapin souhaite que la réforme de la CSG ne se transforme pas en augmentation, curieux non ? Il y a cependant de bonnes raisons pour qu’il en soit ainsi et que finalement la fameuse réforme fiscale ne serve de prétexte pour élargir l’assiette d’imposition IR-CSG. Ne serait-ce que pour compenser les pertes de TVA ( 11 milliards en 2013) Quand à la réduction des dépenses publiques ( 50 milliards sur 5 ans) , cela reste du domaine virtuel. Invité de « Questions d’Info » LCP/FranceInfo/LeMonde/AFP, le ministre du Travail Michel Sapin a expliqué, à propos de la réforme fiscale en cours d’élaboration, que « le principe même » de la CSG progressive était « séduisant » mais que sa mise en application était « extrêmement difficile ». L’idée d’une fusion de l’impôt sur le revenu avec la contribution sociale généralisée est une des pistes explorées dans le cadre de la remise à plat du système fiscal. Il faut « faire attention justement à ce que la progressivité sur la CSG qui est une bonne idée ne se transforme pas en augmentation de la CSG pour une bonne partie des Français. Ce n’est pas l’objectif du gouvernement », a-t-il poursuivi. Partant de ce constat, il a enchaîné: « Comment fait-on, alors, si on n’augmente pas (les impôts)? C’est la question de la dépense publique, c’est la question de la maîtrise de la dépense publique ». Il a alors évoqué une « réduction ordonnée, intelligente, de la dépense publique« , comme lui paraissant « être demain la seule solution ». A cet égard, il a souligné le plan de 50 milliards d’euros d’économies sur 4 ans (2014, 2015, 2016, 2017) sur la dépense publique annoncé le matin même par le Premier ministre. « C’est 15 milliards, 15 milliards, puis 10 milliards et 10 milliards. C’est déjà beaucoup », a-t-il commenté. « Donc, mettons en œuvre ce plan de rationalisation de la dépense publique, d’économie dans la dépense publique. Ça vaut pour l’État, ça vaut pour les collectivités locales, ça vaut aussi évidemment pour les régimes sociaux », a ajouté le ministre.