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Gouvernement : la continuation du macronisme pour l’opposition

Gouvernement : la continuation du macronisme pour l’opposition. « Pas un nouveau gouvernement, un remaniement. Pas une révolution, une restauration. La continuation du macronisme… en pire. Les socialistes censureront cette trahison du vote des Français », a ainsi écrit le patron des députés socialistes Boris Vallaud.

« Ce +nouveau+ gouvernement signe le retour du macronisme par une porte dérobée. Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné, à deux reprises, ne peut revenir par de lamentables jeux d’appareils et calculs politiciens. C’est donc un gouvernement qui n’a aucun avenir », a affirmé Jordan Bardella sur X.

De son côté, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé samedi à se « débarrasser aussitôt que possible » du gouvernement de Michel Barnier à peine nommé, qui n’a selon lui « ni légitimité ni futur ». « Le casting du nouveau film catastrophe macroniste est connu. Le gouvernement des perdants des élections législatives est dans la main de l’inquiétant ministre de l’Intérieur », le LR Bruno Retailleau, a-t-il estimé.

La gauche a déjà annoncé qu’elle voterait une motion de censure de ce gouvernement à l’Assemblée. Elle aura pour la faire passer besoin des voix de l’extrême droite.

 

La dette atteint aussi les 100 % au Royaume-Uni

La dette atteint  aussi les 100 % au Royaume-Uni
La dette du secteur public tutoie des sommets jamais atteints depuis les années 1960 au Royaume-Uni. Celle-ci s’élevait en août à 2.546 milliards de livres (un peu plus de 3.000 milliards d’euros), soit exactement 100% du produit intérieur brut (111% pour la France), selon une estimation provisoire publiée ce vendredi par l’Office national des statistiques (ONS).

En cause, aides distribuées pendant l’épidémie de Covid et la crise de l’énergie. Pour rappel, l’an dernier, elle avait déjà dépassé ce palier, selon des chiffres provisoires qui avaient depuis été révisés à la baisse.

En cumulé depuis début avril, début de l’année fiscale britannique, le Royaume-Uni a emprunté 6,2 milliards de livres (7,4 milliards d’euros) de plus que les projections de l’organisme public de prévisions budgétaires (OBR).

Le  Premier ministre Keir Starmer a déjà prévenu que son premier budget, attendu le 30 octobre, serait « douloureux » avec de probables réductions des dépenses publiques et augmentations d’impôts. En effet, selon l’OBR, la « trajectoire ascendante permanente » de la dette risque d’être « insoutenable », au point justement de rendre indispensable cette réduction des dépenses et cette augmentation des impôts.

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Audience de la presse les cadres : Figaro, le Monde et le Parisien en tête

Audience de la presse les cadres : Figaro, le Monde et le Parisien en tête

 

D’après  la dernière étude OneNext Influence, qui décortique depuis cinq ans la consommation d’information des top cadres et des foyers français à hauts revenus (définis comme ceux gagnants plus de 65.000 euros net par an) trois titres figurent en tête du taux de lecture chez les cadres : le Figaro, le Monde et le Parisien.

Le Figaro est le plus lu avec  chaque mois 5,723 millions de lecteurs mensuels sur l’ensemble de son offre éditoriale déclinée à la fois sur le quotidien – sous sa forme papier et PDF -, sur son site d’information LeFigaro.fr et sur son application mobile et tablette. Suivent Le Monde et Le Parisien Aujourd’hui en France, qui touchent respectivement 5,2 millions et 5 millions de cette population. De leur côté, les titres de presse régionale, regroupés au sein de PQR66, fédèrent au total un peu plus de 8 millions de lecteurs chaque mois, confirmant au passage l’importance de l’information locale pour une large partie de la population française. Femme actuelle reste le premier titre de presse magazine avec 3,8 millions de lecteurs par mois.

Hezbollah Liban: Toujours la même menace d’un terrible châtiment

Hezbollah Liban. Toujours la même menace d’un terrible châtiment

D’une certaine manière, le Hezbollah au Liban hausse d’autant plus le ton contre Israël qu’il craint sans doute l’éventualité d’une guerre totale. Bref des déclarations d’autant plus enflammées que dans la pratique les répliques sont plutôt mesurées. Un peu la même dialectique qu’en Iran.

C’est sans doute le déséquilibre des forces aux profils d’Israël qui limite les intentions de répliques des organisations chiites aussi bien Iran que du Liban. Pourtant le chef de la milice chiite du Liban a annoncé qu’Israël va recevoir «un terrible châtiment et une juste rétribution, là où il s’y attend et là où il ne s’y attend pas», a prévenu le chef de la formation libanaise pro-iranienne, dans un discours de près d’une heure. Hassan Nasrallah a dit qu’il ne donnerait aucun détail sur «le timing, le lieu ou la nature» de la riposte que prépare le Hezbollah.

Production de vin : l’Italie repasse devant la France

Production de vin : l’Italie repasse devant la France

L’Italie devrait redevenir en 2024 le premier pays producteur de vin au monde, avec 41 à 42 millions d’hectolitres produits, place qu’elle a quasiment monopolisée ces quinze dernières années. Elle repasserait ainsi devant la France, où la production est attendue en forte baisse, aux alentours de 39 millions d’hectolitres, touchée par des conditions climatiques « particulièrement défavorables ».

Le pays, détrôné par la France l’année dernière, devrait retrouver sa place de numéro un mondial. Les vendanges devraient conduire à une augmentation de 8% de la production viticole italienne comparé à 2023, celle-ci étant estimée « entre 41 et 42 millions d’hectolitres », a annoncé ce mercredi Coldiretti, la principale organisation agricole italienne.

Côté français, la production viticole s’élèverait à 39,3 millions d’hectolitres, en fort recul de 18%, selon le service de statistiques du ministère, Agreste, qui se base sur des estimations établies au 1er septembre.

Dans l’Hexagone, où la production « est attendue en baisse dans presque tous les bassins viticoles », les vignobles les plus touchés seraient dans le Jura (-71% sur un an). Dans cette région de l’est du pays, un gel sévère et le mildiou (champignon parasite spécifique de la vigne) réduisent significativement la production, après une très bonne récolte 2023. Mais en volume produit, le repli le plus important touche le grand vignoble des Charentes, où la production devrait chuter de 35%. Les vignobles du Val-de-Loire ne sont pas en reste (-30%) tout comme ceux de Bourgogne-Beaujolais (-25%). Les pertes ont été essentiellement occasionnées là aussi par le mildiou, auquel s’est ajoutée la grêle pour le Beaujolais.

 

Et l’avenir ne serait pas forcément favorable aux vignobles du sud de l’Europe. « Le changement climatique modifie la géographie du vin, il y aura des gagnants et des perdants », résume Cornelis van Leeuwen, professeur de viticulture à Bordeaux Sciences Agro.

 

Taux d’intérêt : une une baisse de 0,50 par la banque fédérale américaine (FED)

Taux d’intérêt : une une baisse de 0,50 par la banque fédérale américaine (FED)

Constatant que l’inflation se dirige vers l’objectif de 2 %,la  Banque centrale américaine (Fed) a abaissé ce mercredi son principal taux directeur de 0,5 point et envisage un demi-point supplémentaire d’ici fin-2024, au cours de la dernière réunion avant l’élection américaine du 5 novembre.

 

Les taux avaient été relevés pour freiner la flambée des prix, et se trouvent depuis juillet 2023 dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, leur plus haut niveau en plus de 20 ans. Ils se situent désormais dans une fourchette de 4,75 à 5,00%, après avoir passé plus d’un an à leur plus haut niveau depuis le début du siècle, à 5,25-5,50%.

Notons que d’autres banques centrales ont déjà amorcé le processus de baisse des taux d’intérêt. La Banque centrale européenne (BCE) par exemple avait commencé son cycle de baisse en juin 2024. Le 12 septembre 2024, elle a annoncé une deuxième baisse : à partir du 18 septembre 2024, son principal taux directeur, la facilité de dépôt, passe de 3,75 à 3,5%. L’urgence pour l’Europe est différente du fait de l’atonie du niveau de la croissance économique.

La Fed a par ailleurs  révisé à la baisse sa prévision d’inflation, à 2,1% en 2025, contre 2,3% attendus lors des précédentes prévisions, en juin. Le chômage a lui été révisé à la hausse, à 4,4% cette année et la suivante, contre 4,0 et 4,2% auparavant.

 

Attal aussi candidat à la présidentielle

Attal aussi candidat à la présidentielle

Deux semaines après la déclaration de candidature d’Édouard Philippe pour le «prochain» scrutin, Attal affirme aussi ses prétentions dans ce domaine. 

Ce positionnement pour le prochain scrutin traduit évidemment des ambitions personnelles mais renforce aussi l’hypothèse de la problématique d’un départ anticipé de Macron en cas d’approfondissement de la crise politique. Dans le cas où l’ancien ministre de l’Éducation nationale porterait les couleurs du bloc central, il recueillerait 22% des voix au premier tour, loin derrière les 35% de Marine Le Pen, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Le Figaro Magazine et Sud Radio publié la semaine dernière.

 

Alors que le Nouveau-Front-Populaire a remporté le second tour des élections législatives de 2024, Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Le Figaro Magazine a interrogé les Français concernant leurs intentions de vote au prochaine élection présidentielle.

 

Dans l’ensemble des scénarios testés, Marine Le Pen conserverait sa place en première position, avec des intentions de vote oscillant entre 34 et 35%. Bénéficiant d’un électorat attrape-tout, Marine Le Pen apparait comme la personnalité politique que les Français souhaitent voir le plus à la présidence de la République après Emmanuel Macron (39% de souhait) devant Edouard Philippe (35%) et Gabriel Attal (33%).

 

Entre Edouard Philippe et Gabriel Attal, le candidat qui ferait le meilleur score face à Marine Le Pen est l’actuel maire du Havre Edouard Philippe avec 27% d’intentions de vote (contre 24% pour Gabriel Attal). Les deux anciens Premiers Ministres semblent capitaliser sur leur distance prise avec Emmanuel Macron (+3 points pour Edouard Philippe et + 4 points pour Gabriel Attal par rapport à avril).

 

En s’intéressant à la gauche, si Jean-Luc Mélenchon arrivait systématiquement troisième avec des intentions de vote entre 9 et 10% (-4 points par rapport à avril dernier), le rapport de force avec les autres partis de gauche s’est rééquilibré : François Hollande, testé pour la première fois, recueillerait une intention de vote non négligeable de 7 et 8% (il se positionne à 1.5 points de Jean-Luc Mélenchon). Quant à lui, Olivier Faure recueillerait 4% des intentions de vote.  Fabien Roussel, avec 5-6% des intentions de vote est en légère hausse par rapport à avril dernier (+1,5 point) tout comme Marine Tondelier (+ 3 points).

 

 

La contradiction entre l’économique et le politique

La contradiction entre l’économique et le politique

 

Que ce soit sous la pression des Français ou celle des marchés, le nouveau gouvernement ne pourra pas continuer impunément dans la voie tracée par Emmanuel Macron, estime l’économiste Robert Boyer dans une tribune au « Monde ».

Jupiter s’est transformé en marionnettiste. Jusqu’à trouver le nom d’un premier ministre, il a joué à organiser la vie parlementaire à la place des députés, sans avoir besoin de leur demander leur avis. Son projet est clair : donner l’impression d’avoir compris les demandes des citoyens, mais, en fait, ne rien changer par rapport aux lignes rouges définies par ses priorités de 2017. Les marchés financiers se comportent comme s’ils anticipaient qu’aucun changement majeur n’interviendrait et que la stratégie économique d’Emmanuel Macron va finalement se poursuivre. La nomination de Michel Barnier les confirme dans ce pronostic. Que d’erreurs de jugement !

Il n’a été question que de trouver une personnalité charismatique qui rendrait possible l’impossible, tout à fait indépendamment d’une discussion sur l’orientation stratégique du nouveau gouvernement. L’entonnoir imaginé par ses conseillers s’est avéré en fait déboucher sur un cercle vicieux, car le président a d’abord soupesé la candidature d’une personnalité de la société civile, puis de la gauche, pour finalement choisir un premier ministre de droite.

Il faut aussi se souvenir que la décision inopinée de dissoudre l’Assemblée était fondée sur l’anticipation d’un vote de défiance à l’occasion du budget 2025. Ce qu’il aurait été possible de faire, grâce à de discrets contacts tout au long de l’été afin de forger des alliances, est devenu encore plus difficile, compte tenu du rétrécissement de l’ancienne majorité relative, aujourd’hui divisée. On pouvait espérer mieux de la clarification politique annoncée par Emmanuel Macron en juin.

Cette tripartition de l’espace politique bloque l’émergence d’une majorité, car aucun des trois programmes annoncés lors des élections législatives n’est à même de surmonter les faiblesses structurelles de l’économie française. Malgré un vigoureux soutien aux entreprises, la politique du gouvernement n’a pas créé un retour de la croissance, refondant ainsi la possibilité d’un jeu à somme positive et croissante. La contradiction entre l’économique et le politique est flagrante : selon des modalités diverses, les citoyens ont exprimé des demandes économiques et sociales qui ne peuvent être satisfaites du fait de l’épuisement du régime de croissance. C’est la raison pour laquelle le blocage politique est aussi l’expression de l’affaiblissement progressif de l’économie française.

 

Immobilier : la crise continue

Immobilier : la crise continue

 

En dépit de la très légère baisse des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale européenne, la crise continue dans l’immobilier notamment du fait en particulier du manque de solvabilité de nombre de candidats à l’accès à la propriété. Ainsi les permis de construire qui constituent l’indicateur de la future activité ont encore reculé de 6,4 % entre mai et juillet.
Les permis de construire accordés entre mai et juillet ont reculé de 6,4% par rapport à la même période l’année dernière, et les mises en chantier ont été réduites de 4,3% sur un an, selon la Fédération française du bâtiment (FFB).

Les permis de construire, « qui reculent encore de 9,9% » sur les sept premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente, « ne laissent pas espérer de rebond prochain », souligne l’organisation.
Du côté de l’emploi, les suppressions se sont poursuivies cet été : 30.500 postes salariés et intérimaires ont été supprimés entre la période d’avril à juin 2023 et le deuxième trimestre 2024.

Début septembre, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a également alerté sur la situation critique du secteur de la construction et réclamé au nouveau Premier ministre « des actions immédiates ».

« Ça fait trois ans qu’on râle, qu’on alerte… Il est plus que temps que la France se réveille et que nous ayons un Premier ministre conscient de ce qu’il se passe », a martelé son président, Pascal Boulanger, organisé avant l’annonce de la nomination de Michel Barnier à Matignon. « Trimestre après trimestre, on s’enfonce inexorablement dans la crise », a-t-il ajouté.

 

La consommation en recul

La  consommation en recul

Pilier traditionnel de la croissance en France,  la consommation enregistre un recul en 2024. Une mauvaise performance dûe autant au recul du pouvoir d’achat qu’aux incertitudes politiques et économiques. Phénomène nouveau cependant les exportations compensent le recul de la consommation ( Autour de -1,5 % en volume); La croissance est maintenant prévue à 1,1 % en 2024 au lieu de 0.8 % prévu par la banque de France. 

Notons toutefois que la révision en hausse de la croissance en France est en partie liée aussi à une modification de la comptabilité nationale. Ce qui a augmenté « mécaniquement » la croissance prévue en moyenne annuelle. Derrière cette révision à la hausse, « les perspectives de croissance restent incertaines. Le renforcement de la croissance est encore à confirmer. La révision est essentiellement due à des effets d’acquis de croissance des trimestres précédents », a déclaré le directeur général de la banque centrale, Olivier Garnier, lors d’un point presse.

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour faire des comparaisons dans la zone euro, est attendu à 2,5% en 2024 et 1,5% en 2025. « Ce reflux a été favorisé par de moindres hausses des prix alimentaires et des produits manufacturés, qui se situent respectivement à +1,4 % et +0,5 % en juillet 2024 », souligne la Banque de France. Ce coup de frein de l’inflation devrait inciter la Banque centrale européenne (BCE) a accélérer la baisse des taux.

Pour le chômage, la Banque de France table sur une légère hausse du taux de chômage en 2024 à 7,4% puis 7,6% en 2025 contre 7,3% en 2023. Le rythme des créations nettes d’emplois a nettement marqué le pas depuis 2022, pour passer de 708.000 à 113.000 en 2024. L’économie française pourrait même détruire des emplois à partir de l’année prochaine (-13.000). La fin du « quoi qu’il en coûte » et les moindres aides sur l’apprentissage ont pesé sur les décisions d’embauches des entreprises.

 

Armée russe : des effectifs portés à 1,5 millions

Armée russe : des effectifs portés à 1,5 millions 

Les effectifs de l’armée russe sont portés  à 1,5 millions. Les effectifs d’active avaient été augmentés de 137.000 soldats, puis de 170.000 en 2022 et 2023. L’armée russe comprendra 2,38 millions de militaires avec les réservistes.

Poutine justifie ces augmentations par la  menace de l’Occident.

L’armée russe est déployée dans plusieurs pays de l’ancienne URSS : l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, et le Tadjikistan. Elle occupe également une partie de la Moldavie, de la Géorgie et de l’Ukraine. Enfin, elle sert d’appui militaire à Bachar al-Assad en Syrie. Plusieurs bases à l’étranger sont étudiées : au Soudan, au Mozambique, et en Égypte.

Les soldats du Kremlin font face à des pertes liées à la guerre d’Ukraine – 315.000 tués et blessés depuis le début du conflit selon le renseignement américain.

Et la « dette climatique » ?

Et la « dette climatique » ?


Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a évoqué, lors de la passation, la « dette écologique » du pays. Loin de se résorber, celle-ci continue de s’accroître. En cause, l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, l’affaiblissement des puits de carbone naturels, mais également les arbitrages des gouvernements précédents qui n’ont pas donné la priorité à l’action climatique. Lors de la passation de pouvoir à Matignon, Michel Barnier a promis de dire la vérité aux Français sur la « dette financière et la dette écologique ». Le casse-tête de la dette financière est bien documenté. La loi de finances initiale promettait de ramener le déficit public à 4,4 % du PIB en 2024 ; on se dirige vers 5,6 % d’après les dernières estimations de Bercy. Avec une dette publique dépassant 110 % du PIB et des taux d’intérêt réels positifs, le nouveau Premier ministre hérite d’une trajectoire insoutenable. Son premier examen de passage sera le débat budgétaire au Parlement. Qu’en est-il de la dette écologique ? Cette dette peut se définir comme le surcroît d’utilisation des ressources relativement à la capacité régénératrice de la planète. Ainsi, le « jour du dépassement », calculé chaque année par le WWF, indique la date à partir de laquelle les sociétés ont consommé toutes ces ressources, léguant à leurs descendants une planète en moins bon état. Examinons sa composante climatique.


par Christian de Perthuis dans The Conversation

Professeur d’économie, fondateur de la chaire « Économie du climat », Université Paris Dauphine – PSL

L’expression « dette climatique » désigne le legs que les générations présentes transmettront à celles qui leur succéderont. Elle traduit le fait que le climat que connaîtront nos descendants sera tributaire des choix que nous faisons aujourd’hui en matière d’émission de gaz à effet de serre.

En effet, chaque tonne supplémentaire de CO2 (ou d’une quantité équivalente d’un autre gaz à effet de serre) rejetée dans l’atmosphère accroît le stock atmosphérique de gaz à effet de serre et creuse cette dette à l’égard des générations futures. A contrario, chaque tonne retirée de l’atmosphère la diminue.

Pour évaluer notre dette, il convient par conséquent d’observer la trajectoire de nos émissions et absorptions de gaz à effet de serre. Tant que l’on émet davantage que ce qu’on absorbe, la dette s’accroît. Lorsque les deux termes s’égalisent, on atteint la situation dite nette-zéro. ou de « neutralité carbone » qui permet de stabiliser la dette. Si les émissions brutes deviennent inférieures aux absorptions, la dette diminue.

Ces grandeurs sont calculées chaque année par le CITEPA, l’organisme en charge de l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre. Stationnaires entre 1990 et 2005, nos émissions brutes de gaz à effet de serre ont diminué de 32 % entre 2005 et 2023. Simultanément, la capacité d’absorption du CO2 a été divisée par près de trois, car les forêts séquestrent moins de carbone sous l’effet du changement climatique. Les émissions nettes de gaz à effet de serre n’ont ainsi reculé que de 29 %.

Notre dette climatique continue donc d’augmenter, mais à un rythme qui ralentit : en 2023, les émissions nettes de la France ont atteint 350 millions de tonnes (Mt) d’équivalent CO2 (CO2eq), contre 500 Mt en 2005.

Les économistes aiment bien traduire les grandeurs physiques en monnaie sonnante et trébuchante. Si on estime à 100 euros le coût des dommages engendrés par le rejet d’une tonne supplémentaire de CO2 dans l’atmosphère, le rythme d’accroissement annuel de la dette climatique est passé de 50 milliards d’euros en 2005 à un peu moins de 38 milliards.

À l’instar de l’Union européenne (UE), la France s’est engagée à stabiliser sa dette climatique (objectif zéro émission nettes, ou de « neutralité carbone ») en 2050. Pour y parvenir, l’UE a fixé un objectif intermédiaire d’une réduction de 55 % des émissions nettes de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030. C’est par rapport à cet objectif intermédiaire qu’il convient de jauger la soutenabilité de notre trajectoire d’émission.

Pour la France, l’objectif de -55 % implique de ramener les émissions brutes de gaz à effet de serre à un peu moins de 270 Mt en 2030. Si on reste sur la tendance observée depuis 2005 (-2 % l’an), on atteindra 325 Mt, soit 55 Mt en trop. Pour atteindre l’objectif, il faudra un peu plus que doubler le rythme annuel de baisse sur les 7 ans qui nous séparent de 2030, comme le montre le graphe ci-dessous.

Trajectoire des émissions brutes de gaz à effet de serre de la France. Fourni par l’auteur
Pour l’absorption du CO2 atmosphérique, ce n’est pas le tempo qui est insuffisant, mais la direction qui est mauvaise. Pour respecter l’engagement de -55 %, la France devra absorber 34 Mt de CO2 atmosphérique en 2030. En 2005, les puits de carbone absorbaient un peu plus de 50 Mt de CO2 retirés de l’atmosphère. Depuis 2019, ils n’en absorbent plus qu’une vingtaine, car la croissance des arbres qui permet de séquestrer le carbone s’affaiblit sous l’impact du réchauffement climatique. Sans un changement de direction, on n’atteindra pas l’objectif de séquestration requis.

Les tendances passées ne présagent certes pas automatiquement du futur, mais le constat est là. Les trajectoires d’émission et d’absorption dont hérite la nouvelle équipe gouvernementale ne sont pas compatibles avec les engagements pris.

Plus grave : les mesures correctrices qui permettraient un changement de trajectoire n’ont pas été prises. Au-delà de la paralysie des derniers mois, l’exécutif a fait preuve d’une grande inconstance depuis deux ans. Il a notamment renoncé à présenter au Parlement la loi de programmation énergie climat, initialement prévue pour juillet 2023.

Au total, la dette climatique évoquée par Michel Barnier n’est pas plus soutenable que la dette publique. À quelles conditions pourra-t-on retrouver le contrôle ?

La condition première sera de saisir le Parlement, afin de faire adopter la loi de programmation en attente dont l’objet est d’encadrer les feuilles de route énergétique (dite Programmation pluriannuelle énergétique, ou PPE) et climatique (dite Stratégie nationale bas carbone, ou SNBC) à moyen terme.

Pour débattre, les députés et sénateurs pourront avoir accès à une masse d’informations de qualité réunie par l’instance de planification écologique rattachée au Premier ministre.

Je vois trois questions clefs qui risquent de polariser les débats mais qui devront néanmoins être discutées et tranchées.

D’abord la question de la fiscalité carbone et des subventions aux énergies fossiles. Depuis la fronde des « gilets jaunes », elle est taboue. Le dispositif fiscal est comme paralysé, ainsi que le rappelle un récent rapport de la Cour des comptes.

Cette situation n’est pas tenable avec l’élargissement du système européen des quotas de CO2, qui va renchérir à partir de 2027 l’usage des énergies fossiles dans les transports terrestres, les bâtiments et les petites entreprises. Cet élargissement requiert une transposition dans le droit national dans les deux ans qui viennent. Cela va contraindre l’exécutif et la représentation nationale à se positionner sur l’épineuse question de la fiscalité et du prix de l’énergie.

Autre question qui fâche : les moyens à allouer aux renouvelables et au nucléaire. Les obstacles au déploiement du renouvelable sont loin d’avoir été levés par la loi dite « d’accélération », ce qui laisse poindre un risque de déficit en électricité décarbonée d’ici 2035.

Ce risque ne pourra pas être réduit par les nouvelles options nucléaires. Il pourrait même être accru si les milliards du nouveau nucléaire réduisent ceux nécessaires pour les renouvelables. Il y a donc urgence à débattre du rôle du nucléaire dans la transition énergétique, qui ne peut être ni l’abandon rapide prôné par certains, ni la solution miracle fantasmée par d’autres.

Enfin, l’affaiblissement du puits de carbone forestier est un signal d’alerte majeur. Il s’agit d’une rétroaction climatique qui amoindrit la capacité de stockage, des forêts malgré l’élargissement de leur superficie. Les réponses consistent à adapter les massifs forestiers aux conditions climatiques de demain qui seront plus éprouvantes qu’aujourd’hui.

C’est aussi le cas de l’agriculture, pour laquelle le précédent gouvernement a opéré un recul en règle en matière d’ambition environnementale. Il sera impossible de reprendre le contrôle de la dette climatique sans des politiques bien plus volontaristes pour accroître la résilience des systèmes agricoles et forestiers, en généralisant des pratiques qui permettent également de réduire leur empreinte climatique.

Compte tenu de la composition de l’Assemblée nationale, réussir à débattre de ces questions et à trouver les nécessaires compromis pour relancer l’action climatique semble une gageure. Il n’y a pourtant guère d’autres voies permettant de reprendre la main sur le dérapage de la dette climatique. Souhaitons donc que les déclarations du Premier ministre sur la dette écologique n’aient pas été qu’un effet oratoire et soient vraiment suivies d’un changement de cap en la matière.

Iran: Pédale douce sur le contrôle des femmes dans la rue ?

Iran:  Pédale douce sur le contrôle des femmes dans la rue ?

Alors que le mouvement des femmes ne cesse de progresser contre les sanctions des religieux et de la police des mœurs, le président iranien Massoud Pezeshkian a promis, lundi 16 septembre, d’oeuvrer afin que cette  police des moeurs ne « dérange » pas les femmes qui ne portent pas le voile obligatoire en public, à l’occasion de sa première conférence de presse depuis son élection en juillet. 

Malgré ses positions, Massoud Pezeshkian peine à convaincre certaines militantes, dont l’avocate franco-iranienne Chirinne Ardakani. « Peu importe que ce soit des réformateurs ou des conservateurs [au pouvoir], à partir du moment où c’est le guide suprême, l’ayatollah Khomeini, qui concentre tous les pouvoirs : le pouvoir judiciaire, le pouvoir des médias, le pouvoir exécutif »a-t-elle assuré à franceinfo.

Immigration : L’Allemagne s’assoit sur la politique européenne commune

Immigration : L’Allemagne s’assoit sur  la  politique  européenne commune  

Sans en référer à ses partenaires européens, l’Allemagne a délibérément décidé de mettre en cause la politique européenne  à matière d’immigration. Un changement complet de politique et une rupture avec les règles communes. Brutalement l’Allemagne décide en effet de rétablir les contrôles de tous les étrangers à l’ensemble de ces frontières.
En cause évidemment la montée de l’extrême droite dans certaines régions allemandes. C’est évidemment un virage à 180° pour Berlin qui avait largement favorisé pendant un temps l’arrivée massive d’immigrés. L’objectif officiel du rétablissement du contrôle des frontières serait justifié par le fait que le pays ne veut plus accueillir de migrants en situation irrégulière. La mesure concerne tous les pays frontaliers y compris la France. Il s’agit d’un revirement majeur de l’Allemagne et sans concertation de la politique européenne commune concernant l’immigration. Le problème c’est que cette entorse délibérée aux règles européennes pourrait inciter d’autres états à s’affranchir également de certaines règles communes.
Lundi, l’Allemagne a annoncé qu’elle étendrait les contrôles à l’ensemble de ses frontières, incluant désormais la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark. Berlin considère cette mesure indispensable pour la «protection de la sécurité intérieure ». Cela peut-il vraiment permettre d’enrayer l’immigration illégale ?Rien n’est certain si on prend l’exemple de la croissance de l’immigration en Grande-Bretagne pourtant dispose de frontières naturelles autrement plus importantes qu’en Allemagne. Cette mesure pourrait se révéler davantage politique que réelle

 

La France est-elle de droite ? ( Vincent Tiberj)

La France est-elle de droite ? ( Vincent Tiberj)

Franceinfo a interrogé le chercheur Vincent Tiberj  qui vient de publier l’ouvrage « La droitisation française, mythe et réalités : comment citoyens et électeurs divergent ».Ce professeur des universités et chercheur au Centre Emile-Durkheim estime dans son dernier ouvrage, La droitisation française, mythe et réalités : comment citoyens et électeurs divergent (PUF, 2024), que l’idée d’une France penchant à droite constitue à la fois « une réalité, par en haut » et « un mythe, par en bas ». Le chercheur a analysé un grand nombre d’enquêtes d’opinion sur la durée pour développer cette thèse qu’il qualifie lui-même de « contre-intuitive ».

 Aux dernières élections législatives, deux tiers des voix sont allées au centre droit, à la droite et à l’extrême droite. Cela ne montre-t-il pas que la France est de droite ?

Vincent Tiberj : Les électeurs et les citoyens ne peuvent plus être considérés comme des synonymes. Lorsque vous aviez des niveaux de participation extrêmement forts, comme au début de la Ve République, vous pouviez estimer que les « absents avaient tort ». C’était une abstention sociologique, qui montrait la mauvaise intégration des individus. Mais depuis, on a une abstention qui a changé de nature.

Il y a un abstentionnisme de rupture, de rejet de l’ensemble du spectre, particulièrement visible parmi les catégories populaires. Les anciens ouvriers du baby-boom continuent à voter, mais ça décroche dans les générations d’après. Il y a une vraie cassure. Ce ne sont pas des « sans opinion », mais il y a une vraie démission à l’endroit de la scène électorale. Et il y a un troisième type d’abstention, que l’on trouve surtout parmi les diplômés du supérieur. Là, voter ne suffit plus. C’est une mise à distance du vote comme moyen de s’exprimer. Par contre, ces catégories participent à travers des associations, des pétitions, des manifestations.

On se retrouve dans une situation où il reste des citoyens-électeurs accrochés, mais ceux-ci ne sont plus représentatifs. Par ailleurs, on les trouve plutôt chez les baby-boomers, et notamment parmi les plus riches, les classes moyennes. Du coup, en matière de valeurs, le barycentre de ces générations est plus conservateur.

On est aussi dans un monde où 40 à 50% des répondants ne se sentent proches d’aucun parti. Il faut très clairement comprendre qu’un vote, ce n’est plus un blanc-seing. Quand vous avez presque 50% des ouvriers qui ne sont pas allés voter aux législatives, vous ne pouvez pas vous proclamer comme le parti des ouvriers, même quand vous avez une majorité parmi les voix exprimées. Les partis qui souffrent le plus de cette « grande démission » sont les formations de gauche.

Donc la France qui vote est de droite ?

Il y a un autre point à avoir en tête : l’élection est une question, c’est vieux comme la science politique. L’élection ne sera pas la même, selon les sujets qu’on met en avant. Si vous parlez d’immigration dans la campagne, vous n’aurez pas les mêmes réponses que si vous parlez de la réforme des retraites, du modèle social. Chaque élection se déroule sur un terrain et quand vous êtes un parti, vous avez tout intérêt à jouer à domicile. Quand vous êtes le Rassemblement national, vous avez envie qu’on parle d’immigration, de sécurité, et à votre manière.

Lors des législatives, au premier tour, les gens ont voté par rapport aux questions d’immigration, d’insécurité, mais aussi sur la politique économique du gouvernement. Et au second tour, cette fois-ci, c’était pour ou contre le RN, sur la question du libéralisme culturel. Je pense que le vote RN est minoritaire en France, ce qu’ont prouvé les législatives. En revanche, il y a chez les gens qui votent RN une vraie adhésion, un nombre considérable de gens qui considèrent que c’est la solution. Et avec la droitisation par le haut, le vote RN est devenu acceptable. Il y a eu tout un travail politique, médiatique, de normalisation du RN auprès d’électeurs conservateurs.

Qu’appelez-vous « la droitisation par le haut » ? 

Qu’est-ce qui compte dans notre discussion publique ? Ce n’est pas nécessairement ce qui se passe dans les sondages ou les sciences sociales, mais ce qu’en disent les responsables politiques et les commentateurs des plateaux télé. Je pense qu’il y a plusieurs phénomènes qui se conjuguent pour aboutir à ce que je nomme le « conservatisme d’atmosphère ». Il s’agit d’abord de penser que le pays est naturellement à droite, qu’il demande un contrôle de l’immigration, une demande de sécurité, moins d’impôts, alors que dans le même temps on veut plus de policiers et des hôpitaux qui fonctionnent.

On cherche à imposer une manière de voir la société. Les tenants de cette théorie sont aussi ceux qui peuvent en bénéficier, par exemple Les Républicains (LR). Quand vous êtes un parti en perte de vitesse, vous avez tout intérêt à faire croire que vous êtes au centre du jeu politique. Cela se fait au nom des citoyens, mais sans vraiment les prendre en compte. Il y a depuis très longtemps en politique ce hiatus, cet appel au « pays réel ».

On entend beaucoup « les Français pensent que », mais c’est étonnant comme les Français sont différents d’un commentateur à un autre. Il y a aussi des changements structurels dans ce qui constitue le débat public aujourd’hui. On se retrouve dans une situation d’éclatement des moyens de s’informer, avec la montée en puissance des chaînes de la TNT et des réseaux sociaux. Cela multiplie l’offre médiatique. Quand tout le monde était obligé de regarder TF1 et France 2, on était confronté à une information pluraliste. Même Olivier Besancenot passait sur TF1. On pouvait se confronter à de l’information politique dissonante. C’est de moins en moins le cas.

Les bulles de filtres existaient avant, mais il y a une forme d’amplification, ça touche de plus en plus de monde. Certains individus vont être confrontés à une seule partie de l’histoire. Et c’est là qu’on a une différence entre France Inter d’un côté et CNews de l’autre. Le public de France Inter est tout aussi typé politiquement que celui de CNews, mais la radio n’a jamais été condamnée par l’Arcom pour manquement au pluralisme. Il y a une volonté sur France Inter d’essayer de maintenir une forme de pluralité des points de vue, des invités. Ce que CNews ne fait pas, ce que Cyril Hanouna n’a pas fait lors de ses quinze jours d’émission sur Europe 1 avant les élections législatives.

Si, selon vous, la droitisation de la France est « une réalité, par en haut », pourquoi serait-elle « un mythe, par en bas » ?

L’un des moyens les moins biaisés de connaître la société, ce sont les sondages d’opinion, les enquêtes sociologiques. Le sondage essaye de recréer une société en miniature (avec des jeunes, des vieux, des riches, des pauvres, etc.) pour avoir un échantillon à peu près cohérent. Quand on commence à analyser ces enquêtes sur le temps long – car pour parler de droitisation, il faut un avant et un après – les choses sont beaucoup plus compliquées. Sur certaines questions de société, on a progressé : sur l’acceptation de l’homosexualité, de la diversité culturelle, la place des femmes dans la société.

Il y a aussi les questions qui ont longtemps fondé le clivage gauche-droite : la redistribution, le rôle de l’Etat dans l’économie, le modèle social. Cette dimension n’a clairement pas disparu. Nous ne sommes pas aujourd’hui sur un moment de très haute demande de redistribution, comme en 2011 ou à la fin des années 1970, mais cela reste présent chez les ouvriers, les employés. Très clairement, les plus pauvres en France ont d’abord des demandes économiques, de protection, de solidarité.

Que signifie être de droite en France, en 2024 ?

Quand je raconte les évolutions d’opinion, on me répond régulièrement : « Mais la droite est attachée à la liberté des individus, à leur épanouissement. » Effectivement, vous avez certains acteurs qui sont sur cette logique-là. Notre modèle social a été construit à la fois par la gauche et par la droite gaulliste. On pourrait donc se demander si je n’ai pas une vision caricaturale. La gauche a évolué sur un certain nombre de positions, surtout socio-économiques. La droite a évolué, par exemple, sur la question des droits des homosexuels. Rappelons-nous où était l’UMP [l'ancien nom de LR] au moment du débat sur le mariage pour tous, clairement pas du côté de la défense des droits. Donc effectivement, la gauche et la droite, ça bouge.

Mais quand on regarde les logiques de vote, qu’on essaye d’analyser qui vote pour François Fillon, Valérie Pécresse ou LR en général, on observe un vote favorable au libéralisme économique et plutôt conservateur sur les questions sociétales. Cela va être différent pour Marine Le Pen, qui attire d’abord des gens sur la question de l’immigration, mais avec un vote beaucoup plus divers sur les questions socio-économiques : à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), on demande de la protection ; à Fréjus (Var), on demande avant tout moins d’Etat et plus de policiers. Pour le macronisme électoral, ce sont des libéraux libertaires, des gens très favorables au libéralisme économique, mais plutôt ouverts sur les questions de diversité, de droits individuels, de libéralisme culturel…….

 

 

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