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L’enterrement de la réforme des retraites

L’enterrement de la réforme des retraites

 

La situation délétère avant la crise sanitaire puis le Corona virus auront sans doute enterré définitivement la réforme des retraites. Officiellement macro avait parlé de suspension, le premier ministre de décalage. Maintenant c’est le responsable du parti en mars envisage l’enterrement pur et simple «Je ne suis pas certain qu’on pourra mener la réforme des retraites d’ici la fin du quinquennat», a dévoilé Stanislas Guerini dans une interview parue mercredi dans La Voix du Nord . Le député de Paris est allé jusqu’à suggérer d’associer la réforme « à une transformation du monde du travail et ainsi la proposer dans le cadre d’un nouveau programme présidentiel ». En clair, reporter la réforme à un nouveau quinquennat en 2022. Pour dessiner les contours du monde d’après, « il faudra avoir l’humilité de remettre à plat le calendrier parlementaire », notamment à propos de cette réforme – promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017. «On ne pourra pas reprendre le quinquennat là où on l’avait laissé», a encore prévenu le délégué général d’En marche.

L’illusion de “l’argent magique” ! (Gilles Savary)

L’illusion de “l’argent magique”  ! (Gilles Savary)

 

 

Chronique de Gilles Savary qui déconstruit l’illusion de l’argent magique pour régler la crise (L’opinion).

 

 

« Le déconfinement physique, annoncé pour le 11 mai, constitue un défi particulièrement complexe et délicat pour un gouvernement, mais qui ne distingue pas particulièrement la France des autres pays.

En revanche, le rendez-vous du « déconfinement financier public », à échéance encore inconnue, s’annonce infiniment plus périlleux dans notre pays que dans la plupart des autres.

D’abord parce que les Français ont toujours entretenu un rapport plus mystique que rationnel avec l’argent public, soit qu’il leur paraisse d’essence divine inépuisable, soit qu’ils adhèrent à l’illusion qu’il suffirait de spolier les riches pour qu’il le devienne, toute considération plus sérieuse de justice sociale mise à part.

Il y a peu de pays comparables qui manifestent une aussi large aversion à l’économie, une aussi faible conscience que nos finances publiques en procèdent et une conception aussi dépréciée du travail.

Si l’on veut chercher, ces temps-ci, ce qui nous distingue fondamentalement de l’Allemagne, il ne faut pas aller beaucoup plus loin.

Il faut espérer que la crise sanitaire et les admirables leçons d’abnégation que nous ont délivrées des corporations modestes, au premier rang desquelles les personnels de santé et de services de nos établissements sanitaires, mais qui ne recouvrent pas hélas tous les services publics, seront enfin tirées au plan salarial.

Emmanuel Macron a été bien avisé de prendre rapidement la mesure de l’épreuve à laquelle nous étions confrontés en mobilisant des moyens financiers et administratifs considérables pour faire face à l’urgence sanitaire « quoi qu’il en coûte » et en plaçant immédiatement les entreprises et leurs salariés sous cocon d’aides publiques massives. S’il n’en est qu’un seul, c’est dans ce dernier registre que la France a montré l’exemple au monde, y compris aux démocraties les plus viscéralement libérales.

Mais c’est lui aussi qui mettait en garde au début de son quinquennat contre les illusions de « l’argent magique ».

« Cet anesthésiant public ne sera pas éternel et n’évitera pas que des entreprises et des emplois soient rapidement confrontés à des pertes irrémédiables de clientèles et de chiffres d’affaires menaçant leur pérennité »

Or, ne nous en plaignons pas, mais convenons que les 110 milliards mis sur la table du jour au lendemain pour limiter la casse économique et sociale ont toutes les apparences d’un « argent magique ».

Pourtant, cet anesthésiant public ne sera pas éternel et n’évitera pas que des entreprises et des emplois soient rapidement confrontés à des pertes irrémédiables de clientèles et de chiffres d’affaires menaçant leur pérennité. Comment leur expliquer qu’une économie ne peut durablement vivre de subventions, précisément parce qu’elle en est la source ?

Mais voilà que des champions de la finance la plus libérale, habitués à jouer avec de l’argent virtuel, nous font miroiter la corne d’abondance de dettes perpétuelles et de marchés de rentes obligataires alimentés par la création monétaire des banques centrales.

Mélenchon, Pigasse, Minc, Soros : même combat !

Comme si l’économie réelle et la santé de nos entreprises n’avaient plus rien à voir avec notre niveau de vie collectif…

Comme si l’on pouvait renoncer aux affres du travail grâce à un revenu monétaire enfin libéré de toute contrainte productive ? Nos revenus ne dépendraient plus que de la planche à billets ! A ce compte-là, le retour à un minimum de rationalité budgétaire n’est pas pour demain.

Il n’est simplement pas sûr que l’Union européenne et que le niveau de vie et de protection sociale de la France y survivent longtemps. »

Gilles Savary est ancien député PS de Gironde.

 

Sondage relocalisation de l’économie: plus de 90% pour

Sondage relocalisation de l’économie: plus de 90% pour

Selon un sondage Odoxa , , l’exécutif doit garantir « l’autonomie agricole de la France » (93%), prendre des mesures pour « la relocalisation des entreprises industrielles françaises » (92%) et favoriser « la recherche et la production des laboratoires pharmaceutiques français et étrangers dans notre pays » (91%).

Pour 87%, il doit renforcer la politique écologique et pour 76%  »donner une nouvelle impulsion pour que l’UE ait plus de pouvoirs en cas de nouvelle crise ». Enfin, dans leur quasi-totalité (96%), les Français s’attendent à ce que la crise sanitaire ait des conséquences lourdes pour eux-mêmes (37%) ou l’ensemble de la société (59%). Toutefois, si 61% pensent que « nos sociétés ne pourront plus jamais fonctionner comme avant » après la crise, 38% s’attendent à ce qu’elles reprennent « leur fonctionnement exactement comme avant ».

* Enquête réalisée en ligne les 8 e 9 avril auprès de 1 003 personnes de 18 ans et plus, selon la méthodes des quotas. Marge d’erreur de 1,4 à 3,1 points.

L’exécutif écartelé entre santé, économie et liberté

 L’exécutif écartelé entre santé, économie et liberté

 

Depuis le début de la crise, le gouvernement semble écartelé entre les problématiques de santé, de croissance et de liberté. Du coup, le message est assez incompréhensible. D’un côté, le gouvernement semble s’orienter vers des formes de confinement massives mais il ne prend pas les moyens pour réguler la mobilité. Résultat, en quelques jours quelques 20 % de parisiens ont rejoint des résidences secondaires ou familiales, contaminant au passage les populations locales , là où les systèmes de santé ne sont pas adaptés à l’ampleur de la crise. La Bretagne par exemple en a fait la triste expérience et ce sera sans doute bientôt la Loire-Atlantique ou 150 000 à 200 000 personnes ont rejoint la côte et la région.

On comprend évidemment qu’il ne soit pas facile pour certains d’être confiné dans un espace moyen de 20 m² par personne à Paris. Mais c’est malheureusement le résultat d’un urbanisme et d’un aménagement du territoire dont le caractère démentiel est exacerbé par la crise.

En difficulté dans les sondages, le gouvernement prend des mesures assez floues et finalement pas tellement contraignantes concernant le confinement. Il craint les conséquences d’une politique plus stricte d’atteinte aux libertés individuelles. Par ailleurs, le gouvernement veut aussi à juste titre tenter de sauver ce qui peut l’être en matière économique. Du coup on recommande de travailler et de se déplacer sans d’ailleurs préciser les secteurs autorisés à le faire. Du coup ,c’est un peu la grande pagaille et les entreprises susceptibles de travailler ne peuvent souvent le faire faute de rupture d’approvisionnement.

Il y a aussi ce droit de retrait, concept dont l’application est très vague dont on ne sait pas avec précision dans quelles conditions on  peut s’exercer. Même sur le plan sanitaire, les consignes sont particulièrement contradictoires et la politique incompréhensible. Le manque de masques, le manque de matériel respiratoire, le manque de lits en général, le manque de traitement, la politique anachronique par rapport à la chloroquine, surtout le manque de personnel soignant montre que l’État a grandement failli dépit des discours.  Face au Covid-19, le gouvernement a progressivement pris des mesures de plus en plus restrictives, passant d’une interdiction initiale des rassemblements de plus de 1.000 personnes – puis de 100 – à la fermeture des établissements scolaires et des commerces non indispensables.

La semaine dernière, un confinement obligatoire de deux semaines, avec amendes à la clef, a été décrété et pourrait être prolongé si le gouvernement suit les recommandations du conseil scientifique qui a préconisé mardi une durée totale d’”au moins six semaines”. Pourtant devant la montée des demandes d’indemnisation de chômage partiel, le pouvoir a fait savoir qu’il allait contrôler sérieusement et en faites réduire le nombre de bénéficiaires. Le chômage partiel qui se développe massivement mettant évidemment en cause la santé économique du pays.

L’expert « indépendant »: mythe ou réalité ?

L’expert « indépendant »: mythe ou réalité ?

 L e Monde évoque un livre d’experts qui traite de l’indépendance des experts.

On voit en effet un peu partout fleurir des institutions dites indépendantes sans qu’on ait vraiment bien analysé les conditions objectives de leur fonctionnement  et ce qui limite l’indépendance. Affirmer que les experts sont  indépendants parait en effet un peu excessif pour la seule raison que l’indépendance, c’est-à-dire l’affranchissement de toute considération extérieure autre que l’intérêt général, constitue en fait une sorte d’exception rare dont le prix à supporter et particulièrement lourd pour les intéressés. En clair, mieux vaut renoncer à une carrière brillante!  L’expert indépendant, dans une institution ou pas doit en effet être en capacité s’il le faut de contredire les points de vue du monde économique, social, technologique, environnemental et des autres institutions. Or la plupart de ces institutions  indépendantes sont composés par les pouvoirs publics et le choix des le départs sont faussés. La plupart de ces institutions fonctionne aussi sur des crédits publics et où des ressources fiscales d’entreprise. Pourtant la dépendance éthique est indissociablement liée à l’indépendance économique. Ceux  qui ont participé à ces différentes institutions commissions dites indépendantes savent bien que 80 % des participants, en réalité de façon conscient ou inconsciente, sont au service de ceux  qui les ont désignés. L’expert réellement indépendant est définir d’abord, à trouver ensuite ! le papier du Monde:

 

« C’est dans les années 1990 que l’on a vu fleurir, en France comme dans bien d’autres pays, à l’échelon national comme international, nombre d’agences, hautes autorités, cours de justice, commissions d’arbitrage, etc., pour, en vrac, réguler les marchés, gérer la dette publique ou la politique monétaire, surveiller l’éthique du personnel politique ou de la recherche biologique, évaluer la conformité aux lois ou à la Constitution, protéger la concurrence ou punir les fraudes dans l’industrie, la finance, l’alimentation, le médicament, combattre la prolifération nucléaire… Dotées, selon les cas, de fonctions de consultation, d’évaluation, d’arbitrage, de prescription, de certification, de contrôle, de sanction, ces institutions ne sont pas toutes nouvelles – comme les banques centrales, la Cour des comptes, le Conseil constitutionnel ou la Cour européenne de justice –, mais toutes ont réaffirmé dans les trois décennies écoulées leur volonté d’autonomie sur le thème de « l’indépendance » vis-à-vis du pouvoir politique.

Il s’est ainsi développé un discours de promotion de « l’indépendance », passée du registre de la morale personnelle (du magistrat, du fonctionnaire, du scientifique) à celui d’une garantie d’efficacité, de justice, de transparence et de poursuite de l’intérêt commun que ne sauraient plus assumer des autorités politiques élues et des administrations bureaucratisées, minées par le clientélisme, la démagogie, le corporatisme et les lobbies.

Ce mouvement, conceptualisé par la « théorie de l’agence », développée par les économistes américains et promouvant l’idée d’un « agent » auquel un « principal » délègue pouvoir et autonomie en échange d’une rationalité accrue, a également reçu le soutien des médias, qui, eux aussi soucieux de leur « indépendance » vis-à-vis des pouvoirs politiques et économiques, usent volontiers pour désigner ces institutions des termes de « gendarme », « sages », « vigie », « avocat », comme pour souligner l’impartialité et l’expertise de leurs travaux – il n’est qu’à voir la transe qui s’empare des rédactions parisiennes à l’approche de la publication du rapport annuel de la Cour des comptes ou d’un avis du Conseil constitutionnel. « L’indépendance s’est imposée comme une catégorie politique centrale de nos démocraties », constatent les auteurs.

Il était donc temps que la recherche en science politique, en sociologie et en droit se penche sur le fonctionnement réel de ces « indépendantes », non pas pour en dénoncer les éventuelles compromissions et malfaçons – d’autres s’en chargent –, mais pour en décortiquer les discours, faire l’histoire de leur construction, identifier leurs règles de professionnalisation et d’appartenance socioculturelle, bref, décrire par le menu ce qui s’apparente de fait à un nouveau mode d’exercice du pouvoir politique.

 

L’impossibilité d’embaucher des milliers de soignants (Auriane Guilbaud )

L’impossibilité  d’embaucher des milliers de soignants (Auriane Guilbaud )

 

Auriane Guilbaud, maîtresse de conférences en science politique à l’Institut d’études européennes de l’Université Paris-VIII et chercheuse au Cresppa-LabToP /CNRS, UMR 7217, milite dans une tribune du Monde pour une politique à long terme incluant l’embauche de soignants.

Endiguer une épidémie comme celle du coronavirus nécessite des institutions inspirant la confiance et financées sur le long terme, en particulier dans la santé et la recherche, souligne, dans une tribune au « Monde », la politiste, jugeant cette exigence encore incomprise du gouvernement

Tribune. Les financements d’urgence annoncés, tant au niveau national qu’à celui de l’Union européenne (UE), pour faire face à l’épidémie de coronavirus s’expliquent par l’immédiateté de la crise sanitaire, mais pourront-ils pallier des années de sous-investissement massif dans l’hôpital public et la recherche ? Pour contrer une épidémie, il faut des institutions résilientes, dotées des moyens pour réagir rapidement et absorber un surcroît de travail, et dans lesquelles les populations ont confiance. Cela nécessite des investissements de long terme, aux niveaux national et international.

Les épidémies sont des moments éprouvants pour les sociétés, confrontées à la perception d’un danger imminent, où la survie individuelle et collective devient un impératif absolu. Elles soulèvent de multiples questions éthiques : qui soigner en priorité ? Jusqu’à quel point peut-on restreindre la liberté individuelle de se déplacer ? Elles révèlent des inégalités et réactivent des tensions sociales : y aura-t-il un accès aux soins de qualité sur tout le territoire ? Sera-t-on protégé en cas d’absence au travail ? Enfin, parce qu’elles déstabilisent l’ordre politique et social établi, elles sont des moments privilégiés d’intervention gouvernementale.

Outre des financements débloqués en urgence, l’accent est mis sur des mesures barrières et la prophylaxie individuelle (le lavage soigneux et répété des mains, ne pas sortir quand on est malade…). Ces mesures sont bien sûr nécessaires, et il faut encourager à les respecter. Mais cet appel à la responsabilité individuelle nécessite un soutien institutionnel pour pouvoir être effectif et justifié. Si certaines mesures peuvent être prises en urgence, comme les indemnités journalières versées par l’Assurance-maladie en cas d’isolement lié au coronavirus, d’autres nécessitent un investissement en amont – combien d’écoles et d’autres lieux publics ont des toilettes dans un état tellement déplorable qu’il est impossible de s’y laver les mains correctement ?

La capacité à réagir rapidement pour endiguer une épidémie est cruciale, comme l’ont rappelé les précédentes épidémies du XXIsiècle (SARS, grippe aviaire H1N1, Zika, Ebola…). Des mesures d’urgence ne pourront être efficaces rapidement que si des infrastructures permanentes sont en place, et donc financées en amont et à long terme. Il n’est pas possible d’embaucher des milliers de soignants ou de chercheurs supplémentaires en un claquement de doigts. La recherche d’un traitement contre les virus de la famille des coronavirus prend du temps et nécessite des investissements pérennes.

L ‘ambassadeur du Mali au service de la Russie pour dénoncer la France

 

 

On sait que le Mali est actuellement très travaillé par des groupes rebelles et des personnalités pour salir la France et obtenir son départ du Mali. Ces groupes, ces personnalités sont en fait au service de la Russie qui est à la manœuvre. La Russie qui n’hésite pas à employer les moyens type KGB pour répandre n’importe quelle nouvelle y compris de fausses dérives de soldats de l’opération barkhane dans la capitale malienne.

Le problème, c’est que ces soldats de l’opération Barkhane sont confinés dans leur base militaire et qu’ils  ne mettent pas les pieds à Bamako. Cette attitude de l’ambassadeur du Mali démontre à l’évidence que certains se sont déjà convertis à l’idéologie rebelle et russe. Faut-il rappeler que la France a sauvé il y a peu de temps le régime malien face aux rebelles. Cela démontre à l’évidence la déliquescence d’une partie de la classe politique du Mali incapable de gérer son pays et qui a même abandonné une grande partie de son territoire aux rebelles manœuvrés en particulier par la Russie ( et les fondamentalistes).

 

Entendu mercredi par la commission de la Défense et des forces armées du Sénat français, l’ambassadeur malien Toumani Djimé Diallo a pointé du doigt les “débordements” auxquels se seraient livrés, selon lui, des légionnaires français dans la capitale malienne.

“Par moments, dans les Pigalle de Bamako, vous les retrouvez, tatoués sur tout le corps, en train de rendre une image qui n’est pas celle que nous connaissons de l’armée. Ça fait peur, ça intrigue”, a-t-il déclaré pendant une audition des ambassadeurs des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) consacrée à l’opération Barkhane.

Soulignant qu’aucun légionnaire français n’a jamais été déployé à Bamako, Paris a accusé jeudi l’ambassadeur malien de propager des “fake news”, alors même que le président Emmanuel Macron avait appelé lors d’un sommet à Pau, en janvier, ses homologues des pays du G5 Sahel à lutter contre les discours “indignes” qui alimentent les sentiments antifrançais.

“Cette mise en cause est non seulement fausse mais inacceptable (…) et indécente quand la France s’est résolument engagée pour combattre les groupes terroristes qui menacent les populations du Sahel”, a protesté le cabinet de la ministre des Armées, Florence Parly.

“Plutôt que de véhiculer et de propager de fausses accusations, nous attendons de l’ambassadeur du Mali qu’il mobilise toute son action pour la mise en oeuvre des décisions du sommet de Pau et la réussite de tous”, a-t-il ajouté dans une déclaration envoyée à Reuters.

Contactée par Reuters, l’ambassade du Mali a déclaré qu’elle ne souhaitait pas réagir dans l’immédiat.

L’armée française s’est aussi étonnée de ces accusations, alors qu’elle n’a “quasiment plus” de soldats stationnés à Bamako depuis le transfert du commandement de l’opération Barkhane au Tchad en 2014, à l’exception de membres de la mission de l’Onu (Minusma) ou de la mission de formation de l’Union européenne (EUTM).

“Il n’y a jamais eu d’unité de la Légion étrangère déployée ou stationnée à Bamako et elles n’ont pas vocation à l’être”, a souligné le porte-parole de l’état-major, le colonel Frédéric Barbry.

Lorsqu’ils ont quartier libre, les soldats de la force Barkhane ne sont en outre pas autorisés à quitter leurs bases opérationnelles, toutes situées dans le nord-est du Mali, loin de Bamako, a-t-il ajouté.

L’autonomie alimentaire des villes ?

L’autonomie alimentaire des villes ?

 

Une interview intéressante de  l’urbaniste Sabine Becker et le chercheur François Rouillay à l’occasion de la sortie de leur livre publié le 11 février intitulé « En route pour l’autonomie alimentaire ». Cependant le  concept d’agriculture urbaine qu’ils prônent semblent faire l’impasse sur  l’existence des campagnes qui comme les villes structurent notre pays. On ne saurait réduire l’aménagement du territoire aux seules zones fortement agglomérées même entourées  de jardins supposés nourrir la population. Une vision assez réductrice voire caricaturale  de l’aménagement du territoire. Un concept d’agriculture urbaine d’abord utopique ensuite qui légitime une vision concentrationnaire d’un aménagement du territoire sous domination des villes. Une vision assez écolo bobo.  ( Interview dans la tribune)

 

 

La notion d’autonomie alimentaire, à laquelle vous consacrez votre livre, est de plus en plus souvent évoquée dans le débat public autour de l’alimentation. Qu’est-ce qu’elle désigne?

 

SABINE BECKER et FRANÇOIS ROUILLAY - Liée à la nécessité d’une alimentation respectueuse du vivant, l’autonomie alimentaire renvoie à la perspective d’une « terre d’avenir » sur le territoire: c’est-à-dire d’une terre vivante en capacité de nourrir et maintenir en bonne santé ses enfants. Trois idées sont donc imbriquées dans cette notion: le respect du sol et de la biodiversité, le maintien de la santé, et une alimentation nécessairement locale.

Elle vise à restaurer le lien entre producteurs et mangeurs, qui aujourd’hui est coupé à deux endroits. Les producteurs sont en effet exposés à une concurrence mondialisée. Leurs produits voyagent des centaines, voire des milliers, de kilomètres avant d’atteindre les mangeurs, et sont parfois massivement gaspillés. Les producteurs ne voient donc plus la nourriture au travers du territoire et de leurs habitants, mais des comptes d’exploitation et des marchés. Les consommateurs pour leur part regardent la nourriture par le biais de la publicité, du temps pressé, de leur four à micro-ondes… Ils ne prennent plus le temps de travailler des produits bruts et de rencontrer les producteurs. Ils cherchent une facilité nutritive accentuée par les colorants, les exhausteurs de goût. Il faut donc un changement de regard pour induire un changement de comportement.

 

Quelle est justement l’utilité politique – en entendant le mot « politique » au sens large – de cette notion d’autonomie alimentaire?

Elle peut notamment permettre de transformer positivement les politiques d’aménagement du territoire. Pendant les 50 dernières années, l’étalement urbain a eu lieu au mépris du respect des zones de production de nourriture autour des villes. Les villes, qui auparavant étaient autosuffisantes, dépendent désormais de la chaîne alimentaire mondialisée pour se nourrir. Elles ne disposent plus que de trois jours de stock d’aliments en moyenne. Mais les risques de rupture de cette chaîne mondialisée sont divers: incendies, inondations, conflits sociaux, maladies… On peut donc affirmer que les villes sont aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire.

Les maires des communes ont ainsi la responsabilité politique de prendre des mesures pour assurer la sécurité alimentaire de leurs villes, pour en garantir la résilience en cas de rupture de la chaîne alimentaire, en créant, à côté des zones d’activité économique ou commerciale, des zones d’activité nourricière. Ils n’ont d’ailleurs besoin d’aucune autorisation pour faire cela. Ils peuvent acquérir des terres, comme l’a fait à Val-de-Reuil la Communauté d’agglomération Seine-Eure, afin de développer une agriculture biologique sur 110 hectares situés sur le périmètre de protection de captage de sa ressource en eau. La collectivité a même transformé un ancien bâtiment industriel, de 10.000 mètres carrés, en « pôle alimentaire », où les producteurs commercialisent leurs produits, les conditionnent, partagent des outils agricoles, organisent des cours de cuisine… En un an, cela a permis de recréer les 59 emplois détruits à cause de la fermeture de l’ancienne usine.

 

Tout repose donc sur les épaules des maires?

S’alimenter est l’affaire de tous. La partie se joue donc à quatre: l’apprentissage et l’organisation des 21 actions que nous suggérons dans notre livre réunissent élus locaux, monde économique, paysans et habitants. L’association Réseau Cocagne a par exemple créé 102 fermes biologiques d’insertion et 6 structures agroalimentaires autour de la France. Elles emploient plus de 5.600 personnes et génèrent 16,3 millions d’euros de chiffre d’affaires annuels par la seule vente de légumes. A Amiens et Bayonne, les habitants retournent le gazon des HLM pour y construire des potagers.

La transition alimentaire implique d’ailleurs la transition agricole. Et dans cette transition les paysans, qui aujourd’hui vivent une crise terrible, doivent être accompagnés. Les structures de maraîchage du futur seront participatives et écologiques. C’est déjà le cas au Québec, ou des communautés de communes achètent des terres et y emploient des formateurs qui apprennent aux enfants, aux personnes en insertion, aux citoyens, à cultiver, conserver et cuisiner les produits.

Mais l’agriculture urbaine peut-elle vraiment nourrir les villes dans un monde de plus en plus urbanisé et où la population ne cesse de croître?

Afin d’assurer l’autonomie alimentaire des villes il faut inclure le territoire autour, celui compris dans un rayon permettant de les approvisionner en une heure. Et déjà aujourd’hui, 75% de la production agricole mondiale vient de petites exploitations.

Mais le développement de nouvelles techniques de régénération végétale permet désormais d’augmenter significativement la productivité de l’agriculture urbaine, et donc de mener des expériences de production intéressantes sur de petites surfaces, de mettre à profit les interstices cultivables. Des chercheurs à Rennes ont ainsi constaté que l’agriculture urbaine peut apporter beaucoup à l’autonomie alimentaire des villes, en permettant de réduire le périmètre d’approvisionnement. Sans compter ses autres atouts: l’éducation, la réduction des pollutions, la régénération des sols.

Cette autonomie alimentaire peut-elle coexister avec une économie mondialisée?

Oui, mais elle représente un monde séparé, fondé non plus sur la compétition, les marchés, les valeurs monétaires, mais sur le partage, la coopération, la proximité, le respect du vivant. Il s’agit tout d’abord de débrancher de la prise de la mondialisation, en se nourrissant sobrement. Ensuite, l’apprentissage de l’autonomie et de la coopération peut inspirer la mise en place d’autres biens, services, voire de systèmes monétaires locaux. Le partage créé l’abondance. Alors, les vents des marchés et de la finance peuvent passer au-dessus de ce monde sans impact.

À la veille des municipales, trouvez-vous que les Français sont demandeurs d’une telle transition?

Cela fait des années que nous suivons ces thématiques Et depuis quelques mois, nous avons constaté un véritable bond dans l’intérêt qu’elles suscitent. Deux thèmes reviennent en force dans quasiment tous les débats locaux en vue des municipales: l’environnement et l’alimentation.

Ces mêmes Français vous semblent-ils prêts à faire les sacrifices impliqués par l’autonomie alimentaire?

Toute transition conduit nécessairement à faire des choix. Retrouver le lien avec le sol et l’assiette demande de travailler davantage au profit du vivre ensemble que de la productivité. Et au départ, il y a certes un acte de courage, inhérent à la prise de conscience individuelle et collective de la nécessité d’un changement de cap. Mais les « sacrifices » demandés par le parcours de l’autonomie alimentaire ne sont pas si importants: on peut bien se passer de café ou de bananes… Il nous rend d’ailleurs en retour d’autres formes de confort, en dessinant des territoires où les gens ont envie de s’installer car la qualité de vie y est meilleure.

L’avenir de la filière à fusion nucléaire décentralisée

L’avenir de la  filière à  fusion nucléaire décentralisée

 

Les gouvernements ont dépensé des milliards de dollars pour mener des études sur cette source d’énergie propre. Aujourd’hui, des entreprises privées construisent des réacteurs plus petits, plus rapides et moins chers. La.  société de M. Hawker, First Light Fusion, fait partie d’une vingtaine de start-up qui poursuivent le rêve de produire de l’électricité en compressant des atomes.

La fusion nucléaire, théorisée pour la première fois il y a un siècle et prouvée possible des décennies plus tard, est la même source d’énergie qui éclaire le soleil et toutes les autres étoiles ; elle sert également aux bombes à hydrogène. Il suffit de faire pression sur de petits atomes pour en générer de plus gros, un processus qui libère d’énormes quantités d’énergie, sans émissions de gaz à effet de serre et avec une radioactivité limitée.

Le hic, c’est que ces atomes se repoussent les uns les autres, et surmonter cette résistance exige une puissance énorme. Dans les étoiles, la gravité fait le travail, mais sur Terre, nous devons trouver d’autres méthodes. Les scientifiques construisent désormais des systèmes qui compressent, malmènent et bombardent les atomes pour les soumettre. Leur défi consiste à obtenir d’une réaction beaucoup plus d’énergie qu’ils n’en investissent, un exploit que personne n’a encore accompli.

Les préoccupations relatives au réchauffement climatique ont apporté une nouvelle intensité à un domaine qui a stagné pendant des années. En décembre, le Congrès américain a augmenté les dépenses de recherche dédiée à la fusion, la reconnaissant comme une source d’énergie propre prometteuse pour alimenter de manière fiable les grandes économies.

« Si nous parvenons à recréer la fusion, ce serait vraiment le moyen idéal de produire de l’énergie », explique Steven Cowley, directeur du laboratoire de physique des plasmas de Princeton – un pionnier dans ce domaine – administré par l’université de Princeton pour le compte du ministère de l’Energie.

Princeton et de nombreux autres laboratoires de pointe tentent de fusionner les isotopes d’hydrogène en les enveloppant dans un champ magnétique intense qui piège et compresse les atomes, les chauffant à des températures dix fois supérieures à celles du noyau solaire. Les physiciens génèrent le champ avec des électroaimants qui demandent tellement de courant qu’ils doivent être supraconducteurs, ce qui nécessite un refroidissement proche du zéro absolu – la température où tout mouvement s’arrête.

Pendant des années, les scientifiques ont pensé qu’il fallait pour cela des réacteurs suffisamment grands pour que la réaction puisse se produire et qu’ils soient alimentés par des électroaimants plus lourds qu’une baleine bleue et des congélateurs de la taille d’une maison. Les budgets se chiffraient en milliards de dollars, ce qui signifie que seuls les gouvernements pouvaient financer des expériences de fusion nucléaire.

Les percées technologiques ont bouleversé ces hypothèses. Les progrès de l’informatique, des machines de précision et des matériaux synthétiques ont permis aux scientifiques de concevoir des réacteurs d’une taille et d’un coût bien inférieurs à ceux d’il y a quelques années. La baisse des prix a mis la fusion nucléaire à la portée des investisseurs privés, permettant l’éclosion d’entreprises.

Les progrès de la modélisation informatique ont mené M. Hawker de First Light vers la fusion nucléaire il y a plus de dix ans, alors qu’il préparait un doctorat sur la simulation de la dynamique des fluides à l’Université d’Oxford. Le conseiller de M. Hawker, Yiannis Ventikos, a été intrigué par les bulles qui implosent sous l’effet d’une force intense, comme celles produites par la pince de la petite crevette-pistolet, qu’elle claque pour générer une « balle à bulles » qui étourdit sa proie. En 2001, les scientifiques avaient montré que les implosions produisaient non seulement du bruit, mais aussi une pression extrême, un éclair de lumière intense – appelé « shrimpoluminescence » – et des températures dépassant les 5 000 degrés Kelvin.

Des décennies auparavant, les physiciens avaient envisagé l’implosion des bulles pour déclencher la fusion, mais ne disposaient pas de la puissance informatique et des mathématiques nécessaires pour la modéliser, alors ils ont cherché ailleurs. En réexaminant la question à l’aide d’algorithmes avancés et de puissants processeurs, M. Hawker et M. Ventikos ont montré qu’il était possible de générer les conditions de millions de degrés nécessaires à la fusion.

Aujourd’hui, First Light a levé 32,8 millions de dollars pour construire des machines permettant de tester ce qu’elle a modélisé informatiquement. Si les ondes de choc se vérifient, l’étape suivante consistera à construire un prototype de générateur, potentiellement dès 2025.

« Des choses qui étaient impensables il y a dix ou vingt ans sont maintenant assez simples », lance Jonathan Carling, directeur général de Tokamak Energy, une autre start-up basée près d’Oxford, en Angleterre, un hub dédié à la fusion.

Tokamak Energy, qui a récemment levé 87,3 millions de dollars, et au moins deux start-up nord-américaines visent également à mettre en service vers 2025 des prototypes de réacteurs à fusion, chacun ayant à peu près la taille des turbines des centrales électriques traditionnelles.

Si l’un de ces pionniers réussit, cela marquera un bond scientifique susceptible de figurer dans le Livre de records. Jusqu’à récemment, le leader incontesté sur la voie de la réalisation d’une réaction de fusion autonome – un obstacle crucial avant le développement de centrales électriques – était un consortium de 35 pays basé dans le sud de la France, appelé ITER. Proposé pour la première fois lors d’un sommet en 1985 entre le président Reagan de l’époque et le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, le projet est aujourd’hui un vaste chantier en construction de plus d’une douzaine de bâtiments. Le plus grand système de fusion au monde est constitué d’un cylindre de 30 mètres de haut abritant un cœur de réacteur en forme de beignet de 11 mètres de haut.

Le projet, d’un coût de plus de 20 milliards de dollars, a été conçu pour démontrer la viabilité de la fusion nucléaire et développer les technologies nécessaires – et non pour mettre l’énergie générée sur le réseau.

« ITER est vraiment l’étape finale de la recherche sur la fusion pour permettre la conception et la production de machines commerciales », explique le directeur général Bernard Bigot dans son bureau qui surplombe des armées de travailleurs équipés de casques de protection.

Le projet ITER, dont les essais doivent commencer en 2025 pour parvenir à la fusion vers 2035, vise à décupler par dix la puissance entre l’entrée et la sortie. Si tout se déroule comme prévu, M. Bigot prévoit que d’autres s’appuieront sur les recherches d’ITER pour construire des centrales de fusion commerciales dans les années 2050.

Les entreprises privées ne sont pas les seules à essayer d’aller plus vite. Selon l’Académie des sciences chinoise, un nouveau projet du gouvernement chinois a pour objectif de parvenir à la fusion nucléaire avant 2050.

La réussite d’un nouveau venu ne signifierait pas qu’ITER est inutile. Les responsables de cette industrie en pleine croissance affirment que les progrès récents auraient été impossibles sans le travail effectué par des projets gouvernementaux comme ITER et le laboratoire de Princeton.

« Nous allons beaucoup apprendre d’ITER », assure Bob Mumgaard, directeur général de Commonwealth Fusion Systems, une start-up basée à Boston et issue du Massachusetts Institute of Technology (MIT), un autre hub dédié à la fusion nucléaire.

M. Mumgaard, qui a travaillé auparavant au MIT sur les premières recherches sur ITER, illustre le lien existant entre les laboratoires et les start-up. Comme pour la commercialisation des activités spatiales, les entrepreneurs qui rêvent de fusion nucléaire ont tiré parti de la recherche gouvernementale et ont engagé des experts gouvernementaux.

« Pour la fusion nucléaire, c’est un peu le moment SpaceX », explique Christofer Mowry, directeur général de General Fusion, une entreprise basée à Vancouver, au Canada, en faisant référence à la façon dont Elon Musk a créé Space Exploration Technologies, connu sous le nom de SpaceX, en commercialisant le travail du programme spatial américain. « Notre point de départ est basé sur une science mature ».

L’approche de General Fusion – la compression mécanique à l’intérieur d’un réacteur sphérique utilisant des pistons synchronisés – a été rendue possible en partie par l’impression 3D et les contrôles industriels numériques, poursuit M. Mowry.

Commonwealth Fusion, à Boston, et Tokamak Energy, à Oxford, ont tous deux pour objectif de réduire le réacteur en forme de beignet d’ITER à une taille qui pourrait tenir dans un gymnase en recourant à de nouveaux électro-aimants d’environ 2 % de la taille de ceux d’ITER. Les aimants utilisent de nouveaux alliages qui deviennent supraconducteurs à des températures pouvant être atteintes avec de l’hélium disponible dans le commerce, et sont donc beaucoup moins coûteux et énergivores à exploiter.

First Light évite les aimants et s’appuie davantage sur la compression physique dans une bulle qui implose, un procédé minutieusement planifié sur les ordinateurs. Les progrès en matière de puissance de traitement ont permis de simuler des ondes de choc d’une incroyable rapidité, de même que les avancées dans la science de la modélisation et de l’apprentissage machine. « Un ordinateur plus gros ne suffit pas », assure M. Hawker.

La perspective de réacteurs de fusion compacts et abordables produisant une énergie abondante mais sans émettre de gaz à effet de serre qui, selon les chercheurs, contribuent au changement climatique, a suscité l’intérêt des investisseurs. Les 21 start-up de la Fusion Industry Association – un lobby du secteur qui cherche à obtenir le soutien du gouvernement et le cadre législatif nécessaire à la fusion – ont levé ensemble jusqu’à 1,5 milliard de dollars, dont la majeure partie ces cinq dernières années, explique le directeur exécutif Andrew Holland. Lors de la création de l’association en 2017, seules 14 entreprises étaient concernées, ajoute-t-il.

En décembre, à l’occasion de son cinquième tour de table, General Fusion a levé 65 millions de dollars notamment auprès du fonds souverain de Singapour, Temasek. Bill Gates et Jeff Bezos ont financé des start-up de fusion nucléaire à travers des fonds destinés à transformer le secteur de l’énergie. Peu d’investisseurs sont des capital-risqueurs traditionnels. Comme les investissements pourraient mettre des années à être remboursés, les investisseurs actuels sont « presque des philanthropes ​», note M. Cowley de Princeton. « ​Ils veulent faire partie de quelque chose qui va changer le monde. ​»

M. Bigot d’ITER craint que certains ne soient trop optimistes. « ​Je ne vois aucune option actuellement explorée qui permettrait de fournir une énergie continue au réseau d’ici 2030 ​», dit-il. Il se demande s’il existe des matériaux pour protéger l’intérieur des réacteurs de fusion compacts, qui pourraient devenir encore plus chauds que sa gigantesque machine.

« ​S’ils réussissent, nous les applaudirons ​», assure Tim Luce, responsable des sciences et des opérations d’ITER.

La radioactivité est un sujet qui ne suscite pas de grandes inquiétudes. Les réactions thermonucléaires ne peuvent pas faire d’incontrôlables boules de neige si un réacteur se casse, comme c’est le cas des réacteurs nucléaires à fission existants ; sans la chaleur et la pression nécessaires pour le maintenir, la fusion s’arrêterait tout simplement. Les composants des réacteurs utilisés dans la fusion ne présenteraient pas de danger avant longtemps, car seule une petite quantité de combustible légèrement radioactif est nécessaire et le résidu a une période radioactive relativement courte. Les déchets de fission, qui sont beaucoup plus radioactifs, durent des siècles.

Dans le monde thermonucléaire, un autre consensus a émergé ​: il ne s’agit plus d’une énigme scientifique. Aujourd’hui, la fusion présente des défis d’ingénierie en matière d’équipements, de matériaux et de conception qui peuvent être relevés avec du temps, des essais et de l’argent, affirment ses promoteurs.

« ​Il ne s’agit pas de savoir si mais quand ​», conclut M. Luce d’ITER.

Traduit  dans l’Oinion à partir de la version originale en anglais

Chine -70 ans de régime communiste : l’envoûtante drogue de la dictature

Chine -70 ans de régime communiste : l’envoûtante drogue de la dictature  

 

 

 

L’incompétence, le mensonge et la répression à l’égard des lanceurs d’alerte du virus chinois témoignent à l’évidence de l’inefficacité du régime chinois. La vérité, c’est que l’obéissance aveugle au pouvoir central écrase tout gestion pertinente dans de nombreux domaines dont surtout celui de la santé. On ne peut cependant  pas discuter des progrès économiques, sociaux et technologiques qu’a obtenus la Chine. Mais on ne peut oublier que ce développement économique s’est produit dans un environnement démocratique qui bâillonne les citoyens, étouffe toute liberté individuelle et collective sans parler des millions de morts. C’est le triomphe d’un régime de dictature et d’aliénation. La plupart des morts sont dues aux terribles règnes de Mao. Une posture dans laquelle s’inscrit malheureusement le président chinois actuel qui vient de se mettre au-dessus du pays et même du parti puisqu’il est devenu président à vie. On compte sans doute sur la technologie type 5G  pour contrôler encore un peu plus fait et gestes et même pensées d’un peuple chinois privé de toute source d’information extérieure et de toute capacité d’expression contraire à celle du parti. On a vu récemment comment la grande Chine respectait le statut d’autonomie de Hong Kong : En s’asseyant tout simplement sur ces principes et en réclamant le droit de rapatrier en Chine les justiciables. Quand on sait comment fonctionne la justice Chine, on devine qu’elle peut être le sort de ces justiciables dont nombre finissent dans des geôles  digne de celles de Mao. Jusque-là les Chinois ont accepté d’être pratiquement totalement privés de liberté démocratique au profit d’un développement économique indéniable surtout pour les couches moyennes, aussi pour les membres du parti qui sont devenus milliardaires. Il se pourrait bien toutefois que la donne change un peu car la baisse de croissance de la Chine se traduit par une crise de l’emploi et du pouvoir d’achat. Cela en raison du fait que les pays réceptacles des exportations chinoises n’acceptent plus des exportations aussi inégalitaires vis-à-vis des aspects sociaux, sanitaires ou environnementaux. C’est  peut-être au moment où la Chine apparaissait après 70 ans de régime communiste au mieux de sa forme que pourrait bien s’amorcer les difficultés car aucune idéologie n’a jamais réussi jusqu’alors  à maintenir les hommes sous le joug d’une dictature. Il faudra toutefois se méfier des velléités de la Chine à exporter leur modèle en prenant en particulier le contrôle des informations et de la pensée des citoyens via les nouvelles technologies notamment la 5G.

L’automobile britannique: une chute spectaculaire

L’automobile britannique: une chute spectaculaire  

 

La production d’automobiles en Grande-Bretagne pourrait bien préfigurer l’évolution globale de l’économie surtout impactée par d’énormes incertitudes. Des incertitudes évidemment sur les futures accords commerciaux entre la Grande-Bretagne et l’union européenne qui s’ajoutent aux incertitudes mondiales concernant le ralentissement de la croissance. En outre,  le secteur subit de nouveaux bouleversements liés aux normes beaucoup plus draconiennes sur le plan environnemental décidées par l’union européenne. Enfin le doute continue  quant aux perspectives commerciales de dimension vraiment significative de la voiture électrique. Les automobiles exportées produites en Grande-Bretagne pourraient subir au-delà de la période de transition une augmentation non négligeable des droits de douane sans parler de leur non-conformité aux nouveaux critères d’émissions polluantes. La production de voitures au Royaume-Uni a chuté de plus de 14% l’an dernier, à 1,3 million d’unités, au plus bas depuis 2010, constate jeudi dans un rapport l’association sectorielle britannique (SMMT). Sur le seul mois de décembre, la production a chuté de 6,4% sur un an, clôturant une troisième année de déclin d’affilée. «La production a été perturbée par de multiples facteurs, y compris une confiance des consommateurs et des entreprises en berne, une demande qui ralentit dans de nombreux marchés, beaucoup de changements de modèles de production et un retrait du diesel à travers l’Europe», ce carburant étant considéré comme trop polluant, énumère le SMMT.

En outre, certains fabricants ont mis en place des suspensions de leur production de plusieurs jours en prévision du Brexit, qui devait avoir lieu initialement le 29 mars avant d’être repoussé plusieurs fois.Début janvier, l’association avait déjà annoncé une chute des ventes de nouvelles voitures en 2019 au Royaume-Uni, au plus bas depuis six ans. Le lobby sectoriel, qui dénonce depuis des mois l’impact négatif du Brexit et la possibilité de voir revenir les barrières douanières, appelle de nouveau, la veille du Brexit, à ce que Londres signe un «accord commercial ambitieux avec l’Union européenne».

Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont jusqu’à la fin de l’année pour négocier l’avenir de leur relation commerciale, le Premier ministre Boris Johnson s’opposant à une extension de la période de transition post-Brexit. «Même si les exportations vers l’UE ont chuté de 11%, le bloc (européen) reste le plus important marché» pour le secteur britannique et représente près de 55% de ses exportations, insiste le SMMT, contre 19% des volumes d’exportation pour les Etats-Unis et 5,3% pour la Chine. L’industrie automobile, dont la chaîne d’approvisionnement est fragmentée et utilise des composants provenant de divers pays, est particulièrement vulnérable au Brexit, surtout en cas de divorce sans accord fin 2020, ce qui se traduirait par le retour de droits de douane et de lenteurs administratives aux frontières.

Extraterritorialité du droit américain : une forme de dictature

L’extraterritorialité du droit américain: une forme de dictature

L’extraterritorialité du droit américain à l’évidence constitue un véritable viol de la souveraineté des Etats et une sorte de nouveau colonialisme économique. En outre si chaque pays entendait agir ainsi le monde serait alors  livrer au chaos le plus total sur le plan juridique. En fait, l’imposition du droit américain à l’extérieur de ses frontières constitue un élément de sa guerre économique. Ce que Ludovic Lassauce, chef d’entreprise démontre dans une interview au Monde

« Selon un rapport parlementaire remis au Premier ministre Edouard Philippe en juin dernier, on constate

 la prolifération de lois à portée extraterritoriale (…) permettant aux autorités de la première puissance mondiale d’enquêter, de poursuivre et de condamner (…) les pratiques commerciales d’entreprises et d’individus du monde entier ». Autant de procédures qui « violent la souveraineté des pays dont ces (acteurs) sont ressortissants », conduisant à des sanctions « disproportionnées » ne poursuivant pour seul but que de les « fragiliser dans la compétition internationale ».

De fait, le tableau de chasse de l’Oncle Sam est « édifiant » et a de quoi donner le tournis. D’innombrables banques – BNP Paribas, Commerzbank, HSBC, Crédit agricole, ING, Bank of Tokyo, etc. -, mais aussi de grands fleurons industriels européens – Siemens, Alstom, Total, Volkswagen, etc. – ont ainsi eu affaire à la justice américaine.

En vingt ans, poursuivent les auteurs du rapport précité, « plusieurs dizaines de milliards de dollars d’amendes ont été réclamés (à des entités étrangères) alors même qu’aucune de (leurs pratiques incriminées) n’avait de lien direct avec le territoire des Etats-Unis ». En 2018, Royal Bank of Scotland s’est ainsi vue infliger une amende de 4,9 milliards de dollars pour ses mauvaises pratiques lors de la dernière crise financière – un comble, cette dernière s’étant principalement déclenchée en raison de l’incurie des banques… américaines. Même le célèbre secret bancaire helvète ne résiste pas à ce racket généralisé, le Crédit Suisse ayant écopé, quatre ans plus tôt, d’une amende de 2,6 milliards de dollars pour avoir aidé plusieurs milliers de ses clients à frauder le fisc américain.

Le concept d’extraterritorialité est d’autant plus insidieux qu’il est large. Il s’applique, par exemple, aux opérations informatiques transitant par des serveurs hébergés aux Etats-Unis, ou encore à toute transaction potentiellement frauduleuse réalisée en dollars. Et les multinationales ne sont pas les seules concernées, loin s’en faut : le glaive américain s’abat aussi, périodiquement, sur des individus que Washington considère comme des adversaires politiques. A l’image de l’homme d’affaires ukrainien Dimitry Firtash, accusé de corruption en dollars et assigné, depuis plusieurs années, à résidence à Vienne, la capitale autrichienne, où il a été arrêté sous mandat américain.

Que lui est-il reproché précisément ? D’avoir corrompu des officiels indiens pour sécuriser l’obtention de mines de titane. Les Etats-Unis, qui n’ignorent pas que Firtash est un proche de l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovytch – et donc dans les petits papiers du Kremlin -, tentent obstinément d’arracher son extradition vers leur territoire. Membre de l’équipe de Robert Mueller en charge de faire la lumière sur les possibles ingérences russes dans la dernière campagne présidentielle américaine, Andrew Weissmann aurait proposé à Dimitry Firtash un deal : livrer des informations au sujet du Russiagate en échange de l’abandon des poursuites le concernant. Le refus de l’homme d’affaires ukrainien expliquerait l’acharnement judiciaire dont il fait l’objet – et les réticences de Vienne, pas dupe des intentions politiques de Washington, à accéder à sa demande d’extradition.

De la même manière, les États-Unis (sous l’impulsion de l’opposition à l’administration Trump), n’ont pas hésité à user d’un droit d’ingérence totalement illégitime et sans fondement sur la situation à Hong Kong, en légiférant sous prétexte de droits de l’Homme. C’est un peu l’hôpital qui se moque de la charité, quand on voit comment cette même opposition a usé de tant de subterfuges pour déstabiliser l’élection du président Trump. Respect de principes à géométrie variable… Comment peut-on avoir encore confiance en un pays censé représenter la liberté, la justice et porter les valeurs de nos démocraties occidentales avec de telles pratiques ?

En Europe, chaque entreprise, chaque individu ou presque, peut un jour tomber sous le coup de la justice américaine. Nos entreprises sont, de fait, et comme le rappellent les auteurs du dernier rapport parlementaire sur le sujet, « prises en otage par ces procédures américaines, coincées entre le marteau et l’enclume dans un processus de  »négociation » de façade, aggravé par un chantage à l’accès au marché américain ».
Cette guerre juridique est d’autant plus illégitime d’un point de vue du droit international qu’elle est unilatérale. En effet, la réciprocité semble ne pas s’appliquer lorsqu’il s’agit de ressortissants américains soupçonnés de mêmes pratiques de corruption.

Le blog de Charles Gave présente ainsi les dessous plutôt inquiétants de l’affaire ukrainienne où l’ancienne administration américaine n’a pas hésité à fermer les yeux dans l’implication de ses ressortissants. Mais, de la même manière, dans le cadre de l’échange des données fiscales entre banques et pays afin, soi-disant, d’aider à la lutte contre la fraude fiscale et le blanchiment, les États-Unis sont le seul pays n’ayant pas ratifié le traité permettant à d’autres nations de récupérer auprès de banques américaines les informations sur les comptes off-shore de leurs citoyens.

Pour répondre à cette offensive tous azimuts, le député Raphaël Gauvin propose, dans son rapport, de mieux protéger la confidentialité des avis juridiques en entreprise, en créant un statut d’avocat en entreprise, chargé, en quelque sorte, d’utiliser et retourner le droit américain contre lui-même ; de moderniser la loi de 1968, dite « de blocage » ; et d’étendre le RGPD européen aux données des personnes morales, ce qui permettrait de sanctionner les hébergeurs transmettant les données d’entreprises françaises à des autorités étrangères « en dehors des canaux de l’entraide administrative ou judiciaire ». Autant de mesures de bon sens, qu’il convient d’adopter urgemment pour nous prémunir du scandale de l’extraterritorialité du droit américain. »

 

BCE- la lutte contre l’inflation qui tue l’investissement et l’emploi

BCE- la lutte contre l’inflation qui tue l’investissement et l’emploi

Nicolas Goetzmann, responsable de la recherche et de la stratégie macroéconomique à la Financière de la Cité dénonce cette phobie de l’inflation qui a tué emploi et investissement. ( tribune au « Monde »,)

 

Tribune.

 

« Vingt ans après la naissance de l’euro, la Banque centrale européenne (BCE) s’apprête, en ce mois de janvier et sous l’impulsion de sa présidente, Christine Lagarde, à démarrer le chantier de sa « revue stratégique » de politique monétaire. Un processus inédit depuis 2003, et dont le potentiel est la remise en cause – au moins partielle – du dogme économique le plus puissant de ces quarante dernières années : la stabilité des prix, héritière européenne de la politique, française, du « franc fort ».

Cette politique est née, en effet, du tournant de la rigueur de mars 1983 (et plus exactement de juin 1982), qui correspondait alors à la nécessité de lutter contre une inflation galopante. Fin 1986, le combat est remporté et l’inflation est ramenée sous le seuil de 3 %, soit 10 points de moins que son chiffre de 1980. C’est à ce moment de l’histoire économique française que cette politique s’est faite idéologie. Non pas sous la seule influence d’une Allemagne acquise à ce principe, pas plus que par la seule volonté de créer la monnaie unique, mais d’abord par une ambition toute française de rigueur monétaire.

Le 10 avril 1992, Jean-Claude Trichet – alors directeur du Trésor – écrivait dans une note destinée au ministre des finances : « Notre grand objectif est de poursuivre une politique de maîtrise de l’inflation avec les objectifs – ambitieux mais qui sont les seuls que notre pays puisse se donner aujourd’hui – (…) de maintenir en France une inflation inférieure à l’allemande ». Une phrase que les auteurs de La Guerre de sept ans. Histoire secrète du franc fort, 1989-1996 (Calmann Lévy, 1996), Eric Aeschimann et Pascal Riché analysent en ces termes : « En clair, il n’est plus question d’un franc fort, mais d’un franc plus fort que le mark ». Classe politique et haute administration agissent alors avec la ferveur du converti. De Pierre Bérégovoy à Edouard Balladur en passant par Michel Sapin, leurs successeurs et leurs administrations, l’austérité monétaire devient une marque de fabrique « made in France ».

Ce soutien apporté au franc va voir la croissance nominale (non ajustée de l’inflation) du pays chuter de façon vertigineuse au cours de ces premières années de la décennie 1990. De 8 % en 1989, elle tombe à 1 % en 1993 (sur la même période, les Etats-Unis passent de 8 % à 5 %) dont le seul équivalent est la chute de la croissance nominale observée entre 2007 et 2009, pendant la grande crise mondiale. Du côté du chômage, le choix du « franc fort » va s’avérer dramatique. Si une décrue s’était amorcée au lendemain de la lutte – utile – contre l’inflation pour atteindre 8 % à la fin de l’année 1989, le taux de chômage bat un nouveau record au deuxième trimestre 1994, à 10,8 %. Sur l’ensemble de la décennie, un taux de chômage moyen de 9,7 % est à mettre en face d’une inflation moyenne de 1,45 %, marquant la dérive de ce qui est pourtant considéré comme une politique de  raison ».

 

Crise : La bulle de l’ endettement mondial à 240% du PIB va-t-elle éclater ?

Crise : La bulle de l’ endettement mondial à 240% du PIB va-t-elle éclater  ?

 

 

La question est de savoir si la progression de la dette mondiale comporte ou non des risques d’éclatement. À défaut si en attendant, l’économie mondiale n’est pas condamnée pour longtemps à la croissance molle.  Selon plusieurs experts , la situation actuelle est bien pire que celle de 2000 ou 2007, et avec des taux d’intérêt très bas, les banques centrales ont déjà épuisé leurs munitions. De plus, l’endettement total, en particulier celui des gouvernements, est bien plus élevé qu’il ne l’a jamais été. Lorsque la confiance dans la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et les institutions similaires ailleurs commencera à disparaître, il y aura un exode massif hors des marchés d’actions et d’obligations. . Pour atténuer au maximum les effets de la crise financière de 2008, les Banques centrales des plus grandes puissances du monde (la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon), ont fait chuter leur taux directeurs, pour relancer la machine du crédit et soutenir la croissance mondiale. Si bien qu’aujourd’hui, les taux sont très faibles. Le moteur de cette hausse, quasi continue depuis 1950, est le secteur privé dont la dette a triplé depuis cette date. Il représentait en 2017 près des deux tiers de l’endettement mondial, le reste étant de la dette publique. Cette dernière, qui affichait une baisse constante jusqu’au milieu des années 1970, repart de plus belle depuis, tirée vers le haut par les économies avancées et, plus récemment, par les pays émergents et ceux en développement, constate le FMI. «Que la dette privée augmente fortement ne constitue pas un danger en soi car cette dette apporte un soutien à l’économie et elle est adossée à des collatéraux, ce qui la rend gérable ».Tout dépendra cependant du niveau de croissance qui permet de se désendetter ou au contraire d’accroitre l’endettement.    Or avec le ralentissement de 2020, voire au-delà, les risques d’éclatement de la bulle financière  augmentent.

L’ensemble de la dette mondiale devrait dépasser les 230.000 milliards d’euros cette année. Ce sont les estimations de l’Institute of International Finance (IFF), publiées ce vendredi 15 novembre et reprises par Reuters. Sur les six premiers mois de l’année, la dette mondiale a ainsi augmenté de 6,8 milliards d’euros. Une tendance à la hausse qui n’a montré aucun signe de ralentissement ces derniers mois. Désormais, chacun des 7,7 milliards d’êtres humains vivant sur la planète est endetté à hauteur de 29.400 euros.

 

Cette hausse impressionnante est principalement due aux États-Unis et à la Chine, responsables à eux seuls d’environ 60% de l’augmentation de la dette. Washington devrait ainsi voir sa dette dépasser les 70.000 milliards de dollars (environ 63.000 milliards d’euros) cette année, selon l’IFF. Une autre étude, réalisée par Bank of America Merrill Lynch, estime de son côté que depuis 2008, et la faillite de Lehman Brothers, l’ensemble des États ont emprunté 27.000 milliards d’euros.

Une situation qui vaut également pour les autres acteurs de l’économie mondiale. Depuis la chute de la banque d’affaires, les entreprises ont ainsi emprunté plus de 22.000 milliards d’euros, les ménages plus de 8 milliards et les banques 1,8 milliard. Des montants records qui représentent un véritable risque pour l’économie. Selon l’IFF, la dette mondiale croît ainsi plus vite que l’économie globale. La Libre.be rappelle également que dans les pays industrialisés ce sont les gouvernements qui sont les principaux responsables de l’augmentation de la dette alors qu’il s’agit plutôt des entreprises dans le tiers-monde.

 

L’étude s’appuie entre autres sur les données de la Banque des règlements internationaux et du Fonds monétaire international (FMI). Elle précise que la dette mondiale, hors secteur financier, à 172.000 milliards d’euros, représente désormais plus de 240% du PIB mondial. Par ailleurs, l’IFF souligne que certains pays sont particulièrement vulnérables face à l’inflation constante de la dette. C’est notamment le cas pour la Turquie, le Mexique ou le Chili, qui ont accumulé beaucoup de dettes en devises.

Retraites: L. Pietraszewski : un total inconnu sur un dossier casse-gueule

L. Pietraszewski : un total inconnu sur un dossier casse-gueule

 

Il faut croire que la république en marche qui dispose pourtant d’une énorme majorité à l’Assemblée nationale ne peut compter que sur des seconds couteaux pour occuper des postes aussi  stratégiques que celui des retraites. Ce poste après la démission de la loi a donc été confié à un novice en politique qui s’est découvert comme tous les autres élus  de la république en marche une subite vocation de responsable national pour diriger la France ( avec en plus quelques vieux crocodiles de la politique en provenance du PS ou des Républicains). On objectera que l’intéressé avait des fonctions dans le privé comme chargé de ressources humaines dans un groupe de distribution. Un parcours quand même un peu léger égard à la complexité du dossier et à ses enjeux  socio-économiques. L’objectif pour le gouvernement était de trouver un profil type Jean-Paul Delevoye-  mais honnête-  disposant à la fois d’une solide expérience politique et d’une bonne connaissance d’un dossier particulièrement difficile. Pour tout dire, le gouvernement envoie le néophyte au casse- pipe. Ce n’est évidemment pas avec une expérience politique de deux ans qu’on peut prétendre disposer à la fois de compétences techniques et politiques suffisantes pour gérer un dossier aussi explosif. Le problème c’est que ce manque de compétences  de l’intéressé pourrait rapidement conduire à son explosion en vol. Un futur nouveau bouc émissaire pour masquer les insuffisances du gouvernement. Il est clair que sur un tel sujet le gouvernement devait choisir un poids-lourd de la majorité. D’une part ils sont peu nombreux, d’autre part le dossier est tellement suicidaire que peu de volontaires ont dû se manifester. alt= »Laurent Pietraszewski sera nommé ce matin «secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la santé et des solidarités, en charge de la réforme des retraites». » srcset= »https://i.f1g.fr/media/cms/414x233_crop/2019/12/18/66eee110eaf4a024e37bb4788d184cf1b483c22f3fff7010fe705ea4f413184f.jpeg 414w, https://i.f1g.fr/media/cms/584x329_crop/2019/12/18/66eee110eaf4a024e37bb4788d184cf1b483c22f3fff7010fe705ea4f413184f.jpeg 584w, https://i.f1g.fr/media/cms/616x347_crop/2019/12/18/66eee110eaf4a024e37bb4788d184cf1b483c22f3fff7010fe705ea4f413184f.jpeg 616w, https://i.f1g.fr/media/cms/767x431_crop/2019/12/18/66eee110eaf4a024e37bb4788d184cf1b483c22f3fff7010fe705ea4f413184f.jpeg 767w » sizes= »(min-width: 64em) 616px, (min-width: 48em) and (max-width: 63.9375em) 584px, 100vw » class= »css-1s74sae ewz1ycu0″ v:shapes= »_x0000_i1025″>D’une certaine façon, c’est le drame de la république en marche qui pour l’essentiel a choisi ses responsables au hasard sur Internet, des responsables pour la plupart sans aucune expérience, ni légitimité politique. De toute manière une chèvre aurait été élue après le succès de Macon dans n’importe quelle circonscription. La faiblesse des représentants macronistes  se vérifie tous les jours dans les institutions et dans les médias. Le parti enMarche  a été incapable de faire émerger le moindre responsable d’une certaine épaisseur et d’une certaine personnalité. La plupart sont des perroquets qui répètent assez bêtement les éléments de langage de la communication gouvernementale . Exemples: retraite universelle, un euro égale un euro, retraite à points avec en plus des erreurs monumentales sur la réalité actuelle. C’est ainsi qu’on a découvert par exemple brusquement qu’il conviendrait d’augmenter les enseignants pour éviter une chute drastique des pensions, une augmentation des rémunérations d’un coût de 10 milliards par an ! Bien entendu, il faudra ajouter d’autres exceptions qui ne manqueront pas de compléter la liste, celle de la police par exemple.

Inconnu du grand public, Laurent Pietraszewski est un macroniste de la première heure. Élu député du Nord en 2017, il est présenté par l’Elysée comme un «spécialiste reconnu» des relations sociales et des ressources humaines, «fin connaisseur des questions sociales et du système des retraites». Laurent Pietraszewski s’est notamment fait remarquer par le chef de l’Etat lorsqu’il a endossé le rôle de rapporteur des ordonnances travail. «Il était d’ailleurs pressenti pour être rapporteur de la loi sur les retraites», assure un proche du président de la République. «C’est un parlementaire expérimenté et légitime pour occuper cette fonction exigeante et technique», assure-t-on à l’Elysée. C’est bien le moins. Laurent Pietraszewski est prévenu, le plus difficile est à venir. «Le poste n’est pas un cadeau», reconnait un conseiller d’Emmanuel Macron. «C’est super casse-gueule ! Il n’y a que des coups à prendre. En gros, c’est comme récupérer les commandes d’un chalutier en pleine tempête…», ajoute-t-on de même source.

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