Archive pour le Tag 'L’union'

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Immigration : accord a minima dans l’union économique

Immigration : accord a minima dans l’union économique

Les pays membres de l’UE s’accordent sur une réforme de la politique migratoire. Le texte prévoit, en cas d’afflux « massif » et « exceptionnel » de migrants, la mise en place d’un régime dérogatoire moins protecteur pour les demandeurs d’asile. Le problème c’est que la majorité des migrants ne peuvent justifier du droit d’asile. La plupart sont en effet des migrants économiques qui fuient leur pays en raison de la pauvreté. Par ailleurs le déficit de démographique de nombre de pays européens et le manque de main-d’œuvre dans certaines activités constituent l’une des principales raisons des transferts de populations.

Les ambassadeurs des pays de l’UE, réunis mercredi 4 octobre à Bruxelles, se sont mis d’accord sur un texte clé de la réforme de la politique migratoire européenne. Le règlement en discussion est destiné à organiser une réponse commune en cas d’afflux massif de migrants dans un pays de l’UE, comme lors de la crise des réfugiés de 2015-2016.

En cas d’afflux « massif » et « exceptionnel », le texte permet notamment d’allonger la durée de détention des migrants aux frontières extérieures de l’UE, jusqu’à 40 semaines. Il établit des procédures d’examen des demandes d’asile plus rapides et simplifiées pour un plus grand nombre d’exilés, afin de pouvoir les renvoyer plus facilement.

En outre, il prévoit un déclenchement rapide de mécanismes de solidarité envers l’Etat membre confronté à cet afflux, sous la forme en particulier de relocalisations de demandeurs d’asile ou d’une contribution financière.

Politique–pourquoi se rapprocher aussi vite de l’Angleterre qui n’a cessé de torpiller l’union économique

Politique–pourquoi se rapprocher aussi vite de l’Angleterre qui n’a cessé de torpiller l’union économique

Le luxe assez optionnel dépensé pour la visite du Charles III en France serait justifié par le besoin de se rapprocher de l’Angleterre. Mais l’urgence et la nécessité de ce rapprochement peut largement se discuter. Notons tout d’abord que sur le plan diplomatique et en cas de conflit, les Anglais sont des les alliés qui font rarement défaut aux occidentaux. Reste surtout la question économique avec maintenant le souhait d’un maximum d’Anglais, des conservateurs et des travaillistes, de renégocier l’accord poste brexit. Un accord qui a accouché dans la douleur après notamment des attaques complètement incongrues de l’Angleterre vis-à-vis de l’union européenne et de la France en particulier. L’Angleterre se rend compte aujourd’hui que le break site était une erreur fondamentale reposant notamment sur les mensonges du monde politique conservateur.

Il n’est pas certain qu’il soit très opportun de précipiter cette renégociation car les Anglais ont toujours eu l’art de semer la pagaille en Europe. D’abord en faisant tout pour que cette union européenne n’existe pas. Finalement ils ne l’ont rejoint que tardivement surtout pour organiser le désordre et finalement en claquant la porte avec bruit et fureur.

L’Angleterre a sans doute besoin de cette cure d’éloignement pour enfin comprendre qu’elle n’est plus cette grande puissance ( comme la France d’ailleurs) au plan international qui peut imposer sa doctrine souvent ultra libérale.

L’Angleterre a encore besoin de manger son chapeau après les intolérables insultes et attaques contre l’union économique et surtout après les désordres récurrents qu’elle n’a cessés d’organiser dans l’union économique.

Certes les Anglais ne sont pas nos ennemis, ce sont même des partenaires économiques mais qui doivent se satisfaire pour l’instant de l’accord obtenu dans une telle douleur. Les Anglais resteront nos amis. Beaucoup aiment la France, beaucoup s’y rendent et possèdent même des résidences. Les relations avec les Anglais sont en général très harmonieuses est très appréciées
.
Mais c’est autre chose de se jeter à nouveau dans la gueule du loup anti européen par principe et par conviction. Une révision du traité post brexit sera sans doute nécessaire le moment venu mais sans doute pas avant quelques années et avant que l’Angleterre elle-même ait clarifiée ces liens d’une part avec l’Écosse, d’autre part avec l’Irlande du Nord, voire avec le pays de Galles.

Politique G20 : entrée de l’Union africaine décidée

Politique G20 : entrée de l’Union africaine décidée

Si le G20 n’a pas brillé pour son unanimité concernant le climat et l’Ukraine par contre il a pris une décision importante en acceptant désormais l’entrée de l’union africaine qui représente 55 pays.

Sur le climat compte tenu des divergences on s’est contenté de banalités et d’appeler à « accélérer les efforts vers la réduction de la production d’électricité à partir de charbon » non accompagnée de dispositifs de captage ou de stockage de carbone. Cela exclut de facto le gaz et le pétrole. « C’est un terrible message envoyé au monde, en particulier aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables, qui souffrent le plus du changement climatique », a regretté Friederike Roder, vice-présidente de l’ONG Global Citizen, alors que les pays du G20 sont responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre.

Même médiocrité concernant guerre en Ukraine . La déclaration finale dénonce ainsi l’« emploi de la force » pour obtenir des gains territoriaux, le texte ne parle pas d’ « agression » russe en Ukraine, expression qu’avait utilisée en 2022 le communiqué de fin du sommet du G20 à Bali. « En ce qui concerne l’agression de la Russie contre l’Ukraine, le G20 n’a pas de quoi être fier », a fustigé le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko.

G20 : entrée de l’Union africaine décidée

G20 : entrée de l’Union africaine décidée

Si le G20 n’a pas brillé pour son unanimité concernant le climat et l’Ukraine par contre il a pris une décision importante en acceptant désormais l’entrée de l’union africaine qui représente 55 pays.

Sur le climat compte tenu des divergences on s’est contenté de banalités et d’appeler à « accélérer les efforts vers la réduction de la production d’électricité à partir de charbon » non accompagnée de dispositifs de captage ou de stockage de carbone. Cela exclut de facto le gaz et le pétrole. « C’est un terrible message envoyé au monde, en particulier aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables, qui souffrent le plus du changement climatique », a regretté Friederike Roder, vice-présidente de l’ONG Global Citizen, alors que les pays du G20 sont responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre.

Même médiocrité concernant guerre en Ukraine . La déclaration finale dénonce ainsi l’« emploi de la force » pour obtenir des gains territoriaux, le texte ne parle pas d’ « agression » russe en Ukraine, expression qu’avait utilisée en 2022 le communiqué de fin du sommet du G20 à Bali. « En ce qui concerne l’agression de la Russie contre l’Ukraine, le G20 n’a pas de quoi être fier », a fustigé le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères, Oleg Nikolenko.

NIGER: Ultimatum de l’Union africaine et de la CDEAO

NIGER: Ultimatum de l’Union africaine et de la CDEAO

L’union africaine a lancé un ultimatum pour le rétablissement de la démocratie au Niger et a menacé de sanctions y compris militaires

« Les sanctions feront très mal à notre pays », a déclaré, dans un entretien accordé dimanche à la chaîne France 24, le premier ministre nigérien, dont le gouvernement a été renversé. « Je connais la fragilité du Niger », a expliqué Ouhoumoudou Mahamadou, ajoutant que « c’est un pays qui ne pourra pas résister à ce genre de sanctions. Sur le plan économique, ça va être une catastrophe », comme « sur le plan social ». « Nous lançons vraiment un appel aux uns et autres » pour « regarder l’intérêt du pays », a-t-il ajouté.

De son côté, la France a annoncé, samedi, la suspension de son aide publique pour le Niger, qui s’est élevée à 120 millions d’euros en 2022. L’Union européenne (UE) a également suspendu immédiatement « toutes ses actions de coopération » avec le pays. Quant à l’UA, celle-ci a posé vendredi un ultimatum de quinze jours aux militaires pour rétablir « l’autorité constitutionnelle ».

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a, pour sa part, assuré à M. Bazoum de « l’indéfectible soutien » de Washington, assurant que le coup d’Etat mettait en péril le « partenariat » entre les Etats-Unis et le Niger. Il a également parlé dimanche avec M. Tinubu, exprimant sa « profonde inquiétude » tout en saluant le « leadership » et les « efforts » du président nigérian pour « restaurer l’ordre constitutionnel au Niger », a rapporté Matthew Miller, porte-parole du département d’Etat.

De son côté, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a tenu un sommet extraordinaire, dimanche. A l’issue de cette réunion, les dirigeants africains ont pris plusieurs résolutions. Ils ont d’abord donné un ultimatum d’une semaine aux putschistes pour restaurer l’ordre constitutionnel, affirmant ne pas exclure un « recours à la force ».

La Turquie dans l’union européenne ? Erdogan rêve !

La Turquie dans l’union européenne ? Erdogan rêve !

« Ouvrez d’abord la voie à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne  » ‘Erdogan

Erdogan a tenté un petit chantage grossier pour proposer le soutien de la Turquie à l’entrée de la Suède dans l’OTAN si l’union européenne accepte la candidature toujours repoussée de la Turquie à l’UE.
Il n’y a évidemment actuellement strictement aucune chance pour que la Turquie puisse rejoindre l’union économique. Des raisons conjoncturelles de nature économique et politique mais aussi structurelle.

La première raison structurelle, c’est que la Turquie n’appartient pas à l’Europe et qu’il y aurait des raisons d’accepter aussi l’entrée dans l’union économique pourquoi pas de l’Arabie Saoudite ou de l’Iran. La seconde raison est politique car la Turquie entretient avec la démocratie et les valeurs républicaines des liens très spéciaux qui font de la Turquie une dictature. Ne parlons pas de la situation économique et sociale catastrophique.

Il y a aussi le poids démographique de la Turquie qui viendrait modifier les rapports de force interne à l’Europe et peser aussi sur le modèle sociétal.

Ce lundi, le président turc a déclaré que son pays soutiendrait l’entrée de la Suède dans l’Union européenne si cette dernière ouvrait à nouveau les discussions concernant l’adhésion de la Turquie. Il a répété que le feu vert turc à l’entrée de la Suède dans l’Alliance atlantique dépendait « de la réalisation des points inscrits dans l’accord tripartite » signé au sommet de l’Otan à Madrid l’an dernier entre la Turquie, la Suède et la Finlande.

« Il ne faut pas la considérer comme un sujet lié », a déclaré le chancelier allemand lors d’une conférence de presse à Berlin, estimant que « rien ne s’oppose à une adhésion de la Suède à l’OTAN », à laquelle le président turc s’oppose depuis des mois.

« Presque tous les membres de l’Otan sont membres de l’UE. Je m’adresse à ces pays qui font attendre la Turquie depuis plus de 50 ans et je m’adresserai à eux à Vilnius », a également déclaré le président turc qui doit s’entretenir aujourd’hui avec le président américain Joe Biden dans la capitale de la Lituanie. Mais Erdogan devraient donner son accord pour l’entrée de la Suède dans l’OTAN en obtenant d’autres compensations que celle de l’entrée dans l’union économique.

Libre-échange: accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande

Libre-échange: accord entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande

Bruxelles et Wellington ont signé dimanche un traité de libre-échange, assorti de clauses environnementales et sociales strictes. Selon l’Union européenne, cet accord devrait entraîner une hausse des échanges bilatéraux d’environ 30 % sur la prochaine décennie. L’accord-cadre avait été conclu au mois de juin 2022 après quatre années d’intenses négociations.

Il s’agit du premier accord commercial dit de «nouvelle génération» signé par Bruxelles et assorti d’un volet «développement durable». Cet accord «avec des engagements sociaux et climatiques sans précédent favorise une croissance juste et verte tout en renforçant la sécurité économique de l’Europe», s’est félicitée la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. «La Nouvelle-Zélande est un partenaire clé pour nous dans la région Indo-Pacifique et cetaccord de libre-échange nous rapprochera encore un peu plus» a-t-elle ajouté.

De son côté, le Premier ministre néo-zélandais, Chris Hipkins, a loué un texte qui représente «d’énormes avantages» pour les deux partenaires. L’Union européenne est le troisième partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande, qui y exporte notamment du vin, des fruits et de la viande.

Glyphosate :À nouveau autorisé dans l’union européenne

Glyphosate : À nouveau autorisé dans l’union européenne

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) « n’a pas identifié de domaine critique de préoccupation » du glyphosate chez les humains, les animaux et l’environnement, explique-t-elle dans un communiqué.

Au total, le rapport, qui sera rendu public courant juillet, repose sur 2.400 études, représente 180.000 pages, et a fait appel à 90 experts des États membres, fait valoir l’autorité. L’EFSA devait initialement publier son étude au deuxième semestre de 2022, avant de reporter la publication en raison d’un nombre « sans précédent » d’observations reçues.

Avant la sortie des résultats, les producteurs s’étaient dits « assez confiants » sur le prolongement de l’autorisation, selon un représentant de Plateforme glyphosate France (Bayer, Syngenta…) cité par le média spécialisé France Agricole.

Ce mercredi, pour marquer le coup, des ONG environnementales ont appelé le gouvernement français à s’y opposer. « Nos organisations demandent que la France prenne position contre la ré-autorisation de cette substance dangereuse pour la santé et l’environnement », ont réclamé une quinzaine d’ONG – dont Générations futures, Greenpeace, Réseau Action Climat ou encore Les Amis de la Terre – dans une lettre remise à la Première ministre Élisabeth Borne et d’autres ministères.

Emmanuel Macron s’était engagé en 2017 à sortir du glyphosate en France « au plus tard » début 2021, avant de revenir sur cette promesse. Des organisations agricoles s’opposent à cette interdiction, estimant que le désherbant reste largement incontournable, notamment pour faire place nette à une nouvelle culture sans labourer (la pratique, millénaire, relâche du carbone et altère la fertilité des sols).

« Dette contre nature »: Le projet douteux de l’union européenne

« Dette contre nature »: Le projet douteux de l’union européenne


L’Union européenne est prête à aider des pays en difficulté financière contre la prise en compte de la biodiversité. Un projet sympathique a priori mais qui comme les Z au développement risque de finir dans les sables de la corruption et où dans les lourdes administrations publiques ou privées. Comme pour le codéveloppement, il serait sans doute davantage souhaitable non pas de passer par les mains des états et des gouvernements mais de financer directement des projets concrets évalués et régulièrement suivis.

En outre on peut aussi discuter de ce principe d’échange monétaire contre l’engagement de protection de la nature. Enfin on peut légitimement se demander si parfois l’Europe ne dilapide pas en vain des ressources qui pourtant devraient être rares.

De ce point de vue la monétarisation de la problématique environnementale justifie quelques inquiétudes par exemple avec la fameuse taxe carbone qui en réalité n’est qu’une taxe supplémentaire qui ne va guère influer sur les changements de comportement sans offre alternative. La Banque européenne d’investissement (BEI), l’institution de financement de l’Union européenne, devrait réaliser cette année son premier swap « dette contre nature », destiné à encourager la protection de la biodiversité.

« Nous travaillons avec un certain nombre de pays », indique Maria Shaw-Barragan, directrice des prêts à la division « EIB Global » de la banque de développement, une division spécialisée dans les prêts aux pays tiers.

Les banques de développement jouent un rôle crucial en fournissant des « garanties de crédit » qui permettent aux Etats en manque de liquidités d’emprunter à bas prix pour protéger leurs écosystèmes.

Les acteurs de la conservation espéraient depuis longtemps que la BEI se positionne sur ce secteur, car son bilan est important, plus de deux fois celui de la division de la Banque Mondiale responsable des prêts.

Maria Shaw-Barragan n’a pas indiqué quels pays seront concernés, ni pour quels montants, afin de ne pas influer sur le prix des obligations concernées -les swaps « dette contre nature » fonctionnant mieux lorsque la dette est achetée avec une décote- mais la responsable précise que, rien qu’en Afrique sub-saharienne, 5 à 10 pays seraient concernés.

Les swaps « dettes contre nature » ne sont pas nouveaux, mais pourraient jouer un rôle de plus en plus important : 140 échanges ont eu lieu au cours des 35 dernières années, totalisant seulement 5 milliards de dollars de dettes.

Le mécanisme devrait être mis en avant au cours d’un sommet organisé jeudi à Paris par le président français Emmanuel Macron et la Première ministre de la Barbade Mia Mottley, dont le pays a procédé à un swap « dettes contre nature » l’année dernière, et qui appelle à généraliser ce genre d’opérations.

Maria Shaw-Barragan a déclaré que la BEI n’interviendrait pas dans les pays déjà en défaut de paiement, mais les swaps aideront les gouvernements concernés à remplacer leur dette à court terme par une nouvelle dette à 10 ou 15 ans à un taux plus bas.

La problématique de l’endettement au sein de l’union européenne

La problématique de l’endettement au sein de l’union européenne ?

Par Gabriel Gaspard, Chef d’entreprise à la retraite, spécialiste en économie financière.( dans la Tribune)


Une contribution intéressante pour faire l’analyse de la situation actuelle concernant l’endettement au sein de l’union européenne mais un peu courte sur Le concept de la « technologie verte  » NDLR

L’économie de l’UE devrait échapper à la récession en 2023, mais elle reste exposée à une croissance faible pour 2023 à 0,8% pour l’UE et à 0,9% pour la zone euro. Avec une inflation prévue à 8,5%, l’Europe évitera peut-être une récession mais la stagflation (faible croissance avec une forte inflation) guette l’économie européenne. Avec une explosion des dettes européennes et la frénésie de dépenses de la Commission européenne, « ceci expose les finances de l’UE à des risques et des défis colossaux »… »Entre la guerre d’agression menée contre l’Ukraine, la pénurie d’énergie, la pandémie de coronavirus et le changement climatique, l’UE est contrainte de jouer sur plusieurs tableaux en même temps pour amortir les effets d’une série de crises sans précédent », a déclaré Tony Murphy, Président de la Cour des comptes européenne.

L’accord entre les 27 pays européens a permis à la Commission européenne, dans le cadre du programme NGEU, d’emprunter 750 milliards d’euros pour construire une Europe plus verte, plus numérique et plus sociale. Cette dette commune sera remboursée sur 30 ans entre 2028 et 2058. La Commission européenne va émettre plusieurs obligations à long terme avec des taux qui peuvent s’envoler avec l’inflation et les décisions de politiques monétaires. L’Europe va-t-elle financer ce plan de relance ou les citoyens vont-ils le rembourser ? Rien n’est sûr encore. La Commission va proposer d’ici fin 2023 aux États membres, de nouvelles ressources propres en plus des 25% des recettes provenant du système d’échange de quotas d’émissions de l’UE, des 75% des recettes du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et une partie du futur impôt mondial sur les multinationales.

Avec l’adoption du plan IRA américain, un programme de soutien à l’économie américaine promulgué le 16 août 2022 d’un montant de 360 milliards de dollar, l’UE craint que les États-Unis captent les nouvelles usines d’énergie propre (panneaux solaires, etc.). La Commission européenne prévoit de concurrencer cette loi par un pacte vert industriel. Bien que le nouveau plan n’implique peut-être pas encore de nouveaux emprunts, il propose un nouveau « fonds de souveraineté européenne » pour investir dans les technologies vertes. La commission ne détaille pour le moment ni son montant ni son financement. En attendant le pacte vert reposera sur les enveloppes et instruments existants : InvestEU, REPowerEU, etc. Comme le NGEU le problème majeur reste le manque de clarté : qui supportera le coût de cette nouvelle dette ?

La dette totale des pays de l’UE s’élève à 12 987 214 milliards d’euros, soit environ 29 000 euros par citoyen. L’endettement de la France est à 112,80% de son PIB. La France vient après la Grèce à 194,50%, l’Italie à 150,30%, le Portugal à 125,50% et l’Espagne à 118,30%. Les dettes publiques sont aujourd’hui nettement plus élevées qu’avant la pandémie. La hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne BCE, pour limiter l’inflation, va encore renchérir les taux des obligations des États, limitant leurs potentiels d’endettement. Avec la flambée des prix, les nécessaires dépenses pour la transition écologique et la guerre en Ukraine, tous les membres de l’UE seront obligés d’augmenter leurs dépenses. Ils devront recourir à de nouveaux emprunts à défaut d’augmenter de manière significative le poids des impôts. En matière de finances publiques, le plus sage et le plus juste est de s’abstenir d’augmenter les dépenses et les dettes afin d’éviter, comme la Grande-Bretagne, d’effrayer les investisseurs. Dans la situation où plusieurs pays européens se sont placés, avec des dettes colossales et une fiscalité très forte, la Commission européenne ne devrait plus lever d’autres milliards en mettant à contribution les États membres. Il faut noter que l’article 311 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne stipule clairement que l’UE doit se financer « entièrement sur ses ressources propres ».

Depuis la pandémie, la BCE contrôle de plus en plus les marchés avec les rachats d’énormes volumes d’obligations. Son bilan gonfle et devient brûlant : son dernier bilan consolidé est d’environ 8 800 milliards d’euros, avec 5 000 milliards d’obligations d’États et d’entreprises et un stock de 2 000 milliards de prêts à long terme aux banques. Pour la première fois depuis 2004, la Banque centrale européenne a affiché un profit nul et évite une perte potentielle. Derrière cette situation nous avons les profits du système financier.
La politique monétaire ultra-accommodante, menée depuis plusieurs années et pendant la pandémie, a créé un volume énorme de liquidités. Une grande partie de ces liquidités est encore placée à la BCE par les Banques et les établissements financiers et rémunérée par les Banques centrales nationales. Le taux de rémunération des dépôts est aujourd’hui à 2,50%. Plus le taux de rémunération augmente et plus les Banques sont assurées de profits garantis et ne soutiennent plus le financement des économies européennes.

Relance européenne et risque de faillites due à des prêts « non performant » :
« 1.400 milliards d’euros de prêts ne sera probablement pas remboursé d’après la BCE ». La commissaire européenne des Finances était auditionnée le 05 mars 2021 au Sénat par les commissions des Finances et des Affaires européennes. Elle a précisé la ligne de conduite de la Commission et de la BCE : « le secteur financier a aidé à minimiser la crise et nous avons besoin de maintenir ce flot de crédits aux entreprises et aux ménages. 1.400 milliards d’euros de prêts seraient non performants d’après la BCE et le ratio reste stable et nous devons éviter une croissance de prêts non performants dans le bilan des banques, c’est pourquoi nous avons adopté un plan d’action sur les prêts non performants en décembre 2020″.

Les États apprécient l’inflation car les emprunts à long terme seront remboursés à un coût réel inférieur. Pour les consommateurs, l’inflation érode le pouvoir d’achat. Selon la BCE elle-même, les salaires devraient augmenter de 4,5% en 2022 et de 5,2% en 2023. Pendant ce temps l’inflation prévue en 2023 sera de 8,5%. Pour la France selon l’OFCE : « le pouvoir d’achat par unité de consommation (UC) se réduirait entre -1,2 % et -2,0 % entre la fin 2021 et la fin 2023 selon les scénarios d’emploi et de dynamique salariale retenus pour 2023″.

L’endettement de l’Europe nuit à la croissance. Avec les risques monétaires et énergétiques les entreprises préfèrent baisser leur coûts (salaires, embauches, etc.) et décaler leurs investissements plutôt qu’amputer leurs profits ou relever leurs prix de vente. Pour les ménages, elles vont anticiper une augmentation future de leurs impôts et épargner plus. Pour l’État les recettes fiscales perçues diminuent. C’est le déficit conjoncturel qui se creuse et certaines dépenses publiques auraient plutôt tendance à augmenter notamment en raison de la hausse du chômage et des prestations sociales. Comme en France, pour réduire leurs endettements, les gouvernements se lancent dans des réformes structurelles : réforme de l’assurance chômage, des retraites, etc. Toutes ces réformes seront faites pour améliorer les comptes de l’État aux dépens des avantages sociaux.

La zone euro s’est installée après la crise financière de 2009 dans un marasme prolongé. Avec une inflation faible et une croissance lente, la part de l’investissement au sens de la comptabilité nationale a reculé dans l’ensemble des pays européens. L’investissement public a connu une baisse importante jusqu’en 2016. De 2019 à 2021, rapporté au PIB, il a augmenté de 0,5 point en moyenne. Pour les investissements verts, l’Europe de demain vient juste de prendre la route.

L’Europe peut maitriser l’inflation grâce à la technologie verte. La technologie verte permettra à de plus nombreuses entreprises et industries de franchir un point de résilience. La production de biens et de services pourrait ainsi évoluer plus rapidement que la demande des consommateurs. Le prix de ces biens ne devrait pas augmenter même si la demande augmente. Il devient plus facile de satisfaire la demande du marché pour des produits novateurs et écologiques. Autrement dit, si l’offre du bien peut toujours répondre à la demande, il n’ y aura pas de place pour l’inflation. En ce qui concerne les endettements publiques, il est préférable d’utiliser immédiatement l’épargne des ménages européens pour investir au lieu d’emprunts bancaires pour une relance durable écologique et sociale.

Gabriel Gaspard

IRAN: Prochaines sanctions de l’Union économique contre la répression sanglante

IRAN: Prochaines sanctions de l’Union économique contre la répression sanglante


Le gouvernement des mollahs est pleine dérive et n’hésite pas à tuer les femmes qui manifestent pour la liberté. Ainsi les autorités iraniennes ont tué plusieurs centaines de personnes lors des rassemblements organisés depuis plusieurs semaines en hommage à Masha Amini.

L’Union européenne va tenter d’adopter la semaine prochaine de nouvelles sanctions contre l’Iran en réponse à la répression de la contestation engendrée par la mort en détention de Mahsa Amini, a indiqué mercredi la ministre allemande des Affaires étrangères.

Les ministres européens des Affaires étrangères doivent se réunir lundi à Bruxelles. L’UE avait déjà imposé des sanctions mi-octobre contre la « police des moeurs » iranienne et 11 hauts fonctionnaires, dont le ministre des Télécommunications.

L’Iran est secoué par des manifestations depuis la mort de Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans d’origine kurde décédée après son arrestation à Téhéran parce qu’elle enfreignait le très strict code vestimentaire s’appliquant aux femmes.

La répression des autorités iraniennes contre les rassemblements qui se sont multipliés à travers le pays depuis son décès a fait au moins 304 morts, dont 41 enfants et 24 femmes, selon Iran Human Rights (IHR), une ONG basée à Oslo.
A.G avec AFP

Le danger économique d’un manque d’unité dans l’Union européenne (FMI)

Le danger économique d’un manque d’unité dans l’Union européenne (FMI)

Kristalina Georgieva, Patronne du FMI, souligne les risques d’un manque d’unité de l’union européenne face à la crise dans le JDD. Exemple concernant la question du bouclier tarifaire de l’énergie. Une critique indirecte de la France en conflit avec l’Allemagne sur ce point. La patronne du FMI prévoit que la moitié des pays de l’union européenne seront en récession en 2023. Selon elle, « L’Europe se trouve actuellement dans la position la plus difficile, sous la pression des tensions commerciales causées par l’augmentation des prix de l’énergie et de l’alimentation ». « L’Europe est plus vulnérable, notamment à cause de la dépréciation monétaire », estime-t-elle.

Quels sont les principaux facteurs qui pourraient causer une récession ?
Les chocs successifs : la pandémie, suivie par la guerre en Ukraine, qui a amplifié l’inflation et l’a installée dans la durée. La hausse des prix devient de ce fait bien plus difficile à endiguer. C’est un risque majeur pour l’économie mondiale pour deux raisons essentielles : l’inflation frappe plus durement les plus précaires. Et sape la confiance des investisseurs comme des consommateurs.

Toutes les économies connaissent-elles un ralentissement ?
Les trois grands moteurs mondiaux de la croissance – l’Union européenne, la Chine et les États-Unis – freinent simultanément. L’Europe se trouve actuellement dans la position la plus difficile, sous la pression des tensions commerciales causées par l’augmentation des prix de l’énergie et de l’alimentation. En Chine, selon nos prévisions, la croissance faiblit en partie en raison de la politique zéro Covid menée par les pouvoirs publics, ainsi que des difficultés dans le secteur immobilier. Les États-Unis se montrent plus résilients pour l’instant, même si le rythme de la croissance décélère. Les conséquences des hausses des taux d’intérêt ne se sont pas encore réellement fait sentir, mais l’accès au crédit se tend, comme le démontre le tassement du marché des emprunts immobiliers. L’année 2023 y sera également difficile.

Nos prévisions situent la moitié des économies de la zone euro en récession technique, soit deux trimestres consécutifs de croissance négative. Et même trois trimestres pour l’Italie et l’Allemagne. Face à une chute globale de l’activité – que nous estimons potentiellement en deçà de 2,7 % dans le monde en 2023 –, l’Europe est plus vulnérable, notamment à cause de la dépréciation monétaire. Mais l’UE a démontré pendant la crise sanitaire une remarquable capacité d’unité avec le déploiement de mesures efficaces. Elle peut en faire autant face à la crise énergétique en harmonisant les mesures prises pour lutter contre ses conséquences. L’autre élément positif, c’est qu’une tragédie – une guerre sur le sol européen – a néanmoins donné un élan nécessaire à la transition énergétique. Il n’a jamais été plus urgent de s’affranchir de la dépendance aux énergies fossiles. Il y va de la survie de l’humanité.

L’Europe peine actuellement à élaborer une stratégie commune. Est-ce inquiétant ?
Après sept ans à Bruxelles et de nombreuses nuits blanches à travailler à l’élaboration de consensus, je suis convaincue que l’Europe saura se ressaisir pour défendre son économie et ses citoyens. Il s’agit d’un moment très difficile, nous devons le reconnaître. Davantage encore que pendant la pandémie, où il s’agissait d’une crise de l’offre. La riposte consistait en des politiques monétaire et budgétaire adaptées et complémentaires. La période actuelle est bien plus complexe.

Pourquoi ?

Parce que les réactions nécessaires semblent contradictoires. Il faut à la fois une politique monétaire plus restrictive pour lutter contre l’inflation, mais aussi une politique budgétaire qui doit protéger les personnes et les entreprises les plus vulnérables, sans pour autant alimenter l’inflation. Dans un contexte de souffrance généralisée, il devient beaucoup plus difficile de rester discipliné en matière de politique budgétaire. Voilà pourquoi certains pays européens pensent qu’il devrait y avoir davantage de liberté pour mettre en place des dispositifs différents. Alors que l’Europe a besoin d’adopter, pour le maintien de sa compétitivité et de son marché, des mesures communes.

Vous avez exprimé des réserves sur le plafonnement des prix de l’énergie. Pourquoi ?
Il doit être défini avec d’extrêmes précautions. Vouloir protéger la consommation d’énergie pour préserver l’activité économique se justifie, mais il faut prendre garde à ne pas atténuer la perception des « vrais » tarifs par les ménages et les entreprises. Car connaître le niveau réel des coûts de l’énergie est indispensable pour stimuler les efforts d’innovation en matière de transition écologique. Plafonner globalement les prix présente aussi l’inconvénient d’en faire bénéficier ceux qui en ont moins ou pas besoin.

Les politiques monétaires menées par les banques centrales, la Fed et la BCE, sont-elles adaptées ?
Il faut d’abord souligner que les conditions aux États-Unis et en Europe sont différentes. Aux États-Unis, les prix de l’énergie n’ont pas connu les mêmes augmentations puisque le pays est autosuffisant dans ce domaine. L’inflation y reflète une expansion de la demande. Alors qu’en Europe la pression sur les prix provient de la guerre en Ukraine. Les États-Unis souhaitent donc augmenter les taux d’intérêt plus rapidement, ce qui est pertinent de leur point de vue. Mais cette décision entraîne des conséquences sur le taux de change, avec la dépréciation de l’euro et de nombreuses autres devises.

L’Europe a-t-elle trop tardé à lutter contre l’inflation ?
Disons que les pays qui ont réagi très tôt, dont le Brésil, le Mexique ou le Pérou, bénéficient aujourd’hui d’une plus grande stabilité de leur monnaie par ¬rapport au dollar. Et leurs ¬économies, en termes relatifs, s’en sortent mieux. Il est indéniable qu’une action précoce face à l’inflation est bénéfique. La BCE continue à calibrer soigneusement la manière dont la ¬normalisation de la politique monétaire se déroulera en Europe, compte tenu des conséquences du conflit en Ukraine.

Comment peut agir le FMI face à la récession ?
Notre rôle est toujours plus important en temps de crise. Nous sommes au cœur du filet de sécurité financière planétaire – une sorte de médecin de famille de l’économie mondiale. Notre première mission consiste à diagnostiquer correctement les problèmes. Il est clair que la politique énergétique est devenue un élément central de la politique économique. Nous travaillons donc sur des actions de politique énergétique à court et à plus long terme, comme en témoigne notre étude récente sur la transition écologique. Là encore, agir plus tôt coûte moins cher. D’où l’importance de définir les mesures efficaces pour promouvoir une transition accélérée vers une énergie à faibles émissions de carbone et des économies à faibles émissions de carbone en général. Notre deuxième mission s’articule autour du soutien financier à ceux qui en ont besoin, comme pendant la pandémie, à 96 pays – un record dans l’histoire du FMI. Le Fonds a versé près de 258 milliards de dollars depuis le début de la crise sanitaire, dont des bouées de sauvetage financières à 16 pays, pour environ 90 milliards de dollars depuis le début de la guerre.
Nous restons vigilants concernant le ralentissement brutal du crédit à la suite du resserrement des taux d’intérêt

Qu’en est-il en Ukraine ?
Nous avons fourni 2,7 milliards de dollars en financement d’urgence et ouvert un compte administré par lequel nous avons mobilisé 2,2 milliards de dollars. Le plus important est la création d’un cadre macroéconomique permettant aux donateurs de soutenir l’Ukraine, en vérifiant l’utilisation des aides. La communauté internationale a engagé un montant record de 35 milliards de dollars pour soutenir l’Ukraine cette année.

Pensez-vous qu’une crise financière pourrait s’ajouter à la crise économique ?

La crise de 2008 a permis de renforcer la régulation du secteur bancaire. Il est aujourd’hui solide aux États-Unis, ainsi que dans les économies avancées. Les inquiétudes se situeraient du côté des institutions financières non bancaires. Nous restons vigilants concernant le ralentissement brutal du crédit à la suite du resserrement des taux d’intérêt. Et nous surveillons de près la dette. Celle des marchés émergents et des économies en développement en particulier.

Objectifs climatiques: Révision en hausse de l’Union économique

 Objectifs climatiques: Révision en hausse de l’Union économique

 

L’UE, troisième émetteur mondial de gaz à effets de serre, s’est engagée à réduire ses émissions nettes de 55% d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990. Les responsables européens espèrent qu’il sera possible d’augmenter cet objectif de quelques points de pourcentage.

Ces objectifs plus élevés pourraient conduire à des réductions d’émissions plus importantes, si les pays et les législateurs de l’UE les approuvent en même temps que les autres propositions, qui prévoient notamment l’abandon progressif des voitures à carburant fossile en 2035.

L’UE « est prête à mettre à jour son CDN conformément au résultat final du paquet ‘Fit for 55′ en temps voulu », indique le projet, qui fait référence à un ensemble de politiques climatiques que les pays de l’UE et les parlementaires négocient actuellement.

Le projet pourrait encore changer avant que les pays de l’UE ne l’approuvent en octobre.

En mai, Bruxelles a revu à la hausse les objectifs proposés par l’UE pour développer les énergies renouvelables et accroître les économies d’énergie, afin de tenter de mettre un terme à la dépendance des pays membres à l’égard des carburants russes après l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

Ces objectifs plus élevés pourraient conduire à des réductions d’émissions plus importantes, si les pays et les législateurs de l’UE les approuvent en même temps que les autres propositions, qui prévoient notamment l’abandon progressif des voitures à carburant fossile en 2035.

 

 

Les crises imposent de moderniser le budget de l’Union européenne

Les crises imposent de  moderniser le budget de l’Union européenne 

 

A quelques jours du discours annuel d’Ursula von der Leyen sur l’état de l’Union, la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola,  appelle, dans une tribune au « Monde », la Commission à se montrer à la hauteur des défis croissants qui se présentent à elle.

 

L’histoire de l’Europe s’est construite au fil des crises. A chaque moment de vérité de son histoire contemporaine, nous avons réagi en coopérant plus étroitement. Par cette doctrine, nous avons su résister au plus fort de la tourmente. Et nous avons permis à nos institutions de répondre aux préoccupations des citoyens en changeant concrètement leurs vies. La doctrine européenne favorise systématiquement la coopération et non les rivalités. Elle a permis de créer de la prospérité, d’établir des démocraties solides et d’instaurer une protection robuste des libertés individuelles. Ces dernières années, nous avons déjà été éprouvés par l’effondrement du secteur bancaire, la crise des dettes souveraines, les pressions migratoires, ainsi que par une pandémie mondiale d’une ampleur inédite. Toutes ces crises nous ont rapprochés au sein de l’Europe et nous en sommes sortis renforcés.

Mais cette unité est de nouveau mise à rude épreuve par une véritable tempête où se mêlent la guerre à nos portes, une inflation sans précédent, la hausse des prix de l’électricité et de l’énergie, une catastrophe climatique responsable de l’assèchement de nos rivières et de l’embrasement de nos forêts, l’insécurité alimentaire et l’émergence rapide d’une crise du coût de la vie.

Une fois de plus, l’Europe doit réagir. Une fois de plus, nous devons travailler ensemble. Et une fois de plus, le Parlement européen sera au rendez-vous de ses responsabilités.

Il va être de plus en plus difficile de chauffer nos logements, d’approvisionner nos usines en énergie et de faire le plein de nos véhicules. Avec l’inflation, les prix s’envolent. Mais c’est précisément lorsque nous sommes soumis à la pression la plus forte que nous devons nous mobiliser et nous montrer plus déterminés que jamais. C’est alors que l’Europe des grandes idées et l’action doivent converger, avec rapidité, agilité et courage. L’Europe doit se montrer à la hauteur du défi. L’unité est la seule voie à suivre.

L’Europe doit s’engager davantage. Tel était, en mai 2022, l’appel lancé au Parlement européen par les citoyens lors de la conclusion de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Le 14 septembre, la présidente de la Commission européenne présentera des propositions au cours de son discours annuel sur l’état de l’Union.

Le Parlement est convaincu que les questions essentielles soulevées par les citoyens doivent être au cœur de ces propositions.

Nous devons tout d’abord parvenir à une union globale en matière de sécurité et de défense, et améliorer impérativement nos équipements et infrastructures. L’invasion brutale, illégale et injustifiée de l’Ukraine nous a montré à quel point le monde a changé depuis février. Il convient de faire un meilleur usage de nos dépenses de défense et éviter les doubles emplois au sein d’une capacité de défense paneuropéenne, en partenariat et non en concurrence avec l’OTAN.

Ukraine et Moldavie officiellement candidats à l’Union européenne

Ukraine et Moldavie officiellement candidats à l’Union européenne

 

Une décision sans doute davantage politique qu’économique. Les dirigeants des Vingt-Sept ont reconnu jeudi à l’Ukraine et à la Moldavie le statut de candidat à l’Union européenne, a annoncé le président du Conseil européen Charles Michel, évoquant un « moment historique », en pleine offensive russe.

Cette décision très attendue par Kiev, prise lors d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’UE à Bruxelles, marque le début d’un processus long et complexe en vue d’une adhésion.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué dans la foulée « un moment unique et historique » après l’attribution à l’Ukraine du statut officiel de candidat à l’Union européenne par les Vingt-Sept, une décision attendue par Kiev en pleine invasion russe.

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