Archive pour le Tag 'L’union'

Des bénéfices de l’Union européenne sous-estimés

Des bénéfices de l’Union européenne sous-estimés

L’Union européenne produit des biens collectifs, elle apporte plus de stabilité et de sécurité que ses Etats membres pris individuellement, affirment les économistes Jérôme Creel et Thierry Madiès dans une tribune au « Monde ». 

Le 1er janvier 2025, l’euro aura 25 ans. Ce devrait être l’occasion d’une fête tant cet euro a pu être décrié, avant d’être adopté par les citoyens européens. Mais entre l’élection de Donald Trump [le 5 novembre] et les atermoiements de la politique française, l’installation de la nouvelle Commission européenne, le 1er décembre, est passée bien inaperçue et les motifs de réjouissance paraissent sans doute superflus. Est-ce parce que cette commission, comme celles qui l’ont précédée, manque cruellement d’incarnation politique et d’un projet fédérateur et crédible ?On entend ici ou là que l’Union européenne (UE) doit profiter des bouleversements actuels et de l’arrivée prochaine de Donald Trump au pouvoir pour affirmer son autonomie stratégique vis-à-vis des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie.

Pour mieux fédérer, l’UE ne peut pas faire l’économie de s’adresser concrètement à tous les citoyens, et notamment aux plus réticents d’entre eux qui voient dans l’Europe ses seuls défauts : une concurrence accrue qui fait perdre des emplois, donc des revenus que les éventuelles baisses de prix consenties sur tel ou tel produit de la vie quotidienne sont loin de compenser. Les politiques européennes de cohésion ont beau exister depuis des décennies, les fonds alloués à réparer ce que la mondialisation a brisé n’ont pas augmenté.

C’est une erreur manifeste : la politique de cohésion contribue effectivement à améliorer la convergence régionale, mais insuffisamment parce qu’elle est sous-dotée. Le processus de convergence est pourtant loin d’être achevé et il marque le pas depuis les récentes crises, économique, sanitaire et énergétique.

Voiture électrique : opposition entre la Chine et l’union européenne

Voiture électrique : opposition entre la Chine et l’union européenne

Des prix minimums pour les voitures électriques exigés par l’union européenne mais la Chine refuse.
L’Union européenne et la Chine n’ont donc pas encore trouvé d’alternatives aux droits de douane imposés sur les véhicules électriques chinois. 

Le problème c’est que la Chine est très en avance sur le plan des capacités de production et sur le plan technologique. L’union européenne risque d’être envahie par des importations d’automobiles en provenance de la Chine.

L’une des options envisagées consiste à fixer un prix minimum pour les voitures électriques importées de Chine afin d’augmenter leur prix, dont l’UE a conclu, après une longue enquête, qu’il était artificiellement bas en raison des subventions accordées par l’État chinois.

Pour répondre à ces subventions, l’Union européenne a augmenté le mois dernier les droits de douane sur les véhicules électriques construits en Chine jusqu’à 45,3% dans le cadre de sa plus importante enquête commerciale, une décision qui a divisé l’Europe et suscité des représailles de la part de Pékin. La Chambre de commerce de Chine auprès de l’UE avait exprimé sa profonde déception face à cette mesure, la qualifiant de « protectionniste » et « arbitraire ».

 

Les agriculteurs en face des contradictions de l’union européenne

Les agriculteurs en face des contradictions de l’union européenne

 

L’accord de libre-échange avec le Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay) pourrait être adopté en décembre 2024 par l’Union européenne. En France, les agriculteurs français se mobilisent pour s’opposer à cette décision. Les normes sanitaires et environnementales imposées aux agriculteurs européens ne sont pas respectées par les pays du Mercosur. Cette différence a des conséquences importantes sur les coûts de production. L’Europe envoie donc un message contradictoire, demandant aux agriculteurs de respecter des normes strictes tout en ouvrant ses portes à des produits bien moins contrôlés. L’agriculture française (et européenne) est l’une des plus sûres au monde grâce aux normes sanitaires et environnementales imposées par le régulateur français et européen.

 

par
Bertrand Valiorgue
Professeur de stratégie et gouvernance des entreprises, EM Lyon Business School

Xavier Hollandts
Professeur de stratégie et entrepreneuriat, Kedge Business School dans The Conversation

Une simple comparaison des pratiques agricoles actuelles avec celles des années 1990 permet de prendre la mesure de ce saut qualitatif (abandon de certaines molécules, prise en compte de la biodiversité, qualité de l’alimentation du bétail, par exemple).

On a tendance à oublier que ces démarches d’amélioration ne se réalisent pas sans investissements ni surcoûts. La substitution d’une technique de production par une autre n’est pas qu’un simple changement d’habitude.

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On oublie aussi régulièrement que ces investissements et surcoûts sont très difficilement répercutés sur les prix, du fait de la structure et du fonctionnement des marchés des matières premières agricoles.

Un agriculteur soucieux de l’environnement et de ses pratiques n’est pas un agriculteur qui est mieux rémunéré. C’est un agriculteur qui doit fournir un effort supplémentaire qui n’est pas intégré dans le prix de vente des denrées alimentaires qu’il produit.

Cette dure loi économique, que l’on retrouve dans le secteur agricole, porte le nom d’« effet tapis roulant ». Elle a été introduite pour la première fois par l’économiste Willard Cochrane.

Pour rester compétitifs et présents sur les marchés, les agriculteurs doivent procéder à des investissements et à l’incorporation de nouvelles technologies qui les rendent plus productifs. Cela engendre une plus grande disponibilité de denrées alimentaires commercialisées sur les marchés des matières premières et une baisse concomitante des prix.

Il faut alors procéder à de nouveaux investissements et à l’incorporation de nouvelles technologies pour rester sur le marché. On a, à l’arrivée, des agriculteurs toujours plus efficients mais dont les rémunérations stagnent. Ils doivent toujours courir plus vite sur le tapis roulant sans que leurs situations économiques progressent pour autant.

Le même effet (tapis roulant) s’observe au niveau de la préservation de l’environnement.

Les agriculteurs incorporent des normes environnementales toujours plus exigeantes sans jamais bénéficier d’augmentation des prix.

L’UE en pleine contradiction
La signature du traité de libre-échange du Mercosur touche directement à cette question en faisant entrer sur le territoire européen et français des denrées alimentaires produites selon des normes bien moins strictes, voire tout simplement interdites aux agriculteurs hexagonaux : utilisation d’antibiotiques comme activateurs de croissance, variétés issues de la transgénèse, farines animales, recours à certaines molécules chimiques, culture de céréales génétiquement modifiées…
Cet accord pourrait contribuer à déverser sur le marché français et européen des matières premières agricoles et des denrées alimentaires moins chères et produites dans des conditions peu soucieuses de l’environnement et dans des proportions très significatives.

Liste des matières premières agricoles concernées par le traité Mercosur :

99 000 tonnes de viandes de bœuf

160 000 tonnes de viande de volaille

25 000 tonnes de viande porcine

180 000 tonnes de sucre

650 000 tonnes d’éthanol

45 000 tonnes de miel

60 000 tonnes de riz

Si le traité venait à être ratifié, les filières et les agriculteurs concernés devront faire face à une concurrence déloyale et un dumping environnemental orchestré par l’Union européenne qui au même moment renforce ses exigences environnementales et sanitaires à l’égard des producteurs agricoles localisés dans la zone Europe.

Cette réalité brutale pousse les agriculteurs français et européens à descendre dans la rue afin de dénoncer une concurrence déloyale, réalisée au détriment de l’environnement et de leurs exploitations. L’Europe envoie un message contradictoire à ses agriculteurs, leur demandant de respecter des normes strictes tout en ouvrant ses portes à des produits bien moins contrôlés.

Elle accélère de la sorte la vitesse de rotation du tapis roulant tout en augmentant les charges que doivent supporter les agriculteurs. Ces derniers progressent de manière continue sur le respect de l’environnement sans que les marchés récompensent les efforts accomplis.

L’opposition des agriculteurs français à l’égard du Mercosur est emblématique d’une inquiétude croissante à l’égard des politiques menées par l’Europe.

La littérature sur le management des paradoxes a montré qu’à partir d’un certain niveau de contradiction, les acteurs exposés à des injonctions paradoxales s’engagent dans des dynamiques de repli et de contestation de l’autorité jugée comme étant à l’origine de la situation dans laquelle ils se retrouvent plongés.

Quand le niveau de contradiction est trop fort, la conflictualité devient la seule issue possible afin de retrouver une situation plus équilibrée et cohérente.

La contestation des agriculteurs à l’égard du traité Mercosur est révélatrice d’un niveau de contradiction fabriqué par les politiques de l’Union européenne que les agriculteurs français n’arrivent plus à supporter.

Ce niveau de contradiction est vécu avec intensité par les agriculteurs français qui mettent une pression politique sur leur gouvernement.

Il en va autrement dans les autres pays européens, comme l’Allemagne ou l’Espagne, favorables à l’accord avec le Mercosur. Sans mouvement des agriculteurs à l’échelle de l’Union et sans veto d’au moins 4 pays de l’Union européenne, il est probable que le traité soit validé en décembre prochain.

Cette ratification placerait les agriculteurs français dans un grand désarroi et enclencherait de nouveaux mouvements de contestation susceptibles d’être de plus en plus virulents.

Frédéric Courleux, agroéconomiste et conseiller au sein du Parlement européen, est co-auteur de cet article

Adhésion de la Moldavie à l’Union européenne : scrutin serré

Adhésion de la Moldavie à l’Union européenne : scrutin serré

 

Après le dépouillement d’environ 90% des bulletins, il semble que 53% des Moldaves ont voté «non» dimanche lors d’un référendum au principe de l’adhésion à l’Union européenne (UE). La tendance pourrait toutefois s’inverser alors que de nombreux votes restaient à compter à l’étranger, où vit une importante diaspora.

D’une certaine manière il s’agit d’un revers pour la présidente de la Moldavie qui milite  pour l’adhésion à l’union européenne mais qui doit affronter dans son pays les forces pro-russes

 

 

Automobile : la Chine attaque l’union européenne pour concurrence déloyale !

Automobile : la Chine attaque l’union européenne pour concurrence déloyale !

La Chine qui attaque l’union européenne pour concurrence déloyale ! d’une certaine manière, c’est le monde à l’envers quand on sait que l’économie chinoise est totalement dans les mains de l’État et donc subventionnée. En cause,  la perspective d’augmenter les taxes de 38 % sur les importations de voitures chinoises. Une taxe qui s’ajoute aux 10 % existants. Notons qu’aux États-Unis on est passé à 100 % de taxes. L’enjeu porte évidemment maintenant essentiellement sur les voitures électriques dont les exportations chinoises sont l’ enjeu important et qui font chuter la croissance de Pékin. Cela d’autant plus que les consommateurs européens notamment ne semblent pas très enthousiastes pour acheter une voiture électrique ( les immatriculations des véhicules électriques en Allemagne s’écroulent par exemple).Pékin a annoncé ce vendredi avoir saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC), après la décision de l’Union européenne (UE) d’imposer en juillet des surtaxes sur les importations de véhicules électriques chinois. Pour rappel, Pékin est accusé d’avoir favorisé illégalement ses constructeurs.

 

En Europe, les marques chinoises progressent vite grâce à des tarifs compétitifs, mais jugés artificiellement bas par l’UE. Elles y sont passées de moins de 2% du marché des voitures électriques fin 2021 à près de 8% fin 2023, selon le cabinet spécialisé Jato.

À ce jour, la Commission européenne dispose encore de quatre mois pour décider de surtaxes définitives, ce qui laisse ouverte une fenêtre de dialogue. Ces droits définitifs, qui devront être avalisés par les Vingt-Sept, seraient valables cinq ans. À l’issue d’une enquête antisubventions entamée en octobre, Bruxelles avait annoncé ces surtaxes le 12 juin, tout en lançant des discussions avec Pékin pour tenter de résoudre le problème et désamorcer les risques de guerre commerciale.

Des taxes dépourvues de tout « fondement factuel et légal », selon Pékin
La Chine avait annoncé dès le lendemain qu’elle « se réserv[ait] le droit » de porter plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Pékin avait assuré qu’une telle décision était dépourvue de tout « fondement factuel et légal ».

« Cette mesure nuit non seulement aux droits et intérêts légaux de l’industrie chinoise des véhicules électriques (…) mais créera aussi une distorsion des chaînes de production et d’approvisionnement à travers le monde, y compris dans l’Union européenne », avait affirmé He Yadong.

« Les actions de l’UE sont soupçonnées de violer les règles de l’OMC et constituent un comportement protectionniste pur et simple », avait-il ajouté. L’UE affirme se conformer aux règles de l’OMC avec ces taxes visant à freiner les importations de véhicules électriques chinois sans les bloquer complètement, contrairement à la politique menée par Washington. Les Etats-Unis avaient annoncé mi-mai une hausse des droits de douane sur les véhicules électriques chinois à 100%, contre 25% précédemment.

Concurrence déloyale : la Chine attaque l’union européenne !

Concurrence déloyale : la Chine attaque l’union européenne !

Réponse du berger à la bergère : l’union européenne a lancé plusieurs enquêtes contre des pratiques chinoises illicites et Pékin réplique en attaquant l’union européenne pour concurrence déloyale

De quoi évidemment sourire quand on sait que la totalité de l’économie et sous le contrôle de l’État et du parti communiste qui soutiennent à bout de bras l’ économie par des subventions, des réglementations et des restrictions aux productions étrangères importées. Sans parler des questions environnementales et des conditions sociales. La Chine est toujours l’usine du monde dans nombre de produits manufacturés précisément grâce à ce soutien de l’État

Le ministère chinois du Commerce a fait savoir qu’il « enquête sur les pratiques de l’Union européenne en matière d’obstacles au commerce et à l’investissement pour des entreprises chinoises », selon un communiqué publié ce mercredi.

La Commission européenne a lancé ces derniers mois une série de procédures visant la Chine, notamment dans le cadre de sa nouvelle réglementation anti-subventions entrée en vigueur mi-2023. Objectif ? Empêcher les subventions de pays tiers soupçonnées de créer une concurrence déloyale dans le cadre d’appels d’offres.

Bruxelles a notamment pris la décision la semaine dernière d’imposer jusqu’à 38% de droits de douane supplémentaires sur les importations de voitures électriques chinoises, le niveau variant selon les constructeurs. Une taxe qui s’ajoute aux 10% déjà appliqués par l’UE aux véhicules fabriqués dans les usines en Chine.

Cette mesure doit permettre de freiner les importations de véhicules électriques chinois sans les bloquer complètement, selon l’UE. Bruxelles affirme se conformer aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Elle espère ainsi protéger une filière qui emploie 14,6 millions de salariés dans l’UE, tout en évitant un conflit mortifère avec son deuxième partenaire économique (derrière les États-Unis).

Ce qui n’a, sans surprise, pas plu à la Chine. La Chambre de commerce chinoise dans l’UE a fustigé une « mesure protectionniste motivée par des facteurs politiques », espérant que les pourparlers débouchent « le plus tôt possible ». Le dialogue reste ouvert. Bruxelles a quatre mois pour décider de maintenir ou non ces surtaxes sur le long terme, à savoir pendant cinq ans.

Pour rappel, l’Empire du milieu avait déjà annoncé en janvier enquêter sur une infraction supposée à la concurrence des eaux-de-vie de vin, comme le cognac, importées de l’UE et en particulier de la France, qui avait donné l’impulsion à l’enquête de Bruxelles. En juin, elle a aussi lancé une enquête antidumping sur les importations de porc et de produits porcins en provenance de l’UE, des marchandises principalement produites en Espagne, en France, aux Pays-Bas et au Danemark.

 

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger: L’union des dictateurs

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger: L’union des dictateurs 

L’union des trois pays du Sahel va enfoncer un peu plus ces pays vers des dictatures durables et encore davantage de pauvreté. Les ficelles sont notamment tirées par la Russie et la Chine qui en profitent pour exploiter et les ressources en s’appuyant davantage sur la corruption des élites.

 

.La création de cette confédération vient confirmer ce divorce avec le bloc ouest-africain. « Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la Cedeao », a déclaré le général Abdourahamane Tiani, chef du régime militaire nigérien.

Les relations AES-Cedeao se sont considérablement détériorées à la suite du coup d’État du 26 juillet 2023 ayant porté le général Tiani au pouvoir. La Cedeao avait alors pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger et menacé d’intervenir militairement pour rétablir le président déchu, Mohamed Bazoum, dans ses fonctions. Les sanctions ont depuis été levées, en février, mais les relations entre les deux camps restent glaciales. La Cedeao doit tenir dimanche un sommet de ses chefs d’État, à Abuja, où la question des rapports avec l’AES sera au menu des discussions.

Législatives-gauche: le retour de l’union ?

Législatives-gauche: le retour de l’union ?

 

Le soir des élections européennes, le 9 juin, et les jours qui ont suivis n’ont pas manqué de surprises politiques. Si la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron fut la première et la principale, l’annonce d’un « Front populaire » rassemblant, 24 heures après les résultats, les principales forces de gauche en constitua une autre. Inimaginable il y a quelques jours encore, l’entente de partis s’étant livrés durant la campagne à de violentes critiques réciproques est brutalement apparue comme indispensable : le risque d’un triomphe de l’extrême droite le 30 juin et le 7 juillet apparaît trop grand.

 

par 

Docteur en science politique, Université Paris-Panthéon-Assas dans The Conversation 

Dans un paysage politique dessinant de plus en plus explicitement trois blocs – social-écologiste à gauche, néolibéral-conservateur au centre-droit et xénophobe à l’extrême droite – la dissolution prononcée par Emmanuel Macron vise prioritairement la gauche. En effet, le chef de l’État pouvait miser sur la forte désunion de la gauche lors des élections européennes pour espérer répliquer dans chaque circonscription le second tour qui l’a opposé au Rassemblement national en 2022. Cette accélération du temps politique a ainsi imposé aux forces de gauche de rétablir le dialogue quelques mois après que la Nupes, l’alliance conclue lors des élections législatives de 2022, ait implosé.

Si la Nupes a souvent été décrite comme un échec, c’est d’abord parce qu’elle a été mal jugée. Plus qu’une alliance durable, il s’agissait surtout d’un programme d’urgence visant, après une défaite de la gauche à l’élection présidentielle, à maximiser le nombre de députés à l’Assemblée nationale et à permettre aux principales formations d’y obtenir un groupe. Ce fut chose faite. De même, ce qui se présente aujourd’hui sous le titre de Front populaire apparaît avant tout comme une coalition se voulant la plus large possible, face à la perspective crédible de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite.

Quant à chercher dans un passé récent des expériences politiques comparables, la configuration actuelle apparaît singulière en raison de l’urgence de la situation.

En 1972, le programme commun de gouvernement, réunissant les signatures des communistes, des socialistes et des radicaux, apparaissait comme l’aboutissement de plusieurs années de travail. En 1997, la Gauche plurielle fut quant à elle mise sur pieds en quelques semaines après la dissolution prononcée par Jacques Chirac. Mais il s’agissait moins d’une union que d’une série d’accords sans programme commun. C’est finalement la Nupes, élaborée en 2022, qui paraît se rapprocher le plus de l’union qu’annonce le nouveau « Front populaire ». Elle fut la première entente avec des candidatures uniques dès le premier tour, et non des accords de désistement au second.

En s’emparant de l’appel à créer un nouveau « Front populaire » lancé par le député LFI François Ruffin au soir des élections européennes, la gauche a elle-même choisi sa référence historique.

Au cœur du parallèle, la mobilisation sociale antifasciste qui répondit aux émeutes orchestrées par l’extrême droite le 6 février 1934 et qui aboutit, en 1936, à l’élection du gouvernement de gauche de Léon Blum.

Plus largement encore que cette incarnation historique, la notion de « Front populaire » renvoie à une configuration critique : celle dans laquelle les forces révolutionnaires et réformistes de gauche, qu’elles soient partisanes, syndicales ou associatives, acceptent de s’entendre, y compris avec des segments de la bourgeoisie, face à la menace d’un péril fasciste.

C’est bien à cet élan collectif outrepassant les divisions face au danger que fait écho la référence au « Front populaire ».

Au-delà de la question de la pertinence historique de la comparaison avec une expérience presque centenaire, la référence traduit relativement bien les enjeux pour la gauche. Tout d’abord, elle précise la nature de l’entente : il ne s’agit pas prioritairement d’un accord idéologique. Non seulement l’imminence des élections ne permet pas d’aller au-delà d’une liste de mesures des « 100 premiers jours », mais surtout il s’agit avant tout d’empêcher l’accès au pouvoir de l’extrême droite. Ensuite, la référence au Front populaire éclaire l’étendue de l’alliance : elle vise à rassembler le plus largement possible les partis, mais également à s’appuyer sur le mouvement social en convoquant syndicats et associations.

Des négociations plus pragmatiques qu’idéologiques

Si la proximité des élections ne permet pas d’ouvrir un réel débat programmatique, les forces de gauche auront tout de même à discuter des principaux points d’accord à mettre en avant. Durant la campagne pour les européennes, les invectives réciproques entre PS–Place publique et La France Insoumise sont allées croissantes. Au lendemain des élections, Raphaël Glucksmann a fait du soutien militaire à l’Ukraine et du refus de « la brutalisation du débat public » les conditions préalables à toute négociation. La France Insoumise a quant à elle placé parmi les siennes le « retour de la retraite à 60 ans » et le rejet du projet d’autoroute A69.

La campagne des élections européennes a exposé, sinon exagéré, les différends entre les formations de gauche. Néanmoins, l’urgence actuelle de la situation permet finalement à la grande majorité de la gauche d’insister sur ses points communs et de relativiser ses dissensions. Cela vaut y compris sur des enjeux qui, comme la situation à Gaza, ont été au cœur des tensions à gauche.

Ainsi, l’âpreté des négociations devrait davantage être liée à des questions plus pragmatiques qu’idéologiques. Alors que le dépôt des candidatures est attendu pour le 16 juin, l’enjeu des discussions tient d’abord à la répartition des places. En 2022, la Nupes a été bâtie sur le score de l’élection présidentielle, où La France Insoumise (21,95 %) devançait nettement les écologistes (4,63 %), les communistes (2,28 %) et les socialistes (1,74 %). Cependant, à l’exception de la formation insoumise, tous auraient sans doute préféré que soient inclus dans l’équation les scores réalisés lors des scrutins précédents.

Quoi qu’il en soit, cette répartition a généré d’importantes frustrations au sein des partis et favorisé la rupture rapide de l’accord. Les élections européennes ont rebattu les cartes, sans clarifier la situation. La liste de Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) en est sortie en tête (13,83 %), devant La France Insoumise (9,89 %). Avec un million de voix d’avance, Raphaël Glucksmann n’a cependant pas pleinement inversé le rapport de force qui avait accordé sept millions de voix d’avance à Jean-Luc Mélenchon en 2022.

Ensuite, avec les investitures, se joue la question des financements. En effet, les élections législatives constituent un enjeu financier primordial pour les partis : le financement public des partis est indexé sur leurs résultats au premier tour et sur leur nombre d’élus.

De ce point de vue, les négociations joueront déjà un rôle important dans la perspective de l’élection présidentielle de 2027. L’état du rapport de force au sein de la gauche étant au cœur des discussions, ce point ne manquera pas d’animer les échanges. La nature des tractations résulte de l’état du jeu politique à gauche. Depuis la rupture de l’élection de 2017, il n’est durablement dominé par aucun parti.

Élections législatives : l’union de la gauche, le meilleur moyen de reculer encore

Élections législatives : l’union de la gauche, le meilleur moyen de reculer encore

Après la décision surprise de Macron de dissoudre l’Assemblée nationale et de provoquer de nouvelles élections, la question se pose d’ores et déjà de l’hypothèse d’une nouvelle union de la gauche. En tout cas,c’est ce que envisage la plupart des médias et certains responsables notamment chez les insoumis.

Le problème, c’est que pour  cette nouvelle union de la gauche , la défaite risque d’être encore plus dévastatrice en termes de résultats électoraux. En effet d’une façon générale insoumis, écolo et marxistes du parti socialiste font l’objet d’un rejet massif de la part de la population. Un front uni serait l’association de leurs faiblesses alors qu’individuellement ils peuvent espérer sauver les meubles mais sans doute pas envisager de récupérer la majorité.

En outre la bataille dans l’hypothèse d’une union risque d’être sanglante pour les investitures. En effet les insoumis vont continuer de réclamer la majorité des sièges alors qu’ils ont été largement battus par les sociaux-démocrates de Glucksmann. Ces derniers surtout éventuellement alliés  avec les écolos voudront occuper la majorité des investitures.

Le mieux pour tous serait qu’ils se présentent sous leurs drapeaux respectifs au premier tour au lieu de constituer une nouvelle alliance complètement hétéroclite de bobos, de communistes et de sociaux-démocrates.

Croissance économique: confirmation d’une petite hausse dans l’union européenne

Croissance économique: confirmation d’une petite hausse dans l’union européenne

Une toute petite croissance de 0,8 % en 2024 pour la zone euro mais qui pourrait être bousculée par l’environnement géopolitique. Ce mercredi, la Commission européenne a confirmé sa prévision d’une croissance de 0,8% en 2024 en zone euro, assortie d’une inflation plus faible que prévu à 2,5% (contre 2,7% anticipés jusqu’ici).

 

Selon l’estimation provisoire d’Eurostat publiée en fin de matinée, au premier trimestre de 2024, le PIB a ainsi augmenté de 0,3 % dans l’UE, le chiffre étant le même dans la zone euro. « Cette croissance, qui s’appuie sur une large base dans l’ensemble des États membres, marque la fin d’une période prolongée de stagnation économique qui avait commencé au dernier trimestre de 2022 », analyse la Commission.

Selon l’exécutif européen, cette dynamique lui permet de tabler, en 2024, sur une croissance du PIB de 1,0 % dans l’UE, et 0,8 % en zone euro. Encore plus loin dans le temps, en 2025, la Commission table sur un PIB qui devrait augmenter à 1,6 % dans l’UE et à 1,4 % dans la zone euro. Pour mémoire, l’année dernière, la zone euro s’est enlisée dans la stagnation, la progression de PIB plafonnant à 0,4%.

Par ailleurs, la Commission s’attend à un rebond des échanges qui devrait soutenir les exportations alors que l’économie mondiale fait preuve de résilience. « Cependant, étant donné la reprise de la demande intérieure dans l’UE, une augmentation des importations compensera largement la contribution positive des exportations à la croissance », précise la Commission européenne.

La commission souligne le ralentissement plus net que prévu des prix à la consommation, avec la perspective de se rapprocher de la cible de 2% fixée par la BCE. D’après Eurostat, en zone euro, l’inflation devrait atteindre 2,4 % en avril cette année, son point le plus bas depuis deux ans.

De sorte qu’en 2024, elle devrait atteindre 2,5 % au niveau annuel (contre 5,4 % en 2023), puis 2,1 % en 2025. En élargissant cette statistique à l’UE, la Commission table sur une inflation à 2,7 % en 2024 (contre 6,4 % en 2023), puis à 2,2 % en 2025. Pour rappel, en zone euro, le dernier pic inflationniste a été enregistré en octobre 2022, à +10,6 %.

 

Malgré ces nouvelles économiques relativement positives, la Commission européenne reste cependant sur ses gardes en raison de l’incertitude géopolitique qui règne actuellement à différents endroits du globe.

Quant à la France, Eurostat table en 2024 sur une croissance de 0,7% en 2024, et 1,3% en 2025.

Activité économique: confirmation d’une petite hausse dans l’union européenne

Activité économique: confirmation d’une petite hausse dans l’union européenne

Une toute petite croissance de 0,8 % en 2024 pour la zone euro mais qui pourrait être bousculée par l’environnement géopolitique. Ce mercredi, la Commission européenne a confirmé sa prévision d’une croissance de 0,8% en 2024 en zone euro, assortie d’une inflation plus faible que prévu à 2,5% (contre 2,7% anticipés jusqu’ici).

 

Selon l’estimation provisoire d’Eurostat publiée en fin de matinée, au premier trimestre de 2024, le PIB a ainsi augmenté de 0,3 % dans l’UE, le chiffre étant le même dans la zone euro. « Cette croissance, qui s’appuie sur une large base dans l’ensemble des États membres, marque la fin d’une période prolongée de stagnation économique qui avait commencé au dernier trimestre de 2022 », analyse la Commission.

Selon l’exécutif européen, cette dynamique lui permet de tabler, en 2024, sur une croissance du PIB de 1,0 % dans l’UE, et 0,8 % en zone euro. Encore plus loin dans le temps, en 2025, la Commission table sur un PIB qui devrait augmenter à 1,6 % dans l’UE et à 1,4 % dans la zone euro. Pour mémoire, l’année dernière, la zone euro s’est enlisée dans la stagnation, la progression de PIB plafonnant à 0,4%.

Par ailleurs, la Commission s’attend à un rebond des échanges qui devrait soutenir les exportations alors que l’économie mondiale fait preuve de résilience. « Cependant, étant donné la reprise de la demande intérieure dans l’UE, une augmentation des importations compensera largement la contribution positive des exportations à la croissance », précise la Commission européenne.

La commission souligne le ralentissement plus net que prévu des prix à la consommation, avec la perspective de se rapprocher de la cible de 2% fixée par la BCE. D’après Eurostat, en zone euro, l’inflation devrait atteindre 2,4 % en avril cette année, son point le plus bas depuis deux ans.

De sorte qu’en 2024, elle devrait atteindre 2,5 % au niveau annuel (contre 5,4 % en 2023), puis 2,1 % en 2025. En élargissant cette statistique à l’UE, la Commission table sur une inflation à 2,7 % en 2024 (contre 6,4 % en 2023), puis à 2,2 % en 2025. Pour rappel, en zone euro, le dernier pic inflationniste a été enregistré en octobre 2022, à +10,6 %.

 

Malgré ces nouvelles économiques relativement positives, la Commission européenne reste cependant sur ses gardes en raison de l’incertitude géopolitique qui règne actuellement à différents endroits du globe.

Quant à la France, Eurostat table en 2024 sur une croissance de 0,7% en 2024, et 1,3% en 2025.

Activité économique: confirmation d’une petite hausse dans l’Union européenne

Activité économique: confirmation d’une petite hausse dans l’union européenne

Une toute petite croissance de 0,8 % en 2024 pour la zone euro mais qui pourrait être bousculée par l’environnement géopolitique. Ce mercredi, la Commission européenne a confirmé sa prévision d’une croissance de 0,8% en 2024 en zone euro, assortie d’une inflation plus faible que prévu à 2,5% (contre 2,7% anticipés jusqu’ici).

 

Selon l’estimation provisoire d’Eurostat publiée en fin de matinée, au premier trimestre de 2024, le PIB a ainsi augmenté de 0,3 % dans l’UE, le chiffre étant le même dans la zone euro. « Cette croissance, qui s’appuie sur une large base dans l’ensemble des États membres, marque la fin d’une période prolongée de stagnation économique qui avait commencé au dernier trimestre de 2022 », analyse la Commission.

Selon l’exécutif européen, cette dynamique lui permet de tabler, en 2024, sur une croissance du PIB de 1,0 % dans l’UE, et 0,8 % en zone euro. Encore plus loin dans le temps, en 2025, la Commission table sur un PIB qui devrait augmenter à 1,6 % dans l’UE et à 1,4 % dans la zone euro. Pour mémoire, l’année dernière, la zone euro s’est enlisée dans la stagnation, la progression de PIB plafonnant à 0,4%.

Par ailleurs, la Commission s’attend à un rebond des échanges qui devrait soutenir les exportations alors que l’économie mondiale fait preuve de résilience. « Cependant, étant donné la reprise de la demande intérieure dans l’UE, une augmentation des importations compensera largement la contribution positive des exportations à la croissance », précise la Commission européenne.

La commission souligne le ralentissement plus net que prévu des prix à la consommation, avec la perspective de se rapprocher de la cible de 2% fixée par la BCE. D’après Eurostat, en zone euro, l’inflation devrait atteindre 2,4 % en avril cette année, son point le plus bas depuis deux ans.

De sorte qu’en 2024, elle devrait atteindre 2,5 % au niveau annuel (contre 5,4 % en 2023), puis 2,1 % en 2025. En élargissant cette statistique à l’UE, la Commission table sur une inflation à 2,7 % en 2024 (contre 6,4 % en 2023), puis à 2,2 % en 2025. Pour rappel, en zone euro, le dernier pic inflationniste a été enregistré en octobre 2022, à +10,6 %.

 

Malgré ces nouvelles économiques relativement positives, la Commission européenne reste cependant sur ses gardes en raison de l’incertitude géopolitique qui règne actuellement à différents endroits du globe.

Quant à la France, Eurostat table en 2024 sur une croissance de 0,7% en 2024, et 1,3% en 2025.

Européennes – le programme de l’union des démocrates musulmans : Gaza !

Européennes – le programme de l’union des démocrates musulmans : Gaza !

 L’Union des démocrates musulmans français (UDMF) a déposé début mai une liste pour les élections européennes, comme elle l’avait déjà fait en 2019. Pour Naëm Bestandji, auteur de «Le linceul du féminisme» ce mouvement instrumentalise les européennes pour imposer l’islam politique dans notre société.

Le parti islamiste français de l’Union des démocrates musulmans français (UDMF) a déposé une liste pour les élections européennes de juin 2024 : «Free Palestine Party». Cette liste est «constituée de partis indépendants partageant la même éthique musulmane» et elle «est composée de la France, l’Espagne, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et la Suède». 81 candidats pour ne pas appeler à voter pour l’Europe mais pour… la Palestine. Les élections européennes ne les intéressent pas. Elles sont leur prétexte à se mobiliser pour une cause extra-européenne.

Toutefois, l’UDMF reste ferme sur un point, sans jamais le détailler : «l’éthique musulmane». En quoi une éthique religieuse, en l’occurrence musulmane, serait meilleure que toutes les autres «éthiques» ? Quel bénéfice apporterait cette intrusion de la religion dans la politique, contraire à tous les principes laïques qui fondent notre République ? L’éthique musulmane est au cœur de ce parti faussement laïc. Cette «éthique musulmane» a été théorisée par tous les grands penseurs musulmans depuis des siècles. Pour les plus rigoristes, elle doit réguler la totalité de la vie du musulman, du matin au soir et de sa naissance à sa mort. Pour que cela soit possible, il existe deux possibilités. La première est de vivre replié sur soi, coupé au maximum du reste de la société pour ne pas être contaminé par sa «dépravation». La seconde est de s’investir dans l’associatif, l’éducation, le social, le culturel, l’économie et la politique pour imposer cette éthique à l’ensemble de la société. C’est le choix de l’UDMF, inspiré par l’idéologie des Frères musulmans.Le voile est ainsi un outil politique à la fois contre les musulmans, pour faire de l’intégrisme une norme et assigner toutes les musulmanes à la frange extrémiste de l’islam par le voilement ; et contre la société, au service de la stratégie victimaire.

Si certaines valeurs de «l’éthique musulmane» rejoignent celles de l’humanisme, d’autres en sont l’exact opposé. Par exemple, le respect de toutes les orientations sexuelles, la liberté de conscience, d’expression, de disposer de son corps, le droit à l’IVG et l’égalité des sexes sont absents de cette éthique, quoi qu’ils puissent en dire pour la vitrine. Rien de surprenant, ce n’est pas une particularité de l’islam mais une spécificité de toutes les religions. Enfin, de quelle éthique musulmane parle-t-on ? Celle des musulmans progressistes qui considèrent que la religion relève de l’intimité et n’a rien à faire dans la sphère publique ? Évidemment, non. Comme tous les bons intégristes, l’UDMF considère que sa version de l’«éthique musulmane» est la seule valable.

Mieux encore, ce parti se déclare «laïc» tout en affichant son rejet de la laïcité jusque dans son logo qui fusionne religion et politique : il intègre à la fois le tricolore du drapeau français et le croissant de l’islam. Tout un programme… Le choix de son nom, «Union des démocrates musulmans français», n’est pas anodin non plus. Là encore, la religion et les revendications communautaires sont au cœur de son engagement politique. L’UDMF le reconnaît d’ailleurs sur son site : «La politique est un devoir sacré et spirituel». Elle a aussi choisi sa dénomination pour se rapprocher de celle des Démocrates chrétiens, afin de légitimer une fausse comparaison qui lui serait favorable. L’UDMF alterne entre affichage républicain, «laïc» et démocrate ; et les revendications et positions intégristes qui sont noyées dans l’ensemble de ses programmes. Elle déroule toute la panoplie victimaire et communautariste avec une vision politique et rétrograde de l’islam sous couvert de «vivre ensemble».

L’UDMF brandit aussi la misogynie du voile en fierté identitaire. Ce parti reste fidèle à la ligne politique de l’islamisme : le sexisme du voile est son outil et symbole par excellence : «Pas besoin de parler. Le voile le fait pour nous. Sois fière, ma sœur, de porter haut l’étendard de [notre interprétation de] l’islam», comme le martèlent des prédicateurs islamistes. L’UDMF met ces maximes en pratique. Pour les élections législatives de 2022, par exemple, elle a choisi une affiche politico-sexiste montrant une femme voilée (pour ne pas exciter les hommes et faire de cette misogynie une fierté identitaire). Un classique de l’islamisme dont le sexisme du voile est le cheval de Troie politique. Le voile est ainsi un outil politique à la fois contre les musulmans, pour faire de l’intégrisme une norme et assigner toutes les musulmanes à la frange extrémiste de l’islam par le voilement ; et contre la société, au service de la stratégie victimaire : toute opposition à la discrimination sexiste du voile est accusée de discrimination. L’UDMF participe également à l’enracinement de l’image orientaliste et coloniale de la femme musulmane, forcément voilée, tout en prétendant vouloir lutter contre le «néocolonialisme» français. Une fois le sexisme du voile visuellement installé, l’islamisme pourra alors déployer tout son package de revendications. Il vise aussi à émouvoir les Musulmans et à créer un sentiment d’angoisse envers une société qui leur serait hostile, à susciter la peur pour favoriser le communautarisme.

 

Croissance : confirmation d’une petite hausse dans l’Union européenne

Croissance : confirmation d’une petite hausse dans l’union européenne

Une toute petite croissance de 0,8 % en 2024 pour la zone euro mais qui pourrait être bousculée par l’environnement géopolitique.

Ce mercredi, la Commission européenne a confirmé sa prévision d’une croissance de 0,8% en 2024 en zone euro, assortie d’une inflation plus faible que prévu à 2,5% (contre 2,7% anticipés jusqu’ici).

 

Selon l’estimation provisoire d’Eurostat publiée en fin de matinée, au premier trimestre de 2024, le PIB a ainsi augmenté de 0,3 % dans l’UE, le chiffre étant le même dans la zone euro. « Cette croissance, qui s’appuie sur une large base dans l’ensemble des États membres, marque la fin d’une période prolongée de stagnation économique qui avait commencé au dernier trimestre de 2022 », analyse la Commission.

Selon l’exécutif européen, cette dynamique lui permet de tabler, en 2024, sur une croissance du PIB de 1,0 % dans l’UE, et 0,8 % en zone euro. Encore plus loin dans le temps, en 2025, la Commission table sur un PIB qui devrait augmenter à 1,6 % dans l’UE et à 1,4 % dans la zone euro. Pour mémoire, l’année dernière, la zone euro s’est enlisée dans la stagnation, la progression de PIB plafonnant à 0,4%.

Par ailleurs, la Commission s’attend à un rebond des échanges qui devrait soutenir les exportations alors que l’économie mondiale fait preuve de résilience. « Cependant, étant donné la reprise de la demande intérieure dans l’UE, une augmentation des importations compensera largement la contribution positive des exportations à la croissance », précise la Commission européenne.

La commission souligne le ralentissement plus net que prévu des prix à la consommation, avec la perspective de se rapprocher de la cible de 2% fixée par la BCE. D’après Eurostat, en zone euro, l’inflation devrait atteindre 2,4 % en avril cette année, son point le plus bas depuis deux ans.

De sorte qu’en 2024, elle devrait atteindre 2,5 % au niveau annuel (contre 5,4 % en 2023), puis 2,1 % en 2025. En élargissant cette statistique à l’UE, la Commission table sur une inflation à 2,7 % en 2024 (contre 6,4 % en 2023), puis à 2,2 % en 2025. Pour rappel, en zone euro, le dernier pic inflationniste a été enregistré en octobre 2022, à +10,6 %.

 

Malgré ces nouvelles économiques relativement positives, la Commission européenne reste cependant sur ses gardes en raison de l’incertitude géopolitique qui règne actuellement à différents endroits du globe.

Quant à la France, Eurostat table en 2024 sur une croissance de 0,7% en 2024, et 1,3% en 2025.

Paiement en Cash : limité désormais à 10 000 € par l’union européenne

Paiement en Cash : limité désormais à 10 000 € par l’union européenne
Les députés européens ont voté, ce mercredi, en faveur de la nouvelle législation contre le blanchiment d’argent qui prévoit notamment de limiter à 10.000 euros les paiements en liquide au sein de l’Union européenne. Un texte qui a pour but d’harmoniser les normes de lutte contre le blanchiment dans tous les Etats membres et qui va entrer en vigueur cette année.

Pour rappel, certains pays comme la France ( 1000 Euros seulement), disposent déjà de règles plus strictes que la nouvelle disposition européenne. Mais dans d’autres Etats, comme l’Autriche ou l’Allemagne, les paiements en cash restaient jusqu’ici illimités. L’objectif de ce texte est donc de rapprocher des règlementations très disparates dans les 27 pays de l’UE pour détecter et limiter les transactions douteuses. La législation, conclue après deux ans et demi de négociations et qui va entrer en vigueur cette année, doit aussi aider à mieux lutter contre le financement du terrorisme.

 

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