Archive pour le Tag 'l’exemple ?'

Libre-échange et climat : l’exemple de la Nouvelle-Zélande ?

Libre-échange et climat : l’exemple de la Nouvelle-Zélande ?

L’économiste Marc Baudry expose, à travers l’accord de libre-échange entre l’Europe et la Nouvelle-Zélande, les conditions d’un commerce international qui ne soit pas nuisible au climat.

L’accord de libre-échange finalisé en novembre entre l’Union européenne (UE) et la Nouvelle-Zélande doit entrer en vigueur en 2024. C’est le premier à intégrer la nouvelle doctrine de l’UE pour des accords commerciaux « verts et justes ». Cet accord avec le pays le plus éloigné qui soit de l’Europe est certes pointé pour les émissions de gaz à effet de serre induites par le transport accru de marchandises. Comment rendre cohérent le libre-échange avec les impératifs de la lutte contre le réchauffement, censés précisément restreindre ces échanges ?

En Nouvelle-Zélande, un pays au climat tempéré et peu densément peuplé − la population de l’Irlande pour près de quatre fois sa superficie −, la nature est le facteur de production le plus abondant, ce qui explique la forte spécialisation agricole du pays. A contrario, l’Europe est mieux dotée en travailleurs et en capital. Sans surprise, la viande est donc la principale exportation de la Nouvelle-Zélande vers la France (121,89 millions d’euros en 2022), et inversement pour les automobiles ou l’aéronautique (64,26 millions et 54,69 millions d’euros d’exportations françaises respectivement en 2022), selon les douanes françaises. Se spécialiser sur ce pour quoi chaque pays est relativement le mieux doté en facteurs de production permet une utilisation plus efficace des ressources, dès lors que leur rareté est signalée par un prix.

L’effet est en revanche ambivalent, en l’absence de signal prix, sur les atteintes à l’environnement : plus de richesse signifie plus de consommation et donc de pollution ; mais des citoyens plus riches accordent souvent plus de poids à la qualité de l’environnement, poussant les pouvoirs politiques à agir pour sa préservation. On notera à cet égard que la Nouvelle-Zélande est l’un des pays les plus vertueux en matière énergétique, avec plus de 80 % de son électricité d’origine renouvelable.

Les échanges internationaux favorisent aussi, par l’accroissement du marché, la diversité des biens et un commerce intrabranche qui préserve les emplois. Ainsi, bien qu’ayant importé de Nouvelle-Zélande pour 44,5 millions d’euros de produits laitiers et de fromages en 2022, la France y en a exporté pour près de 12 millions la même année. L’accord devrait favoriser la diversité de productions et les pratiques respectueuses des territoires par une protection accrue des indications géographiques protégées. Il exclut par ailleurs des pans importants du secteur agricole pour préserver les agriculteurs européens.

Feu d’artifice 14 juillet : pour l’annulation à l’exemple du Bas-Rhin

Feu d’artifice 14 juillet : pour l’annulation à l’exemple du Bas-Rhin

La sécheresse dans nombre de régions militerait pour l’annulation des feux d’artifice du 14 juillet; plus encore les récentes émeutes pourraient renaître à l’occasion de la fête nationale. Sans parler du rituel des incendies de voitures qui chaque année bat des records. Dans le Bas-Rhin les maires sont incités à annuler les spectacles pyrotechniques, en raison du risque de feux de forêt. Dans le Haut-Rhin, un arrêté interdit les feux d’artifice jusqu’au 10 juillet.

La Ville de Strasbourg a annoncé dans la soirée du 5 juillet, « prendre acte de la recommandation préfectorale » et a décidé d’annuler le feu d’artifice prévu place de l’Etoile. « La Fête nationale, moment de cohésion et d’unité nationale, sera célébrée à Strasbourg », précise la municipalité, sans donner pour le moment plus de détails quant aux événements organisés.

Dans le Haut-Rhin, l’arrêté interdisant les feux d’artifice est applicable jusqu’au 10 juillet 2023. Les services de l’État indiquent examiner, en lien avec les acteurs de la prévention des feux de forêt, la possibilité d’en publier une version moins restrictive. Cela permettrait aux manifestations prévues les 8 et 9 juillet de se tenir dans certaines conditions.

Pour mémoire, l’an passé, le feu d’artifice de Ribeauvillé dans le Haut-Rhin avait provoqué une dizaine de départs d’incendies dans les vignes en raison de la sécheresse.

Retraites : l’exemple de l’absence de concertation publique

Retraites : l’exemple de l’absence de concertation publique

L’adoption de la réforme des retraites par le recours au 49.3 et malgré une importante mobilisation contre le projet illustre la nécessité de trouver de nouveaux moyens pour consulter et recueillir l’avis des citoyens. Par Véronique Chabourine, membre du bureau de l’association pour une Renaissance européenne Paris, déléguée chargée de la communication. Dans la Tribune

Le 22 mars, le président Emmanuel Macron reconnaît lors de son interview sur France 2 qu’il n’a pas su convaincre de la nécessité de sa réforme sur les retraites, mais il poursuit son impopulaire projet, refusant l’immobilisme. Une mobilisation inédite qui ne faiblit pas, surtout depuis le 16 mars, journée marquée par le recours à l’article 49.3 par la Première ministre pour faire adopter la réforme des retraites.

Selon l’institut de sondage Ipsos, les Français approuvent le principe de la réforme à 81% mais pas le calendrier ni le contenu ; réforme pourtant a priori nécessaire pour protéger notre système de la faillite. Le rejet du projet ne vient pas d’un manque de communication, 70% des Français savent ce qu’il contient. Par ailleurs, une puissante campagne de fake news alimentée principalement par l’opposition instrumentalise d’une certaine manière les citoyens contre le gouvernement.

Les fake news et la désinformation sont des techniques de Sharp power, concept théorisé par les chercheurs Christopher Walker et Jessica Ludwig, définissant le pouvoir d’influence de subversion ayant pour objectif la déstabilisation des démocraties libérales. Les nouvelles technologies ont fait de l’information et la data les nouvelles puissances. Le sharp power est devenu le nouveau hard power.

Le projet de réforme des retraites est l’illustration d’une défaite politique, celle de l’opinion. Au-delà des clivages sur le terme de ce que nous vivons, nous savons que la crise de la démocratie représentative est bien réelle. La dernière étude de la fondation Jean Jaurès sur la réforme des retraites pointe le fait que l’individualisation des sociétés progresse et que les citoyens aimeraient pouvoir participer à la vie politique plus directement. Pourtant, Emmanuel Macron, réélu, a réussi a propulsé la France en tête des pays les plus influents à l’international. En 2022, la France est « dans une démocratie complète » avec un indice de démocratie stable, en hausse depuis 2017 selon le rapport de The Economist, qui évalue chaque année le niveau de démocratie des États.

Lors des élections législatives, les Français ont donné une majorité relative à l’Exécutif pour permettre un contre-pouvoir, ils souhaitent davantage de parlementarisme – preuve qu’ils ne se désintéressent pas de la politique mais qu’ils la défient. L’intérêt politique côtoie la défiance politique. Les principaux maux de la démocratie ne sont pas des spécificités françaises, mais sont structurels, sociétaux, et liés aux crises que nous traversons.

C’est l’absence de diplomatie publique. Les citoyens n’ont pas été sondés sur cette réforme, même si elle était annoncée comme un axe majeur du quinquennat d’Emmanuel Macron. La dernière consultation remonte à 2019 sur le projet précédent, la retraite par point. Face à un projet de réforme porté uniquement par la classe politique, après 12 journées de mobilisation, 74% des Français assurent selon le sondage Odoxa-Backbone consulting qu’ils signeraient certainement ou probablement le référendum d’initiative partagée, deuxième demande déposée le 13 avril par 252 parlementaires de la gauche. Dans la société civile, aucune plateforme citoyenne multi-acteurs n’a été impliquée pendant la réforme ni même en amont. Selon les sociologues Michel Crozier et Erhard Friedberg, le changement politique est par nature difficile faisant référence à la résistance des jeux de pouvoir comme une persistance de la liberté.

Les États-Unis, même s’ils ont un système politique différent, connaissent ces problématiques. Lors des élections de mi-mandat, ils ont enregistré un bond significatif avec 62,8 % de participation au vote. Il faut sortir du silo politique. Le message politique porté en dehors de son écosystème est efficace ; le phénomène d’Écho chamber désignant l’amplification des idées par la répétition est à considérer à l’ère des réseaux sociaux, il conforte.
»
En 2016, Michelle Obama a lancé une plateforme citoyenne non partisane innovante appelée When we all vote qui a comme objectif l’engagement civique, réunissant tous les acteurs de la société ; citoyens, artistes, institutions et médias. Selon le sociologue Manuel Castells, « la diplomatie publique est la diplomatie du public ». La Civic tech, technologie visant à accroître le pouvoir du citoyen se développe et favorise la participation multi-acteurs, citoyens, artistes, institutions et médias, et enrichit les relations entre élus et citoyens dans une logique ascendante. La décision politique devient légitime lorsqu’elle procède de la délibération publique des citoyens, pour cela ces plateformes citoyennes doivent être initiées en dehors de la sphère politique.

La démocratie délibérative doit être utilisée au profit de la diplomatie publique et du Soft Power.

Pour une mobilité intermodale, l’exemple de Lyon

Pour une mobilité intermodale, l’exemple de Lyon

Par Folco Gervasutti, Directeur de la Communication, Voi Technology.

( Notons que Lyon a pu réaliser de nombreux progrès en matière de mobilité intermodale en s’appuyant en particulier sur plusieurs centres d’études publics de très haut niveau. En particulier, le laboratoire aménagement économie des transports (Université Lyon II) et l’école nationale des travaux publics (ENTPE).NDLR

De toute part, le sujet divise. Depuis plusieurs années, la transformation des villes entraîne des chantiers conséquents et une refonte totale de la circulation dans des communes qui n’avaient, à l’origine, pas été pensées pour y intégrer une offre de mobilités multiple. Cependant, se détacher considérablement des véhicules thermiques n’apparaît plus aujourd’hui comme une nécessité, mais bel et bien une obligation. En effet, la loi européenne sur le climat impose de réduire d’ici à 2030 d’au moins 55% les émissions au sein de toute l’UE, préconisant notamment le recours aux moyens de micro-mobilités. Cette loi fait également écho à la loi française d’orientation des mobilités.

Le doute plane sur les échéances réelles, comme l’énonçait récemment Thierry Breton. Néanmoins, une chose est sûre : nous entrons dans une nouvelle ère, et la transformation des moyens de locomotions à l’échelle nationale va devoir s’accélérer !

A Lyon, cette réflexion a débuté bien avant que des échéances gouvernementales ne soient fixées, et également bien avant la crise sanitaire qui a accéléré cette mouvance vers des moyens de déplacements décarbonées.

Allier la réflexion et l’innovation
En septembre 2019, Lyon lançait une initiative, alors inédite en France, celle d’interdire l’hypercentre aux voitures entre 11 heures et 20 heures sur quelques dates tests. Depuis, plusieurs expérimentations ont vu le jour, afin d’en tirer les meilleures conclusions et proposer des mesures claires pour la ZFE (zone à faibles émissions) de la ville. Depuis, d’autres initiatives ont vu le jour, avec notamment l’interdiction pour certains véhicules dont les Crit’air 5 et non classés de circuler dans le périmètre ZFE de Lyon, Bron, Vénissieux et Villeurbanne. Concernant les autres mesures, l’intermodalité est privilégiée. En 2020, la ville de Lyon intégrait via l’application L’Assistant de la SNCF, la possibilité de réserver et s’informer sur l’ensemble de l’offre de micro-mobilité disponible, et ce afin d’offrir un panel varié de choix aux utilisateurs pour progressivement se détacher de la voiture individuelle. A cela s’ajoute : le permis de conduire gratuit pour les trottinettes électriques, afin de mieux sensibiliser aux dangers quotidiens dans la mobilité urbaine.

Ce dernier point concentre néanmoins les plus vifs débats. Récemment, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, prenait position contre les trottinettes en libre-service arguant qu’elles représentaient un risque en termes de sécurité. Il est vrai que bien nombre d’accidents très graves ont eu lieu dans de nombreuses villes. Il est donc nécessaire de mettre en place des mesures de sécurité pour que l’offre de micro-mobilité ne contribue pas à transformer nos territoires en far-west urbain.

La mobilité, élément essentiel pour une société plus verte
Comme l’a déclaré l’OCDE, les politiques destinées à intégrer la mobilité partagée sont fondamentales pour accélérer le développement de réseaux de transports durables. La micro-mobilité partagée fait partie du réseau de transport public, et son interconnexion avec l’existant rend accessible les déplacements « verts » aux citoyens en réduisant la nécessité de la voiture pour les petits déplacements. Dans la métropole de Lyon, ces mesures œuvrant à inclure davantage de mobilités neutres en carbone semblent contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air. En effet, l’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, l’observatoire régional de surveillance de la qualité de l’air, a démontré dans son bilan de la qualité de l’air pour 2021, une nette amélioration au sein de la région Auvergne-Rhône-Alpes depuis une dizaine d’années. Le rapport souligne également qu’il y a eu, dans cette même période, une forte baisse de l’exposition de la population de Lyon et du Rhône aux pics de pollution, conjointement avec une baisse des dépassements réglementaires.

Nul ne peut dire que ces résultats encourageants ne sont le fruit que d’une offre de mobilité décarbonée. Mais elle y contribue, surtout dans des zones urbaines à forte densité, où se concentrent les activités et déplacements. Il ne faut donc plus reculer pour que cela se répercute sur l’ensemble du territoire Français.

Avec aujourd’hui plus de 38 millions de véhicules individuels circulant en France, il y a urgence à transformer la mobilité en France au-delà de la voiture. Cette réflexion débute à l’échelle du quartier : agencer les différentes fonctions des bâtiments, gérer différemment le stationnement, proposer de nouveaux services de mobilité et micro-mobilité et, in fine, libérer de l’espace pour les personnes grâce à ces nouveaux moyens de mobilités douces. Tout cela fait partie des réponses aujourd’hui explorées et mises en place par les communes les plus avancées sur le sujet, dont Lyon.

La coopération de l’ensemble des acteurs est essentielle !
Il est globalement constaté qu’une grande partie des habitants des quartiers se déplacent principalement en marchant, souvent par faute de moyens de transport ou de règles de sécurité bien établies. Les politiques urbaines actuelles tendent vers un objectif essentiel, le développement durable, signifiant la prise en compte des enjeux écologiques, économiques et sociaux dans le développement et la gestion de l’espace urbain. Les collectivités ont pour ambition de devenir l’acteur incontournable de la transition écologique, tout en proposant un cadre de vie agréable à leurs citoyens. En ce sens, l’intermodalité joue un rôle clé, en tant que parfait allié aux transports publics pour offrir des choix multiples aux citoyens. A Lyon, le projet « une Presqu’île à vivre » a pour ambition d’allier les enjeux climatiques au cadre de vie des habitants et travailleurs, en libérant l’espace public pour les usagers. C’est également une forte attente des habitants de Lyon et de sa périphérie, de pouvoir rejoindre plus facilement une station de métro, tram ou bus, en combinant l’offre de micro-mobilités avec les transports en commun, pour permettre plus d’inclusion entre les territoires.

De plus, les collectivités se doivent de fournir des solutions de mobilité permettant de combiner des offres de transports compatibles avec les pratiques des usagers, le tout avec un faible impact environnemental.

La mobilité structure les territoires, permet les échanges sociaux et a un réel impact environnemental. Le développement des nouvelles formes et cultures de mobilité est un enjeu majeur aujourd’hui.

Aujourd’hui, la mobilité se joue à l’échelle des territoires, demain elle devra être nationale ! Encore une fois, Lyon en est un exemple parlant, avec ses 540km de pistes cyclables, pour une superficie de 47,87km2 pour l’ensemble de la ville.

Démocratie : : « Les pays occidentaux doivent montrer l’exemple (Thomas Piketty)

Démocratie : : « Les pays occidentaux doivent montrer l’exemple (Thomas Piketty)

 

L’Europe n’a jamais été aussi riche et a le devoir de faire évoluer ses institutions afin de se diriger vers un modèle de développement plus démocratique, plus égalitaire et plus durable, explique l’économiste Thomas Piketty  dans sa chronique au « Monde ».

Un papier utile pour la réflexion mais un peu court   qui sous-estime quand même les graves lacunes de cette démocratie virtuelle occidentale. NDLR

L’Europe va-t-elle parvenir à redéfinir sa place dans l’ordre géopolitique mondial ? Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la montée des tensions avec la Chine, les circonstances l’y obligent mais les hésitations affleurent.

Disons-le d’emblée : il faut maintenir le lien avec les Etats-Unis, mais à condition de gagner en autonomie et de sortir de l’égoïsme et de l’arrogance qui caractérisent trop souvent le discours atlantique et occidental face au reste du monde. L’Europe n’a jamais été aussi riche. Elle a plus que jamais les moyens et le devoir historique de promouvoir un autre modèle de développement et de partage des richesses, plus démocratique, plus égalitaire et plus durable. Faute de quoi, la nouvelle alliance occidentale ne convaincra personne dans sa croisade autoproclamée contre les autocraties et l’empire du mal.

Avec les Etats-Unis, l’Europe partage certes une expérience comparable de la démocratie parlementaire, du pluralisme électoral et d’une certaine forme d’Etat de droit, ce qui n’est pas rien. Cela peut justifier de rester dans l’OTAN, dans la mesure où cette alliance contribue à défendre ce modèle. En l’occurrence, le pluralisme électoral est beaucoup plus solidement établi en Ukraine qu’en Russie, et par ailleurs il est inacceptable de laisser sans réagir un pays plus puissant envahir son voisin et détruire son Etat.

La discussion sur les frontières ne doit pas être exclue a priori, mais elle doit se faire dans le cadre de l’Etat de droit et sur la base du double principe de l’autodétermination et du développement équitable et équilibré des régions concernées (ce qui peut exclure la sécession des plus riches ; ce n’est pas le cas ici).

A partir du moment où les membres de l’OTAN défendent des principes clairs, alors il est justifié de soutenir militairement les Ukrainiens contre l’invasion et les destructions, et même d’apporter un soutien plus important qu’actuellement.

Il est également essentiel de reconnaître explicitement les limites du modèle démocratique occidental et d’œuvrer à leur dépassement. Par exemple, il faut se battre pour une justice internationale permettant de mettre en cause les militaires russes et leurs dirigeants pour crimes de guerre, à la condition de rappeler constamment que les mêmes règles devraient aussi s’appliquer à tous les pays, y compris bien sûr aux militaires états-uniens et à leurs agissements en Irak et ailleurs. Les principes de la démocratie et de l’Etat de droit doivent prévaloir partout et tout le temps.

Marché électricité : l’exemple de l’Australie

Marché électricité : l’exemple de l’Australie

 

L’autorité de régulation énergétique australienne a pris le contrôle des prix de l’électricité afin d’éviter un « black-out ». Thierry Kalfon, directeur des activités « renouvelables » d’Engie en Australie et en Asie du Sud-Est, explique, dans une tribune au « Monde », pourquoi cet événement doit nourrir la réflexion sur la planification énergétique en France.

Anthony Albanese ne s’attendait certainement pas à cela. Lorsque, à l’issue des élections du 21 mai, le leader du Parti travailliste a pris les rênes du gouvernement fédéral australien, il s’était à l’évidence préparé à traiter en urgence plusieurs chantiers prioritaires : l’inquiétante accélération de l’inflation, la nécessaire revalorisation du salaire minimum, l’état calamiteux de la prise en charge des personnes âgées, une épidémie de Covid-19 encore meurtrière et, sur le plan international, au-delà du lointain conflit en Ukraine, l’affirmation de la puissance chinoise dans le « pré carré » australien des Etats insulaires du Pacifique.

Certes, tout cela a été d’emblée très présent. Mais l’événement le plus important de ce début de mandat a pris le jeune gouvernement par surprise.

Le mercredi 15 juin, à 14 h 05, l’Australian Energy Market Operator (AEMO), l’autorité de régulation énergétique, a suspendu le marché électrique australien pour la première fois de son histoire.

Afin de prévenir les risques majeurs de rupture d’approvisionnement électrique (ou black-out), le régulateur a pris le contrôle de tous les actifs de production et les contraint désormais à produire les volumes qu’il détermine, au moment qu’il décide, et aux prix qu’il fixe discrétionnairement. Les producteurs privés d’électricité australiens sont ainsi devenus les exécutants d’un système électrique centralisé à prix administrés. Par son ampleur et sa radicalité, cette mesure est inédite dans les économies électriques modernes.

Comment l’Australie, membre du G20, douzième économie la plus riche du monde, a-t-elle pu en arriver à une telle extrémité ?

Au 15 juin, environ 30 % des actifs de production électrique à partir de charbon faisaient l’objet d’arrêts programmés (pour maintenance), ou d’arrêts non programmés (pour défaillances techniques). A cette date, par exemple, la centrale à charbon géante de Yallourn, qui, à elle seule, produit 22 % de l’électricité de l’Etat de Victoria, fonctionnait à la moitié de ses capacités à cause de pannes imprévues. Mise en service il y a quarante-huit ans, cette centrale en fin de vie, comme toutes les autres centrales à charbon australiennes, souffre de problèmes opérationnels à répétition.

Les prix du gaz et du charbon qui alimentent les centrales électriques ont explosé, sous l’effet de la reprise économique postrestrictions sanitaires liées à l’épidémie de Covid-19 et de la crise ukrainienne. Ces combustibles ont également été moins accessibles à cause de la concentration de la production nationale vers les marchés d’exportation (l’Australie, qui exporte 75 % de sa production nationale, est le quatrième exportateur mondial de gaz selon le site Tarifgaz.com). Les producteurs d’électricité ont répercuté le coût de leurs achats de combustibles sur leurs prix de vente dans les marchés de gros auprès desquels les fournisseurs d’électricité s’approvisionnent pour alimenter les consommateurs finaux. Afin d’enrayer la spirale incontrôlée des prix de détail, le gouvernement a plafonné ces prix de gros ; certains producteurs ont alors interrompu leur production plutôt que de la vendre à perte, entretenant un cercle vicieux de baisse de l’offre et d’augmentation des prix.

Corse:  » L’exemple à suivre  » ! (Poutou, Nouveau parti anticapitaliste , NPA)

Corse: «  L’exemple à suivre  » ! (Poutou, Nouveau parti anticapitaliste , NPA)

 

Le candidat communiste -anticapitaliste -( NPA) ne fait pas dans la dentelle comme d’habitude ni dans la nuance. Pour lui, ce qui se passe en Corse est l’exemple à suivre. De quoi vraiment s’interroger sur la légitimité d’une candidature aussi irresponsable. Pas étonnant que le candidat révolutionnaire stagne autour de un pour cent avec un discours aussi simpliste et démago.

« Ce qui se passe en Corse, pour nous, c’est l’exemple à suivre », a déclaré Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à l’élection présidentielle, samedi 19 mars sur franceinfo. « Quand ça pète, c’est comme cela que le gouvernement tremble, et c’est comme cela que le pouvoir se rend compte qu’il est allé trop loin. » La visite du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour apaiser les tensions sur l’île, s’est achevée vendredi. Le mot « autonomie » est écrit noir sur blanc dans le compte rendu de ses échanges avec le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni.

« Nous, on est dans la continuité de ce que faisait le camarade Alain Krivine [le fondateur de la Ligue communiste révolutionnaire, ancêtre du NPA, décédé le 12 mars], dans la continuité de ce que fait Olivier Besancenot [ancien candidat du NPA à la présidentielle], on est là et on dit ‘oui, ce monde-là, il faut le combattre’ », a-t-il aussi déclaré.

« Dans une société qui est pourrie comme celle d’aujourd’hui, dans une société où il y a des milliardaires en même temps qu’il y a des gens précaires, dans une société où Macron se permet d’expliquer qu’il va falloir travailler plus longtemps alors que la plupart des gens qui ont 60 ans sont déjà au chômage ou usés par le travail, quand on a un cynisme comme ça, quand on a un discours violent comme ça, on a aucun scrupule à dire, effectivement, que la révolte est légitime », a-t-il insisté. « Si la redistribution ne se fait pas il va falloir l’imposer », a assené Philippe Poutou.

Politique–Charles Michel : l’exemple de la nullité européenne

Politique–Charles Michel : l’exemple de la nullité européenne

 

L’Europe ne s’est pas grandie évidemment avec l’incident prix diplomatique qui a permis à Erdogan d’humilier l’union européenne.  D’abord on se demande ce qui a justifié le double déplacement de la présidente de la commission européenne et du président du conseil européen. Une opération dont a tiré profit surtout Erdogan pour redorer son image diplomatique internationale. Le scandale de l’humiliation imputable à Erdogan doit aussi au président du conseil européen Charles Michel.

Un président du conseil européen qui est en opposition régulièrement avec la présidente de la commission et pas seulement sur le plan protocolaire. Il est clair que Charles Michel ne tolère pas les velléités de la présidente de la commission européenne pour intervenir de plus en plus les champs de responsabilité y compris au plan international. Charles Michel qui n’a pas inventé la poudre a donc accepté en tout cas cautionner l’humiliation d’Erdogan.

Il faut dire que l’Europe comme souvent n’a pas choisi les meilleurs à la tête des institutions européennes. En général ,on se met plutôt d’accord sur le minimum commun et on préfère choisir des personnalités de second rang voire médiocre pour préserver la souveraineté des états . De ce point de vue le belge Charles Michel ne marquera sans doute pas l’Europe de son empreinte, c’est un politicien de métier qui sait slalomer à l’intérieur des tendances européennes mais qui n’a jamais apporté à l’Europe la moindre perspective un peu significative d’innovation et de dynamisme.

 

Ses explications relatives à l’humiliation d’Erdogan paraissent assez insignifiantes et fastidieuses sans parler de sa posture très faux-cul.

 

La visite des institutions européennes en Turquie a été marquée par l’incident protocolaire subi par Ursula von der Leyen, privée de fauteuil aux côtés du président Erdogan et de vous-même. Que s’est-il passé ? Pourquoi n’avez-vous pas réagi sur le moment ?

Je le dis et le redis : je déplore profondément ce qui s’est produit. Une interprétation trop stricte du protocole par les services turcs a mené à ce regrettable incident. Je ne vous le cache pas, je ne dors pas bien depuis. J’ai refait 150 fois le film dans ma tête. Sur le moment, cela a été très vite. Mon attitude a été motivée par le sentiment que si j’avais alors eu une réaction plus marquée, cela aurait donné lieu à un incident non plus protocolaire mais diplomatique qui aurait détruit des mois de travail intense et d’espoir de pouvoir réengager un dialogue nécessaire avec la Turquie. Les enjeux sont très importants. En mer Méditerranée, nous sommes passés proches ces derniers mois d’incidents militaires graves. En outre, Ursula a exprimé sa désapprobation sur le moment. J’ai pensé que cela aurait été vu comme du paternalisme déplacé si j’avais posé un acte additionnel.

 

Charles Michel : l’exemple de la nullité européenne

Charles Michel : l’exemple de la nullité européenne

 

L’Europe ne s’est pas grandie évidemment avec l’incident prix diplomatique qui a permis à Erdogan d’humilier l’union européenne.  D’abord on se demande ce qui a justifié le double déplacement de la présidente de la commission européenne et du président du conseil européen. Une opération dont a tiré profit surtout Erdogan pour redorer son image diplomatique internationale. Le scandale de l’humiliation imputable à Erdogan doit aussi au président du conseil européen Charles Michel.

Un président du conseil européen qui est en opposition régulièrement avec la présidente de la commission et pas seulement sur le plan protocolaire. Il est clair que Charles Michel ne tolère pas les velléités de la présidente de la commission européenne pour intervenir de plus en plus les champs de responsabilité y compris au plan international. Charles Michel qui n’a pas inventé la poudre a donc accepté en tout cas cautionner l’humiliation d’Erdogan.

Il faut dire que l’Europe comme souvent n’a pas choisi les meilleurs à la tête des institutions européennes. En général ,on se met plutôt d’accord sur le minimum commun et on préfère choisir des personnalités de second rang voire médiocre pour préserver la souveraineté des états . De ce point de vue le belge Charles Michel ne marquera sans doute pas l’Europe de son empreinte, c’est un politicien de métier qui sait slalomer à l’intérieur des tendances européennes mais qui n’a jamais apporté à l’Europe la moindre perspective un peu significative d’innovation et de dynamisme.

 

Ses explications relatives à l’humiliation d’Erdogan paraissent assez insignifiantes et fastidieuses sans parler de sa posture très faux-cul.

 

La visite des institutions européennes en Turquie a été marquée par l’incident protocolaire subi par Ursula von der Leyen, privée de fauteuil aux côtés du président Erdogan et de vous-même. Que s’est-il passé ? Pourquoi n’avez-vous pas réagi sur le moment ?

Je le dis et le redis : je déplore profondément ce qui s’est produit. Une interprétation trop stricte du protocole par les services turcs a mené à ce regrettable incident. Je ne vous le cache pas, je ne dors pas bien depuis. J’ai refait 150 fois le film dans ma tête. Sur le moment, cela a été très vite. Mon attitude a été motivée par le sentiment que si j’avais alors eu une réaction plus marquée, cela aurait donné lieu à un incident non plus protocolaire mais diplomatique qui aurait détruit des mois de travail intense et d’espoir de pouvoir réengager un dialogue nécessaire avec la Turquie. Les enjeux sont très importants. En mer Méditerranée, nous sommes passés proches ces derniers mois d’incidents militaires graves. En outre, Ursula a exprimé sa désapprobation sur le moment. J’ai pensé que cela aurait été vu comme du paternalisme déplacé si j’avais posé un acte additionnel.

 

Relance économique : suivre l’exemple des États-Unis (Jean Pisani-Ferry )

Relance économique : suivre l’exemple des États-Unis  (Jean Pisani-Ferry )

 

L’économiste, Jean Pisani-Ferry ,  observe, dans sa chronique au Monde , la conversion de l’administration Biden à une politique résolument expansionniste et suggère à l’Europe de suivre cette même voie

Chronique.

 

 Nonobstant des controverses bruyantes sur l’ampleur du plan Biden, un consensus émerge aujourd’hui aux Etats-Unis : la meilleure stratégie pour effacer les séquelles de la crise sanitaire et atténuer les lourds problèmes sociaux du pays, c’est de placer l’économie en régime de haute pression.

L’idée n’est pas neuve. Elle remonte à Arthur Okun (1928-1980), un économiste keynésien, ancien conseiller de Lyndon Johnson. Mais elle a été évoquée par Janet Yellen, peu avant sa nomination comme secrétaire au Trésor, et inspire visiblement Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale (Fed).

De quoi s’agit-il ? Depuis une célèbre conférence prononcée par Milton Friedman en 1968, les politiques macroéconomiques s’articulent généralement autour de l’idée qu’il existe un taux de chômage d’équilibre en dessous duquel on ne peut descendre qu’au prix d’une inflation croissante. A l’approche de ce seuil, il faut freiner la croissance pour éviter une surchauffe. C’est ce qu’on a fait régulièrement depuis les années 1980, au point d’aboutir à une inflation trop basse dont on n’arrive pas à se dépêtrer.

La thèse d’Okun, formulée en 1973, est au contraire qu’il faut tester les limites à la baisse du chômage pour tenter de faire fonctionner l’économie en régime de rareté des ressources en travail. Cela demande un peu plus d’efforts de recrutement et de formation aux entreprises, mais ramène vers l’emploi celles et ceux qui en sont le plus loin : chômeurs de longue durée, personnes tombées dans l’inactivité, salariés à faibles qualifications, minorités. En cas de succès, le bénéfice est double : un potentiel de production plus élevé (de 2 à 3 points pour chaque point de baisse du chômage, selon Okun) et une amélioration sensible de la situation des plus défavorisés.

Jamais complètement oubliée outre-Atlantique, l’idée est à nouveau en vogue. En août 2020, la Fed a révisé sa stratégie monétaire. Elle vise maintenant à minimiser le déficit d’emploi par rapport au maximum atteignable. Cette formulation signifie que les risques inflationnistes associés à un niveau d’emploi trop élevé sont tenus pour moins graves que ceux induits par un niveau d’emploi trop faible. Et Jerome Powell, dans l’explication de texte qu’il en a donné le même jour, souligne les bienfaits qu’un marché du travail tendu apporte aux « communautés à faible revenu », notamment aux minorités ethniques.

Début 2020, avant le choc du Covid-19, ces bienfaits étaient visibles. Alors que le taux de chômage des Noirs et des non-diplômés était, en 2009, supérieur de cinq points au chômage moyen, l’écart n’était plus que de deux points et demi début 2020. Parallèlement, les taux d’activité augmentaient et les salaires du bas de l’échelle progressaient sensiblement plus vite que la moyenne. L’expansion à tout-va de Donald Trump avait produit les effets annoncés par Okun.

 

Coronavirus : l’exemple britannique ?

Coronavirus : l’exemple britannique ?

 

 

Il est indéniable que l’importance de la pandémie a été très sous-estimée par Maurice Johnson à son début. On peut même dire qu’elle a été ignorée jusqu’à ce que lui-même soit victime du virus. Ensuite surtout les contaminations se sont envolées du fait du refus des pouvoirs britanniques d’envisager des mesures restrictives concernant l’ouverture des commerces et la mobilité.

 

Ainsi le Royaume-Uni est le pays le plus touché au monde ou presque proportionnellement avec 100 000 morts. Cependant Boris Johnson a pris des mesures très contraignantes depuis plusieurs semaines qui montrent un très net ralentissement de la pandémie. Il s’agirait d’un effet direct de décision très restrictive sur la mobilité interne et internationale. S’ajoutent à cela une campagne de vaccination très volontariste explique notamment LCI. Pour Corinne Gonet, médecin urgentiste en France et au Royal London Hospital, au cœur de la capitale anglaise, « à partir de la deuxième semaine de ce confinement, tout est devenu plus drastique, tandis que les arrivées depuis les trains ou les avions sont désormais beaucoup plus contrôlées », explique-t-elle à LCI.  »Si vous êtes cas contact ou que vous revenez d’un autre pays, vous recevez chaque jour un coup de téléphone pour vérifier que vous êtes bien chez vous. Avant, c’était plutôt un ou deux appels dans la semaine. »

Une vaccination massive qui produit déjà des effets ?

En outre, le Royaume-Uni est le pays d’Europe qui a démarré le plus tôt sa campagne de vaccination, dès le 8 décembre. Un mois et demi plus tard, plus de sept millions de doses ont déjà été injectées aux Britanniques, selon Our World in data, soit plus de 10% de la population. « Quasiment un million de personnes y ont déjà reçu la deuxième dose », qui confère une protection maximale, précise Corinne Gonet.

quels enseignements faut-il tirer de la situation anglaise ? « Il faut agir plus vite qu’eux », estime Philippe Amouyel. « Le couvre-feu à 18h n’a pas l’effet attendu, même le porte-parole du gouvernement le dit, et les deux précédents indicateurs de sortie du dernier confinement sont revenus dans le rouge », à savoir le nombre de cas quotidiens (plus de 20.000 en moyenne contre 5000 espérés), ainsi que le nombre de personnes admises en réanimation (plus de 3000 depuis le début de la semaine, au-dessus de l’objectif).

Immigration : l’exemple d’intégration de l’Allemagne

Immigration : l’exemple d’intégration de l’Allemagne

 

Le directeur de l’Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration), Didier Leschi, auteur de « Ce grand dérangement – L’Immigration en face » était l’invité vendredi de Julian Bugier. Il est revenu sur plusieurs propositions de son ouvrage pour favoriser l’intégration des étrangers qui viennent d’arriver en France.

Invité d’Europe 1, le directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), Didier Leschi, est revenu vendredi sur plusieurs propositions de son ouvrage Ce grand dérangement – L’Immigration en face, publié aux éditions Tractent Gallimard, pour favoriser l’intégration. Pour lui, l’idée est de disperser les nouveaux arrivants sur le territoire pour qu’ils ne soient pas ghettoïsés ou encore d’instaurer des plafonds d’élèves dans les classes issues des diasporas. Et il compare notamment le système d’accueil des réfugiés en France à celui de plusieurs pays d’Europe, dont l’Allemagne.

L’exemple de l’Allemagne

« Dans ces pays européens, les personnes qui obtiennent le statut de réfugié, on les oriente vers un hébergement ou un logement dès lors qu’elles n’ont pas la capacité de travailler parce qu’elles ne connaissent pas encore la langue suffisamment ou n’ont pas la formation suffisante. Eh bien, elles sont d’une certaine manière assignées à un endroit précis. On leur dit ‘Vous ne pouvez pas quitter cet endroit tant que vous n’avez pas acquis l’autonomie’, a expliqué l’auteur de Ce grand dérangement – L’Immigration en face.

 

Avant de poursuivre : « L’idée, c’est de lutter contre les ghettos parce que notre particularité, c’est que d’une certaine manière, on laisse après les personnes aller où elles veulent en fonction de leurs affinités de liens communautaires. Et malheureusement, elles peuvent aller dans des zones où la difficulté d’accès au logement est totale et où il n’y a pas de travail. »

« Des effets sur les générations futures »

Dans son ouvrage, Didier Leschi explique également que l’immigration est un phénomène essentiellement urbain et que 66% des immigrés résident dans une ville de plus de 100.000 habitants : « Prenons la Seine-Saint-Denis par exemple. Quand on a des classes où ceux qui ont le français comme langue maternelle sont minoritaires par rapport à ceux qui n’ont pas le français comme langue maternelle, on a des difficultés scolaires qui s’accumulent », pointe-t-il du doigt.

Le directeur de l’Ofii se base également sur un rapport de la Cour des comptes concernant justement la politique de la Ville : « Elle pointe deux choses. Elle dit très clairement ‘Nous n’avons pas une politique de peuplement et donc nous laissons les personnes s’accumuler dans les mêmes zones et ça a des effets sur les générations futures en termes d’intégration scolaire’ ».

Pour lui, les réseaux sociaux ne facilitent pas non plus l’intégration des nouveaux arrivants en France : « Pendant très longtemps, les étrangers rentraient dès leur arrivée dans le bain culturel et le bain linguistique. C’est ce que les enseignants appellent ‘l’immersion totale’, à la fois dans la langue, et à partir de cette langue, dans la culture. Aujourd’hui, vous avez des immigrants qui peuvent rester en contact permanent avec leurs proches, ce qui peut être une bonne chose, mais aussi avec leur culture d’origine et cette culture d’origine, elle peut être très en contradiction avec notre propre façon de vivre. »

Coronavirus : suivre l’exemple de l’Australie ?

Coronavirus : suivre l’exemple de l’Australie ?

Les autorités de Canberra ont réagi plus tôt et avec des mesures plus fortes en les expliquant clairement et en s’appuyant sur des données scientifiques pour les justifier analyse dans une tribune au « Monde » Diane Delaurens, politiste française, expatriée en Australie

Tribune. Mercredi 28 octobre 2020 : alors qu’Emmanuel Macron annonce le second confinement de la population française, la ville de Melbourne en sort. Etrange coïncidence temporelle, qui révèle l’efficacité de la gestion de la crise du coronavirus en Australie, et qui pourrait inspirer la France. Les autorités australiennes ont réagi beaucoup plus tôt et de manière plus forte que les autorités françaises.

C’est à la mi-mars que les premières décisions sont prises des deux côtés : fermeture des frontières australiennes, confinement de la population en France et en Australie quelques jours après. A ce stade, l’île-continent compte le 20 mars 872 cas cumulés selon health.gov.au (pour 25 millions d’habitants) et la France, à la même date, 12 612 cas confirmés selon Santé Publique France, soit plus quatorze fois plus (alors que le rapport des populations n’est que de 2,6).

Ces premières actions ont donné le temps aux services de santé australiens de se préparer. Alors que la France ne teste que les publics prioritaires, l’Australie mise sur des capacités de test à grande échelle et encourage quiconque ayant le moindre symptôme à se faire tester, sans rendez-vous. Le nombre de tests réalisés en France s’élève à 18 millions, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), entre le 1er mars et le 18 octobre 2020, soit 27 % du nombre d’habitants ; en Australie, ce sont 8 millions de tests (health.gov.au.) qui ont été utilisés entre le 22 janvier et le 28 octobre, soit plus de 34 % de la population. Ces pourcentages ne sont donnés qu’à titre indicatif, pour rapporter le nombre de tests à la population car une personne peut se faire tester plusieurs fois.

Des décisions radicales

Les responsables australiens, et en particulier les « premiers » (dirigeants des Etats, auxquels est attribuée la compétence de la santé) ont eu le courage de prendre des décisions radicales tout en les justifiant auprès de la population. La fermeture des frontières signifiait par exemple diminuer les revenus des universités, qui reposent sur les étudiants étrangers, et prendre un risque diplomatique avec le partenaire incontournable qu’est la Chine.

Le confinement de Melbourne qui vient de s’achever a quant à lui été le plus long du monde, ayant duré 111 jours. Toutes ces décisions, auraient pu être considérées disproportionnées et devenir donc impopulaires. Néanmoins, le pari a jusqu’à présent été tenu, notamment en raison de la préparation, même au plus fort de la crise, du moyen terme.

Fillon : pour l’exemple

Fillon : pour l’exemple

Force est de constater que les sanctions prises à l’égard de Fillon ont été particulièrement sévères. Elle vise à punir l’utilisation abusive les accessoires de rémunération par  beaucoup de députés de droite comme de gauche.  François Fillon a été condamné lundi à cinq ans de prison, dont deux ferme, et à 375.000 euros d’amende dans l’affaire d’emplois fictifs au bénéfice de son épouse Penelope, un scandale qui avait coulé sa campagne pour l’élection présidentielle de 2017.

La justice a sans doute voulu aussi faire un exemple et Fillon paye ainsi pour une grande partie de la classe politique. La procédure est cependant loin d’être terminée car Fillon va faire appel surtout après les révélations relatives à de supposées pressions du parquet pour emballer juridiquement l’affaire Fillon. Le parquet national financier (PNF) avait requis deux ans de prison ferme contre l’ancien candidat Les Républicains (LR) au terme de son procès en mars dernier, la peine maximale pour détournement de fonds publics s’élevant à dix ans.

Son épouse et son ancien suppléant Marc Joulaud ont aussi été reconnus coupables des charges qui pesaient contre eux et condamnés à des peines plus légères.

Les avocats de François et Penelope Fillon ont annoncé leur intention de faire appel du jugement.

Avant de rendre son délibéré, la présidente du tribunal, Nathalie Gavarino, avait rejeté une requête des avocats de la défense demandant la réouverture des débats après la polémique suscitée par des déclarations de l’ex-procureure du PNF, Eliane Houlette, sur les pressions de sa hiérarchie qu’elle aurait subies pendant l’enquête.

François Fillon, qui avait qualifié pendant son procès le travail d’assistante parlementaire de son épouse d’”essentiel”, n’est pas parvenu à convaincre les magistrats de la 32e chambre du tribunal correctionnel de Paris de la réalité de cet emploi.

Les juges ont en outre condamné l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy à une peine d’inéligibilité de dix ans et à verser 401.000 euros de dommages-intérêts à l’Assemblée nationale, qui s’était portée partie civile dans cette affaire.

Penelope Fillon a été condamnée à trois ans de prison avec sursis pour complicité et recel de détournement de fonds publics et recel d’abus de biens sociaux.

Les enquêteurs estiment que la discrète épouse de l’ancien député de la Sarthe, pour laquelle un des procureurs a lui-même dit “éprouver de la peine” pendant le procès, a perçu plus d’un million d’euros prélevés sur l’enveloppe parlementaire de son mari du début des années 1980 à 2013.

“Il y aura un nouveau procès”, a déclaré Antonin Lévy, défenseur de l’ex-chef du gouvernement, quelques minutes seulement après l’annonce du jugement.

“C’est d’autant plus nécessaire que depuis quelques jours on commence enfin à comprendre ce que nous pressentons depuis 2017, les conditions ubuesques dans lesquelles cette enquête s’est déclenchée, les conditions scandaleuses dans lesquelles cette instruction a été ouverte, les conditions surprenantes dans lesquelles les investigations se sont ensuite conduites.”

François et Penelope Fillon avaient tenté pendant le procès de démontrer que ce salaire correspondait à un travail réel de secrétariat, de présence sur le terrain et de conseil, dont des tâches “ponctuelles et précises” comme la gestion du courrier et de “petites revues de presse sur la partie purement locale de la circonscription”.

Coronavirus : il faut suivre l’exemple chinois » (OMS)

Coronavirus : il faut  suivre l’exemple chinois » (OMS)

 

 

Contrairement à ce qu’affirme les autorités françaises, le  modèle à suivre en matière de lutte contre le Coronavirus est celui de la Chine qui a combiné le confinement, le port de masques et les tests de dépistage. Le médecin David Nabarro, professeur en santé mondiale à l’Imperial College de Londres, spécialiste de la lutte contre Ebola, est l’envoyé spécial de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) chargé d’analyser l’épidémie de coronavirus. Il exhorte les pays européens à imiter la Chine dans une interview JDD

 

 

La France est désormais au stade avancé de l’épidémie de coronavirus. Que faut-il faire?
Ce que nous observons, c’est que lorsqu’un pays apporte une réponse rapide et robuste dès le début, il est possible de contenir et d’éradiquer l’épidémie. Pour éviter que les foyers se multiplient, au risque d’aboutir à une surcharge des hôpitaux entraînant beaucoup de souffrances et de morts, il faut se focaliser sur deux actions. La première est d’assurer le service de santé publique en face d’une demande énorme. Dès qu’il y a un haut degré de suspicion d’infection et des symptômes, tester les gens, les isoler, remonter l’historique de leurs contacts jusqu’à deux jours avant l’apparition des symptômes, et placer aussi ceux-ci à l’isolement ou en quarantaine… La deuxième est de continuer à réduire l’intensité de l’épidémie. Donc demander aux gens de rester chez eux, soit en les forçant à se confiner, soit en mettant à l’arrêt des secteurs de l’économie. Cela a de lourdes conséquences. C’est ce qu’ont fait la Chine, la Corée du Sud, Singapour. C’est ainsi qu’on stoppe un virus. Je suis heureux de constater que la France s’attelle à ces deux aspects.

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