Troisième plainte contre le secrétaire général de l’Elysée
Une probité exemplaire avait déclaré Macon à propos des soupçons de corruption de son secrétaire général. Pourtant l’association Anticor a déposé une troisième plainte à Paris contre le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, cette fois pour »faux et usage de faux » et d’ »omission substantielle de ses intérêts ». «Probité exemplaire », c’est qu’on dit en général des responsables politiques quand leur affaire n’en est qu’au stade du soupçon. Pour l’instant, rien n’est démontré vis à vis d’une éventuelle culpabilité du bras droit de Macron mais l’inverse non plus. Il y a soupçon d’ingérence par que le principal collaborateur de Macron qui a occupé des fonctions dans les ministères qui gérait la construction navale, chez le constructeur STX comme administrateur et comme directeur financier de MSC, le croisiériste client de STX ; En outre et surtout l’intéressé n’a pas explicité la nature de ses relations familiales avec les dirigeants de MSC. Emmanuel Macron, qui avait refusé dans un premier temps de s’exprimer sur l’enquête pour prise illégale d’intérêt et trafic d’influence visant le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler, était sorti de son silence pour saluer la “probité exemplaire” de son conseiller. Reste à savoir si Kohler a effectivement joué de son influence pour par exemple avantager MSC.la défense globale de Macron concernant son équipe n’apporte pas d’éléments pertinents de ce point de vue. Mon équipe “a toute ma confiance”, avait dit le chef de l’Etat. “Je connais chacun de ses membres, ce sont des gens d’une probité exemplaire et lui au premier chef l’origine de cette enquête, une plainte de l’association de lutte anticorruption Anticor pour prise illégale d’intérêt et trafic d’influence contre ce proche conseiller d’Emmanuel Macron qui a notamment représenté à partir de 2010 l’APE auprès des Chantiers de l’Atlantique/STX France, dont MSC est un client. ”. Au lendemain de perquisitions au ministère de l’Economie et des Finances, notamment à l’Agence des participations de l’Etat, dans le cadre de cette enquête, le gouvernement a fait front autour d’Alexis Kohler. “Aujourd’hui, on cherche à tout prix à chercher des problèmes quand il n’y en a pas”, avait estimé sur LCI le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer qui évidemment n’en sait strictement rien ! “Je le connais bien Alexis Kohler, il est droit, c’est un homme intègre, c’est l’intérêt général personnifié, je sais très bien qu’il n’y a rien derrière ça”, a-t-il dit. Jeudi soir, le Premier ministre Edouard Philippe, en déplacement à Toulouse, a aussi apporté un soutien appuyé au secrétaire général de l’Elysée, tout en refusant de commenter la procédure en cours. “Je connais bien Alexis Kohler, depuis longtemps, et je travaille avec lui quasiment tous les jours. Je ne peux en dire que du bien”, a-t-il déclaré à LCI. “Il fait partie de ceux qui incarnent pour moi le mieux ce qu’est le sens de l’Etat”. Mais Alexis Kohler est visé par une troisième plainte. Anticor l’a déposée à Paris, rapporte l’AFP mercredi qui précise que cette plainte a été rédigée le 18 mars. L’association anticorruption accuse cette fois le secrétaire général de l’Elysée de « faux et usage de faux » et d’ »omission substantielle de ses intérêts », en l’occurrence d’avoir dissimulé deux choses dans différentes déclarations sur l’honneur : ses liens familiaux avec l’armateur et le fait d’avoir été impliqué, comme fonctionnaire, dans des décisions concernant l’armateur italo-suisse MSC. Anticor avait déposé une première plainte contre le bras droit du président peu après mai 2018 et l’ouverture de l’enquête, en qualifiant les faits de « prise illégale d’intérêt », « trafic d’influence » et « corruption passive ». Puis une seconde plainte est intervenue en août après de nouvelles révélations. »En ciblant cette fois ces omissions, on remonte peu à peu aux racines d’un système qui a sa logique », a commenté l’avocat d’Anticor, Me Jean-Baptiste Soufron. Alexis Kohler est déjà l’un des personnages clé de l’affaire Benalla. Le secrétaire général de l’Elysée fait partie des trois hauts responsables de la présidence dont les déclarations sous serment au Sénat doivent être transmises au parquet de Paris en vue d’éventuelles poursuites judiciaires.