Archive pour le Tag 'L’économie'

Chine: Des milliards déversés pour relancer l’économie

Chine: Des milliards déversés pour relancer l’économie

Pour faire face à l’enlisement économique et à l’endettement de nombre de secteurs, la banque centrale chinoise ouvre des lignes de crédit pour aider les entreprises à rétablir la situation financière et à relancer la croissance. Pas sûr cependant que cette mesure soit suffisante pour dynamiser une activité assez atone. En outre la ligne de crédit offerte par la banque centrale chinoise consiste surtout à opérer des changements d’actifs et pour un montant qui n’est pas à la hauteur des besoins du pays.

La Chine souffre d’une crise financière généralisée et d’une demande interne peu dynamique qui s’ajoute au net ralentissement des exportations. En cause dans ce domaine les mesures protectionnistes prises par certaines pays vis-à-vis de la Chine notamment concernant les automobiles

La banque centrale chinoise a annoncé jeudi 10 octobre la mise en place d’un mécanisme de «swap» qui offrira aux entreprises l’accès à 500 milliards de yuans (70,6 milliards de dollars) de liquidités. Ce programme permettra aux «entreprises qualifiées» d’échanger des obligations, des ETF (paniers d’actifs conçus pour suivre un indice boursier particulier) ou encore des actions cotées à Shanghai ou Shenzhen contre des «actifs liquides de haute qualité» tels que des bons du Trésor ou des CBB (obligations à court terme émises par la banque centrale), a indiqué la Banque populaire de Chine.

«L’ampleur de la première phase de l’opération est de 500 milliards de yuans et peut être élargie en fonction de la situation», a-t-elle ajouté, précisant que l’opération démarrait dès jeudi. Entreprises cotées et compagnies d’assurances pourront puiser dans cette enveloppe pour acheter des actions sur les marchés, avec l’objectif de renforcer les investissements et donc de revigorer l’économie.
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Prospective–défis de l’économie mondiale en 2025

Prospective–défis de l’économie mondiale en 2025

Comme tous les ans, le Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII) livre son analyse annuelle de l’économie mondiale dans l’ouvrage éponyme publié aux Éditions La Découverte (collection Repères), les deux coordinatrices de l’ouvrage, Isabelle Bensidoun et Jézabel Couppey-Soubeyran, décryptent pour The Conversation les principaux défis que devra relever l’économie mondiale en 2025.( dans The conversation)


The Conversation France : Malgré la guerre en Ukraine, des conditions financières durcies, la montée des tensions géopolitiques et le ralentissement de la croissance chinoise, l’économie mondiale semble avoir plutôt bien résisté au cours de l’année qui vient de s’écouler ?

Effectivement, en dépit de ce contexte peu favorable, la croissance mondiale en 2024 devrait, comme en 2023, atteindre 3,1 % selon l’OCDE, grâce à la bonne performance des économies émergentes asiatiques, mais aussi des États-Unis où la politique budgétaire a été particulièrement expansionniste et où les ménages ont puisé dans les économies qu’ils avaient accumulées pendant la pandémie jusqu’à faire disparaître en 2023 l’excès d’épargne de 10 % du PIB observé en 2021.

Selon Isabelle Bensidoun et Thomas Grjebine, c’est la page du Covid-19 qui se referme, économiquement au moins, comme celle de l’inflation, grâce, pour beaucoup, à l’inversion des chocs d’offre, ceux des prix de l’énergie et des prix alimentaires, qui avaient poussé les prix à la hausse.

Mais c’est à de nouveaux défis que l’économie mondiale est confrontée car ces chocs d’offre sont appelés à se multiplier, avec la crise écologique et les tensions géopolitiques. En conséquence, les politiques économiques vont devoir trouver comment se régler au diapason de ces chocs. Car le rôle de stabilisateur dévolu à la politique monétaire pour stabiliser l’activité économique était bien adapté aux chocs de demande mais dans un monde de chocs d’offre la politique budgétaire est plus à même de les amortir, avec un délai de transmission plus court.

Un exercice qui risque d’être particulièrement délicat alors que les marges de manœuvre budgétaires sont des plus serrées et que des besoins considérables de financement doivent être mobilisés pour la transition écologique. À cet égard, la perspective est diamétralement opposée de part et d’autre de l’Atlantique, avec des politiques budgétaires particulièrement expansionnistes aux États-Unis, et qui devraient se poursuivre, alors qu’en Europe l’expansion a été bien moins forte et que la parenthèse ouverte par la crise sanitaire (la suspension des règles budgétaires en 2020) s’est refermée avec l’adoption en avril 2024 d’un Pacte de stabilité révisé, guère moins bridant qu’auparavant.

TCF : Les Américains semblent plus déterminés que les Européens en matière budgétaire, ce qui leur donne peut-être également un avantage dans la course aux industries de demain ?

Absolument. D’ailleurs, ils sont à l’initiative de ce que la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a qualifié de politique moderne de l’offre qui redonne un rôle majeur à la puissance publique pour stimuler l’offre par des investissements publics dans les infrastructures, les technologies et les industries d’avenir ou des soutiens aux investissements privés.

Et si les Européens se sont également engagés dans cette voie, ils le font en y mettant beaucoup moins de moyens et avec une détermination moins marquée, liée aux dissensions qui existent entre eux, qui se reflète notamment dans leur réaction face aux déversements sur les marchés extérieurs des surcapacités chinoises dans les industries vertes ou dans les mesures de sécurité économique prises pour limiter les dépendances étrangères et promouvoir les capacités nationales.

Quoi qu’il en soit, pour la Chine, cette volonté des économies avancées de développer sur leur sol les industries stratégiques change la donne. En conséquence, la stratégie de croissance chinoise d’exporter ses produits en mal de débouchés du fait de l’atonie de sa demande interne ne reçoit plus le même accueil sur les marchés étrangers que par le passé. Car lorsque les États-Unis et l’Europe convoitent les industries stratégiques où la Chine dispose d’avantages comparatifs développés à coût de subventions massives, continuer d’accueillir ses produits sans réagir risque fort de nuire à cette ambition. Résultat, le protectionnisme s’affirme et les tensions avec la Chine se multiplient.

TCF : Quelles sont les conséquences de ce changement de perspective pour la Chine ?

Pour faire aboutir ses ambitions de prospérité intérieure et d’affirmation internationale, Pékin va devoir composer avec ce nouveau paradigme. Comme Michel Aglietta et Camille Macaire le rappellent, la stratégie chinoise, dans son volet intérieur, consiste à assurer l’autosuffisance technologique et à dominer les industries de demain, par un renforcement des efforts de R&D. Mais le vieillissement démographique, les impacts du changement climatique, les fragilités du système financier et la dépendance aux intrants étrangers dans les secteurs technologiques sont des vulnérabilités importantes. Les fragilités financières ont d’ores et déjà commencé à se traduire par des dizaines de faillites de petites banques, qui conduisent les autorités monétaires et financières chinoises à organiser leur absorption par les grands groupes du secteur bien que ces derniers aient déjà énormément grossi au cours des dernières décennies, au risque aujourd’hui, en cas de difficulté, d’entraîner tous les autres dans leur chute. Les chiffres de l’autorité chinoise de régulation financière concernant la capacité du secteur à absorber des pertes et à faire face à des problèmes de liquidité se veulent rassurants pour le moment.

Dans le volet extérieur de sa stratégie, qui consiste à se repositionner sur la scène internationale, la Chine pourrait également être mise en difficulté. Alors qu’elle se voit en chef de file des pays du Sud, qu’elle invite à adhérer à son projet des nouvelles routes de la soie, les fractures sont grandes même à l’intérieur des BRICS. Sans compter les fractures de plus en plus irrémédiables avec les États-Unis.

TCF : En Europe, l’Allemagne semble à la peine. Qu’en est-il exactement ? Sa « vertu » budgétaire compromet-elle son avenir ?

Le modèle allemand est en effet en souffrance et ce n’est peut-être pas qu’une fatigue passagère, selon Céline Antonin. Les deux crises du Covid-19 et de l’énergie ont mis en lumière des difficultés structurelles. Le modèle allemand reste fondé sur sa puissance industrielle exportatrice, qui a puisé sa compétitivité dans une politique de modération salariale et de positionnement haut de gamme. Mais, depuis quelques années, la perte de parts de marché, la faiblesse de la demande extérieure et le recul marqué de l’investissement en construction confrontent l’Allemagne à de piètres performances. Le modèle allemand souffre de sa dépendance extérieure sur le plan énergétique, que la guerre en Ukraine et la crise énergétique ont largement révélée, mais aussi sur le plan commercial vis-à-vis notamment de la Chine.

L’Allemagne entend axer sa politique industrielle sur la transition écologique. Mais la contrainte budgétaire qu’elle s’impose et qu’elle dicte à ses partenaires de la zone euro compromet la réalisation des futurs investissements. Les difficultés allemandes pèsent évidemment sur la zone euro et sur les politiques économiques européennes.

Le modèle allemand conserve toutefois des atouts indéniables qui devraient lui permettre de surmonter ses problèmes. Cela étant, la réponse ne pourra pas être uniquement nationale. L’Allemagne va avoir besoin de l’Europe.

TCF : S’il est un domaine dans lequel la Chine dispose d’un avantage crucial, c’est bien celui des matières premières critiques, le carburant des industries de demain. Soucieuse de limiter ses dépendances, comment l’Europe peut-elle s’extraire de celle-là ?

La domination de la Chine dans ce secteur, qui s’est établie grâce à la richesse de son sous-sol, son activité de raffinage et sa stratégie internationale, qui a consisté à investir massivement dans plusieurs pays pour sécuriser ses approvisionnements et accroître la dépendance des autres à son égard, met en effet l’Europe au défi.

Pour s’extraire de cette dépendance, plusieurs pistes sont envisagées : de la réouverture des mines au recyclage en passant par la diversification des sources d’approvisionnement. Mais toutes n’ont pas la même chance d’aboutir.

L’Europe devra, par exemple, se saisir du concept de « mine responsable » – ce label international défini par des industriels et des organisations non gouvernementales – et lui donner corps si elle compte réduire sa dépendance en exploitant son sous-sol.

Dans ce contexte, la « sobriété métaux » pourrait bien être une pièce du puzzle à davantage promouvoir. C’est en tout cas ce que préconisent Romain Capliez, Carl Grekou, Emmanuel Hache et Valérie Mignon. Cette sobriété pourrait consister à proposer des véhicules électriques plus légers, à légiférer sur le délit d’obsolescence programmée ou à réduire fortement l’usage du jetable.

 

TCF : Dans un environnement international où le protectionnisme s’affirme, quel avenir pour le système commercial multilatéral ?

Selon Antoine Bouët, Leysa Maty Sall et Jeanne Métivier, le système commercial multilatéral est aujourd’hui sur le fil du rasoir : le programme de Doha pour le développement est en « coma artificiel » ; l’Organe de règlement des différends, qui faisait la fierté de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ne fonctionne plus que très partiellement, et, surtout, beaucoup de mesures prises récemment contreviennent aux règles fondamentales du multilatéralisme.

L’augmentation des droits de douane appliqués par les États-Unis aux produits chinois contrevient à la règle de non-discrimination. Les nombreuses aides et subventions chinoises dans le secteur industriel, mises en place sans être systématiquement notifiées à l’OMC, ne respectent pas la règle de transparence. Quant à l’Inflation Reduction Act américain, il fait peu de cas de la clause de traitement national.

Le coup fatal pourrait venir des prochaines élections américaines. Si Donald Trump se réinstalle à la Maison Blanche et lance la guerre commerciale qu’il a prévue, c’est 10 % du commerce mondial qui passerait d’un seul coup hors du régime multilatéral, entraînant très vraisemblablement un cycle de décisions protectionnistes. Ces dernières semaines de campagne de la Présidentielle américaine, marquées par la montée en puissance de Kamala Harris, désignée candidate du parti démocrate à la suite du retrait de Joe Biden, éloignent peut-être un peu cette perspective. Mais rien n’est écrit et l’OMC devra de toute façon se réformer pour assurer la survie du multilatéralisme.

 

TCF : Autres défis auxquels beaucoup de pays sont confrontés, l’essor de l’intelligence artificielle et la transition écologique. Quelles en seront les conséquences sur le marché du travail ?

Pour Thomas Grjebine et Axelle Arquié, avec l’essor de l’intelligence artificielle (IA) et la transition écologique, ce sont les mécanismes de création de valeur, la nature des emplois disponibles et le partage des fruits de cette création de valeur qui se transforment, comme cela a été le cas par le passé avec la mondialisation commerciale, la robotisation ou, en remontant encore plus loin, la révolution industrielle.

Car il faut créer de la richesse pour pouvoir la répartir, mais aussi des institutions appropriées, pour assurer une répartition équitable, à l’instar du compromis fordiste et des États-providence. Ces institutions protectrices n’ont plus cours depuis plusieurs décennies et les mutations actuelles bousculent un marché du travail déjà fortement polarisé.

L’IA pourrait avoir des conséquences différentes de celles de l’automatisation, peut-être même encore plus renversantes, car ce ne sont plus les tâches routinières que cette technologie fait disparaître mais les emplois dont la composante cognitive est la plus élevée.

Quant à la transition écologique, c’est la création même de valeur qu’elle remet en question. Le résultat au niveau de l’emploi dépendra beaucoup de la capacité à concilier décarbonation et augmentation des investissements, de façon à renforcer les tissus productifs décarbonés tout en permettant la création de valeur nécessaire pour bien rémunérer le travail.

TCF : On a vu que la page de l’inflation se refermait mais elle a laissé des traces dans les bilans des banques centrales qui enregistrent des pertes. Est-ce un problème ?

Les banques centrales sont confrontées à des pertes issues des politiques passées d’assouplissement quantitatif, pour faire face au risque de déflation, qui ont laissé des bilans énormes, déséquilibrés par la remontée des taux d’intérêt quand l’inflation a ressurgi après la crise sanitaire.

Car ce sont bien, d’un côté, le faible rendement des actifs, achetés lors de ces politiques d’assouplissement, et, de l’autre, l’augmentation du taux de rémunération des dépôts des banques à la banque centrale qui conduisent à ces pertes.

Si, comme le démontrent Éric Monnet et Théodore Humann, les banques centrales peuvent les supporter sans mal, ou bien utiliser leurs fonds propres et leurs profits futurs pour les éponger, sans menacer leur stabilité ou celle du système monétaire, la gestion de ces pertes pose néanmoins des questions majeures.

Celle du manque à gagner pour les États auxquels sont habituellement reversés les bénéfices des banques centrales, alors que les banques commerciales voient, quant à elles, augmenter la rémunération de leurs dépôts à la banque centrale.

Celle aussi de convaincre que leurs pertes ne sont pas illégitimes. Car le choix des instruments de politique monétaire, qui peut sembler hautement technique, a des conséquences bien réelles : sur la répartition des profits dans l’économie et sur le budget des États.

Le tassement économique chinois pèse toute l’économie mondiale

Le tassement économique chinois  pèse toute l’économie mondiale

 

En dépit ou peut-être à cause des mesures protectionnistes de nombreux États vis-à-vis des importations notamment chinoises mais pas seulement, la croissance mondiale se trouve affectée par le net tassement de la croissance en Chine. Même les États-Unis sont concernés et l’Europe  bien entendu notamment l’Allemagne. À cela s’ajoute évidemment les risques géopolitiques avec les conflits en Ukraine et au Proche-Orient. 

La  Chine est en proie à une crise inédite de son vaste secteur immobilier, une confiance morose des ménages et des entreprises, ce qui pénalise la consommation, tandis que les tensions géopolitiques avec Washington et l’Union européenne menacent son commerce extérieur.

La croissance du géant asiatique a été plus faible que prévu au cours du trimestre terminé en juin (+4,7% sur un an). Et les dernières données vont aussi dans le sens d’un ralentissement au troisième trimestre.

La production industrielle s’est tassée en juillet (+5,1% sur un an), selon des chiffres publiés par le Bureau national des statistiques (BNS), soit son rythme le plus faible depuis mars. Elle avait progressé de +5,3% en juin et les analystes interrogés par Bloomberg s’attendaient en juillet à un ralentissement plus modéré (+5,2%).

Le taux de chômage a lui aussi augmenté (5,2%) par rapport à juin (5%). Ce chiffre dresse toutefois un tableau incomplet de la conjoncture, car il n’est calculé que pour les villes. Le taux de chômage chez les 16-24 ans était en juin de 13,2%, en se basant sur un nouveau critère qui exclut désormais les étudiants.

 

La croissance mondiale devrait se maintenir à 2,6 % en 2024 avant de remonter légèrement à 2,7 % en moyenne en 2025-2026, prévoyait e rapport de la Banque mondiale. Soit un niveau bien en deçà de la moyenne de 3,1 % enregistrée au cours de la décennie précédant la pandémie de COVID-19. D’après ces prévisions, dans 60 % des économies, qui représentent ensemble plus de 80 % de la population mondiale et du PIB mondial, la croissance sur la période 2024-2026 sera plus lente qu’au cours de la décennie pré-COVID.

Dans l’ensemble des économies en développement, la croissance devrait légèrement fléchir par rapport à 2023, pour s’établir en moyenne à 4 % en 2024-2025. Elle devrait s’accélérer dans les pays à faible revenu, pour atteindre 5 % en 2024, contre 3,8 % en 2023. Dans 75 % d’entre eux, toutefois, les perspectives de croissance pour 2024 ont été revues à la baisse par rapport aux prévisions établies en janvier. Dans les économies avancées, la croissance devrait rester stable à 1,5 % en 2024 .Ces prévisions devraient cependant être revues en baisse d’ici la fin de l’année

Croissance: Le tassement économique chinois pèse toute l’économie mondiale

Croissance: Le tassement économique chinois  pèse toute l’économie mondiale

 

En dépit ou peut-être à cause des mesures protectionnistes de nombreux États vis-à-vis des importations notamment chinoises mais pas seulement, la croissance mondiale se trouve affectée par le net tassement de la croissance en Chine. Même les États-Unis sont concernés et l’Europe  bien entendu notamment l’Allemagne. À cela s’ajoute évidemment les risques géopolitiques avec les conflits en Ukraine et au Proche-Orient. 

La  Chine est en proie à une crise inédite de son vaste secteur immobilier, une confiance morose des ménages et des entreprises, ce qui pénalise la consommation, tandis que les tensions géopolitiques avec Washington et l’Union européenne menacent son commerce extérieur.

La croissance du géant asiatique a été plus faible que prévu au cours du trimestre terminé en juin (+4,7% sur un an). Et les dernières données vont aussi dans le sens d’un ralentissement au troisième trimestre.

La production industrielle s’est tassée en juillet (+5,1% sur un an), selon des chiffres publiés par le Bureau national des statistiques (BNS), soit son rythme le plus faible depuis mars. Elle avait progressé de +5,3% en juin et les analystes interrogés par Bloomberg s’attendaient en juillet à un ralentissement plus modéré (+5,2%).

Le taux de chômage a lui aussi augmenté (5,2%) par rapport à juin (5%). Ce chiffre dresse toutefois un tableau incomplet de la conjoncture, car il n’est calculé que pour les villes. Le taux de chômage chez les 16-24 ans était en juin de 13,2%, en se basant sur un nouveau critère qui exclut désormais les étudiants.

 

La croissance mondiale devrait se maintenir à 2,6 % en 2024 avant de remonter légèrement à 2,7 % en moyenne en 2025-2026, prévoyait e rapport de la Banque mondiale. Soit un niveau bien en deçà de la moyenne de 3,1 % enregistrée au cours de la décennie précédant la pandémie de COVID-19. D’après ces prévisions, dans 60 % des économies, qui représentent ensemble plus de 80 % de la population mondiale et du PIB mondial, la croissance sur la période 2024-2026 sera plus lente qu’au cours de la décennie pré-COVID.

Dans l’ensemble des économies en développement, la croissance devrait légèrement fléchir par rapport à 2023, pour s’établir en moyenne à 4 % en 2024-2025. Elle devrait s’accélérer dans les pays à faible revenu, pour atteindre 5 % en 2024, contre 3,8 % en 2023. Dans 75 % d’entre eux, toutefois, les perspectives de croissance pour 2024 ont été revues à la baisse par rapport aux prévisions établies en janvier. Dans les économies avancées, la croissance devrait rester stable à 1,5 % en 2024 .Ces prévisions devraient cependant être revues en baisse d’ici la fin de l’année

Le tassement économique de la Chine pèse toute l’économie mondiale

Le tassement économique de la Chine pèse toute l’économie mondiale

 

En dépit ou peut-être à cause des mesures protectionnistes de nombreux États vis-à-vis des importations notamment chinoises mais pas seulement, la croissance mondiale se trouve affectée par le net tassement de la croissance en Chine. Même les États-Unis sont concernés et l’Europe  bien entendu notamment l’Allemagne. À cela s’ajoute évidemment les risques géopolitiques avec le conflit en Ukraine et au Proche-Orient. 

La  Chine est en proie à une crise inédite de son vaste secteur immobilier, une confiance morose des ménages et des entreprises, ce qui pénalise la consommation, tandis que les tensions géopolitiques avec Washington et l’Union européenne menacent son commerce extérieur.

La croissance du géant asiatique a été plus faible que prévu au cours du trimestre terminé en juin (+4,7% sur un an). Et les dernières données vont aussi dans le sens d’un ralentissement au troisième trimestre.

La production industrielle s’est tassée en juillet (+5,1% sur un an), selon des chiffres publiés par le Bureau national des statistiques (BNS), soit son rythme le plus faible depuis mars. Elle avait progressé de +5,3% en juin et les analystes interrogés par Bloomberg s’attendaient en juillet à un ralentissement plus modéré (+5,2%).

Le taux de chômage a lui aussi augmenté (5,2%) par rapport à juin (5%). Ce chiffre dresse toutefois un tableau incomplet de la conjoncture, car il n’est calculé que pour les villes. Le taux de chômage chez les 16-24 ans était en juin de 13,2%, en se basant sur un nouveau critère qui exclut désormais les étudiants.

 

La croissance mondiale devrait se maintenir à 2,6 % en 2024 avant de remonter légèrement à 2,7 % en moyenne en 2025-2026, prévoyait e rapport de la Banque mondiale. Soit un niveau bien en deçà de la moyenne de 3,1 % enregistrée au cours de la décennie précédant la pandémie de COVID-19. D’après ces prévisions, dans 60 % des économies, qui représentent ensemble plus de 80 % de la population mondiale et du PIB mondial, la croissance sur la période 2024-2026 sera plus lente qu’au cours de la décennie pré-COVID.

Dans l’ensemble des économies en développement, la croissance devrait légèrement fléchir par rapport à 2023, pour s’établir en moyenne à 4 % en 2024-2025. Elle devrait s’accélérer dans les pays à faible revenu, pour atteindre 5 % en 2024, contre 3,8 % en 2023. Dans 75 % d’entre eux, toutefois, les perspectives de croissance pour 2024 ont été revues à la baisse par rapport aux prévisions établies en janvier. Dans les économies avancées, la croissance devrait rester stable à 1,5 % en 2024 .Ces prévisions devraient cependant être revues en baisse d’ici la fin de l’année

Cérémonie d’ ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

Cérémonie d’ ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

 

Globalement la cérémonie d’ouverture des JO aura marqué par son caractère inédit puisque la plupart du temps ce type de fête se déroule dans un stade et non sur un fleuve. On aura observé la dimension très universelle des thèmes, la mise en valeur évidemment du patrimoine français et le caractère international des stars sollicitées. Une fenêtre sur la France toutefois un peu  réductrice.

 

Un spectacle globalement réussi mais  un peu anachronique par moment et mal filmé ( Un cadrage très approximatif) avec en plus une météo peu favorable.

À noter cependant le caractère un peu trop parisien de la cérémonie qui fait l’impasse sur la richesse des provinces du pays.

Un oubli -et de taille- la mise en valeur du génie et des ressources économiques ( sauf la malle LVMH!). On aurait pu consacrer 2 ou 3 tableaux à ce qui fait la force et l’inventivité française dans l’agriculture, l’industrie ou même les services ( exemples: gastronomie , industrie du transport, ingénierie du BTP, sciences etc.).

On aurait pu s’épargner dans le même temps quelques tableaux plutôt kitsch à prétention avant-gardiste mais parfois de mauvais goût.

Le point d’orgue aura été la prestation éblouissante de Céline Dion seule sans doute capable de reprendre à son compte « L’hymne à l’amour » de Piaf. Sorte de feu d’artifice vocal qui a illuminé toute la cérémonie.

Sur Spotify, leader mondial des plateformes musicales. L’Hymne à l’amour, standard d’Edith Piaf, a grimpé à + 426 % pour la France et + 497 % au total dans le monde.

Ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

Ouverture JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne et qui oublie l’économie !

 

Globalement la cérémonie d’ouverture des JO aura marqué par son caractère inédit puisque la plupart du temps ce type de fête se déroule dans un stade et non sur un fleuve. On aura observé la dimension très universelle des thèmes, la mise en valeur évidemment du patrimoine français et le caractère international des stars sollicitées. Une fenêtre sur la France toutefois un peu  réductrice.

 

Un spectacle globalement réussi mais  un peu anachronique par moment et mal filmé ( Un cadrage très approximatif) avec en plus une météo peu favorable.

À noter cependant le caractère un peu trop parisien de la cérémonie qui fait l’impasse sur la richesse des provinces du pays.

Un oubli -et de taille- la mise en valeur du génie et des ressources économiques ( sauf la malle LVMH!). On aurait pu consacrer 2 ou 3 tableaux à ce qui fait la force et l’inventivité française dans l’agriculture, l’industrie ou même les services ( exemples: gastronomie , industrie du transport, ingénierie du BTP, sciences etc.).

On aurait pu s’épargner dans le même temps quelques tableaux plutôt kitsch à prétention avant-gardiste mais parfois de mauvais goût.

Le point d’orgue aura été la prestation éblouissante de Céline Dion seule sans doute capable de reprendre à son compte « L’hymne à l’amour » de Piaf. Sorte de feu d’artifice vocal qui a illuminé toute la cérémonie.

Sur Spotify, leader mondial des plateformes musicales. L’Hymne à l’amour, standard d’Edith Piaf, a grimpé à + 426 % pour la France et + 497 % au total dans le monde.

JO: Une cérémonie qui oublie l’économie

JO: Une cérémonie qui oublie l’économie

 

De toute évidence,  on aura souligné le caractère innovant de la fête d’ouverture des jeux olympiques. Une manifestation qui a pour objet de divertir autant que de souligner le patrimoine du pays. Un regret toutefois l’absence totale de la dimension économique. Certes,  on a à de nombreuses reprises revisité les cabarets type Moulin-Rouge avec parfois des mises en scène un peu lourdingues voire de mauvais goût. Mais il y avait place évidemment pour éclairer ce qui fait la richesse du pays y compris en province.

En matière de sciences,  la France occupe encore le haut du pavé et peut s’enorgueillir de faire parti des meilleurs dans certains secteur économiques ( exemple l’industrie aérienne et aérospatiale qui régulièrement permet de rééquilibrer un peu la balance commerciale, aussi l’énergie, l’agriculture, les services y compris les services publics).

On objectera que la cérémonie des jeux ne saurait être responsable de la faiblesse des rapports français à l’économie. Ainsi par exemple dans le domaine politique très récemment à l’occasion des élections européennes puis législatives, on s’est surtout préoccupé du social à savoir comment augmenter les parts du gâteau, comment les distribuer en oubliant l’objectif Premier de le maintenir et de le faire augmenter. Un oubli récurrent en politique qui aboutit à traîner une dette de 3100 milliards ( soit 80 000 euros par ménages !) qui -si rien ne change -conduit la France sur le chemin de la Grèce.

JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne qui oublie l’économie !

JO: Une belle cérémonie, inédite mais inégale , trop parisienne qui oublie l’économie !

 

Globalement la cérémonie d’ouverture des JO aura marqué par son caractère inédit puisque la plupart du temps ce type de fête se déroule dans un stade et non sur un fleuve. On aura observé la dimension très universelle des thèmes, la mise en valeur évidemment du patrimoine français et le caractère international des stars sollicitées. Une fenêtre sur la France toutefois un peu  réductrice.

 

Un spectacle globalement réussi mais  un peu anachronique par moment et mal filmé ( Un cadrage très approximatif) avec en plus une météo peu favorable.

À noter cependant le caractère un peu trop parisien de la cérémonie qui fait l’impasse sur la richesse des provinces du pays.

Un oubli -et de taille- la mise en valeur du génie et des ressources économiques ( sauf la malle LVMH!). On aurait pu consacrer 2 ou 3 tableaux à ce qui fait la force et l’inventivité française dans l’agriculture, l’industrie ou même les services ( exemples: ,gastronomie , industrie du transport, ingénierie du BTP, sciences etc.).

On aurait pu s’épargner dans le même temps quelques tableaux plutôt kitsch à prétention avant-gardiste mais parfois de mauvais goût.

Le point d’orgue aura été la prestation éblouissante de Céline Dion seule sans doute capable de reprendre à son compte « L’hymne à l’amour » de Piaf. Sorte de feu d’artifice vocal qui a illuminé toute la cérémonie.

Sur Spotify, leader mondial des plateformes musicales. L’Hymne à l’amour, standard d’Edith Piaf, a grimpé à + 426 % pour la France et + 497 % au total dans le monde.

Coquerel (LFI) ministre de l’Économie !

 Coquerel (LFI)  ministre de l’Économie  !

Éric Coquerel, Sur LCI a déclaré qu’il serait prêt à assumer la responsabilité du poste de ministre de l’économie. Une idée qu’il met «met ça comme ça sur la table» !

La première objection c’est que l’intéressé n’a jamais fait montre d’une grande compétence c’est le moins qu’on puisse dire en matière financière y compris comme président de la commission des finances de l’assemblée. On objectera que la première ministre sollicitée par le NFP ancienne conseillère financière de la maire de Paris a bien réussi l’exploit de faire monter le déficit du budget parisien après de 10 milliards et que Macron lui-même est aussi largement responsable du dramatique dérapage de la dette.  La seconde objection c’est que la candidature de Coquerel ne serait jamais acceptée par Macron et à peu près tout le reste de l’assemblée, NFP excepté.

On peut alors être sur qu’un gouvernement comprenant un insoumis comme ministre des finances aurait sans doute une durée de vie maximale de 48 heures !

 

 

 

Les menaces sur l’économie française

Les menaces sur l’économie française

 Un papier de France Info souligne les risques importants de détérioration de la situation économique de la France.( extraits)
L’enquête de la Banque de France, menée auprès de 8 500 entrepreneurs du 26 juin au 3 juillet, en pleines élections législatives, fait ressortir les craintes des chefs d’entreprise qui constatent que leurs clients temporisent et préfèrent pour l’instant « épargner plutôt que consommer ». Au lendemain du second tour, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a également regretté l’absence de majorité claire dans l’hémicycle, « qui n’est pas de nature à rassurer les entrepreneurs ».

Depuis l’annonce de la dissolution, « on est entré dans une période de glaciation », juge pour sa part le patron du Medef, Patrick Martin, auprès des Echos. L’indicateur d’incertitude, qui reste néanmoins en dessous des seuils franchis durant la crise sanitaire, « progresse dans tous les secteurs, et particulièrement dans les services (notamment le travail temporaire, l’hébergement-restauration, le transport, la publicité) où il était initialement le plus bas », pointe l’enquête de la Banque de France.

Les chefs d’entreprise mentionnent par ailleurs auprès de la Banque de France « un gel des recrutements, faute de visibilité sur les évolutions possibles des coûts salariaux ». Une tendance confirmée par le directeur délégué de la plateforme de recrutement Hellowork, qui fait état auprès de L’Express d’un recul du volume d’offres d’emploi de 5,5% en juin 2024 par rapport à juin 2023, principalement parmi les contrats en CDD et dans une moindre mesure les missions d’intérim.

« Chez les petites et moyennes entreprises particulièrement, on observe des décisions d’attendre avant d’embaucher, le temps de voir quels seront les programmes économiques appliqués », confirme l’experte Anne-Sophie Alsif auprès de franceinfo. Certaines mesures, comme la hausse du smic à 1 600 euros défendue par le Nouveau Front populaire, « génèrent de l’appréhension », étaye la cheffe économiste au cabinet d’audit BDO France.

D’après l’Insee, l’économie française devrait croître de 1,1% en 2024 contre 0,9% en 2023, et bénéficier de l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques. L’évolution de la situation politique constitue cependant « un aléa important du scénario », nuance l’institut, qui publiera fin juillet sa première estimation de la croissance au deuxième trimestre.
Du côté des marchés financiers, « il y a eu un petit effet sur les taux d’intérêt souverains, c’est-à-dire les taux auxquels la France s’endette », dans les jours qui ont suivi la dissolution, « mais ça s’est calmé », ajoute Sylvain Bersinger. L’expert estime que les créanciers de la France redoutaient la perspective d’une majorité nette pour le Rassemblement national ou l’union de la gauche. A l’inverse, « la pagaille politique, qui éloigne la perspective de mesures radicales, est presque de nature à rassurer les marchés. On a aussi vu un petit effet sur le CAC 40 qui a un peu baissé, complète l’économiste, mais c’est aussi en train de se normaliser. »
L’examen du projet de loi de finances à partir de la rentrée s’annonce crucial, alors que la Commission européenne a placé la France en procédure de déficit excessif, en juin dernier. Après un dérapage du déficit à 5,5% l’année dernière (au lieu des 4,9% anticipés), le gouvernement sortant s’était engagé à assainir les finances publiques pour ramener le déficit à 5,1% en 2024, puis progressivement sous la cible de 3% en 2027.

Or, ces « objectifs peu réalistes » reposent sur des hypothèses de croissance « trop optimistes » et supposent des économies « sans précédent », tout comme « des hausses importantes des prélèvements obligatoires qui ne sont pas précisées », a alerté lundi la Cour des comptes. « Quel que soit le prochain gouvernement, il devra s’emparer de cette situation des finances publiques, il devra réduire notre endettement », a de son côté averti sur France Inter le premier président de l’institution, Pierre Moscovici. « Sans ajustement sérieux » de la trajectoire budgétaire, « il va être difficile d’atteindre les objectifs d’un retour du déficit à 3% du PIB pour 2027″, a renchéri mardi le chef économiste du Fonds monétaire international, Pierre-Olivier Gourinchas.

Un examen qui sera particulièrement scruté par les agences de notation. « L’approche des finances publiques et des réformes économiques et budgétaires par le nouveau gouvernement sera déterminante pour le crédit de la France », a d’ores et déjà prévenu l’agence Standard & Poor’s, qui avait dégradé, en mai dernier, la note française concernant l’évolution la dette publique, passant de « AA » à « AA- ».

L’adoption d’un budget pourrait s’avérer difficile dans une Assemblée fragmentée. De son côté, l’agence de notation Moody’s s’attend à ce qu’un budget soit voté, mais relève un « risque élevé qu’il contienne des mesures de dépenses supplémentaires, aggravant les défis budgétaires ». L’entreprise de gestion des risques, qui a attribué la note « Aa2″ au pays fin avril avec une perspective stable, pourrait abaisser sa perspective à « négative » en fonction de l’impact des tractations politiques sur la trajectoire budgétaire ou de croissance.

Les dangers de l’économie française

Les dangers de l’économie française

 

Un papier de France Info souligne les risques importants de détérioration de la situation économique de la France.( extraits)

 

L’enquête de la Banque de France, menée auprès de 8 500 entrepreneurs du 26 juin au 3 juillet, en pleines élections législatives, fait ressortir les craintes des chefs d’entreprise qui constatent que leurs clients temporisent et préfèrent pour l’instant  »épargner plutôt que consommer ». Au lendemain du second tour, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a également regretté l’absence de majorité claire dans l’hémicycle,  »qui n’est pas de nature à rassurer les entrepreneurs ».

Depuis l’annonce de la dissolution,  »on est entré dans une période de glaciation », juge pour sa part le patron du Medef, Patrick Martin, auprès des Echos. L’indicateur d’incertitude, qui reste néanmoins en dessous des seuils franchis durant la crise sanitaire,  »progresse dans tous les secteurs, et particulièrement dans les services (notamment le travail temporaire, l’hébergement-restauration, le transport, la publicité) où il était initialement le plus bas », pointe l’enquête de la Banque de France. 

Les chefs d’entreprise mentionnent par ailleurs auprès de la Banque de France  »un gel des recrutements, faute de visibilité sur les évolutions possibles des coûts salariaux ». Une tendance confirmée par le directeur délégué de la plateforme de recrutement Hellowork, qui fait état auprès de L’Express d’un recul du volume d’offres d’emploi de 5,5% en juin 2024 par rapport à juin 2023, principalement parmi les contrats en CDD et dans une moindre mesure les missions d’intérim.

« Chez les petites et moyennes entreprises particulièrement, on observe des décisions d’attendre avant d’embaucher, le temps de voir quels seront les programmes économiques appliqués », confirme l’experte Anne-Sophie Alsif auprès de franceinfo. Certaines mesures, comme la hausse du smic à 1 600 euros défendue par le Nouveau Front populaire,  »génèrent de l’appréhension », étaye la cheffe économiste au cabinet d’audit BDO France. 

 D’après l’Insee, l’économie française devrait croître de 1,1% en 2024 contre 0,9% en 2023, et bénéficier de l’accueil des Jeux olympiques et paralympiques. L’évolution de la situation politique constitue cependant  »un aléa important du scénario », nuance l’institut, qui publiera fin juillet sa première estimation de la croissance au deuxième trimestre.

Du côté des marchés financiers,  »il y a eu un petit effet sur les taux d’intérêt souverains, c’est-à-dire les taux auxquels la France s’endette », dans les jours qui ont suivi la dissolution,  »mais ça s’est calmé », ajoute Sylvain Bersinger. L’expert estime que les créanciers de la France redoutaient la perspective d’une majorité nette pour le Rassemblement national ou l’union de la gauche. A l’inverse,  »la pagaille politique, qui éloigne la perspective de mesures radicales, est presque de nature à rassurer les marchés. On a aussi vu un petit effet sur le CAC 40 qui a un peu baissé, complète l’économiste, mais c’est aussi en train de se normaliser. » 

L’examen du projet de loi de finances à partir de la rentrée s’annonce crucial, alors que la Commission européenne a placé la France en procédure de déficit excessif, en juin dernier. Après un dérapage du déficit à 5,5% l’année dernière (au lieu des 4,9% anticipés), le gouvernement sortant s’était engagé à assainir les finances publiques pour ramener le déficit à 5,1% en 2024, puis progressivement sous la cible de 3% en 2027.

Or, ces  »objectifs peu réalistes » reposent sur des hypothèses de croissance  »trop optimistes » et supposent des économies  »sans précédent », tout comme  »des hausses importantes des prélèvements obligatoires qui ne sont pas précisées », a alerté lundi la Cour des comptes.  »Quel que soit le prochain gouvernement, il devra s’emparer de cette situation des finances publiques, il devra réduire notre endettement », a de son côté averti sur France Inter le premier président de l’institution, Pierre Moscovici.  »Sans ajustement sérieux » de la trajectoire budgétaire,  »il va être difficile d’atteindre les objectifs d’un retour du déficit à 3% du PIB pour 2027″, a renchéri mardi le chef économiste du Fonds monétaire international, Pierre-Olivier Gourinchas. 

Un examen qui sera particulièrement scruté par les agences de notation.  »L’approche des finances publiques et des réformes économiques et budgétaires par le nouveau gouvernement sera déterminante pour le crédit de la France », a d’ores et déjà prévenu l’agence Standard & Poor’s, qui avait dégradé, en mai dernier, la note française concernant l’évolution la dette publique, passant de « AA » à « AA- ».

L’adoption d’un budget pourrait s’avérer difficile dans une Assemblée fragmentée. De son côté, l’agence de notation Moody’s s’attend à ce qu’un budget soit voté, mais relève un  »risque élevé qu’il contienne des mesures de dépenses supplémentaires, aggravant les défis budgétaires ». L’entreprise de gestion des risques, qui a attribué la note « Aa2″ au pays fin avril avec une perspective stable, pourrait abaisser sa perspective à  »négative » en fonction de l’impact des tractations politiques sur la trajectoire budgétaire ou de croissance.

Chine: L’économie administrée en cause

Chine: L’économie administrée en cause

 

La politique économique de la Chine est en  question du fait du net ralentissement de la croissance et notamment de la consommation interne. De plus en plus en cause, l’efficacité de la mainmise du parti communiste et du président sur une économie  qui manque sérieusement de flexibilité et d’innovation. Comme d’habitude la Chine privilégie toujours les grands plans  d’infrastructures alors que son commerce extérieur est menacé par le protectionnisme des pays importateurs et que la dynamique de la consommation interne ne reprend pas. L’économie chinoise sous la chape de plomb du parti communiste est menacée par les lourdeurs traditionnelles et notamment par la tutelle du parti communiste sur les dirigeants d’entreprise, Notamment les plus grandes dont on craint le contre-pouvoir vis-à-vis du parti communiste.

 

Chine: L’économie administrée en question

Chine: L’économie administrée en question

La politique économique de la Chine est en  question du fait du net ralentissement de la croissance et notamment de la consommation interne. De plus en plus en cause, l’efficacité de la mainmise du parti communiste et du président sur une économie  qui manque sérieusement de flexibilité et d’innovation. Comme d’habitude la Chine privilégie toujours les grands plans  d’infrastructures alors que son commerce extérieur est menacé par le protectionnisme des pays importateurs et que la dynamique de la consommation interne ne reprend pas. L’économie chinoise sous la chape de plomb du parti communiste est menacée par les lourdeurs traditionnelles et notamment par la tutelle du parti communiste sur les dirigeants d’entreprise

Les dirigeants chinois ont donc  ouvert, ce lundi, le troisième plénum, un rendez-vous clé autour du président Xi Jinping, qui doit définir les grandes orientations économiques du pays pour les cinq prochaines années. Pour autant, aucune réforme radicale n’est attendue. Et ce, alors que la publication de chiffres décevants suggère une croissance qui ralentit et une consommation toujours en berne.

Le Troisième Plénum, qui s’achèvera jeudi, organisé à huis clos par le Parti communiste chinois (PCC), s’ouvre en effet au moment où tombent des indicateurs tous aussi préoccupants les uns que les autres.
« Les bases d’une reprise et d’une croissance économiques saines doivent être consolidées », a ainsi admis le Bureau national des statistiques (BNS).

Et pour cause, les ventes de détail, principal indicateur des dépenses des ménages, sont décevantes, à +2% sur un an en juin, soit leur rythme le plus faible depuis décembre 2022, tandis que la production industrielle marque également le pas, à +5,3% en juin contre +5,6% un mois plus tôt.

La seconde économie mondiale, selon le BNS, a vu sa croissance se tasser au deuxième trimestre à 4,7% sur un an, à un rythme bien inférieur aux attentes des analystes. Le rythme du PIB est aussi inférieur à celui du premier trimestre (5,3%).

Par rapport au premier trimestre, comparaison plus fidèle de la conjoncture, le PIB a plus fortement ralenti (+0,7%). Pékin s’est fixé cette année un objectif « d’environ 5% », loin des progressions à deux chiffres des dernières décennies. Un an et demi après la levée des restrictions sanitaires qui pénalisaient l’activité, la reprise post-Covid tant espérée a été brève et moins robuste qu’escomptée. « Les bases d’une reprise et d’une croissance économiques saines doivent être consolidées », a d’ailleurs admis le BNS.

 

Elle est surtout disparate, avec des secteurs qui en bénéficient, comme par exemple les services, portés par le retour des clients dans les restaurants, les transports et les lieux touristiques. D’autres restent à la peine, notamment l’immobilier, qui a longtemps représenté au sens large plus du quart du PIB de la Chine et constituait un important vivier d’emplois. Les principales villes du géant asiatique ont d’ailleurs de nouveau enregistré en juin une baisse des prix de l’immobilier sur un an. Les autorités souhaitent depuis plusieurs années baser la croissance sur l’innovation, les hautes technologies et la consommation intérieure, et non plus sur les grands investissements étatiques dans les infrastructures. Mais les dirigeants chinois sont sur une ligne de crête car « des changements majeurs de politique pourraient être vus comme un aveu d’échec » des mesures actuelles, mettent en garde les analystes de Moody’s Analytics.

Législatives : les grands groupes inquiets pour les risques de l’économie

Législatives :  les grands groupes inquiets pour les risques de l’économie


C’est le cri d’alarme des grandes sociétés. L’Afep, qui réunit les 117 plus grandes entreprises françaises, a mis en garde ce lundi contre un « risque majeur » de « décrochage durable » de l’économie française et européenne, selon l’issue des élections législatives anticipées en France, appelant les partis politiques à la « responsabilité budgétaire ».« Le vote des Français déterminera aussi la capacité des grandes entreprises et leurs millions de salariés à poursuivre leur développement, à innover et à maintenir l’emploi et le pouvoir d’achat, contribuant ainsi à la prospérité de notre pays », a déclaré l’Association française des entreprises privées, dans un communiqué.

 

Les législatives anticipées font craindre aux acteurs économiques français l’arrivée des extrêmes au pouvoir. Signe de cette crainte, les marchés ont sévèrement sanctionné la semaine dernière la Bourse de Paris, qui a enregistré sa pire semaine depuis début 2022. Les taux d’emprunt de l’Etat français ont également augmenté, renchérissant le coût de la dette du pays.

Déjà la semaine dernière, les organisations patronales ont montré leurs inquiétudes face à la possible percée du Rassemblement national, arrivé en tête lors des dernières élections européennes, s’il remporte les législatives.

Mardi dernier, dans un communiqué qui ne cite aucun parti, tout en visant clairement des projets du RN et, pour faire bonne mesure, de LFI, le Medef a dit redouter les propositions de « certains », « allant du retour de la retraite à 60 ans à l’indexation automatique des salaires sur l’inflation, en passant par la sortie du nucléaire ou de l’énergie éolienne ».

La CPME a évité également de citer le RN dans son propre communiqué, tout en rappelant ses priorités : poursuite de la politique de l’offre, décarbonation de l’économie et réforme du système de protection sociale.

Alors que le parti d’extrême droite place le patriotisme économique et le pouvoir d’achat des Français au cœur de son programme, « sur de multiples sujets de politique économique essentiels, la position du RN manque de clarté », avec des mesures « à la fois floues et changeantes », constate dans une note Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès.

Ainsi, quoique critique envers l’accroissement de la dette publique, aujourd’hui supérieure à 3.000 milliards d’euros (environ 110% du PIB), le RN prévoit de nombreuses dépenses, loin d’être compensées par des recettes supplémentaires.

Parmi les principales propositions, la formation de Marine Le Pen veut abaisser à 5,5% la TVA sur les produits énergétiques, restaurer une retraite à 60 ans dans certains cas, exonérer d’impôt sur le revenu les moins de 30 ans, lancer un plan de 20 milliards d’euros pour la santé, construire 100.000 logements sociaux par an…

« Ce n’est pas la couleur politique des uns et des autres qui préoccupe les marchés, mais la solvabilité de la dette France : un programme qui n’est pas financé donne des risques de dérapage des finances publiques », souligne Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG School of Management.

Pour rappel, le déficit public s’est creusé à 5,5% du PIB en 2023 (presque 154 milliards d’euros) en raison de recettes plus faibles qu’escompté, valant à la France d’être dans le viseur des agences de notation et de la Commission européenne pour déficit excessif. Le gouvernement actuel ambitionne de passer sous le seuil de 3% du PIB en 2027, dans les clous européens.

De son côté, le programme du Nouveau Front populaire s’engage entre autres à augmenter le Smic, bloquer les prix des biens de première nécessité, faire renaître l’ISF ou encore fixer un objectif de retraite à 60 ans. Présentées vendredi dernier, les marchés n’ont pas accueilli avec bienveillance ces mesures « de rupture ».

«Réagissant à une semaine de fortes turbulences pour la France sur les marchés financiers, le président de la République a déclaré : « Ça vous donne en quelque sorte un avant-goût de ce que serait en effet l’avènement de programmes économiques totalement irréalistes ». Selon lui, les projets de l’alliance de gauche ou du Rassemblement national « coûtent par an entre 100 et 400 milliards d’euros ».

 

 

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