Inflation Produits alimentaires : l’attentisme du gouvernement
Après être repassée en juin sous la barre symbolique des 5% pour la première fois depuis avril 2022, l’inflation a ralenti de nouveau en juillet, s’établissant à 4,3%, selon une première estimation de l’Insee. Par contre dans l’alimentaire les prix demeurent à un très haut niveau et explique en grande partie le tassement de la consommation.
En cause, des industriels notamment qui ne répercutent pas la baisse des matières premières et n’entendent pas renégocier avec les distributeurs.
De son côté le gouvernement se montre très attentiste et mettant simplement d’échouer mais ne citant nullement à cette reprise des négociations. Pourtant l’inflation globale se nourrit beaucoup de cet envol des prix alimentaires qui ont évalué de 10 à 15 % officiellement d’après l’INSEE. Mais concrètement nombre de produits ont vu leur prix progresser de près de 20 %.
certes , les prix alimentaires se tassent mais à un très haut niveau pour le quatrième mois consécutif, aussi bien du côté des produits frais (+10,4% sur un an après +11,2%) que des autres produits alimentaires (+13% après +14,1%). Les produits manufacturés ont également renchéri moins rapidement qu’en juin, notamment grâce aux soldes d’été. Leur coût a progressé de 3,4% sur un an contre 4,2% le mois précédent.
À l’inverse, les prix des services accélèrent légèrement (+3,1% sur un an après +3%) en cette période de vacances scolaires, tandis que ceux du tabac restent supérieurs de 9,8% à ceux pratiqués en juillet 2022, un pourcentage identique à celui de juin. «Sur un mois, les prix à la consommation seraient stables en juillet 2023, après +0,2% en juin», explique l’Insee.
La guerre des prix continue entre industriels de l’alimentaire et distributeurs. Le gouvernement doit « demander aux industriels de manière beaucoup plus forte » de renégocier « l’ensemble des prix » à la baisse à partir de la rentrée, a réclamé lundi Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD).
« Pour qu’il y ait des baisses de prix significatives à la rentrée, il faut que les industriels acceptent enfin de renégocier », a-t-il lancé sur BFM Business. « Le sujet aujourd’hui, c’est de faire en sorte que les baisses de matières premières se traduisent dans les baisses de prix : pour cela, il faut que le gouvernement demande aux industriels de manière beaucoup plus forte qu’aujourd’hui, de renégocier l’ensemble des prix à partir de la rentrée », a-t-il poursuivi.