Archive pour le Tag 'l’Allemagne'

Croissance : L’Allemagne espère un rebond

Croissance : L’Allemagne espère  un rebond 

Un petit rebond de la production industrielle est espéré en l’Allemagne actuellemeet en récession. Jusque-là les mauvais résultats des exportations et du secteur industriel sont  en grande partie responsable de la crise économique que traverse l’Allemagne. La première puissance économique européenne se retrouve frappée par une deuxième année de récession consécutive. Son produit intérieur brut (PIB) est en effet attendu en recul de 0,2% en 2024 (après -0,3% l’année précédente). Une première estimation dévoilée la semaine prochaine devrait confirmer, ou non, cette prévision. Quant aux perspectives pour l’avenir, si elles sont meilleures, elles ne sont pas réjouissantes. Mi-décembre, la Banque fédérale d’Allemagne a actualisé à la baisse ses prévisions de croissance pour les années 2025 et 2026. Elle prévoit une hausse de 0,2% du PIB allemand l’an prochain (contre 1,1% dans ses dernières estimations en juin) et de 0,8% pour 2026 (+1,4% précédemment).

 

Il y a cependant quelques raisons d’espérer car la production industrielle et les exportations allemandes ont retrouvé des couleurs en novembre après deux mois de baisse, d’après des données officielles publiées ce jeudi. Mais derrière ces rares éclaircies, la première économie européenne reste enlisée dans la crise. Dans le même temps, les exportations ont grimpé de ,1%, après avoir reculé de 2,9% en octobre. L’Allemagne a ainsi exporté pour 127,3 milliards d’euros de marchandises, en données corrigées des variations saisonnières (CVS). Les importations ont, elles, reculé à 107,6 milliards d’euros, confortant l’excédent commercial du pays à 19,7 milliards d’euros. « Il y a maintenant un léger espoir qu’au moins le dernier trimestre de 2024 n’ait pas été aussi mauvais qu’on le craignait », relève Jens-Oliver Niklasch, de la banque LBBW.

Mi-décembre, la Banque fédérale d’Allemagne a actualisé à la baisse ses prévisions de croissance pour les années 2025 et 2026. Elle prévoit une hausse de 0,2% du PIB allemand l’an prochain (contre 1,1% dans ses dernières estimations en juin) et de 0,8% pour 2026 (+1,4% précédemment).

 

Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Environnement-Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Il y a les discours sur fond idéologique mais il y a aussi les réalités. L’Allemagne qui ne cesse de critiquer la France pour sa politique énergétique en réalité  a eu moins recours aux énergies renouvelables que la France. Notons par parenthèse le revirement de certains responsables allemands vis-à-vis des perspectives du nucléaire. Cela d’autant plus que actuellement l’Allemagne importe de l’électricité nucléaire française.

 

Selon de nouvelles données d’Eurostat, les énergies renouvelables ont représenté 22,3% de la consommation énergétique finale de la France en 2023, contre 21,5% pour l’Allemagne. Si l’on se concentre sur l’électricité, l’Hexagone reste sur le podium des plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre.

Selon EDF, puisqu’en 2023, l’atome participait à plus de 65% de la production d’électricité du pays.

Environnement-Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Environnement-Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Il y a les discours sur fond idéologique mais il y a aussi les réalités. L’Allemagne qui ne cesse de critiquer la France pour sa politique énergétique en réalité  a eu moins recours aux énergies renouvelables que la France. Notons par parenthèse le revirement de certains responsables allemands vis-à-vis des perspectives du nucléaire.

 

Selon de nouvelles données d’Eurostat, les énergies renouvelables ont représenté 22,3% de la consommation énergétique finale de la France en 2023, contre 21,5% pour l’Allemagne. Si l’on se concentre sur l’électricité, l’Hexagone reste sur le podium des plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre.

Selon EDF, puisqu’en 2023, l’atome participait à plus de 65% de la production d’électricité du pays.

Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Énergie renouvelable : la France devant l’Allemagne !

Il y a les discours sur fond idéologique mais il y a aussi les réalités. L’Allemagne qui ne cesse de critiquer la France pour sa politique énergétique en réalité  a eu moins recours aux énergies renouvelables que la France. Notons par parenthèse le revirement de certains responsables allemands vis-à-vis des perspectives du nucléaire.

 

Selon de nouvelles données d’Eurostat, les énergies renouvelables ont représenté 22,3% de la consommation énergétique finale de la France en 2023, contre 21,5% pour l’Allemagne. Si l’on se concentre sur l’électricité, l’Hexagone reste sur le podium des plus faibles émetteurs de gaz à effet de serre.

Selon EDF, puisqu’en 2023, l’atome participait à plus de 65% de la production d’électricité du pays.

Politique : l’Allemagne aussi en crise après l’échec de Scholz

Politique : l’Allemagne aussi en crise après l’échec de Scholz

 Olaf Scholz  , Premier ministre allemand perd aussi la confiance du Bundestag: 394 députés ont voté contre la confiance, tandis que 207 ont voté pour, avec 116 abstentions, a annoncé la présidente du Bundestag. De nouvelles élections législatives seront donc organisées en février

le avait implosé le 6 novembre, après le limogeage du ministre des Finances libéral, après des différends insurmontables sur la politique économique et budgétaire. Depuis, Olaf Scholz dirige un gouvernement minoritaire entre son parti social-démocrate et les Verts.

Les sondages lui accordent peu d’espoir. Résultat, l’Allemagne se dirige vers une alternance politique avec le camp conservateur CDU/CSU, mené par Friedrich Merz. Il est donné nettement gagnant, fort de 30 à 33% des intentions de vote. Le parti d’extrême droite, Alternative pour l’Allemagne (AfD), est crédité de 17 à 19,5%, mais les autres formations excluent toute coopération avec lui. Le SPD engrangerait 15% à 17% des voix, les Verts de 11,5% à 14%.

 

Dans l’état actuel des forces, un futur gouvernement mené par Friedrich Merz, en coalition avec le SPD, constitue le scénario le plus probable. Olaf Scholz a exclu la semaine passée de servir comme vice-chancelier dans un tel cas de figure. Sur ce point, les deux hommes sont d’accord.

 

Si la guerre en Ukraine jouera un rôle important dans les débats, la future campagne électorale va d’abord « tourner autour des questions économiques et sociales », anticipe Claire Demesmay, chercheuse associée au Centre Marc Bloch de Berlin. L’Allemagne est « en proie au doute, le modèle allemand est en crise », souligne-t-elle.

Menacée d’une deuxième récession annuelle d’affilée, l’Allemagne est aux prises avec une grave crise industrielle. Berlin redoute particulièrement des répercussions pour ses exportations avec l’élection de Donald Trump. « Et le SPD veut évidemment se positionner sur ces questions », ainsi que celle « extrêmement importante » des emplois industriels après des annonces en cascade de plans sociaux.

Transport: Transdev soldé à l’allemand Rethmann

 Transport: Transdev soldé à l’allemand Rethmann

On peut soutenir que l’un des transfert français à savoir le groupe public Transdev va être soldé à l’allemand Rettman et cela au motif que Transdev fixerait l’essentiel de son développement à l’extérieur. Justement un des rares succès de l’exportation des biens et services de la France. Notons par parenthèse que des collectivités locales françaises (qui  financent largement le transport public vont voir leur transport désormais sous la tutelle des Allemands).

Depuis longtemps déjà la caisse de dépôt joue au mécano avec les nombreuses sociétés qu’elle possède pour le compte de l’Etat mais sans forcément qu’on saisisse très bien la stratégie de soutien à l’économie ni même la cohérence interne à Transdev. Un débat sur cette question du rôle et de la place notamment de la caisse des dépôts mais mériterait pour le moins d’être engagé.

Un des fleurons français du transport public, Transdev, va être privatisé. L’opération aura été rondement menée. Début octobre, le bras armé de l’État, la Caisse des dépôts (CDC), qui possède 66 % de ce transporteur, indiquait ses intentions : regarder l’éventualité de passer en dessous des 50 % du capital de ce géant qui gère aussi bien le tramway de Melbourne, un métro à Quito que la première ligne de TER Marseille-Nice ouverte à la concurrence en France. Il y a quelques jours, le directeur général de la Caisse des dépôts, Eric Lombard, estimait que la transaction pourrait être conclue avant Noël.

Le groupe allemand Rethmann, présent au capital de Transdev à hauteur de 34 %, avait aussitôt fait savoir qu’il serait intéressé. S’il n’est pas directement actif dans le secteur des transports, c’est un poids lourd industriel, notamment actif dans la gestion des déchets (96.000 employés) et la logistique (40.000 salariés).

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne
Faute de vouloir et de pouvoir engager des réformes qui remettent en cause la nature et les modalités d’intervention de l’État, les gouvernements successifs se contentent de coups de rabot qui en fait ne font que prolonger les tendances de l’accélération des déficits et de la dette.

Pour chaque champ d’intervention de l’État, on trouve évidemment des corporatistes de tous les horizons pour défendre le montant des budgets et même pour l’accroître davantage que la richesse nationale. La vérité sans doute c’est que les dépenses publiques en France ne sont plus sous contrôle.

Personne ne contrôle plus les dérives par l’État bien sûr mais pas davantage les étagères inutiles que constituent les régions, les départements, les communautés de communes, les communes regroupées et les communes avec leur cortège de hiérarchie, de fonctions inutiles, de budgets et d’effectifs.

La comparaison avec l’Allemagne est intéressant dans la mesure où les dépenses publiques outre-Rhin se limitent à environ 48 % du PIB alors que pour la France elles représentent 58 %. Une différence de 10 % soit autour de 300 milliards pour la France, soit exactement ce qu’il conviendrait d’économiser pour équilibrer totalement les comptes nationaux et locaux.  ( À noter aussi la différence de PIB par habitant au profit de l’Allemagne qui témoigne du manque de travail en  France (rapports actifs-inactifs et productivité notamment). Autre comparaison, celle du nombre de fonctionnaires pour 1000 habitants 55 en Allemagne et 85 pour la France! Une différence que les particularités locales ne peuvent justifier.

Le problème c’est qu’il est facile de faire pleurer dans les chaumières à partir de cas qui ne rendent pas compte de la gabegie des moyens financiers publics.

Cela vaut pour tous les champs d’action de l’État et des collectivités locales, partout il y a un véritable gâchis de la dépense publique avec notamment partout en moyenne des sureffectifs. Le problème est qu’il faudrait procéder à des audits  permanents et très fin pour  éliminer le surplus des fonctions dites d’administration, de logistique et autres fonctions support.

Il y a cependant une difficulté majeure puisque la moitié ou les trois quarts du personnel politique résonnent comme des fonctionnaires puisque même issus de la fonction publique ou assimilés (cela vaut aussi pour les élus qui vivent en permanence de la politique). La crise n’est pas seulement financière elle est aussi sociologique avec une démocratie qui n’est pas représentative de la population et qui vit donc dans son propre monde virtuel.

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne

Finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne
Faute de vouloir et de pouvoir engager des réformes qui remettent en cause la nature et les modalités d’intervention de l’État, les gouvernements successifs se contentent de coups de rabot qui en fait ne font que prolonger les tendances de l’accélération des déficits et de la dette.

Pour chaque champ d’intervention de l’État, on trouve évidemment des corporatistes de tous les horizons pour défendre le montant des budgets et même pour l’accroître. La vérité sans doute c’est que les dépenses publiques en France ne sont plus sous contrôle.

Personne ne contrôle plus les dérives par l’État bien sûr mais pas l’avantage les étagères inutiles que constituent les régions, les départements, les communautés de communes, les communes regroupées et les communes avec leur cortège de hiérarchie, de fonctions inutiles, de budgets et d’effectifs.

La comparaison avec l’Allemagne est intéressant dans la mesure où les dépenses publiques outre-Rhin se limitent à environ 48 % du PIB alors que pour la France elles représentent 58 %. Une différence de 10 % soit autour de 300 milliards pour la France, soit exactement ce qu’il conviendrait d’économiser pour équilibrer totalement les comptes nationaux et locaux.  ( À noter aussi la différence de PIB par habitant au profit de l’Allemagne qui témoigne du manque de travail en  France (rapports actifs-inactifs et productivité notamment)).

Le problème c’est qu’il est facile de faire pleurer dans les chaumières à partir de cas qui ne rendent pas compte de la gabegie des moyens financiers publics.

Cela vaut pour tous les champs d’action de l’État et des collectivités locales, partout il y a un véritable gâchis de la dépense publique avec notamment partout en moyenne des sureffectifs. Le problème est qu’il faudrait procéder à des audits  permanents et très fin pour  éliminer le surplus des fonctions dites d’administration, de logistique et autres fonctions support.

Il y a cependant une difficulté majeure puisque la moitié ou les trois quarts du personnel politique résonnent comme des fonctionnaires puisque même issus de la fonction publique ou assimilés (cela vaut aussi pour les élus qui vivent en permanence de la politique). La crise n’est pas seulement financière elle est aussi sociologique avec une démocratie qui n’est pas représentative de la population et qui vit donc dans son propre monde virtuel.

finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne

Le grand finances publiques : le grand gaspillage de la France par rapport à l’Allemagne
Faute de vouloir et de pouvoir engager des réformes qui remettent en cause la nature et les modalités d’intervention de l’État, les gouvernements successifs se contentent de coups de rabot qui en fait ne font que prolonger les tendances de l’accélération des déficits et de la dette.

Pour chaque champ d’intervention de l’État, on trouve évidemment des corporatistes de tout poil pour défendre le montant des budgets et même pour l’accroître. La vérité sans doute c’est que les dépenses publiques en France ne sont plus sous contrôle.

Personne ne contrôle plus les dérives par l’État bien sûr mais pas l’avantage les étagères inutiles que constituent les régions, les départements, les communautés de communes, les communes regroupées et les communes avec leur cortège de hiérarchie, de fonctions inutiles de budgets et l’effectifs.

La comparaison avec l’Allemagne est intéressant dans la mesure où les dépenses publiques outre-Rhin se limitent à environ 48 % du PIB alors que pour la France elles représentent 58 %. Une différence de 10 % soit autour de 300 milliards pour la France, soit exactement ce qu’il conviendrait d’économiser pour équilibrer totalement les comptes nationaux et locaux.  ( À noter aussi la différence de PIB par habitant au profit de l’Allemagne qui témoigne du manque de travail en  France).

Le problème c’est qu’il est facile de faire pleurer dans les chaumières à partir de cas qui ne rendent pas compte de la gabegie des moyens financiers publics.

Cela vaut pour tous les champs d’action de l’État et des collectivités locales, partout il y a un véritable gâchis de la dépense publique avec notamment partout en moyenne des sureffectifs. Le problème est qu’il faudrait procéder à des audits  permanents et très fin pour  éliminer le surplus des fonctions dites d’administration, de logistique et autres fonctions support.

Il y a cependant une difficulté majeure puisque la moitié ou les trois quarts du personnel politique résonnent comme des fonctionnaires puisque même issus de la fonction publique ou assimilés (cela vaut aussi pour les élus qui vivent en permanence de la politique). La crise n’est pas seulement financière elle est aussi sociologique avec une démocratie qui n’est pas représentative de la population et qui vit donc dans son propre monde virtuel.

Immigration : L’Allemagne s’assoit sur la politique européenne commune

Immigration : L’Allemagne s’assoit sur  la  politique  européenne commune  

Sans en référer à ses partenaires européens, l’Allemagne a délibérément décidé de mettre en cause la politique européenne  à matière d’immigration. Un changement complet de politique et une rupture avec les règles communes. Brutalement l’Allemagne décide en effet de rétablir les contrôles de tous les étrangers à l’ensemble de ces frontières.
En cause évidemment la montée de l’extrême droite dans certaines régions allemandes. C’est évidemment un virage à 180° pour Berlin qui avait largement favorisé pendant un temps l’arrivée massive d’immigrés. L’objectif officiel du rétablissement du contrôle des frontières serait justifié par le fait que le pays ne veut plus accueillir de migrants en situation irrégulière. La mesure concerne tous les pays frontaliers y compris la France. Il s’agit d’un revirement majeur de l’Allemagne et sans concertation de la politique européenne commune concernant l’immigration. Le problème c’est que cette entorse délibérée aux règles européennes pourrait inciter d’autres états à s’affranchir également de certaines règles communes.
Lundi, l’Allemagne a annoncé qu’elle étendrait les contrôles à l’ensemble de ses frontières, incluant désormais la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark. Berlin considère cette mesure indispensable pour la «protection de la sécurité intérieure ». Cela peut-il vraiment permettre d’enrayer l’immigration illégale ?Rien n’est certain si on prend l’exemple de la croissance de l’immigration en Grande-Bretagne pourtant dispose de frontières naturelles autrement plus importantes qu’en Allemagne. Cette mesure pourrait se révéler davantage politique que réelle

 

Sahara occidental : l’Allemagne comme la France, pour le Maroc

Sahara occidental : l’Allemagne comme la France, pour le Maroc 

Après la France, «l‘Allemagne considère le plan d’autonomie présenté en 2007 comme un effort sérieux et crédible du Maroc et comme une bonne base pour une solution acceptée par les deux parties.

 

Le Sahara occidental représente un enjeu économique et politique pour les deux pays qui se disputent maintenant le leadership dans la région.  Le Sahara occidental constitue un enjeu économique et politique pour les deux pays. Économique grâce aux ressources du Sahara occidental et politique grâce au développement très maîtrisé du Maroc. Depuis 2022, la richesse nationale du Maroc a dépassé celle de l’Algérie. Même chose sur le plan de la puissance militaire .

Rabat avait suspendu tous ses contacts avec l’ambassade d’Allemagne au Maroc en mars 2021 en raison de «malentendus profonds» avec Berlin. Parmi les points de friction, figurait la position de l’Allemagne sur le Sahara occidental. Berlin avait critiqué la décision de Washington de reconnaître en décembre 2020 la souveraineté du Maroc sur ce territoire disputé. La brouille diplomatique avait commencé à se dissiper en décembre dernier quand Rabat avait salué des déclarations «positives» de la part du nouveau gouvernement allemand sur ce dossier. Dans un discours samedi, le roi du Maroc Mohammed VI a mis en demeure «certains partenaires» à «clarifier» leur position sur le Sahara occidental et à soutenir «sans aucune équivoque» l’initiative marocaine d’autonomie, un message qui s’adressait d’abord à la France, avec laquelle les relations se sont refroidies, selon les médias locaux.

Dans des termes analogues et antérieurs à ceux de l’Allemagne, Paris a déjà dit considérer le plan d’autonomie marocain comme «une base de discussions sérieuse et crédible». Le conflit du Sahara occidental, ex-colonie espagnole, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Rabat prône un plan d’autonomie sous sa souveraineté tandis que le Polisario réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU.

Economie: La France aux crochets de l’Allemagne ?

Economie: La France  aux crochets de l’Allemagne ?
La France fait-elle les poches de l’Allemagne depuis 20 ans ? A travers cette nouvelle chronique, le groupe Mars rappelle que l’Allemagne est le grand vainqueur de l’introduction de l’euro avec 1893 milliards supplémentaires pour le PIB, sur la période 1999-2017. Par le groupe de réflexions  Mars*

 

Un article qui mérite d’être lu mais aussi contesté par son caractère un peu trop partisan teinté de nationalisme. Le groupe Mars paraît plus compétent pour analyser la politique de défense. En la circonstance, il fait l’impasse sur le fait que sans l’Euro, la France aurait connu sans doute plusieurs dévaluations et une perte de pouvoir d’achat d’au moins 20 %. Une dévaluation toujours payée davantage par les moins favorisés via l’inflation. Notons que Mars évite soigneusement de parler du boulet des fonctionnaires qui plombent le budget de l’État. En France on compte 50 % de fonctionnaires en plus qu’en Allemagne ! Et l’Allemagne ne peut  être responsable de cette situation NDLR

« Il n’y a pas besoin d’être professeur d’économie pour comprendre qui fait les poches à qui quand on enregistre avec un partenaire un solde commercial structurellement déficitaire… depuis plus de vingt ans » (Le groupe Mars).

A l’heure où cette chronique sera publiée, les urnes auront rendu leur verdict. Quoi qu’il en soit, n’ayant pas vocation à commenter l’actualité, le groupe Mars souhaite inscrire ses analyses dans le temps long et traiter le fond des sujets plutôt que « l’écume des jours ». Tout juste constatera-t-il qu’il ne sert à rien de nier certaines évidences. Si aujourd’hui un ancien groupuscule d’extrême-droite est à la porte du pouvoir, la faute est entièrement celle de ses adversaires politiques, qui lui ont abandonné leur électorat en oubliant deux grands marqueurs historiques de la gauche : le progrès social et la nation.

Ce ne sont pas les gens qui « votent mal », c’est l’offre politique qui se révèle inadaptée aux attentes des électeurs. Donnez-leur la sécurité et l’espoir d’un progrès pour eux-mêmes et leurs enfants dans le cadre naturel de la nation française (le seul patrimoine de ceux qui n’ont rien, disait en substance Jaurès), et ils cesseront de jouer avec le feu en donnant leur suffrage à des partis infréquentables.

La France fait-elle « les poches de l’Allemagne »
Cela commence par dire la vérité aux électeurs, notamment sur la cause de la diminution de leur pouvoir d’achat. Et pourtant, lors de la campagne électorale que nous avons vécue, certains commentateurs de l’actualité politique sur les plateaux de télévision, souvent journalistes de profession, n’ont pas hésité à proférer les plus grossières contre-vérités pour tenter de justifier un discours de plus en plus inaudible. Ainsi, en guise de commentaire d’une déclaration controversée du chancelier allemand interprétée comme une tentative d’intrusion dans la campagne électorale française, certains affirment de manière péremptoire et sans aucune explication que « cela fait vingt ans que la France fait les poches de l’Allemagne ».
Il s’agit d’un mensonge grossier que quelques chiffres officiels suffisent à dénoncer. D’abord, interrogeons-nous sur ce qu’a voulu dire le commentateur. L’expression triviale « faire les poches » signifie dans un registre plus élevé « commettre une indélicatesse », autrement dit dérober. Comment la France pourrait-elle voler l’Allemagne, dans un système européen régi par le droit ? Mystère.

Faut-il rappeler que c’est bien l’inverse que notre pays a subi sous l’emprise de la violence allemande au XXe siècle, et que l’Allemagne n’a jamais « payé » à la hauteur de ses prédations ? Dans un souci d’apaisement, les Anglo-américains ont contraint les Français à renoncer aux réparations prévues dans le traité de Versailles de 1919. Et l’Allemagne détruite, occupée puis reconstituée à partir de 1949 a réglé sa dette morale « pour solde de tout compte » à hauteur de montants forfaitaires sans commune mesure avec l’ampleur des pillages commis dans toute l’Europe par les troupes d’occupation du IIIe Reich.

Alors, est-ce que le commentateur a voulu dire que l’Allemagne finançait volontairement la France ? Bigre, ce serait un vrai scoop ! Examinons la question plus précisément. Est-ce que le contribuable allemand finance quoi que ce soit en France par ses impôts ? Dans un cadre bilatéral, cela peut arriver de manière tout à fait marginale à l’occasion du cofinancement de projets scientifiques par exemple, et le plus souvent à titre de réciprocité.

Dans le cadre européen, il est vrai que l’Allemagne est le principal contributeur aux dépenses de l’UE et que la France reçoit de l’UE deux milliards de plus que l’Allemagne chaque année. Mais la France est aussi le deuxième contributeur net aux finances de l’UE, à hauteur d’un peu moins de dix milliards d’euros ces dernières années, quand les Allemands paient deux fois plus. Autrement dit, il est vrai que la France « gagne » deux milliards de plus que l’Allemagne chaque année dans ses relations financières avec l’UE et qu’elle « cotise » moins, mais la France reste malgré tout très déficitaire dans ses relations financières avec l’UE. Ce solde négatif a d’ailleurs quasiment doublé depuis 2017, en partie à cause du départ de cet autre financeur net qu’était le Royaume-Uni, mais pas seulement. Le Brexit a pour cause première en effet le sentiment (basé sur des faits réels) de cotiser à perte pour l’UE sans contrepartie financière ni commerciale.

Qu’en est-il en France et en Allemagne ? En contrepartie d’un solde annuel négatif d’environ vingt milliards par an, l’Allemagne bénéficie à plein des avantages du marché unique, par trois canaux principaux : un solde commercial très excédentaire dans l’UE (dont près de 9 milliards rien qu’avec la France), le développement d’un réseau de sous-traitance à bas coût (dont l’intégration de l’Ukraine va encore améliorer le rendement) et la possibilité d’imposer les normes de ses propres industriels (voire d’obtenir des dérogations quand les normes ne lui conviennent pas comme pour la fin des moteurs thermiques).

De son côté, en contrepartie d’un solde négatif de près de dix milliards, la France ne bénéficie pas des mêmes avantages du marché unique, à commencer par un solde commercial déficitaire dans l’UE de plus de cinquante milliards d’euros en moyenne sur les deux dernières années. Pour le reste, si la France est moins habile que l’Allemagne, ce n’est pas la faute des Allemands…
Mais il n’y a pas besoin d’être professeur d’économie pour comprendre qui « fait les poches » à qui quand on enregistre avec un partenaire un solde commercial structurellement déficitaire… depuis plus de vingt ans. La monnaie unique n’est d’ailleurs pas pour rien dans ce résultat, voulu, la faute à la négociation, avant d’entrer dans l’euro, d’une parité conçue pour favoriser une Allemagne alors affaiblie par la nécessité d’intégrer les Länder de l’Est.

L’euro a été construit sur le mark allemand comme une monnaie forte, ce qui ne fonctionne pas avec la spécialisation d’une grande partie de l’économie française qui est, de ce fait, trop chère en coûts pour une valeur ajoutée insuffisante et une trop faible différenciation des offres concurrentes. Hormis l’aéronautique et la défense, l’industrie française a donc été très pénalisée par l’acceptation des critères allemands de l’euro, qui servaient leurs intérêts. Ainsi la part de l’industrie dans l’économie française a été divisée par deux depuis l’adoption de l’euro.

A l’inverse, quoi qu’en disent les Allemands, la présence de la France a évité que le cours de l’euro ne soit plus élevé encore, car cela aurait dû être le cas si sa valorisation avait été fondée uniquement sur l’économie allemande. Ainsi, paradoxalement, la France a subventionné la compétitivité prix de l’économie allemande.
Selon une étude publiée en 2019 du très sérieux think tank allemand CEP, Centre de Politique Européenne, d’inspiration libérale, c’est bien l’Allemagne qui est le grand vainqueur de l’introduction de l’euro, avec 1893 milliards d’euros supplémentaires pour le PIB, sur la période 1999-2017, soit un gain de 23.116 euros par habitant. Les Néerlandais ont gagné presque autant (21.003 euros). D’après Matthias Kullas, l’économiste du CEP, l’Allemagne s’est appuyée sur la stabilité de l’euro, dans la continuité du Deutsche Mark, pour exporter ses produits de haute valeur ajoutée.

« Si l’Espagne et la Belgique n’ont pas trop vu baisser leur PIB par habitant (- 5031 et – 6370 euros), les Portugais ont plus fortement souffert de la monnaie unique (-40 604 euros par personne). Et les deux pays les plus négativement affectés sont la France et l’Italie, qui ont perdu respectivement 3591 et 4325 milliards d’euros sur 20 ans, soit 55 996 euros par Français et 73 605 euros par Italien. Le bilan global semble donc, à l’échelle de l’économie européenne, plutôt négatif », commente Le Figaro au printemps 2019.

En ce qui concerne les deux principaux perdants, le CEP mentionne l’importance d’un outil de politique économique que l’adoption de l’euro a rendu impossible : la dévaluation. Le Figaro poursuit : « Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la France et l’Italie avaient en effet eu plusieurs fois recours à la dévaluation du franc et de la lire, pour soutenir leur compétitivité. Une pratique aux avantages et revers nombreux, utilisée pour la dernière fois en France en 1986, justement pour rééquilibrer la valeur du franc par rapport au mark allemand, et défendre les entreprises exportatrices. Depuis l’usage de la monnaie unique, les gouvernements des deux pays n’ont plus la possibilité de dévaluer, et selon le CEP, n’ont pas engagé les réformes qui leur auraient permis de rendre l’économique plus efficace, et de bénéficier de l’euro. »

En conclusion de son scoop, le journaliste du Figaro veut rassurer son lectorat : « Au lieu de conseiller à la France de reprendre le contrôle de sa monnaie, et donc de précipiter la fin de la monnaie unique, le think tank souligne plutôt l’importance d’engager des améliorations structurelles sur l’économie et l’État : « des réformes structurelles sont nécessaires maintenant ». Jusqu’à donner un avis très personnel sur la politique économique française : « pour profiter de l’euro, la France doit suivre avec rigueur la voie de la réforme du président Macron », conclut l’étude. »
L’ironie de cette conclusion prend tout son éclat cinq ans plus tard. On peut le déplorer, mais la démocratie française a ceci de regrettable que la volonté des citoyens est censée prévaloir sur l’opinion des experts et des politiciens allemands qui s’expriment pour le bien de notre pays.
Notons que la méthode retenue par le think tank allemand consistait à imaginer une évolution du PIB pour chaque pays, dans l’hypothèse où l’euro n’aurait pas existé. Les projections ont été réalisées en récréant virtuellement des trajectoires économiques à l’aide d’algorithmes, eux-mêmes basés sur les données de pays hors zone euro. La courbe de PIB de la France entre 1999 et 2017 se présente ainsi, en bleu avec l’euro, et en orange, une projection sans l’euro. La surface entre les deux courbes représente exactement la perte de pouvoir d’achat des Français, qu’il faudrait corréler avec le gain pour les Allemands. Alors, depuis 20 ans, qui a fait les poches à qui ?

Ajoutons pour mémoire que les mécanismes européens semblent fonctionner à sens unique : verboten für Dich, sehr gut für mich (interdit pour toi, très bon pour moi). C’est typiquement le cas des aides d’État, dont l’Allemagne a le quasi-monopole en Europe (à hauteur de 1,5% de son PIB), sans doute en toute légalité. De même, le trop fameux Semestre européen, qui est aux « pays du Club Med » ce que le Père Fouettard était aux enfants dissipés, permet aux Allemands de signifier aux Français, via l’UE, que leurs ambitions militaires sont déraisonnables car ils n’ont plus les moyens de les financer.

Enfin, alors que l’industrie allemande gagnait à l’Est de l’UE, avec les élargissements successifs, à la fois des parts de marché et une sous-traitance à bas coûts, le tout financé par les fonds européens auxquels la France (et l’Italie) cotisait à perte, la France ne cessait de se désindustrialiser et de s’appauvrir. La carte (Eurostat) des perspectives de croissance en Europe ci-dessous est à superposer avec le vote en faveur du RN.

On observera incidemment que l’Allemagne gagne sur tous les tableaux : le vote extrémiste tend à marginaliser non seulement les eurodéputés français, mais aussi la position de la France dans l’ensemble des institutions européennes. D’où une influence de la France dans l’UE en déclin, et pour tout dire, quasiment nulle aujourd’hui.
Reste la question des taux d’intérêt. Le fait de rembourser ses créanciers en euros permet il est vrai à la France d’emprunter à un taux moins élevé que si elle devait le faire en francs. Mais cela ne signifie pas pour autant que les Allemands financent cet avantage en aucune façon. Au contraire, les marchés financiers discriminent toujours les emprunteurs en fonction de la qualité de leur signature et le taux auquel le Trésor français emprunte reste supérieur à celui pratiqué vis-à-vis de l’Allemagne. En fait, la monnaie unique n’a pas grand-chose à voir avec cette pratique : ce que le créancier observe, ce n’est pas l’apparence de la monnaie, mais la capacité de remboursement en termes réels, c’est-à-dire à la fois effective et dans une monnaie aussi peu dévalorisée que possible. Mais qu’il se rassure, le contribuable allemand n’est en rien concerné par le remboursement des emprunts français.

C’est bien pourquoi l’Allemagne refuse toujours de développer les capacités d’emprunt de l’UE en tant qu’institution. Cela a encore été le cas lors du dernier Conseil du 26 juin à propos des « Euro-Bonds » pour la défense. Car alors le risque existerait que d’autres « fassent les poches » du contribuable allemand en lui demandant de rembourser des dettes consenties pour financer les dépenses des autres. Mais ce n’est pas le cas actuellement, sauf pour le plan de relance post-Covid, très encadré par les règles budgétaires européennes. S’il existe en France une tentation de « faire les poches » de l’Allemagne, c’est par ce biais. Et le plus grand promoteur de cette fuite en avant n’est autre que le Président français. Mais si Mme Von Der Leyen a été nommée à la présidence de la Commission européenne en dépit de son triste bilan à la tête de la Bundeswehr, et reconduite en dépit de son triste bilan à la tête de la Commission, c’est précisément pour éviter cela.

Signalons incidemment dans le domaine de la défense l’instrument étrange qu’était la « facilité européenne pour la paix » (FEP), financé par des contributions volontaires des États participants assises sur leur richesse nationale. Si certains pays comme la Pologne ont profité des largesses de la FEP, non encadrée par les règles financières de l’UE, pour « faire les poches » des autres, la France, en tant que deuxième contributeur, était plutôt, avec l’Allemagne et l’Italie, du côté des victimes de l’indélicatesse, à hauteur de près de deux milliards d’euros. Un solde négatif qui s’ajoute donc à la contribution nette de la France à l’UE.

En un mot, que le Chancelier se rassure : ses meilleurs alliés en matière d’orthodoxie budgétaires sont en France les partis souverainistes. L’Allemagne aurait en effet beaucoup à perdre à financer les autres États au sein d’une Europe fédérale. Elle aurait alors effectivement l’impression de se faire « faire les poches ». Alors, pourquoi s’inquiète-t-il ?
Ce n’est pas faire preuve de germanophobie que constater que la France n’a pas en l’Allemagne un partenaire fiable et compréhensif. Au contraire, indépendamment de la froideur des relations entre Scholtz et Macron, force est de constater que l’Allemagne pèse de tout son poids en Europe pour aller contre les intérêts français, qu’il s’agisse par exemple d’inscrire le nucléaire dans la liste des énergies décarbonnées, d’investir dans le New Space ou de tenir ses engagements dans les projets de défense conjoints.

La raison est peut-être à trouver dans la boutade selon laquelle les Français respectent les Allemands mais ne les aiment pas, quand les Allemands aiment bien les Français mais ne les respectent pas.

Plus prosaïquement, l’Allemagne de la chancelière Merkel (et de son successeur) a trop profité de l’affaiblissement de la France en Europe depuis vingt ans pour souhaiter rééquilibrer la relation franco-allemande. C’est pourtant une nécessité absolue pour quiconque croit à un projet européen de long terme. Sans quoi le décrochage de la France risque d’emporter dans sa chute toute la construction européenne.

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(1) Tous les chiffres sont issus des données officielles les plus à jour publiées par les administrations de Bercy : https://www.budget.gouv.fr/documentation/file-download/22029 et https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2024/02/07/rapport-2024-sur-le-commerce-exterieur-de-la-france

(2) Cf. parmi nos précédentes chroniques : De quoi la France bénéficie-t-elle en « juste retour » de sa générosité envers l’Union européenne ? et La France, seul pays à s’enfoncer dans un déficit commercial abyssal avec ses partenaires de l’UE

(3) Selon une étude allemande, l’euro aurait particulièrement nui aux Français (lefigaro.fr) ; l’étude en allemand «20 ans d’euro: perdants et gagnants, une enquête empirique» se trouve sous le lien : cepStudy

(4) https://www.latribune.fr/opinions/quelle-strategie-pour-renforcer-l-influence-de-la-france-dans-l-ue-940527.html

(5) Cf. l’une de nos précédentes chroniques : Comment les Français financent l’effort de guerre polonais et l’industrie de défense extra-européenne

(6) Cf. https://www.latribune.fr/opinions/elections-allemandes-que-restera-t-il-des-cinq-programmes-d-armement-emblematiques-de-2017-892845.html et https://www.latribune.fr/opinions/l-avenir-de-la-defense-de-la-france-a-tout-a-perdre-dans-le-scaf-2-2-936113.html

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* Le groupe Mars, constitué d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l’industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.

La France vit-elle aux crochets de l’Allemagne ?

La France vit-elle aux crochets de l’Allemagne ?
La France fait-elle les poches de l’Allemagne depuis 20 ans ? A travers cette nouvelle chronique, le groupe Mars rappelle que l’Allemagne est le grand vainqueur de l’introduction de l’euro avec 1893 milliards supplémentaires pour le PIB, sur la période 1999-2017. Par le groupe de réflexions  Mars*

 

Un article qui mérite d’être lu mais aussi contesté par son caractère un peu trop partisan teinté de nationalisme. Le groupe Mars paraît plus compétent pour analyser la politique de défense. En la circonstance, il fait l’impasse sur le fait que sans l’Euro, la France aurait connu sans doute plusieurs dévaluations et une perte de pouvoir d’achat d’au moins 20 %. Une dévaluation toujours payée davantage par les moins favorisés via l’inflation. NDLR

« Il n’y a pas besoin d’être professeur d’économie pour comprendre qui fait les poches à qui quand on enregistre avec un partenaire un solde commercial structurellement déficitaire… depuis plus de vingt ans » (Le groupe Mars).

A l’heure où cette chronique sera publiée, les urnes auront rendu leur verdict. Quoi qu’il en soit, n’ayant pas vocation à commenter l’actualité, le groupe Mars souhaite inscrire ses analyses dans le temps long et traiter le fond des sujets plutôt que « l’écume des jours ». Tout juste constatera-t-il qu’il ne sert à rien de nier certaines évidences. Si aujourd’hui un ancien groupuscule d’extrême-droite est à la porte du pouvoir, la faute est entièrement celle de ses adversaires politiques, qui lui ont abandonné leur électorat en oubliant deux grands marqueurs historiques de la gauche : le progrès social et la nation.

Ce ne sont pas les gens qui « votent mal », c’est l’offre politique qui se révèle inadaptée aux attentes des électeurs. Donnez-leur la sécurité et l’espoir d’un progrès pour eux-mêmes et leurs enfants dans le cadre naturel de la nation française (le seul patrimoine de ceux qui n’ont rien, disait en substance Jaurès), et ils cesseront de jouer avec le feu en donnant leur suffrage à des partis infréquentables.

La France fait-elle « les poches de l’Allemagne »
Cela commence par dire la vérité aux électeurs, notamment sur la cause de la diminution de leur pouvoir d’achat. Et pourtant, lors de la campagne électorale que nous avons vécue, certains commentateurs de l’actualité politique sur les plateaux de télévision, souvent journalistes de profession, n’ont pas hésité à proférer les plus grossières contre-vérités pour tenter de justifier un discours de plus en plus inaudible. Ainsi, en guise de commentaire d’une déclaration controversée du chancelier allemand interprétée comme une tentative d’intrusion dans la campagne électorale française, certains affirment de manière péremptoire et sans aucune explication que « cela fait vingt ans que la France fait les poches de l’Allemagne ».
Il s’agit d’un mensonge grossier que quelques chiffres officiels suffisent à dénoncer. D’abord, interrogeons-nous sur ce qu’a voulu dire le commentateur. L’expression triviale « faire les poches » signifie dans un registre plus élevé « commettre une indélicatesse », autrement dit dérober. Comment la France pourrait-elle voler l’Allemagne, dans un système européen régi par le droit ? Mystère.

Faut-il rappeler que c’est bien l’inverse que notre pays a subi sous l’emprise de la violence allemande au XXe siècle, et que l’Allemagne n’a jamais « payé » à la hauteur de ses prédations ? Dans un souci d’apaisement, les Anglo-américains ont contraint les Français à renoncer aux réparations prévues dans le traité de Versailles de 1919. Et l’Allemagne détruite, occupée puis reconstituée à partir de 1949 a réglé sa dette morale « pour solde de tout compte » à hauteur de montants forfaitaires sans commune mesure avec l’ampleur des pillages commis dans toute l’Europe par les troupes d’occupation du IIIe Reich.

Alors, est-ce que le commentateur a voulu dire que l’Allemagne finançait volontairement la France ? Bigre, ce serait un vrai scoop ! Examinons la question plus précisément. Est-ce que le contribuable allemand finance quoi que ce soit en France par ses impôts ? Dans un cadre bilatéral, cela peut arriver de manière tout à fait marginale à l’occasion du cofinancement de projets scientifiques par exemple, et le plus souvent à titre de réciprocité.

Dans le cadre européen, il est vrai que l’Allemagne est le principal contributeur aux dépenses de l’UE et que la France reçoit de l’UE deux milliards de plus que l’Allemagne chaque année. Mais la France est aussi le deuxième contributeur net aux finances de l’UE, à hauteur d’un peu moins de dix milliards d’euros ces dernières années, quand les Allemands paient deux fois plus. Autrement dit, il est vrai que la France « gagne » deux milliards de plus que l’Allemagne chaque année dans ses relations financières avec l’UE et qu’elle « cotise » moins, mais la France reste malgré tout très déficitaire dans ses relations financières avec l’UE. Ce solde négatif a d’ailleurs quasiment doublé depuis 2017, en partie à cause du départ de cet autre financeur net qu’était le Royaume-Uni, mais pas seulement. Le Brexit a pour cause première en effet le sentiment (basé sur des faits réels) de cotiser à perte pour l’UE sans contrepartie financière ni commerciale.

Qu’en est-il en France et en Allemagne ? En contrepartie d’un solde annuel négatif d’environ vingt milliards par an, l’Allemagne bénéficie à plein des avantages du marché unique, par trois canaux principaux : un solde commercial très excédentaire dans l’UE (dont près de 9 milliards rien qu’avec la France), le développement d’un réseau de sous-traitance à bas coût (dont l’intégration de l’Ukraine va encore améliorer le rendement) et la possibilité d’imposer les normes de ses propres industriels (voire d’obtenir des dérogations quand les normes ne lui conviennent pas comme pour la fin des moteurs thermiques).

De son côté, en contrepartie d’un solde négatif de près de dix milliards, la France ne bénéficie pas des mêmes avantages du marché unique, à commencer par un solde commercial déficitaire dans l’UE de plus de cinquante milliards d’euros en moyenne sur les deux dernières années. Pour le reste, si la France est moins habile que l’Allemagne, ce n’est pas la faute des Allemands…
Mais il n’y a pas besoin d’être professeur d’économie pour comprendre qui « fait les poches » à qui quand on enregistre avec un partenaire un solde commercial structurellement déficitaire… depuis plus de vingt ans. La monnaie unique n’est d’ailleurs pas pour rien dans ce résultat, voulu, la faute à la négociation, avant d’entrer dans l’euro, d’une parité conçue pour favoriser une Allemagne alors affaiblie par la nécessité d’intégrer les Länder de l’Est.

L’euro a été construit sur le mark allemand comme une monnaie forte, ce qui ne fonctionne pas avec la spécialisation d’une grande partie de l’économie française qui est, de ce fait, trop chère en coûts pour une valeur ajoutée insuffisante et une trop faible différenciation des offres concurrentes. Hormis l’aéronautique et la défense, l’industrie française a donc été très pénalisée par l’acceptation des critères allemands de l’euro, qui servaient leurs intérêts. Ainsi la part de l’industrie dans l’économie française a été divisée par deux depuis l’adoption de l’euro.

A l’inverse, quoi qu’en disent les Allemands, la présence de la France a évité que le cours de l’euro ne soit plus élevé encore, car cela aurait dû être le cas si sa valorisation avait été fondée uniquement sur l’économie allemande. Ainsi, paradoxalement, la France a subventionné la compétitivité prix de l’économie allemande.
Selon une étude publiée en 2019 du très sérieux think tank allemand CEP, Centre de Politique Européenne, d’inspiration libérale, c’est bien l’Allemagne qui est le grand vainqueur de l’introduction de l’euro, avec 1893 milliards d’euros supplémentaires pour le PIB, sur la période 1999-2017, soit un gain de 23.116 euros par habitant. Les Néerlandais ont gagné presque autant (21.003 euros). D’après Matthias Kullas, l’économiste du CEP, l’Allemagne s’est appuyée sur la stabilité de l’euro, dans la continuité du Deutsche Mark, pour exporter ses produits de haute valeur ajoutée.

« Si l’Espagne et la Belgique n’ont pas trop vu baisser leur PIB par habitant (- 5031 et – 6370 euros), les Portugais ont plus fortement souffert de la monnaie unique (-40 604 euros par personne). Et les deux pays les plus négativement affectés sont la France et l’Italie, qui ont perdu respectivement 3591 et 4325 milliards d’euros sur 20 ans, soit 55 996 euros par Français et 73 605 euros par Italien. Le bilan global semble donc, à l’échelle de l’économie européenne, plutôt négatif », commente Le Figaro au printemps 2019.

En ce qui concerne les deux principaux perdants, le CEP mentionne l’importance d’un outil de politique économique que l’adoption de l’euro a rendu impossible : la dévaluation. Le Figaro poursuit : « Depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, la France et l’Italie avaient en effet eu plusieurs fois recours à la dévaluation du franc et de la lire, pour soutenir leur compétitivité. Une pratique aux avantages et revers nombreux, utilisée pour la dernière fois en France en 1986, justement pour rééquilibrer la valeur du franc par rapport au mark allemand, et défendre les entreprises exportatrices. Depuis l’usage de la monnaie unique, les gouvernements des deux pays n’ont plus la possibilité de dévaluer, et selon le CEP, n’ont pas engagé les réformes qui leur auraient permis de rendre l’économique plus efficace, et de bénéficier de l’euro. »

En conclusion de son scoop, le journaliste du Figaro veut rassurer son lectorat : « Au lieu de conseiller à la France de reprendre le contrôle de sa monnaie, et donc de précipiter la fin de la monnaie unique, le think tank souligne plutôt l’importance d’engager des améliorations structurelles sur l’économie et l’État : « des réformes structurelles sont nécessaires maintenant ». Jusqu’à donner un avis très personnel sur la politique économique française : « pour profiter de l’euro, la France doit suivre avec rigueur la voie de la réforme du président Macron », conclut l’étude. »
L’ironie de cette conclusion prend tout son éclat cinq ans plus tard. On peut le déplorer, mais la démocratie française a ceci de regrettable que la volonté des citoyens est censée prévaloir sur l’opinion des experts et des politiciens allemands qui s’expriment pour le bien de notre pays.
Notons que la méthode retenue par le think tank allemand consistait à imaginer une évolution du PIB pour chaque pays, dans l’hypothèse où l’euro n’aurait pas existé. Les projections ont été réalisées en récréant virtuellement des trajectoires économiques à l’aide d’algorithmes, eux-mêmes basés sur les données de pays hors zone euro. La courbe de PIB de la France entre 1999 et 2017 se présente ainsi, en bleu avec l’euro, et en orange, une projection sans l’euro. La surface entre les deux courbes représente exactement la perte de pouvoir d’achat des Français, qu’il faudrait corréler avec le gain pour les Allemands. Alors, depuis 20 ans, qui a fait les poches à qui ?

Ajoutons pour mémoire que les mécanismes européens semblent fonctionner à sens unique : verboten für Dich, sehr gut für mich (interdit pour toi, très bon pour moi). C’est typiquement le cas des aides d’État, dont l’Allemagne a le quasi-monopole en Europe (à hauteur de 1,5% de son PIB), sans doute en toute légalité. De même, le trop fameux Semestre européen, qui est aux « pays du Club Med » ce que le Père Fouettard était aux enfants dissipés, permet aux Allemands de signifier aux Français, via l’UE, que leurs ambitions militaires sont déraisonnables car ils n’ont plus les moyens de les financer.

Enfin, alors que l’industrie allemande gagnait à l’Est de l’UE, avec les élargissements successifs, à la fois des parts de marché et une sous-traitance à bas coûts, le tout financé par les fonds européens auxquels la France (et l’Italie) cotisait à perte, la France ne cessait de se désindustrialiser et de s’appauvrir. La carte (Eurostat) des perspectives de croissance en Europe ci-dessous est à superposer avec le vote en faveur du RN.

On observera incidemment que l’Allemagne gagne sur tous les tableaux : le vote extrémiste tend à marginaliser non seulement les eurodéputés français, mais aussi la position de la France dans l’ensemble des institutions européennes. D’où une influence de la France dans l’UE en déclin, et pour tout dire, quasiment nulle aujourd’hui.
Reste la question des taux d’intérêt. Le fait de rembourser ses créanciers en euros permet il est vrai à la France d’emprunter à un taux moins élevé que si elle devait le faire en francs. Mais cela ne signifie pas pour autant que les Allemands financent cet avantage en aucune façon. Au contraire, les marchés financiers discriminent toujours les emprunteurs en fonction de la qualité de leur signature et le taux auquel le Trésor français emprunte reste supérieur à celui pratiqué vis-à-vis de l’Allemagne. En fait, la monnaie unique n’a pas grand-chose à voir avec cette pratique : ce que le créancier observe, ce n’est pas l’apparence de la monnaie, mais la capacité de remboursement en termes réels, c’est-à-dire à la fois effective et dans une monnaie aussi peu dévalorisée que possible. Mais qu’il se rassure, le contribuable allemand n’est en rien concerné par le remboursement des emprunts français.

C’est bien pourquoi l’Allemagne refuse toujours de développer les capacités d’emprunt de l’UE en tant qu’institution. Cela a encore été le cas lors du dernier Conseil du 26 juin à propos des « Euro-Bonds » pour la défense. Car alors le risque existerait que d’autres « fassent les poches » du contribuable allemand en lui demandant de rembourser des dettes consenties pour financer les dépenses des autres. Mais ce n’est pas le cas actuellement, sauf pour le plan de relance post-Covid, très encadré par les règles budgétaires européennes. S’il existe en France une tentation de « faire les poches » de l’Allemagne, c’est par ce biais. Et le plus grand promoteur de cette fuite en avant n’est autre que le Président français. Mais si Mme Von Der Leyen a été nommée à la présidence de la Commission européenne en dépit de son triste bilan à la tête de la Bundeswehr, et reconduite en dépit de son triste bilan à la tête de la Commission, c’est précisément pour éviter cela.

Signalons incidemment dans le domaine de la défense l’instrument étrange qu’était la « facilité européenne pour la paix » (FEP), financé par des contributions volontaires des États participants assises sur leur richesse nationale. Si certains pays comme la Pologne ont profité des largesses de la FEP, non encadrée par les règles financières de l’UE, pour « faire les poches » des autres, la France, en tant que deuxième contributeur, était plutôt, avec l’Allemagne et l’Italie, du côté des victimes de l’indélicatesse, à hauteur de près de deux milliards d’euros. Un solde négatif qui s’ajoute donc à la contribution nette de la France à l’UE.

En un mot, que le Chancelier se rassure : ses meilleurs alliés en matière d’orthodoxie budgétaires sont en France les partis souverainistes. L’Allemagne aurait en effet beaucoup à perdre à financer les autres États au sein d’une Europe fédérale. Elle aurait alors effectivement l’impression de se faire « faire les poches ». Alors, pourquoi s’inquiète-t-il ?
Ce n’est pas faire preuve de germanophobie que constater que la France n’a pas en l’Allemagne un partenaire fiable et compréhensif. Au contraire, indépendamment de la froideur des relations entre Scholtz et Macron, force est de constater que l’Allemagne pèse de tout son poids en Europe pour aller contre les intérêts français, qu’il s’agisse par exemple d’inscrire le nucléaire dans la liste des énergies décarbonnées, d’investir dans le New Space ou de tenir ses engagements dans les projets de défense conjoints.

La raison est peut-être à trouver dans la boutade selon laquelle les Français respectent les Allemands mais ne les aiment pas, quand les Allemands aiment bien les Français mais ne les respectent pas.

Plus prosaïquement, l’Allemagne de la chancelière Merkel (et de son successeur) a trop profité de l’affaiblissement de la France en Europe depuis vingt ans pour souhaiter rééquilibrer la relation franco-allemande. C’est pourtant une nécessité absolue pour quiconque croit à un projet européen de long terme. Sans quoi le décrochage de la France risque d’emporter dans sa chute toute la construction européenne.

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(1) Tous les chiffres sont issus des données officielles les plus à jour publiées par les administrations de Bercy : https://www.budget.gouv.fr/documentation/file-download/22029 et https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2024/02/07/rapport-2024-sur-le-commerce-exterieur-de-la-france

(2) Cf. parmi nos précédentes chroniques : De quoi la France bénéficie-t-elle en « juste retour » de sa générosité envers l’Union européenne ? et La France, seul pays à s’enfoncer dans un déficit commercial abyssal avec ses partenaires de l’UE

(3) Selon une étude allemande, l’euro aurait particulièrement nui aux Français (lefigaro.fr) ; l’étude en allemand «20 ans d’euro: perdants et gagnants, une enquête empirique» se trouve sous le lien : cepStudy

(4) https://www.latribune.fr/opinions/quelle-strategie-pour-renforcer-l-influence-de-la-france-dans-l-ue-940527.html

(5) Cf. l’une de nos précédentes chroniques : Comment les Français financent l’effort de guerre polonais et l’industrie de défense extra-européenne

(6) Cf. https://www.latribune.fr/opinions/elections-allemandes-que-restera-t-il-des-cinq-programmes-d-armement-emblematiques-de-2017-892845.html et https://www.latribune.fr/opinions/l-avenir-de-la-defense-de-la-france-a-tout-a-perdre-dans-le-scaf-2-2-936113.html

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* Le groupe Mars, constitué d’une trentaine de personnalités françaises issues d’horizons différents, des secteurs public et privé et du monde universitaire, se mobilise pour produire des analyses relatives aux enjeux concernant les intérêts stratégiques relatifs à l’industrie de défense et de sécurité et les choix technologiques et industriels qui sont à la base de la souveraineté de la France.

Déficit budgétaire : un accord bidon entre la France et l’Allemagne

Déficit budgétaire : un accord bidon entre la France et l’Allemagne

Officiellement un accord est intervenu concernant les critères de gestion des finances publiques dans l’union européenne. Un accord plus ou moins bidon tellement les situations et les perspectives sont différentes selon les pays. Pour résumer l’union européenne admet désormais de grande souplesse, « des flexibilités supplémentaires » pour tenir compte de la transition budgétaire verte et des dépenses d’investissement notamment militaire. De quoi justifier tous les dépassements des pays dépensiers notamment de la France. Mais un accord qui n’a été possible qu’après une concertation entre la France et l’Allemagne.
L’accord a été rendu possible par un rapprochement scellé mardi soir entre la France et l’Allemagne, longtemps aux antipodes sur le sujet. Les pays endettés du sud de l’Europe, à l’instar de la France, insistaient sur des flexibilités supplémentaires afin de protéger l’investissement nécessaire pour la transition verte et les dépenses militaires engendrées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Officiellement Paris et Berlin étaient tombés d’accord sur les nouvelles conditions de finances publiques plus saines. La vérité, c’est que l’Allemagne comme la France au plan politique ont été contraints de trouver un habillage pour leurs déficits croissants. Celui de la France clairement connue mais aussi celui de l’Allemagne relativement dissimulé jusque-là et dénoncé par la cour de Karlsruhe.

On va donc réaffirmer le principe d’une limite à 3 % du PIB pour le déficit budgétaire mais avec des assouplissements tout ce qui concerne les investissements notamment énergétiques et écologiques. Autant dire la porte ouverte à n’importe quoi tellement la peinture verte peut servir à justifier toutes les dépenses aussi bien de fonctionnement que d’investissement. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a salué une «excellente nouvelle pour l’Europe, qui permettra de garantir des finances publiques saines et l’investissement dans le futur».

Paris et Berlin ont trouvé un accord «à 100%» sur les nouvelles règles du Pacte de stabilité et de croissance, a annoncé mardi soir le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, à l’issue d’une rencontre avec son homologue allemand Christian Lindner.Un accord qui a ensuite été étendu à l’ensemble de l’Europe

C’est une «excellente nouvelle pour l’Europe, qui permettra de garantir des finances publiques saines et l’investissement dans le futur», s’est réjoui le ministre français sur le réseau social X (ex-Twitter), dans un message accompagné des drapeaux français et allemand. «Ecofin demain!», a ajouté Bruno Le Maire en évoquant une réunion virtuelle des ministres des Finances de l’UE mercredi, à l’issue de laquelle cet accord été entériné par les 27.

Finances publiques : un accord bidon entre la France et l’Allemagne

Finances publiques : un accord bidon entre la France et l’Allemagne

Officiellement un accord est intervenu concernant les critères de gestion des finances publiques dans l’union européenne. Un accord plus ou moins bidon tellement les situations et les perspectives sont différentes selon les pays. Pour résumer l’union européenne admet désormais de grande souplesse, « des flexibilités supplémentaires » pour tenir compte de la transition budgétaire verte et des dépenses d’investissement notamment militaire. De quoi justifier tous les dépassements des pays dépensiers notamment de la France. Mais un accord qui n’a été possible qu’après une concertation entre la France et l’Allemagne.
L’accord a été rendu possible par un rapprochement scellé mardi soir entre la France et l’Allemagne, longtemps aux antipodes sur le sujet. Les pays endettés du sud de l’Europe, à l’instar de la France, insistaient sur des flexibilités supplémentaires afin de protéger l’investissement nécessaire pour la transition verte et les dépenses militaires engendrées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Officiellement Paris et Berlin étaient tombés d’accord sur les nouvelles conditions de finances publiques plus saines. La vérité, c’est que l’Allemagne comme la France au plan politique ont été contraints de trouver un habillage pour leurs déficits croissants. Celui de la France clairement connue mais aussi celui de l’Allemagne relativement dissimulé jusque-là et dénoncé par la cour de Karlsruhe.

On va donc réaffirmer le principe d’une limite à 3 % du PIB pour le déficit budgétaire mais avec des assouplissements tout ce qui concerne les investissements notamment énergétiques et écologiques. Autant dire la porte ouverte à n’importe quoi tellement la peinture verte peut servir à justifier toutes les dépenses aussi bien de fonctionnement que d’investissement. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a salué une «excellente nouvelle pour l’Europe, qui permettra de garantir des finances publiques saines et l’investissement dans le futur».

Paris et Berlin ont trouvé un accord «à 100%» sur les nouvelles règles du Pacte de stabilité et de croissance, a annoncé mardi soir le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, à l’issue d’une rencontre avec son homologue allemand Christian Lindner.Un accord qui a ensuite été étendu à l’ensemble de l’Europe

C’est une «excellente nouvelle pour l’Europe, qui permettra de garantir des finances publiques saines et l’investissement dans le futur», s’est réjoui le ministre français sur le réseau social X (ex-Twitter), dans un message accompagné des drapeaux français et allemand. «Ecofin demain!», a ajouté Bruno Le Maire en évoquant une réunion virtuelle des ministres des Finances de l’UE mercredi, à l’issue de laquelle cet accord été entériné par les 27.

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