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Karachi: Takiedinne a financé Balladur

Karachi: Takiedinne a financé   Balladur

L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takiedinne, au patrimoine de 100 millions qui n’a jamais payé un euro dimpôts en France* grâce à la protection d’hommes politiques est  actuellement en détention provisoire ; il  a affirmé devant les juges d’instruction avoir œuvré au financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, via des rétrocommissions, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information du Monde.  De son côté, l’avocat de l’ancien directeur de la campagne d’Edouard Balladur, Nicolas Bazire, mis en examen dans l’affaire Karachi, a démenti les déclarations de Takieddine dans un communiqué transmis par son avocat, Me Frédéric Landon. Entendu le 20 juin par les juges chargés du volet financier de l’enquête sur l’attentat de Karachi (15  morts le 8 mai 2002), M. Takiedinne, mis en examen dans cette affaire, a indiqué avoir participé au versement de rétrocommissions, avec son associé Abdulrahman El-Assir, à la demande de M. Bazire, et de Thierry Gaubert, tous deux proches de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy et tous deux mis en examen dans le dossier. A la demande des deux hommes, M. Takieddine et son associé ont remis, à trois reprises, pour un montant de 6 millions de francs (environ un million d’euros), de l’argent liquide à M. Gaubert qui venait le récupérer dans des mallettes à Genève, a dit M. Takieddine aux juges. Contacté par l’AFP, l’avocat de Thierry Gaubert a également contesté les affirmations de M. Takieddine. « Mon client conteste et s’en expliquera devant les juges », a déclaré Me François Esclatine. Une confrontation entre MM. Takieddine, Gaubert et Bazire devrait prochainement être organisée. Selon le Monde, M. Takieddine a également mis en cause François Léotard, ministre de la Défense de M. Balladur, et son bras droit Renaud Donnedieu de Vabres qui avaient imposé, à la dernière minute, MM. Takieddine et El-Assir comme intermédiaires dans les contrats d’armement signés en 1994 avec le Pakistan (Agosta) et l’Arabie saoudite (Sawari II). « Cela démontre que nous sommes en présence d’une affaire d’Etat considérable et qu’un certain nombre d’hommes politiques de premier plan se sont totalement moqués des familles des victimes », a réagi Me Olivier Morice, avocat des familles de vicitmes,  M. Takieddine a été placé en détention provisoire le 31 mai pour avoir tenté de se procurer un « vrai-faux » passeport dominicain.

*Il réside officiellement au Maroc dans un taudis dans lequel il n’a jamais mis les pieds, en fait il habite un hôtel particulier de 20 millions à  Paris au nom d’un de ses salariés

 

Karachi : Balladur, Sarkozy Takiedinne, l’argent sale des armes

Karachi : Balladur, Sarkozy Takiedinne, l’argent sale des armes

Sarkozy pourrait bien voir sa carrière politique par les affaires notamment les rétro commissions sur les armes concernant en particulier Karachi. Notons que l’intermédiaire Takiedinne (du faiat de la protection du RPR puis de Copé) par parenthèse n’a jamais payé d’impôts sur le revenu alors qu’il réside en France en dépit d’un patrimoine de 100 millions, son domicile officiel est une boite à lettre dans un taudis au Maroc ! D’après. MediapartLe marchand d’armes Ziad Takieddine a bien prélevé sa dîme sur la vente des sous-marins français au Pakistan. Il le niait farouchement jusqu’à aujourd’hui. Mais la preuve, résultat des nombreuses investigations bancaires des magistrats chargés du volet financier de l’affaire Karachi, est arrivée du Liechtenstein. Selon une commission rogatoire internationale revenue de Vaduz, que Mediapart a pu consulter, M. Takieddine a reçu 28,5 millions de francs (4,3 M€) sur l’une de ses sociétés, Fitzroy Estates Ltd, en marge du contrat Agosta de vente de trois sous-marins à Islamabad en 1994. Il s’agit de l’un des marchés conclus sous les auspices du gouvernement d’Edouard Balladur et aujourd’hui suspects aux yeux de la justice. L’essentiel de l’argent – 24 millions de francs – a été encaissé par M. Takiedinne le 13 février 1995, trois mois avant le premier tour de l’élection présidentielle, comme en témoigne le relevé de comptes ci-dessous. Le reste a été perçu entre mai et juillet 1996.  Les flux financiers qui conduisent à Ziad Takieddine peuvent se décomposer en quatre séquences. Quatre mouvements d’une même opération que les magistrats qualifient “d’abus de biens sociaux”.

1) La Direction des constructions navales (DCN), entreprise d’Etat qui construit les sous-marins vendus au Pakistan, verse une enveloppe de commissions – 200 millions de francs pour la seule année 1994 – à une société-écran basée au Luxembourg, Heine. C’est cette société dont Nicolas Sarkozy, ministre du budget du gouvernement Balladur, aurait supervisé et validé la création, selon un rapport de janvier 2010 de la police luxembourgeoise.

2) La coquille Heine reverse l’essentiel des sommes à une deuxième société-taxi, Formoyle, domiciliée cette fois sur un confetti, l’île de Man.


3) L’argent repart vers une société panaméenne baptisée Mercor, gérée par un avocat suisse et dont l’ayant-droit économique est Abdul Rahamn El-Assir, l’associé de Ziad Takieddine dans les ventes d’armes. L’argent est déposé sur un compte ouvert au Liechtenstein à la VP Bank.


4) Mercor opère plusieurs virements vers une société contrôlée par Ziad Takieddine, Fitzroy Estates, qui détient un compte bancaire à Jersey, dans les îles anglo-normandes. 

La femme du marchand de canons apporte son témoignage, et même un certain Aris (ancien vice-président de la DCN-I, la branche commerciale de la DCN) déclare que Takieddine a bien été imposé dans les négociations et qu’à l’époque il l’a rencontré fréquemment avec pour preuve son agenda, et écrits dessus l’adresse de Takieddine et le numéro de code d’accès ainsi que l’étage de l’appartement. Ces éléments sont dans le dossier. Aujourd’hui le juge dispose de facture indiquant que les rétro commissions ont bien servi à la campagne de Balladur conduite par Sarkozy.

 

Balladur et Sarkozy : rétrocommissions de Karachi prouvées

Balladur et Sarkozy : rétrocommissions de Karachi prouvées

 

Après deux ans et demi d’investigations tous azimuts, l’enquête du juge Renaud Van Ruymbeke a fait un pas de géant cette semaine. Le magistrat qui instruit le volet financier de l’affaire Karachi a très certainement trouvé la pièce du puzzle qui lui manquait : le lien entre les commissions versées à des intermédiaires étrangers en marge de contrats d’armement conclus par la France en 1994 et 1995, et le financement présumé occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur.  Sur son bureau, le juge détient désormais la preuve que l’intermédiaire Abdul Rahman El Assir a utilisé une partie des commissions qu’il a perçues pour acheter des sondages d’opinion lors de la campagne présidentielle de 1995. Le sulfureux intermédiaire – qui était à l’époque l’associé de Ziad Takieddine – a fait appel à un spin doctor américain très réputé, Paul Manafort, pour réaliser des études sur les chances de réussite d’Edouard Balladur à l’élection. Des enquêtes menées auprès de 800 électeurs français en octobre 1994 puis en janvier 1995. Renaud Van Ruymbeke a mis la main sur le contrat de 52 mille dollars pour ces deux études. Le compte suisse d’El Assir, à la BCP de Genève, a été débité de cette somme le 22 mai 1995. Il correspond à un chèque à l’ordre de Tarrance Group, l’une des anciennes sociétés de Paul Manafort. Pour l’anecdote, ces études d’opinion pronostiquaient Edouard Balladur largement vainqueur face à son rival de droite Jacques Chirac.Le juge Van Ruymbeke avait lancé en octobre dernier une commission rogatoire internationale avec les Etats-Unis afin d’enquêter sur les sociétés et l’entourage de Manafort. Le magistrat venait de découvrir que ce politologue (qui a notamment travaillé auprès de Georges Bush père, de Bill Clinton et de Ronald Reagan) avait reçu près de 250 mille dollars de la part d’Abdul Rahman El Assir en l’espace de quelques mois. De son côté Nicola Johnson, l’ex épouse de Ziad Takieddine, avait affirmé aux policiers de la Division nationale des investigations financières et fiscales qu’elle se souvenait que son époux recevait régulièrement des faxs de Paul Manafort, qu’il s’agissait de « conseils, en anglais, pour la campagne de M. Balladur« . Elle disait aussi avoir la conviction que ces « conseils » étaient rémunérés par Ziad Takieddine ou par son associé Abdul Rahman El Assir. En octobre dernier, Renaud Van Ruymbeke était allé à Genève interroger Abdul Rahman El Assir sur ce point (l’homme d’affaire libano-espagnol est mis en examen depuis le 30 mai 2012 dans ce volet de l’affaire). L’intermédiaire avait reconnu être lié et avoir travaillé avec Paul Manafort. Mais il précisait : « J’insiste sur le fait que mes divers paiements à Paul Manafort n’ont absolument rien à voir avec la campagne d’Edouard Balladur« . La justice française a désormais la preuve du contraire.  Le juge Van Ruymbeke tente de prouver que des contrats d’armement avec le Pakistan et l’Arabie Saoudite par le gouvernement Balladur ont donné lieu à des rétrocommissions, c’est-à-dire des pots-de-vin. Et qu’une partie de cet argent à permis de financer illégalement la vie politique française.  Dans ce volet du dossier ont été mis en examen l’ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres (entre 1993 et 1995, il était le conseiller spécial du minsitre de la Défense François Léotard), l’ancien directeur de campagne d’Edouard Balladur Nicolas Bazire et l’ami de Nicolas Sarkozy Thierry Gaubert. Ni l’ancien Premier ministre ni François Léotard n’ont encore été entendus par Renaud Van Ruymbeke.

 

Secret de l’instruction Karachi : Sarkozy visé

Secret de l’instruction Karachi : Sarkozy visé

Les juges sont allés contre les réquisitions du parquet, qui estimait qu’il n’était pas possible de poursuivre M. Sarkozy, en vertu de l’article 67 de la Constitution stipulant que le président de la République « n’est pas responsable des actes accomplis en cette qualité ». « A le supposer établi, le fait de permettre la divulgation d’informations issues d’une instruction en cours n’entre pas dans les fonctions du président de la République telles qu’il les tient de la Constitution », estiment les juges Sylvia Zimmermann, Sabine Kheris et Camille Palluel dans une ordonnance consultée par l’AFP. Dès lors « l’irresponsabilité du chef de l’Etat ne pourra être retenue en l’espèce » et donc « il y a lieu d’informer sur les faits visant M. Nicolas Sarkozy », ajoutent les juges dans cette décision également révélée par Le Monde. A l’appui de cette décision, les trois juges estiment que « la réforme constitutionnelle du 23 février 2007 a institué non pas l’inviolabilité de la personne du chef de l’Etat mais celle de sa fonction ». Le parquet avait fait valoir, dans ses réquisitions, que le président n’avait à répondre « ni pendant, ni après son mandat » des actes accomplis dans ses fonctions et que le communiqué constituait « un acte accompli pour les besoins de l’action politique du président ». « Quel que soit le type d’informations qui serait à l’origine de ce communiqué et le canal par lequel elles auraient été obtenues, la détention d’informations concernant des procédures susceptibles d’affecter tant l’image de son action institutionnelle que le cours de son mandat présente un lien direct avec la fonction présidentielle », estimait en outre le parquet. Le parquet peut faire appel de la décision des juges. Le communiqué de l’Elysée, visé par la plainte des familles, avait été diffusé le 22 septembre 2011 peu après les mises en examen successives de deux proches du chef de l’Etat, Thierry Gaubert et Nicolas Bazire, dans le volet financier de l’affaire Karachi. « Il n’a jamais été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier », relevait l’Elysée à propos du chef de l’Etat. Une première plainte des familles des victimes avait été classée sans suite en janvier 2012 par le parquet de Paris au motif de l’inviolabilité du président de la République, qui ne peut être poursuivi pendant son mandat. Les familles avaient déposé une nouvelle plainte le 18 juin 2012, un mois après que Nicolas Sarkozy eut quitté ses fonctions de chef de l’Etat, conformément au délai prévu par la Constitution. L’avocat des familles plaignantes, Me Olivier Morice, doit réagir à la décision des juges d’instruction lors d’une conférence de presse à 11H30. Sa plainte visait également l’ancien conseiller presse de l’ex-chef de l’Etat Franck Louvrier, ainsi que l’ancien ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, pour « violation du secret professionnel, recel et complicité » ainsi qu’ »entrave au déroulement des investigations ». Brice Hortefeux était soupçonné d’avoir révélé des informations sur le dossier à son ami Thierry Gaubert. Les trois juges vont enquêter sur ces aspects, conformément aux réquisitions du parquet.

 

Karachi: Hortefeux condamné pour menaces

Karachi: Hortefeux condamné pour menaces

A l’époque, M. Hortefeux avait dû s’expliquer devant la police sur ses conversations téléphoniques avec un ex-conseiller de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, mis en examen dans le volet financier de l’affaire Karachi, qu’il avait prévenu du fait que sa femme Hélène « balançait beaucoup » aux enquêteurs.  Selon Le Nouvel Observateur, Brice Hortefeux s’était dit « écœuré » par la « lâcheté des journalistes qui fracassent tous les amis de Sarkozy », alors que c’est Me Morice qui « devrait être fracassé ».  Lors de l’audience du 18 octobre, le tribunal avait tenté pendant de longues heures de faire l’exégèse des propos relatés dans l’hebdomadaire.  L’auteur de l’article, Hervé Algalarrondo, avait estimé que Me Morice les avait mal interprétés, car il allait « de soi » que c’est bien par les journalistes que Brice Hortefeux estimait que Me Morice « devrait être fracassé ».  Quoi qu’il en soit, que l’intéressé soit fracassé par la presse ou par d’autres (…) le propos constitue bien un acte d’intimidation en raison de la violence du terme employé, au surplus par une personne haut placée », ont tranché les juges de la 17e chambre correctionnelle.  Sandrine Leclerc, porte-parole des familles des victimes de l’attentat qui avait fait 15 morts, avait fait part au tribunal de sa crainte que l’avocat ne « lâche l’affaire ».  Me Morice a salué la « portée extrêmement importante » du jugement. « Le tribunal souligne que nous sommes en présence d’une affaire d’État particulièrement sensible et que M. Brice Hortefeux avait cherché très clairement à influencer mon comportement en me menaçant à travers ses propos qui avaient pour objectif de me détruire, de me fracasser », a-t-il déclaré. « C’est un très mauvais jour pour la Sarkozie », a-t-il conclu dans une allusion à la crise à l’UMP et à l’audition de l’ancien président Nicolas Sarkozy par les juges bordelais en charge de l’affaire Bettencourt.   »Il n’y a aucune certitude sur les propos qui ont été tenus » par Brice Hortefeux, a réagi son avocat, Me Jean-Yves Dupeux.  Mais le tribunal a souligné que l’ancien ministre n’avait fait aucun démenti.  Me Dupeux a par ailleurs estimé que supposer que la presse obtempère à l’injonction de son client « voudrait dire que les journalistes n’auraient aucun recul ». Et « les journalistes parlent souvent à Me Morice mais pourtant ne le fracassent pas », a-t-il remarqué.  M. Hortefeux est condamné aussi à verser un euro de dommages et intérêts à Olivier Morice et 10.000 euros au titre des frais de justice.  L’avocat avait été défendu par une dizaine de ses confrères, dont six avaient plaidé.  Le tribunal a prononcé une peine avec sursis, tenant compte du casier judiciaire vierge de Brice Hortefeux.  Il avait été condamné en première instance pour sa sortie sur un militant d’origine arabe en 2009 à l’université d’été de l’UMP, mais la cour d’appel de Paris l’avait ensuite relaxé.  Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) a formé un pourvoi contre cette décision. La Cour de cassation doit trancher le 27 novembre.

 

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