Archive pour le Tag 'jusqu’à'

Technologies-Intelligence artificielle: interdire à l’école jusqu’à 13 ans (Unesco)

technologies-Intelligence artificielle: interdire à l’école jusqu’à 13 ans (Unesco)

Le danger de l’intelligence artificielle pour les enfants à l’école est d’une part le risque de manipulation, d’autre part le risque de s’affranchir de l’acquisition des savoirs fondamentaux. L’unesco, organisation des Nations Unies estime que les autorités publiques ne sont pas encore prêtes à affronter les problématiques éthiques liées à l’intégration des programmes d’IA en milieu scolaire. Le guide suggère ainsi aux gouvernements de définir un âge minimum pour utiliser les IA génératives, qui ne pourrait être inférieur à 13 ans.

Dans le cadre scolaire se pose aussi la question du remplacement des professeurs par de tels programmes, et avec lui les risques pour le bien-être émotionnel des enfants et leur vulnérabilité à la manipulation, avertit l’organisation basée à Paris. L’essor de l’IA a aussi suscité des craintes sur de nouvelles formes de plagiat ou de triche au sein des écoles et des universités.

A la tête de l’Unesco, la Française Audrey Azoulay affirme dans un communiqué que « l’IA générative peut être une formidable opportunité pour le développement humain, mais elle peut aussi être la source de dommages et de préjudices. Elle ne peut être intégrée dans l’éducation sans l’engagement du public et sans de solides garanties et réglementations gouvernementales ».

Dérive de la dette public : jusqu’à quand ?

Dérive de la dette public : jusqu’à quand ?

En 2022 la dette représentée 111,6% du PIB, celle de l’Allemagne 66,3%. Avant la crise financière de 2007, ces ratios étaient respectivement de 65% et 64%.
La trajectoire de la dette en France est bien plus alarmante qu’il n’y paraît. Explications d’après Marc Guyot et Radu Vranceanu, Professeurs à l’Essec
Marc Guyot et Radu Vranceanu Dans la Tribune

Fin 2022, la dette publique de la France au sens de Maastricht représentait la bagatelle de 2.950 milliards d’euros (INSEE) soit 111,6% du PIB, dont 2.300 milliards euros de dette négociable de l’État (France Trésor). Pour avoir un ordre de grandeur réel de cette somme, elle correspond à 350 centrales nucléaires nouvelle génération. De son côté, la dette publique de l’Allemagne représente 66,3% de son PIB alors qu’en 2007, avant la grande crise, les dettes françaises et allemandes étaient respectivement 65% et 64% du PIB.

Faut-il s’inquiéter de la dynamique d’endettement de la France ? Comme l’a rappelé Olivier Blanchard dans son discours en tant que Président de l’Association américaine de Sciences économiques en 2019, si le ratio de la dette en proportion du PIB demeure stable ou diminue, le niveau de la dette lui-même ne devrait pas être un sujet d’inquiétude. Tant que la dette n’est pas remboursée, elle augmente tous les ans du montant du taux d’intérêt auquel le pays s’est endetté. De son côté, le PIB en valeur augmente naturellement à un certain taux de croissance, qui combine inflation et croissance réelle. Ainsi, en l’absence de déficit public, le ratio de la dette en proportion du PIB diminue si la vitesse d’augmentation de la dette est plus faible que la vitesse d’augmentation du PIB, c’est-à-dire si le taux d’intérêt est plus faible que le taux de croissance du PIB. En présence d’un déficit public positif mais stable, le ratio de la dette au PIB ne diminue pas, mais fini par se stabiliser si le taux d’intérêt est plus faible que le taux de croissance.

A ce jour, les taux d’intérêt des emprunts français à 10 ans seraient d’environ 3%, tandis que la croissance nominale (la croissance réelle augmentée de l’inflation) a été d’environ 8% en 2022. Peut-on conclure que la condition de stabilité est remplie ? Clairement non si on compare bien les taux d’intérêt futur et la croissance nominale future et non la croissance nominale passée.

Plus en détail, nous observons que la dette négociable de l’Etat français à une maturité d’environ 8,4 ans. Une partie de cette dette a été contractée à des taux proches de zéro, aussi, dans l’immédiat, l’inflation permet de réduire le ratio dette sur PIB. En revanche, cette logique ne n’applique pas aux 12% de cette dette composée d’obligations indexées sur l’inflation.

Le temps du repas gratuit est néanmoins compté. Le gouvernement doit emprunter tous les ans quelques centaines de milliards d’euros (270 milliards pour 2023) pour renouveler la part de la dette qui arrive à échéance. De leur côté, les taux longs (aujourd’hui proches des 3%) devraient augmenter car la BCE ne peut pas encore déclarer victoire dans la lutte contre l’inflation. En termes de croissance réelle, celle-ci devrait être faiblarde sur la décennie à venir. La vision optimiste de l’agence France-Trésor la situerait à un niveau légèrement inférieur à 2% jusqu’en 2027. La vision pessimiste comme suggéré par le scénario de Fitch la situe plutôt à un taux moyen de 1,1%. Bien que l’inflation reste encore élevée, elle devrait retomber vers la cible de 2% d’ici à trois ans (la Commission européenne prévoit 2,8% d’inflation en zone euro pour 2024). Avec ces données, la condition nécessaire d’un taux d’intérêt inférieur au taux de croissance nominal pour la stabilité de la dette n’est remplie que de justesse, avec des taux d’intérêt de 3% et une croissance nominale de 4% dans le scénario de Fitch). Dans ces conditions, l’émergence d’un doute sur la stabilité financière du pays suffirait à faire apparaitre une prime de risque à même de pousser les taux d’intérêt au-delà du taux de croissance nominal. Ce risque s’est d’ores et déjà matérialisé d’une part avec l’élargissement du spread avec l’Allemagne qui est passé à 0,5% contre 0,3% lors des 2 années précédentes. C’est cette logique qui est mise en avant par l’agence de notation Fitch quand elle a dégradé la dette française à AA- en avril.

Un autre argument sur lequel s’appuient les optimistes est la perte de valeur de marché des obligations de long terme lorsque les taux d’intérêt augmentent. Une hausse des taux longs de 3% correspond à une dépréciation de 25% des obligations d’Etat en tant qu’actif financier. Selon les optimistes, ceci devrait alléger le fardeau de l’Etat. En réalité, l’État français devra rembourser la dette à sa pleine valeur faciale puisqu’il ne compte pas la racheter avant échéance, en vendant par exemple, des actifs comme la Tour Eiffel ou le Palais de l’Elysée.

L’incapacité de la France à équilibrer ses comptes a souvent été présentée par les autorités françaises comme une posture raisonnable face à la nécessité d’assurer les investissements publics et un niveau de service public de qualité, notamment en termes de santé publique et d’éducation nationale. De fait, cela peut sembler plus important que suivre des règles budgétaires mesquines édictées par les technocrates sans âmes de Bruxelles. Malheureusement, ces dépenses vertueuses mises en avant pour justifier déficits et endettement cachent une réalité effrayante. En janvier 2023, le Fonds monétaire international (FMI) a publié un rapport sur l’efficacité de l’utilisation des dépenses publiques en France. La comparaison avec un groupe de pays européens de références est atterrante. Beaucoup de gaspillage dans l’utilisation des ressources et des objectifs qui ne sont pas atteints. Ce résultat est conforme au bon sens. Plus il est facile de s’endetter moins il y a de rigueur dans la dépense. Inversement la discipline budgétaire oblige à l’efficacité dans la dépense publique. Il est à craindre que ce gouvernement ne soit pas plus capable d’améliorer l’efficacité des services publics que ses prédécesseurs. En revanche, il veut nous en donner à croire avec sa campagne de communication baptisée « en avoir pour ses impôts ».

La réforme des retraites est emblématique de l’incapacité du gouvernement à maîtriser la dépense publique en dépit de sa touchante volonté d’y parvenir. Des mois de travail puis des mois de conflit à l’Assemblée et dans la rue, une grosse perte de popularité pour accoucher d’une réformette qui permettra d’économiser quelques dizaines de milliards. Le compte n’y est pas même si la bonne intention y est, et il faut reconnaitre que le signal est positif. En revanche, la réduction des impôts pour les classes moyennes et la « Bidenisation » de l’intervention publique avec déluge de subventions sur les secteurs décrétés priorité nationale vont dans le mauvais sens. Oui, la réindustrialisation du pays est un objectif important, mais cela passe d’abord par la réforme du marché du travail vers davantage de flexibilité et la simplification administrative et fiscale.

Prix: L’inflation jusqu’à quand ?

Prix: L’inflation jusqu’à quand ?

par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby dans la « Tribune »


L’inflation galopante contemporaine est une tragédie économique qui se joue en 3 actes. Le 1er acte est celui d’une pénurie de l’offre abrutie par la crise sanitaire puis la crise ukrainienne. Le 2e acte est celui d’une exubérance de la demande déconfinée puis survoltée par les politiques du quoi qu’il en coûte. Enfin, le 3e acte est celui où les ménages revendiquent des hausses de salaire afin de limiter la casse des prix sur leur pouvoir d’achat. Ce 3e acte est censé être le dernier, et pourtant tout indique le contraire.

La hausse des salaires est censée être le 3e et dernier acte de l’inflation galopante, car il anticiperait la fin du cycle d’expansion économique. Comme attendu, la Banque centrale serait incitée à monter une bonne fois pour toutes ses taux directeurs afin de renchérir suffisamment le coût du capital et freiner ainsi l’activité. Mais surtout, cette hausse du coût salarial éroderait alors les marges bénéficiaires des entreprises, les incitant à réviser à la baisse leurs programmes d’investissements et d’embauches. Toutes les conditions seraient alors réunies pour que le marché d’actions commence enfin sa purge. Sauf que tout indique le contraire.

D’une part, les marges des entreprises restent sur des niveaux historiquement élevés. D’autre part, les marchés d’actions sont en hausse de près de 15 % depuis le début de l’année.

Concernant les marges des entreprises, ce qu’il y a de plus surprenant encore est que les analystes financiers n’anticipent pas de révision baissière significative pour les 12 mois à venir. Il existe évidemment des nuances en fonction des secteurs d’activité, mais globalement aucun ne semble biaiser la lecture générale. Pourtant, les graphes que nous montrent la finance professionnelle sont sans équivoque : une hausse du coût salarial unitaire anticipe toujours une baisse des marges des entreprises. Sauf que là, non. Pour l’instant, l’accélération des salaires n’est pas jugée insupportable pour les entreprises. Le 3e acte de l’inflation galopante ne serait donc pas le dernier. Il existerait en fait un 4e acte.

Si les marges des entreprises restent aussi élevées malgré la hausse des prix des inputs (essentiellement les salaires), c’est forcément parce que les prix des outputs (prix à la consommation) montent d’autant. Autrement dit, les entreprises n’éprouvent pour l’instant aucune difficulté à ajuster les prix des produits vendus aux coûts qu’elles supportent. La valse des étiquettes n’est pas un problème pour l’entreprise, car c’est elle qui dicte le tempo.

Comment lui en vouloir ? L’entreprise entend à longueur de journée que nous vivons un déséquilibre offre – demande sans précédent motivant un renchérissement des prix de tous les biens, que la démondialisation et la transition énergétique ne font qu’exacerber cette tendance haussière des prix pour une durée indéterminée. Puisque les prix doivent monter, quoi de plus naturel que de les monter ? Il ne faut pas voir le mal partout, mais il ne faut surtout pas être naïf en la matière. On peut très bien imaginer que nous vivons un 4e acte de l’inflation galopante : celui d’une inflation opportuniste de la part des entreprises. On dira alors que l’inflation fait le larron.

Et cette très bonne tenue des marges serait donc une des explications à la très bonne tenue des marchés d’actions depuis le début de l’année. On rappellera qu’en 2022, c’est aussi la très bonne tenue des marges qui avait permis aux marchés d’actions de limiter la casse, face à l’impact défavorable de la hausse des taux d’intérêt sur la valorisation des prix des actifs (le PER). Pour le reste de l’année 2023, les taux d’intérêt semblent déjà être à bout de souffle, comme en témoigne leur relative stabilité depuis le début de l’année. Si les taux cessaient d’être une menace pour les marchés d’actions, alors seules les marges des entreprises seraient susceptibles de peser sur le moral des investisseurs. À condition que ces marges s’érodent enfin.

L’inflation jusqu’à quand ?

L’inflation jusqu’à quand ?

par Karl Eychenne, chercheur chez Oblomov & Bartleby dans la « Tribune »


L’inflation galopante contemporaine est une tragédie économique qui se joue en 3 actes. Le 1er acte est celui d’une pénurie de l’offre abrutie par la crise sanitaire puis la crise ukrainienne. Le 2e acte est celui d’une exubérance de la demande déconfinée puis survoltée par les politiques du quoi qu’il en coûte. Enfin, le 3e acte est celui où les ménages revendiquent des hausses de salaire afin de limiter la casse des prix sur leur pouvoir d’achat. Ce 3e acte est censé être le dernier, et pourtant tout indique le contraire.

La hausse des salaires est censée être le 3e et dernier acte de l’inflation galopante, car il anticiperait la fin du cycle d’expansion économique. Comme attendu, la Banque centrale serait incitée à monter une bonne fois pour toutes ses taux directeurs afin de renchérir suffisamment le coût du capital et freiner ainsi l’activité. Mais surtout, cette hausse du coût salarial éroderait alors les marges bénéficiaires des entreprises, les incitant à réviser à la baisse leurs programmes d’investissements et d’embauches. Toutes les conditions seraient alors réunies pour que le marché d’actions commence enfin sa purge. Sauf que tout indique le contraire.

D’une part, les marges des entreprises restent sur des niveaux historiquement élevés. D’autre part, les marchés d’actions sont en hausse de près de 15 % depuis le début de l’année.

Concernant les marges des entreprises, ce qu’il y a de plus surprenant encore est que les analystes financiers n’anticipent pas de révision baissière significative pour les 12 mois à venir. Il existe évidemment des nuances en fonction des secteurs d’activité, mais globalement aucun ne semble biaiser la lecture générale. Pourtant, les graphes que nous montrent la finance professionnelle sont sans équivoque : une hausse du coût salarial unitaire anticipe toujours une baisse des marges des entreprises. Sauf que là, non. Pour l’instant, l’accélération des salaires n’est pas jugée insupportable pour les entreprises. Le 3e acte de l’inflation galopante ne serait donc pas le dernier. Il existerait en fait un 4e acte.

Si les marges des entreprises restent aussi élevées malgré la hausse des prix des inputs (essentiellement les salaires), c’est forcément parce que les prix des outputs (prix à la consommation) montent d’autant. Autrement dit, les entreprises n’éprouvent pour l’instant aucune difficulté à ajuster les prix des produits vendus aux coûts qu’elles supportent. La valse des étiquettes n’est pas un problème pour l’entreprise, car c’est elle qui dicte le tempo.

Comment lui en vouloir ? L’entreprise entend à longueur de journée que nous vivons un déséquilibre offre – demande sans précédent motivant un renchérissement des prix de tous les biens, que la démondialisation et la transition énergétique ne font qu’exacerber cette tendance haussière des prix pour une durée indéterminée. Puisque les prix doivent monter, quoi de plus naturel que de les monter ? Il ne faut pas voir le mal partout, mais il ne faut surtout pas être naïf en la matière. On peut très bien imaginer que nous vivons un 4e acte de l’inflation galopante : celui d’une inflation opportuniste de la part des entreprises. On dira alors que l’inflation fait le larron.

Et cette très bonne tenue des marges serait donc une des explications à la très bonne tenue des marchés d’actions depuis le début de l’année. On rappellera qu’en 2022, c’est aussi la très bonne tenue des marges qui avait permis aux marchés d’actions de limiter la casse, face à l’impact défavorable de la hausse des taux d’intérêt sur la valorisation des prix des actifs (le PER). Pour le reste de l’année 2023, les taux d’intérêt semblent déjà être à bout de souffle, comme en témoigne leur relative stabilité depuis le début de l’année. Si les taux cessaient d’être une menace pour les marchés d’actions, alors seules les marges des entreprises seraient susceptibles de peser sur le moral des investisseurs. À condition que ces marges s’érodent enfin.

Macron : un président isolé et usé jusqu’à la corde

Macron : un président isolé et usé jusqu’à la corde ( « Le Monde »)

« Incapable de redonner un élan clair à la suite de son quinquennat, le Macron 2022 semble usé, sans cap, isolé »
CHRONIQUE de Audrey Tonnelier dans « le Monde »

C’était il y a six ans, c’était il y a un siècle. Emmanuel Macron, président même pas quadragénaire, marchait triomphalement dans la cour du Louvre, à Paris, au son de l’Ode à la joie, de Beethoven. Se revendiquant de la social-démocratie, l’ancien poulain de François Hollande, passé par Bercy avant de se lancer dans la course à l’Elysée, était élu, le 7 mai 2017, avec l’idée de faire souffler sur la France un « esprit de conquête » – les premiers mots de son livret programmatique. Pro-européen, pro-entreprises, professant n’être ni de droite ni de gauche, l’ex-ministre de l’économie prônait le « libérer, protéger », auquel il adjoindrait, un an plus tard, un troisième mot, « unir ».

Six ans plus tard, la comparaison est douloureuse. La réforme des retraites a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de Français et transformé l’Assemblée nationale en chaudron. Figure pour une partie du pays d’un pouvoir autoritaire et sourd à leurs véritables aspirations, sujet de perplexité sur son programme jusque chez ses électeurs historiques, incapable de redonner un élan clair à la suite de son quinquennat, le « Macron 2022 » semble usé, sans cap, isolé.

Et ce ne sont pas seulement les manifestants, les syndicats ou les oppositions qui le disent, mais aussi des proches et des figures du macronisme originel. Tel le député (Renaissance) Sacha Houlié, qui s’avoue « déçu ». « En 2017, on a été élus sur deux éléments qui sont aujourd’hui renversés. D’abord, l’idée que le travail émancipe, or il est devenu pour beaucoup de Français un effort, presque une douleur. Ensuite, un message d’espoir – créer, entreprendre –, or, aujourd’hui, les gens ont peur : de la crise climatique, de l’inflation… On n’a jamais vraiment répondu à la crise des “gilets jaunes”, qui pointaient l’inadéquation entre fin du monde et fin du mois », analyse celui qui fut cofondateur, en 2015, du mouvement Les Jeunes avec Macron et délégué national du parti présidentiel à son lancement, en 2016.

« C’est compliqué de parler d’émancipation par le travail quand le rapport au travail a changé, que les gens se lèvent tôt et ont du mal à boucler les fins de mois », abonde cette cadre de la majorité, qui fit partie de l’équipe de campagne du président, il y a six ans. Tout en reconnaissant des « difficultés conjoncturelles pour ce début de second mandat » − telle la guerre en Ukraine, qui a largement accaparé le candidat Macron pendant la campagne de 2022 −, elle estime que la majorité « n’a pas suffisamment pris acte, dans [ses] politiques publiques, des transformations du pays entre 2017 et 2022 ».

Sondage: 37 % des salariés incapables de travailler jusqu’à la retraite

Sondage: 37 % des salariés incapables de travailler jusqu’à la retraite

Près de neuf millions de personnes, soit 37 % des salariés, ne se sentent pas capables de tenir dans leur travail jusqu’à la retraite, selon une enquête de la Dares publiée jeudi 9 mars. Ce sentiment baisse si de l’autonomie est donnée aux salariés.

Selon l’étude du service statistiques du ministère du Travail réalisée en 2019 auprès de 40 000 personnes, cette « insoutenabilité du travail » est nettement plus forte chez les moins de 30 ans (59 %) que chez les plus de 50 ans (18 %) qui ont souvent quitté les postes les plus exposés et ont un « horizon plus rapproché de la retraite ». Elle aussi très forte chez les femmes ayant des enfants en bas âge (57 %).

Les métiers d’ouvriers non qualifiés, comme la manutention ou les chaînes de production, au contact du public, comme les caissiers ou les employés de la banque, ou dans le soin, comme les infirmières et les aides-soignantes, sont considérés comme les « moins soutenables ». De l’autre côté, les métiers les « plus soutenables » sont davantage exercés dans des bureaux.

Par ailleurs, ce sentiment d’insoutenabilité concerne 58 % des salariés exposés à des contraintes psycho-sociales (travail intense, exigences émotionnelles, insécurité socio-économique, conflit de valeurs, rapports sociaux dégradés), 46 % de ceux exposés à des contraintes physiques (bruit, chaleur, humidité, travail debout, port de charges lourdes) et 61 % de ceux exposés aux deux. Ces salariés ont des carrières plus hachées que les autres.

La diminution de ce sentiment passe par une réduction de l’intensité du travail , une hausse de l’autonomie et un soutien social plus fort, selon l’étude

L’inflation zone euro : Jusqu’à quel niveau et jusqu’à quand ?

L’inflation zone euro : Jusqu’à quel niveau et jusqu’à quand ?

Par Gregory Gadzinski , Associate Professor of Finance, International University of Monaco dans the conversation


En 2022, le taux d’inflation annuel enregistré dans la zone euro fut le plus élevé (8,4 %) depuis sa création en 1999, notamment sous l’effet des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondial et de la crise énergétique engendrée par le conflit en Ukraine. La question qui se pose désormais est celle de sa trajectoire en 2023 et au-delà. Faut-il s’attendre à un ralentissement ou à une accélération de la hausse des prix ? En effet, plusieurs facteurs semblent aujourd’hui susceptibles de rapprocher l’inflation de l’objectif de 2 % de la Banque centrale européenne (BCE) tandis que d’autres, à l’inverse, risquent de la maintenir à des niveaux élevés.

Parmi les facteurs qui laissent penser que la tendance serait plutôt à un ralentissement de l’inflation, on peut déjà noter une baisse des prix des matières premières. Après un pic à 10,6 % en glissement annuel en octobre 2022, les derniers chiffres de janvier ont montré une baisse à 8,5 %. Cette chute des matières premières depuis leurs sommets historiques explique en grande partie cette décélération de la hausse des prix. En effet, l’alimentation et le logement/énergie représentent 35 % de l’indice global de l’IPCH (indice harmonisé des prix).
En supposant que nous n’assistions pas à une résurgence des tensions sur ces marchés à forte volatilité, l’effet de base (c’est-à-dire corrigé des causes transitoires) sera donc de plus en plus favorable dans les mois à venir, poussant les chiffres de l’inflation globale à la baisse.

Autre argument qui plaide pour un ralentissement de l’inflation : les anticipations d’inflation. De manière peut être surprenante pour le grand public, ces anticipations constituent en effet l’un des principaux moteurs de la hausse des prix aujourd’hui. Dans ce contexte, les banquiers centraux surveillent donc attentivement les enquêtes menées auprès des consommateurs et des prévisionnistes professionnels pour évaluer les sentiments d’inflation.

Or, selon le dernier rapport de la BCE, ces prévisions des consommateurs commencent à se stabiliser depuis plusieurs mois. Dans le même temps, les professionnels ont revu légèrement à la hausse leurs prévisions d’inflation IPCH pour 2023 et 2024 par rapport à l’enquête précédente (pour le quatrième trimestre de 2022), pour s’établir à 5,9 % et 2,7 % respectivement. Dans l’ensemble, ces deux indicateurs constituent un signal positif indiquant que les anticipations d’inflation à moyen terme sont toujours bien ancrées autour de l’objectif de la BCE, et que le scénario d’un dérapage de l’inflation n’est (pour l’instant) que peu probable.

Enfin, il ne faut pas oublier que les actions de politique monétaire mettent du temps à produire leurs effets (minimum 12 mois et un pic à 24 mois).

En bref, nous ne ressentirons l’impact de la première hausse des taux d’intérêt de la BCE (en juillet 2022) qu’à la mi-2023. Si l’économie de la zone euro a montré quelques signes de ralentissement au dernier trimestre de 2022, l’effet « retardateur » d’une hausse des taux d’intérêt aura certainement un impact plus important sur la croissance en 2023, attendue à 0,7 % après 3,5 % l’année dernière.

Cependant, un certain nombre d’arguments peuvent aujourd’hui laisser penser que les prix resteront à un niveau élevé. Tout d’abord, les chiffres de l’inflation restent supérieurs à 7 % dans les grands pays de la zone euro. L’Allemagne, la France et l’Italie n’ont pas sont encore connu de ralentissement significatif. En résumé, les prix des biens européens continuent d’augmenter.

Les recherches sur la persistance de l’inflation menées par la BCE ont montré que les prix sont actualisés peu fréquemment et de manière irrégulière, ce qui peut entraîner des « effets de second tour » qui mettent du temps à répercuter le choc inflationniste des matières premières au reste de l’économie. Il n’est donc pas surprenant de constater que les prix à la production ne sont pas encore entièrement transférés aux détaillants et grandes surfaces.

D’après Michel-Édouard Leclerc, patron de l’enseigne E. Leclerc, la hausse des prix pourrait atteindre un pic « entre avril et juin ».
Il est aussi intéressant de noter que les changements de prix semblent encore plus rares pour les biens industriels non énergétiques et surtout pour les services. Lors de sa dernière conférence de presse du 2 février dernier, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a tenu à souligner que l’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) avait atteint 5,4 % en décembre, soit un record absolu dans la zone euro. La rigidité des prix reste d’ailleurs élevée dans la zone euro (plus qu’aux États-Unis), ce qui explique la posture « faucon » de certains responsables de la BCE pour lesquels la bataille contre l’inflation n’est pas encore gagnée !

Jusqu’à présent, la boucle inflation-salaire reste maîtrisée malgré les problèmes récurrents de pénurie de main-d’œuvre observée dans plusieurs pays. Toutefois, la BCE estime que le marché de l’emploi, plus que résilient en ce début d’année, pourrait entraîner une hausse des salaires.

Dans les années 1970, la boucle inflation-salaire avait été responsable de la forte persistance de l’inflation après le choc pétrolier. Dans un article de recherche publié en 2004, je concluais que le degré de persistance de l’inflation avait progressivement diminué lorsque les autorités monétaires avaient adopté une politique de ciblage de l’inflation, et que l’indexation des salaires était devenue l’exception plutôt que la norme. Cependant, comme l’a reconnu Christine Lagarde, les salaires constitueront une composante importante de la pression inflationniste dans les mois à venir.

Il existe un consensus sur le fait que la BCE (ainsi que la Réserve fédérale américaine, la Fed) avait tardé à relever son taux d’intérêt directeur l’année dernière.
Verrons-nous une autre erreur de politique de la part des banquiers centraux cette année ? Dans un article du Financial Times, le journaliste Martin Wolf rappelait que, lorsque l’inflation avait commencé à baisser au début des années 1970, la Fed avait réduit son taux directeur trop tôt. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les contrats à terme sur les taux d’intérêt (produits financiers qui engagent l’achat ou la vente d’un actif à un prix et une date déterminés) prévoient que la Fed comme la BCE pourraient baisser leur taux directeur dès cette année !

Au bilan, il reste difficile de dire quels facteurs vont l’emporter, notamment avec le climat d’incertitude que les autorités monétaires et budgétaires ne peuvent contrôler. Même si le consensus s’oriente vers une désinflation progressive de la zone euro, l’économie mondiale n’est pas à l’abri d’autres chocs géopolitiques impossibles à prévoir et qui pourraient nous rapprocher d’une trajectoire réinflationniste similaire aux années 1970. Si l’histoire ne se répète jamais, elle rime souvent, c’est pourquoi l’humilité et la détermination sont peut-être les meilleurs outils dont disposent les pilotes de la politique monétaire pour nous faire atterrir en douceur.

Température : jusqu’à 35° !

Température : jusqu’à 35° !

Les températures en ce début d’automnes sont exceptionnelles. Elles témoignent aussi évidemment du réchauffement climatique. Le climat se caractérise maintenant par des printemps trop précoces, des automnes trop doux et des hivers de plus en plus anecdotiques. Finalement un dérèglement néfaste aussi à la végétation et aux cultures.Les températures seront comprises entre 25 et 30 °C sur la Nouvelle-Aquitaine et en Auvergne-Rhône-Alpes. Les températures ressenties à l’abri du vent et du soleil pourront frôler les 35°C sur ces régions, affirme la Chaîne Météo( du Figaro). Il fera également autour de 20° à Paris mardi et mercredi, 17° en moyenne à Lille et 20° à Strasbourg.

Certaines communes ont également vécu leur nuit la plus douce jamais enregistrée pour ce mois. L’Occitanie a ainsi battu des records de températures minimales pour un mois d’octobre dans la nuit de dimanche à lundi. Il a fait pas moins de 20,8°C à Durban-Corbières (Aude), 20,9°C à Lagrasse (Aude) et à Montauban (Tarn-et-Garonne), 21,4°C à Dourgne (Tarn) en raison du vent et d’un ciel nocturne nuageux qui a limité le rayonnement nocturne.

Dans tout l’Hexagone, la moyenne se situera entre 6 et 7°C au-dessus des normes de saison.

AUTOMOBILE: Une aide jusqu’à 7000 € pour les voitures électriques (Macron)

AUTOMOBILE: Une aide jusqu’à 7000 € pour les voitures électriques (Macron)

Sans doute pour satisfaire à la demande écologique, le président a annoncé une hausse jusqu’à 7000 € pour l’achat de véhicules électriques.

Le seul problème c’est que nombre d’automobilistes s’interrogent encore sur l’avenir de la filière électrique, de sa pertinence écologique et surtout de son coût. Un coût en général équivalent au double de celui d’une voiture à moteur thermique. En outre, l’électricité pour l’instant ne subit pas les taxes qui pèsent sur les produits pétroliers. Des taxes qui représentent 60 % pour le carburant. Or un jour ou l’autre une fiscalité spécifique sera décidée pour les voitures électriques. Le bonus écologique va être porté de 6000 à 7000 euros pour la moitié des ménages les plus modestes achetant une voiture électrique, a annoncé Emmanuel Macron dans une interview au quotidien Les Echos de ce lundi.

« Parce que nous voulons rendre la voiture électrique accessible à tous, nous allons même porter le bonus écologique de 6000 à 7000 euros pour la moitié des ménages, les plus modestes », a déclaré le chef de l’Etat qui se rendra lundi à l’ouverture du Mondial de l’Auto à Paris.

Ces bonus ont permis de faire décoller le marché des électriques dans de nombreux pays, alors qu’elles restent bien plus chères à l’achat que leurs équivalents à essence ou diesel. Mais plusieurs gouvernements ont déjà baissé les montants des aides.

Ce bonus est valable pour les véhicules vendus moins de 47.000 euros, soit des électriques compactes ou des SUV, comme la Renault Mégane ou la Peugeot 2008, mais pas une Tesla.

Inflation Europe: Hausse du pain jusqu’à 65 % en Hongrie

Inflation Europe: Hausse du pain jusqu’à 65 % en Hongrie

 

Le prix du pain a augmenté de 18% en un an dans l’ensemble de l’Union européenne, selon des chiffres publiés par Eurostat (en anglais), lundi 19 septembre. En France il pourrait augmenter encore de 20 30 %. Une flambée imputée à la guerre en Ukraine, « qui a considérablement perturbé les marchés mondiaux, car la Russie et l’Ukraine étaient de grands exportateurs de céréales, de blé, de maïs, d’oléagineux (notamment de tournesol) et d’engrais », explique le site de statistiques européennes.

« Une énorme augmentation par rapport à août 2021″, note Eurostat, puisqu’à cette période, « le prix du pain était en moyenne 3% plus élevé qu’en août 2020″. Parmi les pays membres de l’UE, c’est la Hongrie qui subit la plus forte hausse, avec 65% d’inflation en un an.

A titre de comparaison, la France fait partie des pays où cette hausse des prix a été la plus contenue, avec +8% d’inflation en un an. Cependant, les professionnels du secteur restent inquiets. « Ça a pris 20% depuis le début de l’année. Là, on attend encore une augmentation pour la rentrée », déplorait Jean-Yves Boullier, boulanger, au micro de France 2 le 9 août.

Car outre les matières premières, le prix de l’énergie est également en cause. Dominique Anract, boulanger et président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française (CNBPF), a prévenu, mardi 13 septembre sur RMC, que les prix de la baguette pourraient bondir de 20 à 30% à cause de la facture énergétique.

Les conséquences sont aussi importantes en Afrique qui importe la quasi-totalité du blé.

Le conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine, qui a entraîné la perturbation des exportations de blé, a fait grimper les prix de celui-ci de 60 % en Afrique, a déclaré  à Abuja, la capitale nigériane, Akinwunmi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD).

Lors d’une rencontre avec le président nigérian Muhammadu Buhari, le président de la BAD a averti que le conflit allait créer des problèmes mondiaux, en particulier pour l’Afrique, qui importe un pourcentage énorme de sa nourriture des deux pays.

« Le prix du blé a déjà augmenté d’environ 60 %. Le maïs et d’autres céréales seront également touchés. Il pourrait aussi y avoir une crise des engrais, car il y va y avoir un déficit d’environ 2 millions de tonnes. Et cela affectera la production alimentaire d’environ 20 % », a-t-il ajouté, notant que l’Afrique allait perdre jusqu’à 11 milliards de dollars américains de nourriture.

Par ailleurs, a-t-il indiqué, pour éviter une crise alimentaire sur le continent africain tout en atténuant l’impact du conflit russo-ukrainien, la BAD prévoit également d’aider les agriculteurs africains à cultiver du blé, du maïs, du riz, du sorgho et du soja dans le cadre de ce plan.

 

Nucléaire : une politique qui va courir jusqu’à la fin du siècle

Nucléaire : une politique qui va courir jusqu’à la fin du siècle

Contrairement aux cycles politiques, de plus en plus courts, les questions énergétiques se jouent sur le temps long. Une fois pensé un mix énergétique, la création, l’exploitation, le démantèlement des capacités de production se jouent sur décennies, et en réalité avoisinent le siècle. Par Bruno Alomar, économiste.(la Tribune)

 

Prenons l’exemple de l’énergie nucléaire. Elle a fait l’objet d’un rejet de principe de la part de certains, alimenté notamment en Europe par la catastrophe de Fukushima qui a convaincu l’Allemagne, en urgence, d’y renoncer en 2012. Il n’y a cependant pas eu de rejet unanime du nucléaire civil au cours des vingt dernières années. La Chine, la Finlande, le Royaume-Uni ont souhaité poursuivre et développer la part du nucléaire dans leur mix énergétique.

En l’état, la question de l’énergie nucléaire se trouve confrontée à une forme de paradoxe.

Désormais, il est clair que le développement de capacités de production d’électricité d’origine nucléaire fait bien partie de la solution au problème du réchauffement climatique. La prise de position du GIEC, peu suspect de sympathie a priori pour l’atome, l’a illustré de manière spectaculaire. En France, le choix désormais sans équivoque formulé par le Président de la République le 10 février 2022 de relancer la filière nucléaire, avec la construction programmée de 6 EPR à l’horizon 2035, est un tournant. La guerre en Ukraine et ce qu’elle a révélé de l’ampleur des problèmes d’indépendance énergétique a fortifié la conviction de beaucoup de pays en Europe d’investir dans le nucléaire civil. Ajoutons à cela, si besoin en était, que coté consommateurs, l’on a assisté au cours des dernières semaines à un puissant aggiornamento. Parmi les exemples les plus frappants, citons Enercoop, fournisseur « alternatif » d’électricité fondé par des opposants à l’énergie nucléaire (Greenpeace, les Amis de la Terre), qui a officiellement demandé à bénéficier de l’accès au nucléaire.

Or, c’est au moment où l’horizon se dégage pour la filière nucléaire civile d’origine nucléaire que les problèmes sont les plus massifs, et mettent en danger la trajectoire décidée. Ils sont de deux ordres.

Des problèmes liés à la régulation européenne d’abord. Au cours des vingt dernières années, et spectaculairement depuis quelques mois, la régulation européenne a semblé courir après ses principes. Il a d’abord été question du tout marché, avec les paquets de libéralisation des années 2000, qui, à la surprise de la Commission, n’ont pas toujours donné les résultats qu’elle en escomptait. Plus récemment, les limites avérées du tout marché en matière énergétique ont suscité des difficultés importantes. L’Union européenne a d’abord dû faire face à la demande de certains États – dont la France -d’amender puissamment les dispositifs de fixation des prix, pour finalement en exclure récemment le Portugal et l’Espagne. La Présidente de la Commission européenne l’a d’ailleurs admis qui a déclaré le 8 juin devant les eurodéputés que « ce système de marché ne fonctionne plus » et que « nous devons le réformer ».

Des problèmes techniques aussi, fortement médiatisés, mais dont il ne faut pas minimiser l’ampleur. Car le fait est que la filière nucléaire, au sens industriel, est aussi à la croisée des chemins. Les difficultés rencontrées ont été fortes et justifié une réaction déterminée (plan Excell d’EDF) qui doit se poursuivre pour produire ses effets dans la durée, notamment pour se donner les marges en matière de compétences techniques. La question de la réforme d’EDF reste aussi pendante.

En définitive, la question de l’opportunité du développement du nucléaire civil est désormais réglée, du moins dans beaucoup de pays, dont la France. Ceci ne doit pas cacher qu’en fait d’exécution, le moment est critique. Il exige une mobilisation maximale des acteurs publics (régulation européenne) et des acteurs industriels dans les années à venir.

Carburant : une remise jusqu’à 0,18 € très politique le 1er avril

Carburant : une remise jusqu’à 0,18 € très politique le 1er avril

 

Il est clair d’abord que la remise de 15 à 0,18 € sera très insuffisante pour compenser des prix montés  jusqu’à deux euros pour le carburant (sans parler du prix du fioul qui s’envole aussi). Le caractère politique est évident puisque cette remise s’appliquera à partir du 1er avril soit quelque jour seulement avant les élections.

Pour un peu le gouvernement aurait pu choisir la veille du scrutin !

Économiquement et énergiquement il n’y a rien de cohérent dans cette mesure. Pourquoi le 1er avril sinon à proximité des élections et pourquoi quatre mois alors qu’on ne connaît pas du tout l’évolution des cours et son influence sur l’inflation et le pouvoir d’achat. Une vraie politique de gribouille.

La remise à la pompe promise par le gouvernement sera de 15 à 18 centimes TTC par litre de carburant. La mise en œuvre de cette remise sera effective vendredi prochain selon un décret attendu samedi. Elle ira jusqu’à 18 centimes d’euros pour les consommateurs de l’Hexagone, a annoncé vendredi 25 mars le ministère de la Transition écologique à l’AFP, confirmant une information du Parisien.

Cette différence s’explique par le montant de la TVA appliquée dans les différents territoires français, a précisé le ministère. Face à l’envolée des prix du carburant, à moins d’un mois de la présidentielle, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé à la mi-mars cette remise à la pompe, à partir du 1er avril et pendant quatre mois.« Nous avons voulu que la remise à la pompe de 15 centimes par litre de carburant s’applique à tous. La remise est calculée sur une base de 15 centimes hors-taxe, ce qui explique que les remises soient différentes selon le montant de la TVA appliquée aux produits pétroliers », a ajouté le ministère.

 

Pétrole: le prix du baril jusqu’à 300 dollars ?

Pétrole: le prix du baril jusqu’à  300 dollars ?

Selon le vice-Premier ministre russe, chargé de l’Énergie, Alexandre Novak, « la flambée des prix risque d’être imprévisible et d’atteindre plus de 300 dollars pour un baril, voire plus , a-t-il affirmé, cité par les agences de presse russes.

 

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a frôlé dimanche les 140 dollars vers 23h00 GMT, proche de son record absolu de juillet 2008 où il avait tutoyé les 150 dollars.

Un pétrole a 300 dollars ferait bondir les prix à la pompe à plus de 3 euros le litre pour le SP95. En effet, dans le Parisien, Francis Pousse, le président des distributeurs de carburant (hors grande surfaces) chez Mobillans, le syndicat des métiers de la distribution et des services de l’automobile, explique qu’ »un dollar d’augmentation du baril entraîne entre 0,7 centime et 1 centime d’euro d’augmentation à la pompe ». Déjà, avec un baril à 250 dollars (230 euros), le litre de SP95 atteindrait presque la barre des 3 euros (2,87 euros).

 

« Préoccupée » par les discussions autour d’un embargo sur le pétrole, la Russie pourrait prendre également des mesures de représailles sur l’alimentation en gaz de l’Europe, près de 40% des importations proviennent de la Russie (55% pour l’Allemagne). Alors que l’Allemagne a suspendu le mois dernier le processus de certification du gazoduc Nord Stream 2 devant la relierPour le gaz,à la Russie, Moscou a prévenu qu’il pourrait geler les livraisons via Nord Stream 1.

Mais il est clair que la décision américaine de bloquer le pétrole russe change la donne et va contraindre les Européens à clarifier extérieurement leur position et leur stratégie énergétique

 

Le drame va durer jusqu’à la chute de Poutine

Le drame va durer jusqu’à la chute de Poutine

 Les relations entre la Russie et l’Ukraine s’inscrivent dans le temps long. L’invasion militaire est un drame intérieur pour les Russes qui durera tant que le gouvernement de Vladimir Poutine n’aura pas été renversé par les Russes eux-mêmes. Par Didier Julienne, Président de Commodities & Resources (*).

 

Les sanctions contre l’invasion de l’Ukraine qui frappent l’économie russe affectent les ressources naturelles : acier (la Russie est le deuxième exportateur d’acier vers l’Europe, derrière la Turquie mais devant l’Ukraine et ses aciéries du Donbass…), nickel, platinoïdes, aluminium, titane, magnésium, zinc, gaz, pétrole, engrais, blé, etc.

Ce blocus nous affecte. Notre logistique sera moins bien huilée et nous connaissons déjà une inflation des prix de ces matières premières. Mais un rééquilibrage est en court, elles ne se dirigeront plus vers l’ouest, mais seront réorientées vers l’Orient avec la Chine comme premier bénéficiaire. Néanmoins, ces sanctions affaibliront la Russie, sans pour autant la faire disparaître.

Ici, c’est un autre acteur qui sera à l’œuvre.

En écrivant ces lignes 48 heures après le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, et après avoir travaillé pendant plusieurs années chez le leader minier russe de classe mondiale, Norilsk Nickel, voici quelques éléments de la réalité.

Cette invasion ne correspond pas du tout aux idées des managers russes avec lesquels j’ai travaillé. Ils considéraient le Vladimir Poutine de ses premiers mandats des années 2000 comme une sorte de Général de Gaulle slave parce qu’il avait redonné de la fierté au pays, reconstruit ses finances, réorganisé son industrie, relancé la croissance économique et rendu leur dignité aux Russes après l’effondrement de l’URSS puis l’épisode Eltsine.

Mais, comme la jeunesse russe, qui n’a connu que l’ère Poutine, cette élite du secteur privé a petit à petit divorcé du Kremlin et de sa politique intérieure résumée en 2007 par  « la verticale du pouvoir » économique autour des ressources naturelles et « la verticale du pouvoir » morale autour de la dévotion.

Ils se sont détachés de leurs dirigeants et du chef d’État, un homme qui n’aime pas les surprises, mais qui aime surprendre.

Ils considèrent l’invasion de l’Ukraine, qui ne mettra jamais au pas les  plus de 40 millions d’Ukrainiens, comme un danger et un drame slave intérieur aussi important qu’un risque pour l’Europe.

Pour eux, qui n’étaient pas nécessairement favorables aux avancées de l’OTAN, Kiev avait tous les avantages d’une capitale slave, libre et européenne. Elle était perçue comme une potentielle terre d’asile culturelle, parce c’était le cœur historique de la nation slave, le centre de l’histoire de la Russie et qu’on y parlait la langue russe.

Ce drame intérieur durera tant que le gouvernement de Vladimir Poutine n’aura pas été renversé par les Russes eux-mêmes. Il y en a déjà quelques-uns dans les coulisses du pouvoir et des services de sécurité qui pourraient le remplacer avantageusement.

A court terme, l’intensité de la résistance ukrainienne permet déjà de dire que la Russie a perdu « l’invasion libératrice » de l’Ukraine. Personne n’espère qu’elle gagnerait une invasion destructrice.

À plus long terme, après la révolution de 1917, trente ans après l’éclatement de l’URSS, la bataille de Kiev aura l’effet inattendu de provoquer une troisième implosion de la maison Russie. Son territoire et ses ressources naturelles se dirigeront vers un nouvel effondrement et une fragmentation entre ses voisins de l’Ouest et de l’Est, sauf si…

______

(*) Didier Julienne anime un blog sur les problématiques industrielles et géopolitiques liées aux marchés des métaux. Il est aussi auteur sur LaTribune.fr.

SUPPRIMER LES TAXES SUR LES SUCCESSIONS JUSQU’À 200 000 EUROS ( Valérie Pécresse)

SUPPRIMER LES TAXES SUR LES SUCCESSIONS JUSQU’À 200 000 EUROS ( Valérie Pécresse)

.Le programme de la candidate prévoit que chaque enfant puisse hériter de 200.000 euros de manière défiscalisée, contre 100.000 euros aujourd’hui. L’abattement serait aussi porté à 100.000 euros pour une transmission indirecte, par exemple dans le cas où « une personne hériterait de son oncle ou de sa soeur ».  »Je supprime ainsi  les droits de succession pour 95 % des Français », assure Valérie Pécresse.

 100.000 euros pour une transmission indirecte, par exemple dans le cas où « une personne hériterait de son oncle ou de sa soeur ».

Valérie Pécresse veut également augmenter le plafond des donations du vivant des donateurs défiscalisées. Chaque parent pourrait ainsi donner 100.000 euros tous les six ans et non plus tous les quinze ans. La mesure concernerait également « chacun des petits-enfants pour permettre le saut générationnel », et serait encore de 50.000 euros pour les neveux et les fratries.

La candidate propose dans le même entretien, afin de faciliter l’accès à la propriété, de « généraliser le prêt à taux zéro pour les primo-accédants sur tout le territoire français et pas seulement dans les zones tendues ». Elle détaille enfin des mesures de son programme visant à augmenter le montant des allocations familiales. Pour financer ces mesures, Valérie Pécresse promet « toute une série de mesures d’économies », citant la retraite repoussée à 65 ans, l’assurance-chômage, ou le RSA réformé « pour sortir de la politique d’assistanat ». Elle évoque aussi la réforme de l’Etat, « avec une décentralisation des compétences pour éviter les nombreux doublons administratifs et une simplification radicale des normes ».

123456



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol