« Juppéistes » : liste autonome aux européennes
Plusieurs hypothèses pour les européennes concernant les juppéistes soit ce fondre dans la liste officielle des Républicains, soit rejoindre Macon, soit proposer une liste autonome. Une solution qui pourrait finalement être retenue en l’état des divergences des juppéistes avec les orientations européennes de Laurent Wauquiez. La solution macron ne paraît guère plausible d’autant que le président de la république est en perte de vitesse sur le plan électoral. Reste donc la liste autonome mais qui marquerait alors une rupture politique nette avec le parti auquel les juppéistes appartiennent encore ou ont appartenu. Selon le président du conseil départemental de Charente-Maritime, Dominique Bussereau, les débats sur les européennes ne sont pas guidés par “la petite tactique” mais par des enjeux plus lourds : “Quelle est notre vision de l’Europe et qu’est-ce qui lui correspond le mieux dans l’offre politique actuelle ?” Alain Juppé a lui-même dit dans le passé qu’il partageait largement les propositions d’Emmanuel Macron sur l’avenir de l’Europe, contenues dans le discours de la Sorbonne prononcé en septembre 2017, et a fait allusion à un possible “grand mouvement central”. En avril dernier, le maire de Bordeaux a par ailleurs proposé aux fondateurs d’Agir, un parti fondé par des dissidents de LR, de travailler à un projet européen. Le député de Seine-et-Marne Franck Riester a déjà fait savoir que cette formation, dont il est cofondateur, présenterait des candidats aux européennes. Il aura l’occasion de préciser sa pensée le 16 septembre, lors du congrès fondateur d’Agir à Montévrain (Seine-et-Marne), où Alain Juppé doit également prononcer un discours. L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin est pour sa part favorable à une candidature autonome, contrairement à Valérie Pécresse et son mouvement Libres !, qui veulent faire entendre leur voix au sein de LR.