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Juppé-Fillon : un débat trop général, plat et ennuyeux

Juppé-Fillon : un débat trop général, plat et ennuyeux

 

Un débat qui ne restera pas dans les annales de la vie démocratique tellement il fut général voire  approximatif, également plat et ennuyeux. Les grands médias se contentent de rapporter l’essentiel des propos des deux concurrents. Nombre d’aspects essentiels conditionnant l’avenir n’ont pas été abordés ou alors  en surface. Exemple le plus caricatural celui du pouvoir  d’achat des médecins dont Fillon a dit à juste titre qu’il n’était pas suffisamment rémunéré compte tenu de la longueur des études mais en indiquant que cette rémunération était voisine de celle du plombier. La preuve s’il en était que les élites politiques n’ont qu’une connaissance assez approximative des réalités économiques et sociales. En effet en moyenne (avec de nombreuses disparités notamment entre généralistes et spécialistes) un médecin gagne de l’ordre  de 7000 € nets par mois quand un plombier en moyenne est en dessous de 2500 €. (Avec des salaires d’embauche de 1000 à 1500 euros).  Une différence de taille. Les mêmes approximations auraient sans doute été commises pour le salaire d’autres catégories si cela avait été abordé. Or précisément la question de la vie concrète des salariés et plus généralement des ménages n’a pas été traitée. Dans ces conditions,  il n’est pas étonnant qu’on considère une hausse par exemple de la TVA de 2 % sera négligeable pour les ménages sans parler du  non remboursement de médicaments hors affection grave. En réalité un débat d’énarques qui entretiennent avec l’économie des rapports assez flous ;  de ce point de vue le débat économique s’est  révélé relativement flou. Par exemple on a peu abordé les facteurs explicatifs du manque de compétitivité de l’économie française et sa comparaison avec l’environnement international. Le champ international a d’ailleurs été relativement absent et surtout l’Europe pratiquement non traitée alors que pour l’essentiel nous dépendons des orientations de l’union européenne et du niveau de son activité. Sous couvert de courtoisie réciproque,  on a plutôt assisté à un débat de salon très général. Autre exemple, la question du temps de travail des fonctionnaires qui d’après Fillon seraient ramenés à 39 heures rémunérées 37 heures soit une augmentation de près de 6 % de la rémunération. Une augmentation qui fera exploser les budgets des collectivités locales. Sans parler du flou relatif aux redéploiements des effectifs de fonctionnaires et des secteurs visés par la réduction des effectifs. Certes Fillon c’est sans doute montrer le plus nous en forme dans ce débat alors que visiblement Juppé a montré une certaine fatigue voir une certaine résignation. Pour autant cela ne confère pas à Fillon un brevet de compétence dont le programme ce résume à un mot : radicalité ; mais sans grande précision et avec de nombreuses contradictions. Au total un débat relativement ennuyeux et trop général.

 

 

Sondage : une majorité de Français contre les programmes de Fillon et Juppé

Sondage : une majorité de Français contre les programmes de Fillon et Juppé

 

Un sondage qui démontre que les réformes voulues par Juppé et surtout Fillon rencontrent l’opposition d’une majorité de Français et qui permet de penser que le climat social risque d’être tendu en cas de victoire de la droite en 2017 et surtout si c’est Fillon. Fillon apparait en effet notoirement plus clivant que Juppé. Pourtant les Français pense que Fillon va cependant gagner la primaire et derrière l’élection de 2017. La conclusion c’est que Fillon aura bien du mal à faire passer ses orientations en douceur et que le climat social se détériorer avec nombre de conflits. D’autant que Fillon veut faire l’impasse sir la concertation avec les partenaires sociaux. Une majorité de Français se dit en effet opposée aux programmes des finalistes de la primaire de la droite. Mais François Fillon et Alain Juppé, sont, au contraire, plébiscités par les proches de la droite et du centre, selon un sondage Elabe publié ce mercredi. Le projet de François Fillon suscite le plus l’opposition des sondés (56 %) devant celui d’Alain Juppé (52 %). Le premier recueille au contraire 42 % d’avis favorables, le second 46 %. Trois proches de la droite et du centre sur quatre (76 %) se déclarent en revanche favorables au programme de François Fillon, 67 % à celui d’Alain Juppé, selon cette enquête pour BFMTV. Le programme de Juppé est jugé meilleur par les Français sur la protection sociale et la santé (55 % contre 36 %), la fiscalité et les impôts (53 % contre 38 %), les relations internationales (51 % contre 40 %), la famille (50 % contre 41 %), l’éducation (49 % contre 42 %) ou la situation économique et l’emploi (48 % contre 42 %).  Le projet de Fillon l’emporte en revanche sur la sécurité, la menace terroriste et l’immigration (49 % contre 42 %) et les valeurs et l’identité française (48 % contre 42 %). A quatre jours du second tour de la primaire, François Fillon apparaît comme celui qui a le plus de chance d’être élu à l’Élysée en 2017 (57 %, contre 34 % à Alain Juppé) auprès des Français. Il est perçu comme « le plus honnête » des deux (55 % contre 35 %) et celui qui « veut vraiment changer les choses » (54 % contre 36 %). Alain Juppé est vu comme celui qui « comprend le mieux les gens » (48 % contre 41 %) et qui « a le plus les qualités » pour être président (46 % contre 43 %).

 

Juppé : « Fillon, un libéral peu crédible »

Juppé : « Fillon, un libéral peu crédible »

C’est un Juppé très combatif qui s’exprime dans une interview au Parisien et qui souligne se différences tant en ce qui concerne sa démarche économique que sur se positions sociétales ou ses orientations de politique étrangère.

 

Le débat ce soir, c’est là que tout va se jouer ?

ALAIN JUPPÉ. C’est crucial, c’est l’occasion véritablement de comparer les projets. Les électeurs doivent voter en connaissance de cause. Entre nous, il y aura des convergences, mais surtout des différences, dont trois essentielles. La méthode de la réforme économique, d’abord. Il faut des réformes profondes et radicales, mais sans brutalité. La sécurité, ensuite, car les positions de François Fillon, notamment sur le renforcement des effectifs des forces de l’ordre, me semblent très insuffisantes. Enfin, la politique étrangère : je suis tout à fait ouvert à un dialogue avec la Russie, mais je pense qu’envisager une coalition entre la France, la Russie et l’Iran au Proche-Orient, c’est extraordinairement dangereux (NDLR : mercredi soir, Vladimir Poutine a salué en François Fillon un « grand professionnel »).

 

Le climat s’est tendu. Ce débat risque-t-il de tourner au pugilat ?

Je suis tout à fait serein. Je veux souligner nos différences pour que les électeurs se fassent leur opinion. Je parle des projets. Si on ne peut pas débattre des projets, à quoi bon débattre ? Je ne crains aucune question.

 

Faire le rapprochement entre François Fillon et l’extrême droite, ce n’est pas aller un peu loin ?

Je constate qu’il est soutenu par des personnalités d’extrême droite. On m’a tellement reproché d’être soutenu par François Bayrou ! Je me battrai pour dire qu’il y a deux sensibilités aujourd’hui. Une droite clivante et une droite de rassemblement. Je pense que la stratégie gagnante pour le premier tour de la présidentielle, c’est l’alliance de la droite et du centre.

 

Vous dénoncez le programme trop brutal de François Fillon. Son projet est-il dangereux ?

Ses mesures économiques ne sont pas réalisables et risquent de déstabiliser l’économie française. Supprimer 500 000 postes dans la fonction publique, ce n’est pas tenable. Il y aura dans les cinq prochaines années 550 000 départs à la retraite et peut-être moins si nous décalons le départ de l’âge à la retraite à 65 ans, donc ce sera plutôt 500 000 départs. Cela veut dire que pendant cinq ans, il n’y aura aucun nouveau policier, aucune nouvelle infirmière, aucun nouveau professeur. Ça ne peut pas se faire. Ne pas créer de poste de policiers aujourd’hui, ce n’est pas sérieux !

 

François Fillon assume son programme radical et dit que vous êtes un peu mou…

Comme vous le voyez, il ne m’attaque jamais ! (Rire.) Et il paraît que c’est moi qui suis désagréable…

 

Comment qualifiez-vous vos relations avec lui ?

Elles sont amicales et elles sont anciennes. Il a commencé la politique avant moi. Il a été élu pour la première fois en 1981 et moi en 1983. Nous avons eu des parcours différents, moi j’étais chiraquien, lui séguiniste. Il a été mon ministre, j’ai été son ministre. Ce n’est pas une question de relation personnelle. Mais de projets.

 

L’attaquer sur l’IVG, était-ce vraiment nécessaire ?

Je ne l’ai pas attaqué, j’ai demandé une précision. A écouter ses proches, je ne devrais poser aucune question. Je suis très heureux de la clarification qu’il a apportée. C’est un sujet d’une extrême gravité parce qu’une femme ne prend jamais ce genre de décision à la légère. Il avait changé son discours à un moment donné, il était utile qu’il s’explique.

 

Votre charge a été mal perçue, y compris dans votre propre camp…

Mais elle a aussi été extrêmement bien perçue par une grande majorité de femmes !

 

François Fillon a dit que vous étiez « tombé bien bas »…

S’est-il manifesté une seule fois quand on m’a qualifié de salafiste et d’antisémite sur Internet avant le premier tour ? J’ai été l’objet d’une campagne calomnieuse et anonyme sur les réseaux sociaux. Et il ne s’en est pas ému, je ne l’ai jamais entendu là-dessus. On parle du Fillon bashing, mais le Juppé bashing, c’est quelque chose que je connais aussi !

 

La pilule ne passe pas ?

Oui, cette campagne était dégueulasse. J’aurais bien aimé que François Fillon s’en émeuve. C’est dégueulasse quand on m’accuse d’antisémitisme ou de complaisance avec les islamistes. Au début, j’ai pris ces calomnies par le mépris, mais je le regrette aujourd’hui. Car contrairement à ce que j’ai pu penser, ça a eu un impact sur l’élection. Ça m’a fait beaucoup de tort.

 

C’est-à-dire ?

Cela m’a fait incontestablement perdre des voix. J’ai même eu des témoignages dans les files d’attente des bureaux de vote. Les gens disaient que j’étais proche des Frères musulmans et donc qu’ils allaient voter Fillon ! Donc, je n’ai pas de leçon à recevoir sur la hauteur ou la bassesse des campagnes électorales.

 

Votre femme Isabelle est montée sur scène mardi soir à Toulouse pour défendre votre candidature. C’est la première fois. Pourquoi ?

Quand on est candidat à l’Elysée, il est bien évident qu’on le fait en couple. Le rôle de mon épouse est essentiel, la stabilité d’un couple, c’est important. C’est le rôle qu’a eu Michelle Obama auprès de son mari, on l’a vu aussi chez nous avec Carla Sarkozy, Pénélope Fillon, Brigitte Macron… Avec M. Hollande, c’est un peu plus compliqué.

 

Vous aviez promis que vous seriez calme dans cette campagne, « le bonze de Bordeaux ». Vous perdez vos nerfs ?

Vous trouvez que j’ai l’air énervé ? François Fillon me trouve mou, il faudrait savoir ! Depuis deux ans, mes déclarations sont passées au crible et c’est normal. Je ne vois pas pourquoi il n’en serait pas de même pour tout le monde.

 

Le score de François Fillon comme la cote de popularité d’Emmanuel Macron disent quand même que la France d’aujourd’hui est très libérale…

Et je ne suis pas libéral, moi ? Il est impossible que M. Macron, qui est responsable de la politique économique depuis 2012, soit plus libéral que moi ! Quand j’ai publié mon livre « Cinq Ans pour l’emploi », tout le monde a même écrit que j’étais hyper-libéral. Ça me fait juste rigoler tout ça ! Moi je suis libéral, efficace et réaliste. Il y a des libéraux irréalistes et pas crédibles.

 

Manifestement, vous ne dites pas comme votre adversaire qu’il y a « un problème avec l’islam »…

Je ne suis pas d’accord. Il y a un problème avec les déviances de l’islam, c’est différent. Je serai inflexible avec les islamistes qui refusent les lois de la République.

Sondage Primaire à droite : Fillon 65 %, Juppé 35 %

Sondage Primaire à droite :  Fillon 65 %, Juppé 35 %

Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et France Inter, publié mardi 22 novembre Fillon arrive largement en tête des intentions de vote pour le second tour de la primaire à droite, qui se tiendra dimanche. François Fillon réunirait 65% des suffrages, contre 35% pour Alain Juppé. Si ce sondage tient compte des résultats du premier tour, il n’intègre pas en revanche les consignes de vote des candidats battus, et notamment celle de Nicolas Sarkozy, qui s’est prononcé en faveur de son ancien Premier ministre. Les électeurs ayant voté pour l’ancien président seraient d’ailleurs 85% à se reporter sur François Fillon, contre 15% sur Alain Juppé. Si les partisans de Nathalie Kosciusko-Morizet se répartissent équitablement entre les deux prétendants, ceux de Bruno Le Maire se reporteraient aux trois quarts sur François Fillon. Quant eux électeurs centristes, ils ne départagent pas vraiment les deux candidats : 49% d’entre eux donneraient leur suffrage à François Fillon et 51% à Alain Juppé. Les électeurs se déclarant de droite, sans être des sympathisants du Front national, optent eux massivement pour François Fillon à 74%. Le sondage met également en lumière un handicap majeur pour Alain Juppé. En votant pour lui, 45% des électeurs déclarent avoir voulu faire barrage à Nicolas Sarkozy, alors que 86% des électeurs de François Fillon disent avoir voté avant tout par adhésion.

C’est l’équipe Sarkozy-Fillon qui se remet en place (Juppé)

C’est L’équipe Sarkozy-Fillon qui se remet en place (Juppé)

 

Avec le ralliement de Sarkozy et de ses amis  à Fillon, Juppé considère que c’est l’ancienne équipe qui a dirigé de 2007 à 2012 qui se remet en place. Un argument sans doute excessif mais qui n’est pas complètement faux. En effet,  il faudra bien faire des concessions aux anciens partisans de Sarkozy dont le ralliement vise à obtenir un pouvoir d’influence et des postes ministérielles. Sans parler des affaires de Sarkozy qui risque d’être enterrées en remerciement du soutien de l’ancien président.   Juppé a estimé hier que le ralliement de Nicolas Sarkozy, à François Fillon ne relève pas du hasard. « Ce qu’on voit aujourd’hui, c’est la reconstitution de l’équipe Fillon-Sarkozy qui nous a dirigé de 2007 à 2012″, a souligné celui qui a été ministre de la Défense et des Affaires étrangères pendant cette période. « Quand on reste pendant cinq ans Premier ministre d’un président de la République, c’est qu’on est totalement comptable évidemment de ce qui a été fait. » De ce point de vue Juppé s’interroge en faite sur la capacité réelle de Fillon à mettre en œuvre son programme radical. Un peu le même reproche fait à Sarkozy avec le décalage entre ses déclarations très fortes mais sa gestion très molle Par ailleurs Juppé a fortement attaqué les orientations de François Fillon dans le domaine économique, orientations qu’il juge   »d’une très grande brutalité sociale »   »Sur le plan économique, son programme est d’une très grande brutalité sociale. Supprimer 500.000 emplois de fonctionnaires, porter la durée du travail dans la fonction publique dès 2017 à 39 heures, augmenter la TVA de 16 milliards d’euros sont des mesures d’une certaine brutalité dont certaines sont inapplicables », a-t-il poursuivi. « Rupture, ça ne doit pas consister à casser la baraque, la baraque est fragile, il faut faire des réformes (…), les miennes sont aussi audacieuses mais elles sont réalistes et elles sont crédibles. » Le maire de Bordeaux a également décliné ses critiques à l’encontre du programme « peu crédible » de son rival dans un entretien à paraître mardi dans Le Figaro, le jugeant notamment « imprudent » en matière de gestion des finances publiques. « Malgré son cri d’alarme sur la faillite de l’État en 2007, François Fillon envisage de laisser glisser les déficits jusqu’à 4,7 % du PIB », relève-t-il en prévenant qu’ »on ne pourra pas se contenter d’en faire porter la responsabilité à François Hollande ». L’autre angle d’attaque est sociétal. « François Fillon appartient à une famille traditionaliste, moi je suis plus ouvert au modernisme, je me sens plus proche du pape François que de Sens commun ou de la Manif pour tous (les mouvements contre le mariage homosexuel-NDLR) », a estimé Alain Juppé sur France 2 en critiquant les « ambiguïtés » de son rival sur le droit à l’avortement.

Sondage Juppé face à Fillon

Sondage Juppé face à Fillon

Selon un premier sondage OpinionWay pour Atlantico réalisé le 15 novembre, François Fillon arriverait en tête avec 56% des voix contre 35% pour Alain Juppé en cas de duel au second tour. Le 17 novembre, le sondage Ifop-Fiducial réalisé pour Sud Radio et Paris Match donnait les deux anciens Premiers ministres à jeu égal au second tour, avec chacun 50% des voix.   Quoi qu’il en soit, la large avance de François Fillon sur son adversaire le fait entrer dans la campagne du second tour avec sérénité. Il bénéficie en outre du soutien de Nicolas Sarkozy, donc du report des voix de certains de ses sympathisants, ainsi que de celui de Bruno Le Maire. Mais la prudence reste de mise, car la participation, très importante au premier tour, pourrait être moins importante au second.

 

Juppé : les propositions de Fillon c’est du pipeau

Juppé : les propositions de Fillon c’est du pipeau

 

 

C’est en substance ce qu’a déclaré Juppé à propos de certaines orientations de Fillon. Des propositions en apparence radicales mais inapplicables « Je le dis en toute amitié à François Fillon, on ne supprimera pas 500.000 ou 600.000 fonctionnaires en cinq ans, ce n’est pas possible, je le dis à Nicolas Sarkozy il faut reconnaître ses erreurs : nous avons eu tort de supprimer 10.000 postes dans les forces de l’ordre, de supprimer la double peine et de démanteler le renseignement territorial », a-t-il déclaré. « Moi, j’ai voulu faire une campagne digne, une campagne de vérité la France a besoin de réforme profonde et radicale mais attention à la surenchère, il faut rester crédible », a-t-il ajouté en déplorant des attaques « calomnieuses et ignominieuses » à son encontre. S’appliquant à défendre une alliance de fermeté et d’humanisme, l’ancien Premier ministre a rappelé les axes déjà connus de sa campagne et précisé « vouloir rendre imprescriptibles les crimes de terrorisme ». Dans la ville natale du général de Gaulle, Alain Juppé a cité à plusieurs reprises cette figure tutélaire en établissant des parallèles entre son propre programme et les valeurs du premier président de la Ve République.   »De Gaulle c’est le patriotisme et l’humanisme (…), c’est une certaine idée de la France que le sentiment inspire autant que la raison », a commenté Alain Juppé en vantant la richesse de la France et le besoin de redonner de l’espoir et de la confiance. « La France est diverse, je n’en démordrai pas, des origines différentes, des couleurs de peau différentes, des religions différentes, c’est une force et il faut le respecter », a-t-il déclaré. Le maire de Bordeaux a terminé son meeting en souhaitant « dire non à une France frileuse et oui à une France qui nous parle d’amour et pas de haine, dire oui à une France heureuse ».

Débat Primaire de la droite : Juppé et Fillon vainqueurs ?

Débat Primaire de la droite : Juppé et Fillon vainqueurs ?

Bien qu’il faille prendre les sondages avec beaucoup de prudence (et même des pincettes), il semble bien que Fillon et Juppé sont sortis vainqueurs du troisième débat. Du coup on pourrait envisager’  hypothèse d’une finale entre Juppé et Fillon. Sarkozy s’est montré très à laisse mais comme à son habitude avec des contradictions notamment par rapport à son bilan.  Il a été le plus attaqué par les autres prétendants. D’après un sondage réalisé par Opinionway pour Le Pointc’est Alain Juppé qui a tiré son épingle du jeu. Le maire de Bordeaux a en effet été jugé le plus convaincant (30%), devançant de peu François Fillon et beaucoup plus largement Nicolas Sarkozy (13%). Bruno Le Maire et Jean-François Copé ferment la marche, avec 2% de convaincus. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, François Fillon a été jugé le plus convaincant (33%), devançant de peu Alain Juppé (32%) et plus largement Nicolas Sarkozy (18%).

Primaire droite : Fillon devant Sarkozy et même Juppé?

Primaire droite : Fillon devant Sarkozy  et même Juppé?

Vrai suspens ou guerre des sondages ? Curieux car certains sondages voient en finale de la primaire Soit Sarkozy soit Fillon. Mieux, certains voient Fillon battre aussi bien Juppé que Sarkozy au second tour. Des sondages à prendre avec prudence et avec des pincettes. D’autant que des  sondeurs sont proches de certains candidats ? Par ailleurs et surtout il est difficile sinon impossible de construire un échantillon  représentatif de ceux qui vont voter. D’une part en raison du nombre très variable de votants (de 3 à 5 millions), d’autre part en raison de l’équilibre des sensibilités politiques des votants (droite bien sûr mais aussi centre, gauche voire extrême droite).  Selon une enquête OpinionWay publiée mardi réalisée pour le site Atlantico, Alain Juppé conserve sa première place devant ses deux principaux concurrents mais perd sept points depuis la fin octobre, à 33%, et serait battu au second tour par François Fillon. Longtemps crédité d’environ 10% des intentions de vote, le député de Paris est donné gagnant en cas de duel face au maire de Bordeaux (54% contre 46%) et plus nettement encore contre Nicolas Sarkozy (63% contre 37%).  Le sondage d’OpinionWay confirme une tendance observée par d’autres instituts à l’approche du premier tour, dimanche, mais aucun d’entre eux n’avait encore imaginé François Fillon qualifié pour le duel final d’où la nécessité de se montrer prudent vis-à-vis de ces enquêtes. . Cette enquête a été réalisée en ligne de dimanche à mardi auprès d’un échantillon de 828 personnes inscrites sur les listes électorales et se déclarant certaines d’aller voter à la primaire des 20 et 27 novembre.

Non à « l’identité heureuse » de Juppé (Sarkozy)

Non à   »l’identité heureuse » de Juppé (Sarkozy)

 

 

 

La contestation de l’identité heureuse mise à toutes les sauces par Sarkozy lors d’un meeting à Bordeaux. Une sorte de d’amalgame de toutes les craintes, les malheurs les phobies pour dénoncer le projet de Juppé résumé dans la formule d’identité heureuse l’exemple même de ce que peut donner le populisme quand il agglomère tous les éléments anxiogènes de la société pour en faire un programme. « Je ne crois pas à l’identité heureuse », a lancé samedi Nicolas Sarkozy a Bordeaux samedi, déclenchant quelques huées qu’il s’est employé à calmer. « Parce que pour les six millions de chômeurs français, l’identité, elle est heureuse ? Quand ils regardent le plein emploi en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ? » « Je ne crois pas à l’identité heureuse quand je vois sur le sol de la République française des jeunes Français nés en France, éduqués en France, élevés en France qui sont bien moins intégrés que leurs grands parents, qui n’étaient pas Français et qui n’ont pas été éduqués en France », a-t-il poursuivi. « Ça, ce n’est pas l’identité heureuse. »Poursuivant son énumération, l’ancien président a cité « les familles qui depuis cinq ans ont été matraquées par une frénésie fiscale » qui a eu selon lui pour conséquence de faire passer le taux de fécondité des femmes françaises en dessous des deux enfants « pour la première fois depuis 20 ans. » « L’identité heureuse ? Pour les classes moyennes qui ne se sont jamais senties aussi déclassées? », a poursuivi l’ancien chef de l’Etat. « L’identité heureuse ? Nous sommes le pays d’Europe où on paye les impôts les plus lourds, où les dépenses publiques sont les plus fortes. »(Avec Reuters

Primaire droite : Juppé en tête mais Fillon monte

Primaire droite : Juppé en tête mais  Fillon monte

 

Selon L’enquête Odoxa France Info donne encore 36% des intentions de vote au premier tour de la primaire pour le maire de Bordeaux, soit sept points de moins qu’il y a un mois. Cependant il faut surtout souligner la montée de Fillon. De ce point de vue ce sondage intègre les retombées du second débat des primaires. Un débat caractérisé par des évidences : Juppé manque toujours de charisme même s’il toujours nettement favori. Il faudra qu’il dépasse sa posture de techno sérieux. Sarkozy progresse légèrement, ce qui est logique  eu égard à sa bonne prestation télévisée face à se concurrents. Le phénomène nouveau c’est ce gain de Fillon  qui cette fois a fendu l’armure avec des positions nettes et étayées. Par contre Lemaire et NKM ont montré leurs limites, ils sont encore un peu courts pour jouer dans la cours des grands et leur appel au renouveau n’est ni convaincant, ni très pertinent. Poisson, lui s’est montré complètement inconsistant et contradictoire.  Selon le sondage, Nicolas Sarkozy est stable avec 26% tandis que François Fillon bondit de neuf points à 20% des intentions de vote. La poussée de François Fillon se fait essentiellement aux dépens d’Alain Juppé et de Bruno Le Maire, qui perd cinq points à 8%, mais « c’est Nicolas Sarkozy qu’elle met le plus en danger », note Odoxa. L’ancien chef de l’Etat se rapproche en revanche d’Alain Juppé chez les sympathisants de la droite parlementaire avec 30% des intentions de vote (+0,5) contre 31,5% (-10,5 points) pour le maire de Bordeaux. François Fillon remonte à 23% (+10,5 points) chez cet électorat. Au second tour, Alain Juppé devance toujours très nettement Nicolas Sarkozy avec 58% contre 42% mais son avance diminue de sept points. « Plus les électeurs se resserreront sur le noyau dur des sympathisants de droite plus l’écart risquera de se resserrer entre les deux protagonistes », indique Odoxa en soulignant que l’avance d’Alain Juppé au deuxième tour n’est plus que de quatre points (52% contre 48%) auprès des sympathisants LR-UDI. L’enquête a été menée auprès d’un échantillon représentatif de Français interrogés par internet du 10 au 20 octobre (4.042 personnes parmi lesquelles 3.728 inscrites sur les listes électorales et 621 « certaines » d’aller voter à la primaire) puis du 9 au 11 novembre (2.838 personnes parmi lesquelles 2.625 inscrites sur les listes électorales et 554 « certaines » d’aller voter à la primaire).

Populisme : la démagogie du caniveau (Juppé)

Populisme : la démagogie du caniveau (Juppé)

 

En écho à l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, Juppé a dénoncé  le populisme qui fracture la société française. « Non au clivage, non à la démagogie qui dresse les Français les uns contre les autres, les élites contre le peuple. Cela ne mène à rien, sinon à des blocages plus dangereux encore », a lancé Alain Juppé.  Il faut les réconcilier « par l’écoute, le dialogue, dans la dignité, en disant la vérité, ce qui est le contraire du populisme », a-t-il dit. « Honte aux menteurs, honte aux calomniateurs, honte aux manipulateurs d’extrême-droite et à leurs complices. Je resterai digne face aux attaques de tous bords », a promis le maire de Bordeaux. Alain Juppé s’est prononcé pour une « campagne de vérité ». « Le Front national nous ment » et ses idées sont « incompatibles avec nos valeurs et notre vision de la France », a-t-il dit, faisant référence au général de Gaulle. « La première vérité est que le programme du Front national ruinerait notre économie, démolirait l’Europe, et fragiliserait un peu plus les plus modestes », a précisé le candidat. « La deuxième vérité, c’est que la principale menace sur notre protection sociale, c’est l’échec désastreux du quinquennat Hollande » qui n’aura été que « cinq ans de perdu pour la France », a-t-il poursuivi. Et au titre des « vérités », Alain Juppé a prévenu qu’il faudrait « des réformes profondes pour remettre la France en selle ». « Elles demanderont du courage et de la persévérance », a-t-il averti.

(Reuters)

Primaire de la droite : Juppé devance Sarkozy d’au moins 10 points

Primaire de la droite : Juppé devance Sarkozy d’au moins 10 points

 

 

Certains  sondages semblent influencés par leurs commanditaires, restent les grandes tendances. La moyenne de ces différents sondages effectuée par le JDD  fait apparaitre Juppé en tête d’au moins 11 points sur Sarkozy. Fillon dispose  désormais de plus de deux points d’avance sur Bruno Le Maire. Mais le député de Paris reste en moyenne à une quinzaine de points d’une qualification pour le second tour. Derrière, Nathalie Kosciusko-Morizet est à un niveau stable, entre 3 et 4% des intentions de vote, tandis que Jean-François Copé et Jean-Frédéric Poisson se dispute l’avant-dernière place. Rappelons que ces différents sondages sont établis à partir d’une participation relativement élevée : certains instituts la mesurent à 7 ou 8% du corps électoral, soit au minimum trois millions d’électeurs se disant certains d’aller voter le 20 novembre prochain. C’est plus que pour la primaire socialiste de 2011 (2,6 millions de votants au premier tour). Si cette mobilisation était amenée à être différente, notamment si elle était moindre, alors les rapports de forces entre les candidats pourraient être rebattus dans les urnes.

Bayrou : la phobie de Sarkozy pour attaquer Juppé

Bayrou : la phobie de Sarkozy pour attaquer Juppé

 

Sarkozy n’a tiré aucune leçon du second débat des primaires où il s’est englué sur le cas Bayrou. Un prétexte évidemment pour attaquer Juppé mais de manière biaisée pour ne pas apparaitre comme le diviseur des Républicains. Pourtant il s’agit des «  primaires de la droite et du centre » !  » Voilà un homme qui s’est présenté trois fois (à l’élection présidentielle, NDLR) et qui n’a jamais été qualifié pour le deuxième tour », a-t-il ironisé. « Qu’avons-nous de commun avec lui ? Rien », a insisté l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine, donné perdant au second tour, le 27 novembre, par tous les instituts de sondage, parfois avec plus de vingt points d’écart au second tour. L’ancien chef de l’Etat a plus directement attaqué le favori des sondages en raillant à nouveau le concept d’ »identité heureuse » élaboré par le maire de Bordeaux, ou sur le mode de l’allusion en affirmant « moi, j’aime les policiers». Visiblement Sarkozy tire ses dernières cartouches.  Devant plusieurs élus des Hauts-de-Seine, dont le maire de Levallois-Perret Patrick Balkany, (une référence !) Nicolas Sarkozy a conclu son discours, long d’une cinquantaine de minutes, par un « j’ai besoin de vous ». Pas forcément réciproque !

Sondage débat Primaire de droite : Juppé vainqueur

Sondage Primaire de droite : Juppé vainqueur

Selon l’institut Elabe, qui a interrogé pour BFMTV 985 téléspectateurs à la toute fin du débat, c’est lui qui enregistre la plus forte progression en matière de « bonnes opinions », avec +8 points par rapport au premier débat. Selon ce sondage en effet, Alain Juppé a été jugé le candidat le plus convaincant, par 34% des téléspectateurs. Nicolas Sarkozy arrive deuxième avec 24%, devant François Fillon (15%). Suivent Bruno Le Maire (10%), Nathalie Kosciusko-Morizet (7%), Jean-Frédéric Poisson (5%) et Jean-François Copé (4%). Mais, sur l’échantillon de sympathisants de la droite et du centre, François Fillon fait un bond en avant, en passant au-dessus de la barre des 20% (à 21%), derrière Nicolas Sarkozy (31%) et Alain Juppé (28%). Autre élément positif pour l’ex-locataire de Matignon, il est le deuxième candidat le plus cité sur Twitter derrière Nicolas Sarkozy, comme le note Le Figaro :

(Avec BFM)

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