Régionales : maintien en juin à haut risque pour le pouvoir
Le maintien en juin des élections départementales et régionales constitue un danger à haut risque pour le pouvoir. De toute manière, il était difficile de reporter encore la date de cette échéance électorale ne serait-ce que pour des raisons juridiques. Surtout il paraissait difficile d’affirmer d’une part la fin des mesures restrictives pour fin mai et en même temps de justifier de la situation sanitaire pour annuler les élections régionales.
Sur le plan politique le pouvoir à pesé le pour et le contre. Il est clair que de toute façon la majorité actuelle s’attend à une défaite cinglante celle des dernières municipales. Cela notamment en raison de l’inexistence de l’implantation du parti la république en marche sur le terrain. La plupart des responsables de la république en marche sont à peu près inconnus et c’est d’ailleurs un peu par hasard que certains ont été élus députés puisque recrutés par Internet ! Ensuite Macton n’a jamais voulu que le parti fonctionne craignant un contre-pouvoir qui aurait porté atteinte à son autorité jupitérienne.
Puisqu’il y aura défaite, autant l’enregistrer le plus tôt possible assez loin des élections présidentielles. En effet un rapport de six mois voire davantage, très près des élections présidentielles aurait pu constituer un signe évocateur d’une éventuelle défaite aux présidentielles.
Le pouvoir central espère donc que l’opinion publique oubliera les désastreux résultats des élections municipales comme des régionales. Reste à savoir quelle sera la participation à des élections qui d’une manière générale intéressent peu l’opinion. La plupart des électeurs ignore d’ailleurs quels sont exactement les responsables dans la région que des départements. Autant de structures qui se superposent et constituent surtout pour le personnel politique une occasion de se professionnaliser politiquement. Avec le cumul , nombre de responsables locaux exercent un mandat politique à plein temps et sont même parfois assez bien rémunérés ( exemple autour de 3000 € pour la seule fonction de vice-président d’une communauté de communes qui compte au moins une vingtaine de vice-président!)
56% des maires de France se sont donc prononcés en faveur du maintien des élections régionales les 20 et 27 juin prochains, 40% ont répondu «non», et 4% n’ont pas répondu à la question posée. Quant à la participation, elle s’est élevée à 69% (soit 24 257 maires). Déjà repoussé de mars à juin en raison de la crise sanitaire, le scrutin semble donc, cette fois, en bonne voie pour avoir lieu au début de l’été.