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Affaire Yuriy: la honte du journalisme !

Affaire Yuriy: la honte du journalisme !

Plusieurs médias dont BFM sont allés fouiller dans les poubelles de la mère du jeune adolescent tabassé et laissé pour mort par une bande de voyous. Ce journalisme dit d’investigation met en avant le fait que la mère du garçon connaîtrait des problèmes de relations avec des personnes d’origine ukrainienne chargées du nettoyage. Ces derniers faits sont sans doute vrais mais on voit difficilement quel est le rapport entre ce scandale d’une violence intolérable et des infractions qui pourraient être commises par la mère de l’intéressé. Cette information constitue une véritable honte pour le journalisme y compris pour les agences de presse qui reprennent cette information

. La problématique posée est celle de la violence qui se répand entre les bandes sur fond de drogue. Des jeunes de 13 à 15 ans pouvant être massacrés  au nom de la maîtrise d’un territoire par une bande rivale. Il est évident d’une part que la mère de l’intéressé n’est évidemment pas responsable en quoi que ce soit de l’attentat dont a été victime de son fils. Une manière peut-être pour une certaine presse de détourner l’attention et en quelque sorte de relativiser cette violence dont l’objet était de donner la mort à un enfant.

La presse en général glisse actuellement vers la pente dangereuse d’une sorte de populisme du caniveau espérant ainsi faire remonter un taux de lecture ou d’écoute de manière pitoyable. Heureusement, les journaux prennent la précaution oratoire qui consiste à indiquer que les affaires ne sont pas liées ! Pourquoi alors évoquer la situation d’une mère qui a failli perdre son fils.

Certes l’intéressé est peut-être impliqué dans une affaire de drogue mais cela ne change strictement rien à l’éthique qui consiste à ne pas noircir par calcul politique de bas étage des proches qui n’ont strictement rien à voir avec l’affaire. C’est un peu comme si pour critiquer ces journalistes indélicats et qui font honte à l’éthique journalistique, on allait fouiller dans leurs familles pour conforter la justesse des critiques qui leur sont adressés.

La crise systémique et économique du journalisme

La crise systémique et économique du journalisme

Il est clair que les médias connaissent une crise historique à la fois systémique et économique. D’abord sans doute une crise déontologique puisque la plupart des grands médias appartiennent  désormais aux financiers et ont surtout pour objectif de servir leurs intérêts. Le journalisme est aussi bousculé par les nouvelles technologies et le développement exponentiel des sources d’information en particulier sur Internet. On objectera que sur Internet se côtoient le pire et le meilleur. Souvent cependant sur des sites un peu spécialisés,  l’information est autrement plus pointue et plus pertinente que dans des grands médias où on ne cesse de reprendre bêtement et sans analyse les dépêches des agences de presse, des pouvoirs publics, des institutions et des entreprises. Et en évitant les questions qui fâchent pour éviter de perdre la publicité.

Arrêt sur images a interrogé, anonymement ou non, une quinzaine de professionnels ayant changé de métier ces dernières années. Âgés d’une trentaine d’années, ils avaient tout pour réussir dans ce métier : efficaces, volontaires, blancs, souvent bourgeois, sortant parfois en bonne place des meilleures écoles, ou ayant gagné des concours. Après quelques années dans une ou plusieurs rédactions de tous supports et de toutes tailles, ils ont préféré s’en aller vers d’autres horizons, sans haine mais avec une désillusion certaine. Pas forcément idéalistes au départ, mais avec une envie affichée de servir la démocratie, ils font le constat commun d’avoir été surtout des ouvriers de l’information, traitée selon une logique éloignée des belles paroles des patrons de médias et de leurs rédacteurs en chef. Selon eux, seule une révolution pourrait faire sortir ce métier d’une crise qu’ils perçoivent comme systémique autant qu’économique.

Terrorisme : Dati comme Bachelot reconvertie dans le journalisme :

Terrorisme : Dati comme Bachelot reconvertie  dans le journalisme :

Rachida Dati, la mondaine, envisage peut-être de se reconvertir comme Bachelot dans le journalisme. La preuve supplémentaire que les responsables politiques sont plus à l’aise dans le commentaire que dans l’action. Elle a  sans doute oublié qu’elle avait été ministre de la justice pendant le mandat de Sarkozy. Certains  commentaires ne sont sans doute pas sans pertinence mais on attend de la politique autre chose que des bavardages évidents. En outre et peut-être surtout le déni d’intégrisme n’est pas le seul fait du gouvernement actuel mais qu’il est pratiqué depuis une trentaine d’années. (Interview JDD)

Existe-t-il un Molenbeek français?
Partout en France, il existe des terreaux et des territoires favorables à la radicalisation. Aujourd’hui, nous sommes dans la réaction, comme tétanisés par la crainte du prochain attentat. Alors que nous devrions comprendre ce processus de radicalisation qui conduit à la barbarie, pour le prévenir et l’empêcher. ­Manuel Valls a fait une faute en déclarant qu’il ne fallait pas « comprendre car ce serait excuser »! C’est exactement ce que veulent ces terroristes : que nous ne comprenions pas ces processus criminels pour qu’ils nous terrorisent à leur guise. Il faut aussi accepter d’entendre que le terreau de cette radicalisation est en partie dû à une aggravation des inégalités, notamment à l’école, à un nombre croissant de jeunes sans formation et sans qualification perdus dans la nature. Pendant des années, on a glorifié le plan Borloo de rénovation urbaine à coups de milliards d’euros avec l’efficacité mitigée que l’on connaît : des ghettos avec leurs propres règles et des communautarismes. On a repeint et rénové les immeubles en y remettant dans les mêmes lieux les mêmes populations en difficulté. Valérie Pécresse a raison de ne plus vouloir de constructions de logements très sociaux dans des quartiers qui en sont déjà « surdotés ». On a aussi fermé les yeux sur ce qui se passait dans ces ghettos par facilité ou par cynisme. Nous devons cesser l’angélisme.

 

La droite n’est-elle pas encore, sur ce terrain, dans une logique du tout répressif?
Comme je vous l’ai dit, nous sommes dans la réaction. Et la réaction à des attentats de masse est d’abord sécuritaire. Mais nous devons agir dans la durée en mettant en œuvre une politique publique de détection de la radicalisation, de déradicalisation et d’intégration de tous ces jeunes qui sont français. Cessons de déléguer cette mission de service public aussi fondamentale pour notre cohésion à des associations non contrôlées, à des imams autoproclamés et à des experts improvisés, sans parler de l’influence dangereuse d’organisations financées par certains pays du Golfe! Nous le payons très cher aujourd’hui. Cette politique doit être une politique d’Etat incarnée par une autorité d’Etat. On a trouvé 8 milliards pour sauver les banques en 2008, ne peut-on pas trouver quelques millions pour sauver durablement notre jeunesse, préserver notre sécurité et notre cohésion? C’est une cause nationale. Oui le monde a changé, oui l’économie s’ubérise, mais le plus grave est cette ubérisation du terrorisme. Ce sont des sujets sur lesquels nous avions travaillé avec Nicolas Sarkozy avant 2007. Nous étions conscients des enjeux, de l’échec de l’intégration et des dangers du communautarisme.

 




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