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Bourse : optimisme un jour, incertitude le lendemain

Bourse : optimisme un jour, incertitude le lendemain

C e qui pourrait caractériser l’évolution de la tendance boursière dans les semaines et même les mois à venir est un phénomène de yo-yo mais sur une tendance baissière. Ainsi avant-hier les cours ont progressé partout tandis que vendredi ils étaient orientés à la baisse et pour les mêmes raisons ( plan américain, brexit, crise sanitaire ).

La tendance à court terme voudrait que les indices soient cependant poussés à la hausse avant les fêtes de fin d’année afin que les grands opérateurs prennent leurs bénéfices entraînant alors une baisse de la tendance. Les places européennes ont donc chacune leur tour effacé vendredi leurs gains face aux incertitudes concernant, d’une part, l’issue des négociations entre Londres et Bruxelles sur leurs futures relations commerciales et, d’autre part, le plan de soutien en discussion au Congrès américain.

Dans le premier dossier, le négociateur en chef de l’UE sur le Brexit a estimé vendredi qu’un accord avec Londres restait possible mais qu’il ne restait plus que “quelques heures” pour y parvenir.

Aux Etats-Unis, il parait de moins en moins probable que le Congrès parvienne à un consensus sur un plan global comprenant des aides face à la crise sanitaire avant ce vendredi minuit, ce qui pourrait l’amener à adopter à nouveau un texte prolongeant les financements fédéraux afin d’éviter un “shutdown” de l’administration.

Le leader de la majorité au Sénat américain, Mitch McConnell, a déclaré que les discussions étaient productives et pourraient se prolonger jusqu’au week-end si nécessaire.

Toussaint : le plus grand jour de mobilité en France

Toussaint : le plus grand jour de mobilité en France

 

Nombre de médias se sont étonnés de l’embouteillage des sites de la SNCF ou encore de la circulation routière dans la région parisienne. C’est sans doute oublier que la Toussaint constitue la période de plus forte mobilité en France. Certes des volumes de flux sont également importants à d’autres moments mais ils ne sont pas aussi concentrés.

Selon une étude de l’Insee relayée par Libération en mars dernier, 580.000 à 610.000 personnes ont quitté Paris intra-muros peu avant et quelques jours après la date du confinement le 17 mars, soit un quart de la population parisienne «présente en nuitée avant le début du confinement».

Une situation qui s’expliquait, selon l’Institut, selon trois situations : «des résidents d’autres départements français de passage à Paris sont partis, pour près de 40% de la baisse ; des Parisiens sont allés s’installer dans un autre territoire, pour près de 33% de la baisse (soit 11% des résidents parisiens) ; et des étrangers de passage à Paris sont repartis chez eux pour près de 28% de la baisse», cite Libération qui conclut que 200 000 résidents parisiens auraient donc au total quitté la capitale.

Une évaluation tout à fait  approximative. En effet comme déjà indiqué, la Toussaint et la période de mobilité la plus importante de l’année. Environ 20 % de la population se déplacent à cette occasion. Pour Paris et la région cela représente environ 2 millions de déplacements. On est loin des 200 000 résidents parisiens avancés par l’INSEE.

Fonction publique: contre le jour de carence

Fonction publique: contre le jour de carence

 

Alors que dans le privé la période de carence se traduit par une perte de rémunération pour les trois premiers jours de maladie, les fonctionnaires, ne sont soumis qu’à un jour de carence.

Dans une étude, Dares avait montré alors que le taux d’absentéisme était de 2,6% pour les salariés en CDD, 3,7% pour ceux en CDI, et 3,9% dans la fonction publique.

Pour tenter de diminuer l’absentéisme dans la fonction publique (mais aussi pour faire des économies) le gouvernement a décidé de rétablir le jour de carence. Une étude de l’Insee centrée sur la fonction publique montait que son instauration, entre janvier 2012 et janvier 2014, avait diminué de 50% les absences de deux jours mais augmenté de près de 25% les absences d’une semaine à trois mois. Si bien que la part des fonctionnaires absents sur une semaine n’avait pas vraiment bougé.

Suspendu provisoirement pendant le confinement, le jour de carence a été réactivé à la fin de l’état d’urgence sanitaire, le 10 juillet. Au grand dam des neuf syndicats de la fonction publique qui ont écrit à leur ministre pour demander «son abrogation définitive» à terme et, dans un premier temps, «la prolongation de sa suspension».

 

Jour d’après : le nouveau paradigme technologique frugal

Jour d’après : le nouveau paradigme technologique frugal

L’économiste Christian Le Bas esquisse, dans une tribune au « Monde », les contours d’une économie de la sobriété, qui passe par des solutions technologiques frugales, ce qui pourrait former une vision pour l’après-crise due au Covid-19.

Tribune. La dramatique crise sanitaire n’est pas encore dans sa phase terminale qu’on entrevoit déjà un effondrement économique inédit. Dans ce contexte difficile, il est nécessaire de réfléchir à l’après-crise. Très récemment, certaines villes et de nouveaux territoires commencent à construire une approche de leur développement fondée sur la frugalité, baptisée sobriété par des maires de grandes villes.

Dans ce contexte où la politique économique antirécession devra être articulée à des éléments forts visant l’émergence et la consolidation d’un nouveau modèle de croissance-développement durable, le paradigme de la frugalité technologique est riche de solutions alternatives efficaces, comme l’ont compris ces maires de grandes villes.

L’innovation frugale, conçue en ses débuts pour les pays en développement, s’est diffusée dans le Nord développé en gagnant des attributs écologiques. Elle constitue aujourd’hui un nouveau paradigme porteur de soutenabilité, offrant des réponses vertueuses qu’il serait opportun d’exploiter dans la prochaine période de manière à sortir de la grande dépression attendue tout affrontant la crise écologique.

L’innovation frugale a fait l’objet de nombreuses analyses dans la dernière décennie. Née en Inde pour soutenir la consommation des plus pauvres, elle correspond à une innovation low-tech inclusive. Tous les produits frugaux sont durables, simples, efficaces et disposent de fonctions essentielles. Le processus de recherche, de développement et de fabrication est fondé sur le savoir-faire, le bricolage intelligent, davantage sur l’ingéniosité que sur l’ingénierie. Il est très souvent réalisé par des acteurs locaux.

Toutefois, ses qualités en faveur de l’environnement ne sont pas toujours attestées. Longtemps cantonné aux pays en développement, ce type d’innovation a été ensuite déployé dans les pays développés. L’innovation frugale a alors abandonné certaines de ses caractéristiques, qui l’associaient à des produits innovants mais plutôt rudimentaires.


Aujourd’hui, l’innovation frugale est en relation avec le paradigme de la frugalité soutenable. Modèle qui s’adresse aux individus situés dans des contextes socio-économiques différents (et pas seulement les plus pauvres), et dans des économies ayant un haut niveau de développement. Ses caractéristiques ont été résumées par Mokter Hossain dans le Journal of Cleaner Production : 1 - Gestion prudente, parcimonieuse, des ressources naturelles ; 2 - Produit robuste, prix abordable, performance minimale ; 3 - Attribut de soutenabilité ; 4 - Adaptable.

Sables d’Olonne, le maire ferme la plage trois heures par jour !

Sables d’Olonne, le maire ferme la plage trois heures par jour  !

Les Sables d’Olonne ressemblent à beaucoup de sites de balnéaire. La plage principale est inondée de vacanciers à quelques centimètres les uns des autres. Presque la même promiscuité que dans des transports comme si cette promiscuité assurait une sorte d’assurance existentielle. À noter que parallèlement ces plages principales très prises sont entourées de plages moins à la mode ou pas du tout qui s’étendent sur des kilomètres et qui sont très peu fréquentées.

Un phénomène de concentration à la fois voulu et recherché dans nos sociétés modernes. La plage urbaine principale Sables d’Olonne sera fermée trois heures par jour justement par excès de concentration au moment de des marées qui réduisent la surface utilisable.

Coronavirus: 160.000 CAS PAR JOUR DANS LE MONDE DEPUIS UNE SEMAINE

Coronavirus:  160.000 CAS PAR JOUR DANS LE MONDE DEPUIS UNE SEMAINE

Le nombre de personnes contaminées chaque jour par le nouveau coronavirus dans le monde dépasse les 160.000 depuis une semaine, a annoncé ce mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Depuis une semaine, le nombre de nouveaux cas dépasse les 160.000 par jour. 60% de tous les cas de Covid-19 recensés jusqu’à présent ont été signalés au cours du mois dernier », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’une conférence de presse virtuelle.

La pandémie de Covid-19 a fait plus de 511.000 morts dans le monde depuis que la Chine a fait officiellement état de l’apparition de la maladie en décembre. Plus de 10,5 millions de cas ont été recensés dont au moins 5,3 millions sont aujourd’hui considérés comme guéris.

« Nous ne nous lasserons jamais de dire que la meilleure façon de sortir de cette pandémie est d’adopter une approche globale », a indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, en appelant une fois de plus à respecter les règles de distanciation, à détecter et isoler les cas, à placer en quarantaine leurs contacts, et à porter un masque lorsque c’est nécessaire.

 

Il faut « tout faire », a-t-il insisté, en indiquant que les pays qui ont adopté « cette approche globale » ont réussi à interrompre la transmission du nouveau coronavirus. « L’une des leçons de la pandémie est que quelle que soit la situation d’un pays, elle peut être renversée. Il n’est jamais trop tard », a-t-il dit.

A ce propos, le chef de l’OMS a indiqué que l’Italie et l’Espagne, bien que confrontés à une « situation décourageante » lorsqu’ils étaient à l’épicentre de la pandémie en mars, sont parvenus à maîtriser l’épidémie grâce à une « combinaison de leadership, d’humilité, de participation active de chaque membre de la société et de mise en oeuvre d’une approche globale ».

Dernier jour de campagne municipales et derniers jours de LREM ?

  • Dernier jour de campagne municipales  et derniers jours de LREM ?
  • La claque  est énorme pour la république en marche qui n’aura pas réussi à récupérer une seule municipalité d’importance : à peine quelque centaines dans des petites localités sur 35 000. La preuve que la république en marche n’a jamais existé en tant que parti local mais est demeuré un club de supporters et de courtisans de Macron sans ancrage local.
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  • La question qui se pose maintenant est de savoir quel peut être l’avenir d’un mouvement comme la république en marche qui sur le terrain demeure virtuelle. L’avenir politique est sans doute assez clair à savoir que la république en marche risque de s’effacer de plus en plus pour se fondre dans une espèce d’alliance où Macron représentera les intérêts non seulement de la république en marche mais aussi des républicains. Reste à voir si les républicains seront d’accord pour se rallier à cette candidature dont ils fournissent en fait les troupes. Pour l’instant, aucune personnalité ne s’impose vraiment les républicains( Bertrand, Baroin etc.) mais avec le temps des vocations pourrait naître à commencr peut-être par Édouard Philippe dont Macon aura du mal à se défaire.
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Si,Édouard Philippe est écarté il risque de prendre des libertés vis-à-vis de Macron et de cultiver sa plus grande popularité que celle du chef de l’État. Inversement Macron  le garde et si les sondages se confirment progressivement Édouard Philippe pourrait bien prendre régulièrement la popularité que perd le chef de l’État et donc en même temps sa crédibilité comme futur candidat en 2022.

Le jour de commémoration de l’esclavage en jour férié

Le jour de commémoration de  l’esclavage en jour férié

Si la colonisation demeurera sans doute l’un des pires actes commis à l’égard de pays pouvant légitimement justifier de leur indépendance par compte l’esclavage constitue sans doute l’acte le plus inhumain, celui qui a transformé l’homme en bête servile . Le patron de Twitter Jack Dorsey a annoncé mardi que le 19 juin, la fête américaine qui commémore l’abolition de l’esclavage, serait désormais un jour férié aux Etats-Unis pour ses deux sociétés, Twitter et Square, «pour toujours». Ce sera «une journée de célébration, d’éducation et de connexion», a-t-il précisé dans un tweet.

Son annonce intervient alors que les Etats-Unis sont secoués par une vague de manifestations contre le racisme et les violences policières, après la mort de George Floyd, un Américain noir asphyxié par un policier blanc il y a deux semaines.

Le 19 juin 1865, le général Gordon Granger a lu la proclamation de l’Émancipation à des esclaves afro-américains au Texas, dernier Etat confédéré à avoir libéré les esclaves après la fin de la Guerre de Sécession. Le «Juneteenth» (contraction de juin et 19 en anglais) est déjà férié au Texas et est commémoré un peu partout dans le pays. «Les pays et régions du monde ont leurs propres dates pour fêter l’émancipation et nous allons travailler à en faire des jours fériés d’entreprise partout où nous sommes présents», a ajouté Jack Dorsey.

De nombreuses entreprises ont indiqué leur soutien aux manifestants, certaines allant jusqu’à faire des dons à des associations ou à reporter des événements marketing par solidarité. Beauty Bakery, une marque de maquillage fondée par l’Afro-Américaine Cashmere Nicole, a annoncé sur Instagram qu’elle «ne reconnaîtrait plus» le 4 juillet, la fête nationale américaine, qui célèbre la Déclaration d’indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Elle fêtera le Juneteenth à la place. «Il est important que nous fassions tout ce qui est notre pouvoir pour démanteler les systèmes mis en place qui ignorent la valeur de la vie», a expliqué la marque. «Nous reconnaîtrons la journée où nous sommes TOUS devenus libres.»

Jour d’après : Sans changement, on va dans le mur

 

Jour d’après : Sans changement, on va dans le mur

Gilles Boeuf,  professeur émérite à Sorbonne Université, repasse en revue les responsabilités de la crise dans un papier de la Tribune.

En décembre 2019, une pneumonie d’origine alors inconnue touchant 59 personnes a été signalée dans la ville chinoise de Wuhan. Il a depuis été établi que cette maladie émergente, devenue depuis une pandémie, était due à un coronavirus (Sars-CoV-2). Elle a été dénommée Coronavirus disease 2019 ou Covid-19. Ce virus s’est répandu avec une vélocité effarante sur toute la planète. Ce qui n’aurait pas dû se produire s’est produit, ce qui n’aurait pas dû dépasser un petit impact très localisé s’est diffusé dans le monde entier en quelques semaines. Les investigations épidémiologiques conduites en Chine ont montré que les premiers malades avaient pour la plupart fréquenté un marché de Wuhan, où l’on vendait plusieurs espèces d’animaux domestiques et sauvages, souvent vivants. Le 2 janvier 2020, le marché de Wuhan fut immédiatement fermé sans que l’on ait établi (ni même recherché) l’origine de la contamination parmi les espèces animales vendues. L’historique exact de l’origine de l’épidémie n’est toutefois pas clairement établi. Le sera-t-il un jour, compte tenu des enjeux géopolitiques de cette question et des pressions que subissent les scientifiques chinois ? Ce que l’on sait, c’est que la capture, le transport et la vente d’animaux sauvages vivants, entassés dans des cages dans des conditions insalubres et inacceptables sur des marchés comme celui de Wuhan, concentrent des espèces qui ne se côtoient pas habituellement et favorisent le passage des virus entre espèces, humains compris. De même, la préparation et la consommation de la viande de ces animaux favorisent les contacts à risque entre les humains et les virus dont ils peuvent être porteurs… ». C’est ainsi que nous démarrions une tribune, rédigée par une quinzaine de scientifiques, publiée dans Le Monde dans son édition du 7 mai 2020.

Quelques semaines plus tôt, le 16 mars, vers 20 heures le président de la République Française, Emmanuel Macron annonçait les mesures pour la mise en place du confinement de la population en France dans le cadre de la lutte contre la propagation de l’épidémie, et il s’exprimait ainsi : « (…) Le jour d’après ne sera en aucun cas un retour au jour d’avant ! ». Imaginez l’impact de telles paroles sur un scientifique écologue ! Changer enfin nos comportements suicidaires et passer à autre chose de totalement nouveau : nous en rêvions tous !

Notre thématique essentielle est alors, dans cette tribune, de poser de façon lancinante la question :

« L’attaque mondiale de ce petit Coronavirus de chauve-souris, avec ses 15 gènes, démarrée dans la région de Wuhan en Chine, quelque part en fin d’année 2019, pourrait-elle constituer l’électrochoc collectif dont l’humanité a tant besoin pour enfin infléchir sa courbe de développement ? ».

Depuis combien de temps nous dit-on, voit-on écrit « Nous allons dans le mur  » ? De multiples donneurs d’alerte, scientifiques, naturalistes, philosophes, médecins, écologistes, même plus récemment quelques économistes « non conventionnels » et politiques des mouvements environnementalistes, sont venus s’agréger à la cohorte d’humains de bonne volonté qui ont vraiment, profondément envie de « faire quelque chose » et de changer la donne, d’harmoniser nos relations avec le vivant et de respecter les « non-humains ».

« Pourquoi continuons-nous aveuglément à nous « suicider à petits feux » et à « continuer comme avant » ? « 

Le problème, c’est que nous n’allons pas vers un « mur », bien solide, bien visible de loin, véritable forteresse imprenable qui demanderait de la prudence raisonnée dans son abord, nous obligeant à freiner voire à « piler » sur place. Nous sommes plutôt, de par nos comportements inconséquents et irresponsables, beaucoup plus proches de l’abord d’une zone de boues fluides et de sables mouvants dans lesquels nous mettrons un bras, puis l’autre – c’est déjà fait ! -, une jambe puis l’autre, puis la tête et disparaîtrons sans nous en apercevoir…

Dans les années soixante, alors en pleine accélération démographique, de grands mouvements démarraient suite aux réflexions de « penseurs » et à la publication d’ouvrages fondateurs comme Silent spring de Rachel Carson ou Avant que nature meure de Jean Dorst. Rappelons que nous étions 2,2 milliards d’humains en 1945, et que nous allons parvenir à 8. Cette époque était aussi celle du lancement de nombre d’associations écologistes et de la stimulation de l’écologie scientifique. Finalement le premier article publié dans Science pour faire le point sur les impacts environnementaux de nos activités ne date que de… 1997 (Vitousek et collaborateurs).

Les travaux du Club de Rome, et notamment le célèbre rapport Meadows de 1972 (The limits of growth), est lumineux dans ses conclusions : alors, pourquoi ceci n’a pas été suivi d’effets ? Plus récemment, en 2018, Gilbert Rist publiait son La tragédie de la croissance. Alors, pourquoi continuons-nous aveuglément à nous « suicider à petits feux » et à « continuer comme avant » ?

La jeunesse constitue une clé de voûte du processus de transformation et d’action exigé. En qualité de professeur des Universités, j’enseigne aussi bien en médecine (sur les nouveaux modèles en biologie), en sciences de la vie et écologie (sur la physiologie environnementale et la biodiversité), en agronomie et dans les écoles vétérinaires (l’agro-écologie au sens le plus large possible, unique solution soutenable), en sciences politiques (sur les interactions entre l’histoire naturelle et l’économie des Hommes), à l’Ecole nationale de la magistrature et dans des écoles de commerce.

Je suis donc au contact d’une jeunesse plurielle. Ces communautés, qu’ont-elles en commun ? D’être très fortement inquiètes, mais aussi passionnées par ces sujets. Elles ne considèrent plus les interrogations environnementales comme des « points secondaires  » ou des élucubrations d’écologistes irresponsables et catastrophistes.

« Tout aussi important que l’acquisition de connaissances, il faut encourager un développement aigu de « l’esprit critique ». Or, que constate-t-on ? La France réduit l’enseignement des sciences de la vie et de la terre au lycée ! »

La grande attention que cette jeunesse porte à ces enjeux dicte aussi de faire preuve de grande attention à son égard. Et notamment, il est déterminant de constamment informer, sur de solides bases scientifiques. Je suis d’ailleurs plus qu’importuné par le flot de bêtises et d’informations débiles, tronquées, inventées, fausses, diffusées depuis quelques mois – et à ce titre recommande vivement le pamphlet de mon ami Etienne Klein, Je ne suis pas médecin, mais je…, publié en mars. Chacun assène son opinion, or justement la science n’est pas une opinion !

C’est pourquoi, et les enjeux de l’événement pandémique le mettent un peu plus encore en exergue, il est capital, surtout pour demain, de diffuser une éducation impartiale. Depuis le tout début, à l’école maternelle, au primaire, dans les collèges et lycées, dans les universités, les grandes écoles, l’enseignement des bases de l’écologie est indispensable – bases de l’écologie signifiant science écologique, science étudiant les relations entre tous les êtres vivants, bactéries, protistes (ces grosses cellules à noyau que sont par exemple les micro-algues de l’océan ou encore les levures), champignons, plantes et animaux.

Tout aussi important que l’acquisition de connaissances, il faut encourager un développement aigu de « l’esprit critique », afin de stopper la vague de fake news déplorable et si présente dans nos « réseaux sociaux ». Or, que constate-t-on ? La France est en train de réduire l’enseignement des sciences de la vie et de la terre au lycée ! N’est-ce pas incompréhensible en ces moments où, au contraire, les concitoyens ont un besoin crucial d’informations scientifiques synthétisées sur ces sujets ? Avec mes homologues le biologiste Marc-André Sélosse et la climatologue Valérie Masson-Delmotte, nous sommes « montés au créneau » pour défendre notre position.

C’est déterminant, pour favoriser l’acquisition de cet esprit critique ; et pourtant, nos « détracteurs » – pourquoi se manifestent-ils s’ils sont de « bonne volonté » ? – n’ont pas manqué de m’accuser de faire de la… « propagande » ! Pour qui, pour quoi, dans quel but, pour alimenter quoi ? Ils n’ont rien compris, ils ne veulent rien entendre, et ils s’effondreront sur eux-mêmes dans l’indifférence générale.

Alors, que penser pour demain ? Chacun connait la situation actuelle des milieux dans le monde : destruction des écosystèmes, artificialisation généralisée des sols, morcellement des « fragments de nature sauvage », pollutions innombrables – des sols, des rivières, des fleuves, de l’air, de l’océan, et pas uniquement avec les « déchets de plastiques », mais aussi avec les métaux lourds, les perturbateurs endocriniens, les pesticides et les biocides divers -, disséminations anarchiques d’espèces vivantes allochtones (la fameuse « roulette écologique »), espèces invasives, surexploitations des « ressources » tant minérales que vivantes, forêt tropicale ou pêches.

En 2018, K.E Jones et ses collaborateurs publiaient un article dans Nature sur les maladies infectieuses émergentes, et annonçaient que 72 % de celles-ci correspondaient à des zoonoses (passages de pathogènes de l’animal à l’humain). Ils concluaient, sur les traces des recommandations de F. Keesing et ses collaborateurs en 2010 dans la même revue, que nous avions le plus haut intérêt à conserver des morceaux de « nature sauvage » et à maintenir un maximum d’espèces et de polymorphisme génétique au sein des populations sauvages pour éviter ces « sauts » de pathogènes vers l’humain. Or c’est bien ce qui avait été oublié !

Et ce sont bien les comportements de mise en promiscuité immonde sur ces marchés évoqués en introduction, également la multiplication, effroyable, des élevages intensifs des animaux domestiques (poulets, canards, porc, vaches…) qui soulèvent les lourds problèmes. Il est impératif de cesser de maltraiter le vivant et la biodiversité, et d’être beaucoup plus regardant sur les conditions de transports et de disséminations des êtres vivants, quels qu’ils soient. Des considérations qui permettent de jeter un éclairage sur bien d’autres sujets, par exemple la surconsommation de viande et le sur-usage des antibiotiques amenant aux désastreuses situations d’antibio-résistance. Pour toutes ces raisons, il faut suivre Dominique Méda lorsqu’elle spécifie que « (…) la reconversion écologique de nos sociétés apparaît donc non seulement comme le seul moyen d’éviter une dégradation inimaginable de nos conditions de vie, mais aussi comme une manière radicale de repenser le travail et l’emploi ».

« La pandémie saura-t-elle convaincre que le respect envers les animaux, humains et non-humains, est la voie de la sagesse pour l’humanité et les autres habitants de la terre, qui ont tout autant qu’elle le droit d’y vivre leur vie ? »

S’adapter, la clé de voûte

 

Tout est là, le défi est lancé ! L’actuelle pandémie qui se propage comme un éclair saura-t-elle convaincre que le respect envers les animaux, humains et non-humains, est la voie de la sagesse pour l’humanité et les autres habitants de la terre, qui ont tout autant qu’elle le droit d’y vivre leur vie ?

Laurent Bibard, titulaire de la Chaire Edgar Morin sur la complexité, précise dans un numéro récent de The Conversation :

« (…) La totalité de la vie sociale, économique et financière actuelle est dominée par le fantasme d’absolu – absolue maîtrise de la nature, absolue satisfaction, absolue nouveauté, absolu contentement… Seul le futur serait bon. L’obsession compulsive pour l’innovation à la fois témoigne de ce rêve et s’exténue à tenter de le rendre réel. Et voilà qu’au présent, dans le confinement mondial auquel nous contraint un tout petit microbe, nous rattrape le bon sens qui oblige à ce que l’on ouvre les yeux sur la nature et sur le monde, tels qu’ils sont par-delà nos aveugles soumissions, désirs et illusions. Nous sommes heureusement toutes et tous dotés de la capacité soudaine à nous étonner, et à décider de remettre sur le métier celui-là même de vivre, et de s’en donner les moyens. En ouvrant les yeux humblement, sur une nature qui nous a jusqu’à nouvel ordre rendus possibles ».

Alors, nous suivrons tous les propos du « vieux Maître » Edgar Morin, lorsqu’à la lecture de la pandémie il spécifie que « le problème n’est pas le foisonnement et l’accélération vertigineuse des trouvailles de la science et de la technologie, mais bien plus l’usage que l’on en fait ». Et aussi méditons sur les conclusions de l’ouvrage, Comment vivre en temps de crise ?, qu’il avait co-écrit en 2010 avec Patrick Viveret :

« Au cours de l’histoire de l’humanité, bien souvent, le probable promis ne s’est pas produit ».

Le monde vivant est vieux de près de 4 000 millions d’années, il s’est formé à partir de ces premières cellules apparues dans l’océan ancestral, il a subi les pires crises imaginables et s’en est toujours sorti ; pour cela, il a dû en permanence s’adapter à des conditions extérieures changeantes. Mais pour s’adapter, il faut impérativement changer, ce que nous ne faisons toujours pas !

Trop de consumérisme, pas assez de sobriété

Aussi, en cette période de confinement favorable à l’introspection, chacun peut repenser la manière dont il interagit avec les autres espèces, ses relations avec le vivant, et l’impact de ses actions quotidiennes sur l’avenir. Pour préparer ce « jour d’après » dont il est tant question, inspirons-nous du vivant.

Lorsqu’elle est suffisamment préservée et en bon état, la diversité du vivant nous émerveille, nourrit, guérit, entretient, rassure, elle nous inspire. L’article de Mitchell et Popham dans The Lancet (revue peu suspecte d’être taxée « écolo » !) confirme l’effet efficace de cette nature sur notre bien-être. Gandré et Cornand rappellent la théorie économique de la « myopie au désastre », qui pourrait ici être appliquée aussi pour la crise sanitaire. C’est en fait une tendance au fil du temps, qui consiste à sous-estimer la probabilité de chocs peu fréquents dans un environnement incertain, où le risque n’est pas probabilisable, en raison de sa faible fréquence et d’une structure causale qui varie dans le temps. En fait, on finit par oublier le passé et alors imaginer que ce qui est très rare devient nul ! Pourtant, écologues et épidémiologistes avaient bien prévenu depuis 2003…

Et cela reviendra si nous continuons comme avant. L’accélération du changement climatique convoque de façon aiguë nos comportements, mars 2020 a encore été le mois de mars le plus chaud depuis 160 ans, et les canicules vont se succéder. Un article très récent (Xu et al.) a fait le point sur les interactions température/niche climatique pour l’humanité.

 

Coronavirus Russie : plus de 10 000 cas par jour

coronavirus Russie : plus de 10 000 cas par jour

 

Le président russe va s’adresser à la nation ce lundi au sujet de l’épidémie du nouveau coronavirus, le pays enregistrant chaque jour plus de 10.000 cas supplémentaires. Le plus grand pays du monde a dénombré officiellement 221.344 contaminations depuis le début de la crise. La mortalité officielle reste cependant relativement basse avec 2.009 victimes.

 

Une vague de licenciements qui va faire oublier les promesses du jour d’après

Une vague de licenciements qui va faire oublier les promesses du jour d’après

 

En ce moment se déroule un débat assez surréaliste entre les écolos bobos qui souhaiteraient un changement très rapide du mode de production et de consommation et ultralibéraux fous qui défendent le monde d’avant et sa pérennisation. Malheureusement,  le scénario probable c’est que l’après Coron virus sera surtout caractérisé par un tsunami  de défaillances d’entreprise avec son cortège de chômage et de misère. En effet, d’ores et déjà on peut prévoir une chute de la croissance de près de 15 % entraînant mécaniquement une hausse du chômage de près de 12 %, soit 2,5 chômeurs en plus. On passerait d’un taux de 8 % fins 2019 un taux de chômage de 20 %. Globalement le pouvoir d’achat moyen des ménages va s’écrouler. La priorité sera alors de conserver son travail coûte que coûte sans  vraiment être regardant sur les conditions de production et le respect de l’environnement. Ou alors il faudrait accepter une chute encore plus considérable de la croissance et donc du nom de chômeurs. Même sans crise sanitaire, une transition vers un autre modèle de production et de consommation davantage respectueux de l’environnement ne pourrait s’inscrire que dans une stratégie progressive. Cette stratégie est incontournable si  on ne veut pas gaspiller davantage les ressources de la planète et mettre en danger en particulier la biodiversité et le climat. Mais en période de crise sociale, il y a d’autres préoccupations .». Le premier ministre n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que son objectif, via l’ensemble des mesures de soutien déployées, «est de sauvegarder ce qui peut l’être aujourd’hui pour permettre de relancer demain ce qui doit l’être». Le chef du gouvernement a en effet conscience de l’ampleur du choc, notamment en matière de suppression d’emplois, qui s’annonce. Et il sait, comme l’avait dit l’un de ses prédécesseurs en 1999, Lionel Jospin, lors de la fermeture de l’usine Renault Vilvorde, que «l’État ne peut pas tout». Pour l’instant on a trouvé la martingale à savoir faire tourner la planche à billets. La banque centrale européenne tourne à hisser ouvert et s’apprête à offrir une enveloppe de près de leurs dos -1000 milliards y compris contre des actifs pourris. Mais le problème se posera à moyen terme quant à l’enflure exceptionnelle du bilan de la Banque centrale est donc de la valeur de la monnaie. En clair les Européens au lieu de se retrouver avec un euro dans leur poche pourraient n’avoir que 80 ou  0,90 € n raison  de la dévaluation de fait.

Le jour d’après : un chômage massif !

Le jour d’après : un chômage massif !

Après à peine un mois de confinement, la France connaît déjà un chiffre de presque 30%  % d’entreprises en chômage partiel. Un chiffre qui progresse de façon exponentielle. Bien sûr,  chacun attend la reprise mais elle dépendra largement du confinement. Ceci étant, la croissance sera assez durablement et fortement affectée. On prévoit en effet une baisse de 3 % du PIB annuel par mois de confinement. La baisse du PIB en 2020 devrait être de l’ordre de 15 %. Cet affaiblissement de l’activité générale va se traduire par une extraordinaire vague de licenciements. Le taux de chômage pourrait monter de 20 à 25 % comme pendant la crise de 1929. On va assister  à une crise de la demande- après celle de l’offre-  du fait de la baisse moyenne du pouvoir d’achat des ménages.

L’augmentation brutale et soudaine du nombre de chômeurs pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la situation financière .

En France, les derniers chiffres du ministère du Travail signalent une forte hausse des inscriptions au chômage partiel. Ainsi, plus de 6,9 millions de salariés seraient dans cette situation, un nouveau record, sur près de 20 millions de salariés du privés. Au total, 628.000 entreprises ont eu recours à ce dispositif qui permet au salarié d’être indemnisé à hauteur de 70% du salaire brut et 84% du salaire net.

Pétrole : baisse de production de 10 millions de barils par jour

Pétrole : baisse de production de 10 millions de barils par jour

le père s’est enfin mise d’accord sur une baisse de 10 millions de barils par jour. Une baisse évidemment considérable que la production tournait autour de 40 millions en vitesse de croisière. Le problème est que le transport aérien a vu ses besoins diminuer de 90 % de la demande de carburant auto, elle a diminué de 70 %. Une baisse ne sera donc pas de faire remonter des cours qui s’écroulent complètement. Temporairement le prix du baril pourrait remonter mais il devrait s’inscrire à nouveau un bas niveau ensuite du fait du tassement de la demande .

 

Cette réduction de l’offre sera mise en place pour une période initiale de deux mois, précise un communiqué diffusé à l’issue d’une réunion des membres de l’OPEP+ par visioconférence. L’OPEP+ compte ensuite ramener la baisse de sa production à 8 millions de barils par jour (bpj) jusqu’en décembre, puis à 6 millions de bpj entre janvier 2021 et avril 2022.

Le communiqué ne mentionne pas la contribution d’autres pays producteurs – comme les États-Unis – à cette diminution de l’offre de pétrole sur le marché mondial.

La prochaine réunion de l’Opep+ a été fixée au 10 juin. L’arrêt d’une grande partie des activités économiques en raison de l’épidémie de coronavirus a provoqué une chute drastique de la demande mondiale, de 30% ou environ 30 millions de barils par jour (bpj).

ADP : l’échec du projet de référendum pour une nationalisation qui n’est plus à l’ordre du jour !

ADP : l’échec du projet de référendum pour une nationalisation qui n’est plus à l’ordre du jour !

 

On peut se demander à quoi servent certaines institutions , c’est notamment le cas de cette magistrature suprême que constitue le conseil constitutionnel qui vient de décider que le projet de référendum concernant la nationalisation d’ADP est annulée.

Il aurait sans doute été plus judicieux pour éviter le ridicule que le gouvernement déclare purement et simplement que la nationalisation n’était plus à l’ordre du jour. En effet avec la crise sanitaire , le secteur aérien va être sinistré et les perspectives de profit des aéroports reportés à beaucoup plus tard.

Bref si la nationalisation ADP avait lieu aujourd’hui elle pourrait s’opérer pour une bouchée de pain en faveur de n’importe quel groupe financier spéculatif y compris étranger.

Le conseil constitutionnel aurait sans doute mieux à faire en ce préoccupant de la légalité du premier tour des municipales. Un premier tour qui compte tenu du contexte notamment du record d’abstention justifierait sans doute une annulation. Le Conseil constitutionnel a donc constaté officiellement, ce jeudi, l’échec du projet de référendum sur la privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP) qui n’a pas obtenu en neuf mois le soutien de 10% des électeurs exigé pour être validé.

« Le nombre de soutiens [...] à recueillir était de 4.717.396″ mais seuls « 1.093.030″ signatures ont été enregistrées et validées, indiquent les « sages » dans un communiqué.

Coronavirus France : combien réellement d’infectés par jour ?

Coronavirus France : combien réellement d’infectés par jour ?

 

 

 

Curieusement on ne fournit plus le nombre supplémentaire de personnes infectées par jour mais un nombre global. D’après des services officiels, l’épidémie de coronavirus en France a touché 10.995 personnes, dont 372 sont décédées, a annoncé jeudi le directeur général de la santé. le  chiffre est très approximatif concernant les personnes infectées puisqu’il ne prend en compte que les personnes qui ont été détectées. une détection  désormais très limitée en raison de la stratégie médicale peut-être mais surtout parce qu’en réalité on ne dispose  pas du nombre de tests nécessaires. Il s’agit moins d’une stratégie que des conséquences de l’improvisation des pouvoirs publics. On affirme même que le test systématique serait inutile ! Une contrevérité supplémentaire puisqu’au contraire l’OMS recommande le dépistage systématique. Dans ces statistiques officielles, on confond évidemment le nombre de personnes affectées et le nombre de personnes malades, ce qui  est très différent. En effet 90 % du virus est transmis par des personnes asymptomatiques et non comptabilisées comme infectées.

Plus de 4.450 personnes sont hospitalisées, dont 1.122 en réanimation, a précisé France santé.

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