Guéant : un virement de 25.000 euros de Jordanie ! Encore la main dans le sac !
Un virement suspect, d’un montant de 25.000 euros et provenant de Jordanie, a été découvert sur un compte de l’ancien ministre de l’Intérieur, révèle L’Express mardi 14 mai. Des fonds « à l’origine inexpliquée », précise le magazine. La transaction aurait été révélée lors des perquisitions réalisées en février dans le cadre de l’enquête sur un éventuel financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Cette nouvelle information fait suite à d’autres révélations déjà bien dérangeantes pour l’ex-ministre.. Les enquêteurs s’interrogent d’ores et déjà sur un versement de 500.000 euros au profit Claude Guéant. L’ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy avait justifié cette somme par la vente à un avocat malaisien de deux tableaux d’un peintre flamand du XVIIe, Andries van Eertvelt.. La côte des deux tableaux est bien inférieure : D’après la société Artprice, le prix record aux enchères d’une des toiles de cet artiste, hors frais, se monte à 140.000 euros. Autre élément problématique dans la défense de Claude Guéant : aucun certificat d’échange n’a été demandé, selon le ministère de la Culture, alors qu’un tel document est obligatoire pour la vente de tout tableau dont la valeur dépasse 150.000 euros. L’ex-ministre assure avoir en sa possession les pièces justificatives de la transaction. Les enquêteurs s’intéressent également à des factures payées en espèce par l’ancien ministre de l’Intérieur. Claude Guéant explique que les sommes, moins de 25.000 euros selon lui, correspondent à des primes versées lorsqu’il travaillait Place Beauvau.. Les primes en liquide ont officiellement été abandonnées en 2002 dans les cabinets ministériels. Seuls les « frais de police » sont censés avoir perduré mais, selon plusieurs spécialistes, ils ne sont pas réservés à de tels compléments de revenus. Nouvelle polémique pas plus tard que ce lundi 13 mai. En quittant le ministère de l’Intérieur, Claude Guéant aurait emporté avec lui un tableau offert, en novembre 2011, par Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire.. La pratique a été interdite par François Fillon en 2007. Une circulaire précisait alors que les cadeaux offerts aux membres du gouvernement dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions gouvernementales sont « la manifestation de la volonté d’honorer la France ». « Il est par conséquent normal qu’ils n’entrent pas dans le patrimoine personnel du ministre ou de sa famille », assurait le document.