Le député Joachim Son-Forget quitte La République en Marche
Le député de La République en Marche Joachim Son-Forget a annoncé samedi son départ du mouvement. .Agé de 35 ans, l’élu de la circonscription des Français de l’étranger de Suisse et du Liechtenstein explique sur Twitter, ainsi que sur le site de Valeurs actuelles, qu’il a reçu une lettre de suspension de LaREM.
« Je ne suis pas du tout allé trop loin… J’insiste et j’enfonce même le clou. [...] Je n’ai pas de chef et je n’en aurai jamais », assumait-il encore ce jeudi 27 décembre sur RMC. « Je n’ai pas d’ordre à recevoir, d’aucun tribunal moral ou inquisiteur, ou de quelques collègues qui aujourd’hui me honnissent et demain viendront, mielleux, me demander quelque chose dont ils auront besoin », répondait-il la veille à ses détracteurs dans Le Parisien., le député des Français résidant en Suisse et au Liechtenstein n’épargne ni son parti ni le monde politique. « Certains de mes collègues [sont] aujourd’hui plus prompts à se draper dans leur morale et leur indignation fictive pour me nuire, qu’à défendre le président quand cela tangue », se désole-t-il dans un très long entretien publié par le site Causeur.
Son président de groupe, Gilles Le Gendre, en prend également pour son grade, accusé de participer à « une escalade et une polarisation de façades d’indignation vertueuse [...] qui résulte le plus souvent en une immoralité et un cynisme des protagonistes, en lieu et place de la vertu qu’ils prétendent défendre ». “J’ai été suspendu, ce n’était pas une lettre d’avertissement. Du coup, après des échanges téléphoniques non fructueux (avec le délégué général du parti Stanislas Guérini-NDLR), j’ai pris ma décision après l’avoir annoncée au président. Pas de drame mais de la constance”, écrit-il. Il a déclaré à Valeurs actuelles démissionner du groupe et du parti. Il siégera désormais à l’Assemblée parmi les députés non-inscrits. Il affirme avoir envoyé vendredi un sms à Emmanuel Macron pour regretter notamment que LaRem soit devenu une enceinte du “copinage” et de l’”entre-soi”.