Archive pour le Tag 'jeunesse'

La drogue dans la jeunesse

La drogue dans la jeunesse

Selon l’enquête sur la santé et les consommations lors de la Journée d’appel et de préparation à la défense (ESCAPAD), la première substance illicite expérimentée durant l’adolescence est le cannabis, en 2022, 29,9 % des adolescents de 17 ans en avaient déjà consommé au moins une fois dans leur vie. En comparaison, les niveaux d’expérimentation des autres produits illicites comme la cocaïne, l’ecstasy (ou MDMA), l’héroïne… sont bien moindres et inférieurs à 2 %, niveau d’expérimentation le plus élevé observé en 2022 pour l’ecstasy.

par Stanislas Spilka , Observatoire français des drogues et des toxicomanies dans The Conversation

Ces niveaux marquent tous une baisse importante par rapport à 2017. Derrière l’ecstasy, la cocaïne (hors freebase/crack) est la deuxième substance expérimentée avec 1,4 % des adolescents de 17 ans, viennent ensuite les drogues hallucinogènes (LSD, champignons, kétamine) autour de 1 %, l’expérimentation de l’héroïne et du crack demeurant résiduelle avec des niveaux inférieurs à 1 %. Au final, avoir déjà consommé au moins une des huit substances questionnées concerne, en 2022, 3,9 % des jeunes Français de 17 ans.

Il convient de préciser que l’expérimentation de ces produits survient plus tardivement que celles de l’alcool, du tabac et du cannabis, soit au-delà de 16 ans en moyenne.

L’expérimentation de ces substances s’est accrue de manière continue jusqu’en 2014, avant d’amorcer une baisse qui s’est poursuivie jusqu’à aujourd’hui. Derrière cette évolution généralisée de baisse se cachent des dynamiques propres à chaque substance. Par exemple, si les niveaux pour la cocaïne ont progressé régulièrement avant de baisser, ceux de l’usage d’ecstasy (ou MDMA) ont connu des variations erratiques au cours des deux dernières décennies. Ces variations sont difficiles à expliquer, mais peuvent être liées à des phénomènes de mode qui peuvent à l’adolescence être parfois éphémères.

À l’instar de la consommation d’alcool ou de cannabis, ces expérimentations de produits illicites (autres que le cannabis) restent un peu plus le fait des garçons même si, compte tenu des niveaux, il est difficile de conclure que les comportements entre filles et garçons puissent diverger ou converger. Les usages de LSD et de champignons hallucinogènes s’avèrent cependant légèrement plus marqués par le genre.

Elles sont, par ailleurs, très fortement associées au statut scolaire, les jeunes sortis du système scolaire (adolescents déscolarisés, en service civique ou, plus rarement, en emploi) sont les plus nombreux à consommer au moins un autre illicite (11,3 % d’expérimentation), devant les apprentis (6,9 %) et les lycéens (3,5 %). Ces différences peuvent, pour partie, s’expliquer à la fois par une autonomie financière (même si elle reste limitée) ou un moindre contrôle parental. Il convient de noter que la relation entre usages de substances et sortie précoce du système scolaire ne relève pas d’une causalité à sens unique : si l’effet de ces substances sur les performances scolaires à l’adolescence est bien établi, les problèmes conduisant à une sortie précoce du système scolaire apparaissent généralement bien avant les premiers usages de substances psychoactives illicites (après 16 ans), et en constituent même un déterminant.

Cette photographie en 2022 des usages de substances psychoactives illicites parmi les adolescents de 17 ans traduit une évolution favorable en termes de santé publique. Si les tendances observées sont le fruit des dynamiques à l’œuvre depuis une dizaine d’années, il convient de ne pas oublier qu’elles interviennent après deux années singulières, marquées par la crise sanitaire liée au Covid-19 et plusieurs confinements de la population qui ont perturbé fortement les sociabilités juvéniles. Cela pourrait avoir contribué au recul observé entre 2017 et 2022 des expérimentations, qui se déroulent majoritairement dans des contextes de sociabilité et festifs.

Politique et réforme des retraites : la jeunesse acteur incontournable

Politique et réforme des retraites : la jeunesse acteur incontournable ?


Par Paolo Stuppia, Sociologue, membre du CESSP (Centre Européen de Sociologie et de Science Politique), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
dans The Conversation France

Après avoir participé à la première date convoquée par l’intersyndicale le 19 janvier, puis manifesté de manière autonome – appuyée par quelques organisations partisanes, notamment La France Insoumise (LFI) – le 21, réunissant entre 14 000 et 150 000 personnes dans la rue, la jeunesse scolarisée deviendra-t-elle l’acteur incontournable de la mobilisation contre la réforme des retraites voulue par l’exécutif Borne en 2023 ?

La question peut, à première vue, surprendre, tant l’histoire récente des (tentatives de) réformes de cette branche de la sécurité sociale qui se sont succédées depuis 30 ans a vu une absence relative de participation des jeunes, contrairement à des questions les concernant plus directement (enseignement secondaire et supérieur, code du travail).

Pour ne se cantonner qu’aux deux dernières décennies, 2003 reste dans les mémoires étudiantes comme l’année du mouvement – avorté – contre la réforme LMD (Licence-Master-Doctorat), certainement pas comme celle de la lutte contre la réforme des retraites dite Fillon, alignant le régime des fonctionnaires sur celui du secteur privé.
En 2007, après l’élection de Nicolas Sarkozy, le gouvernement s’attaque presque simultanément aux universités, avec la Loi de Responsabilité des Universités ( LRU) et aux régimes spéciaux de retraite, tabou depuis les grèves de 1995 contre le plan Juppé. Des tentatives ponctuelles de jonction ont lieu, mais, dans un contexte d’état de grâce postélectoral et contrairement à ce qu’il était advenu l’année précédente (lutte contre le Contrat Première Embauche (CPE), aboutissant au retrait de la mesure), l’impopularité aura eu raison de ces deux mouvements.
Grève de 1995 : 3 semaines qui ont marqué la France.

En 2010, rebelote avec la reforme dite Woerth, portant l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans : comme l’observe la sociologue Julie le Mazier, venue en « queue de comète d’une séquence contestataire particulièrement dense » (luttes anti-CPE en 2006, anti-LRU en 2007 et en 2009), la grève étudiante peine à s’aligner sur le rythme de l’intersyndicale des salarié•e•s. Le mouvement ne touchera, au final, qu’une vingtaine d’établissements.

En 2013-2014, la réforme dite Touraine, augmentant progressivement la durée de cotisations à 43 ans et demi, provoque quelques journées de manifestation contre l’exécutif socialiste, sans réel impact ni dans les lycées et les universités, ni ailleurs.Enfin, l’histoire de la tentative la plus récente (2019) est bien connue : après avoir été élu en 2017 sur un programme promettant de ne pas toucher à l’âge légal de départ à la retraite, le gouvernement a proposé une réforme mais le président Emmanuel Macron a dû renoncer face aux contraintes imposées par la crise du Covid, dans un contexte social par ailleurs particulièrement tendu à la suite des mobilisations des « gilets jaunes » de 2018-2019.

D’abord car en 20 ans, comme le note l’historien spécialiste des mouvements universitaires Robi Morder, l’augmentation des effectifs scolarisés dans le supérieur – de 2 250 000 en 2003 à 3 millions en 2023 – s’est accompagnée de profonds bouleversements sociologiques, institutionnels et pédagogiques (concurrence entre établissements, diversification des filières, développement de l’apprentissage).

Dans le même temps, le salariat étudiant a connu une croissance exponentielle : « un million d’étudiants qui travaillent représentent de 5 à 6 % du salariat français (autrement dit, un salarié sur 20 suit des études supérieures), sans compter les stages. Cela change les rapports entre les étudiants et la société, les représentations mentales, et constitue une des bases matérielles à des intersyndicalismes entre étudiants et organisations syndicales professionnelles et des actions sur des thèmes communs ».

Une deuxième raison tient à la relative diversification des mobilisations universitaires les plus récentes. Si les conditions d’études demeurent centrales (réforme « Parcoursup » en 2018, par exemple), l’emploi le devient également : luttes contre la précarité en 2006, la Loi Travail en 2016 ou en faveur de l’autonomie de la jeunesse (allocation d’études, salaire étudiant).
S’ajoute un intense activisme autour des inégalités, sociales comme de genre et d’origine ethnique. Que l’on pense par exemple au geste désespéré d’Anas, s’immolant devant le CROUS de Lyon en 2019, aux files d’attente et au développement d’associations d’aide à la distribution alimentaire pendant les confinements de 2020-2021 – mettant en exergue la question de la pauvreté étudiante….

Enfin, l’écologie, dans le sillage du mouvement pour le climat Fridays For Future de 2018, a fait une entrée fracassante dans le panorama des engagements étudiants contemporains, avec des manifestations plus ou moins radicales : de associations de filière pour la transition écologique aux grèves pour le climat le vendredi, des actions de rue de groupes tels Extinction Rebellion (XR) jusqu’à participation aux ZAD (Zones à défendre).

Cette mosaïque redouble les appels, somme toute traditionnels, à la « solidarité intergénérationnelle » et à la « convergence des luttes », en y ajoutant des préoccupations liées au futur d’une « jeunesse sacrifiée » : sacrifiée sur l’autel d’intérêts économiques supérieurs, de la persistance de rapports de domination anciens, etc.

Sans prétendre consulter une boule de cristal, la réforme des retraites de 2023 pourrait bien être perçue comme une « provocation de trop », au même titre que le CPE il y a 17 ans : non pas comme une mesure qui concerne un horizon (trop) lointain pour un•e jeune, mais bien comme une attaque ultérieure contre un horizon d’ores et déjà bouché à plusieurs étages. Les paroles recueillies par les journalistes dans le défilé du 21 janvier, le slogan « métro, boulot, caveau » inscrit sur des pancartes, tout comme la présence de collectifs queer et de militantss arborant les drapeaux multicolores du mouvement Extinction Rebellion représentent des indices allant dans ce sens.

À l’inverse, si c’est un sentiment de résignation qui s’impose, en particulier en prévision des changements climatiques à venir ou de préoccupations plus immédiates (insertion, consommation, etc.) la mobilisation pourrait s’en trouver empêchée.

Enfin, la troisième raison qui pourrait pousser les jeunes dans la rue est davantage conjoncturelle au contexte politique inédit qui s’est dessiné avec les élections de 2022 : alors que le président Macron invoque la légitimité de sa réforme par l’obtention d’un mandat « clair » dans les urnes, les opposants rappellent que leur vote, lorsqu’il a eu lieu, a été déposé par défaut, notamment au deuxième tour de la présidentielle. Rappelons en effet que dans l’entre-deux-tours, une timide mobilisation étudiante avec pour slogan « ni Macron ni Le Pen » avait vu le jour à Paris et que tous les sondages pré – ou postélectoraux ont montré que les jeunes scolarisés ont compté parmi les principaux soutiens de Jean Luc Mélenchon à la présidentielle, de la coalition Nupes aux législatives.
Plus généralement, l’unité syndicale affichée par les organisations de jeunesse, de salariés et des partis de gauche fait appel aux souvenirs de la dernière mobilisation « gagnante » qu’ait connu notre pays, celle de 2006 contre le CPE. Comparativement, elle est même plus large, certaines structures, comme la FAGE, rejoignant cette année les rangs de l’intersyndicale alors qu’elle était absente en 2006.

Reste à savoir si les distinguos qui sont peu à peu apparus, d’abord dans la Nupes autour de la date du 21 janvier, puis dans les organisations de jeunesse elles-mêmes – l’UNEF appelant à respecter le calendrier de l’intersyndicale « sans se disperser » mais aussi à des Assemblées générales dans les universités à partir du 25 janvier – représenteront un frein, parmi d’autres, à la mobilisation des jeunes scolarisés.

Réforme des retraites : la jeunesse acteur incontournable ?

Réforme des retraites : la jeunesse acteur incontournable ?


Par Paolo Stuppia, Sociologue, membre du CESSP (Centre Européen de Sociologie et de Science Politique), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
dans The Conversation France

Après avoir participé à la première date convoquée par l’intersyndicale le 19 janvier, puis manifesté de manière autonome – appuyée par quelques organisations partisanes, notamment La France Insoumise (LFI) – le 21, réunissant entre 14 000 et 150 000 personnes dans la rue, la jeunesse scolarisée deviendra-t-elle l’acteur incontournable de la mobilisation contre la réforme des retraites voulue par l’exécutif Borne en 2023 ?

La question peut, à première vue, surprendre, tant l’histoire récente des (tentatives de) réformes de cette branche de la sécurité sociale qui se sont succédées depuis 30 ans a vu une absence relative de participation des jeunes, contrairement à des questions les concernant plus directement (enseignement secondaire et supérieur, code du travail).

Pour ne se cantonner qu’aux deux dernières décennies, 2003 reste dans les mémoires étudiantes comme l’année du mouvement – avorté – contre la réforme LMD (Licence-Master-Doctorat), certainement pas comme celle de la lutte contre la réforme des retraites dite Fillon, alignant le régime des fonctionnaires sur celui du secteur privé.
En 2007, après l’élection de Nicolas Sarkozy, le gouvernement s’attaque presque simultanément aux universités, avec la Loi de Responsabilité des Universités ( LRU) et aux régimes spéciaux de retraite, tabou depuis les grèves de 1995 contre le plan Juppé. Des tentatives ponctuelles de jonction ont lieu, mais, dans un contexte d’état de grâce postélectoral et contrairement à ce qu’il était advenu l’année précédente (lutte contre le Contrat Première Embauche (CPE), aboutissant au retrait de la mesure), l’impopularité aura eu raison de ces deux mouvements.
Grève de 1995 : 3 semaines qui ont marqué la France.

En 2010, rebelote avec la reforme dite Woerth, portant l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans : comme l’observe la sociologue Julie le Mazier, venue en « queue de comète d’une séquence contestataire particulièrement dense » (luttes anti-CPE en 2006, anti-LRU en 2007 et en 2009), la grève étudiante peine à s’aligner sur le rythme de l’intersyndicale des salarié•e•s. Le mouvement ne touchera, au final, qu’une vingtaine d’établissements.

En 2013-2014, la réforme dite Touraine, augmentant progressivement la durée de cotisations à 43 ans et demi, provoque quelques journées de manifestation contre l’exécutif socialiste, sans réel impact ni dans les lycées et les universités, ni ailleurs.Enfin, l’histoire de la tentative la plus récente (2019) est bien connue : après avoir été élu en 2017 sur un programme promettant de ne pas toucher à l’âge légal de départ à la retraite, le gouvernement a proposé une réforme mais le président Emmanuel Macron a dû renoncer face aux contraintes imposées par la crise du Covid, dans un contexte social par ailleurs particulièrement tendu à la suite des mobilisations des « gilets jaunes » de 2018-2019.

D’abord car en 20 ans, comme le note l’historien spécialiste des mouvements universitaires Robi Morder, l’augmentation des effectifs scolarisés dans le supérieur – de 2 250 000 en 2003 à 3 millions en 2023 – s’est accompagnée de profonds bouleversements sociologiques, institutionnels et pédagogiques (concurrence entre établissements, diversification des filières, développement de l’apprentissage).

Dans le même temps, le salariat étudiant a connu une croissance exponentielle : « un million d’étudiants qui travaillent représentent de 5 à 6 % du salariat français (autrement dit, un salarié sur 20 suit des études supérieures), sans compter les stages. Cela change les rapports entre les étudiants et la société, les représentations mentales, et constitue une des bases matérielles à des intersyndicalismes entre étudiants et organisations syndicales professionnelles et des actions sur des thèmes communs ».

Une deuxième raison tient à la relative diversification des mobilisations universitaires les plus récentes. Si les conditions d’études demeurent centrales (réforme « Parcoursup » en 2018, par exemple), l’emploi le devient également : luttes contre la précarité en 2006, la Loi Travail en 2016 ou en faveur de l’autonomie de la jeunesse (allocation d’études, salaire étudiant).
S’ajoute un intense activisme autour des inégalités, sociales comme de genre et d’origine ethnique. Que l’on pense par exemple au geste désespéré d’Anas, s’immolant devant le CROUS de Lyon en 2019, aux files d’attente et au développement d’associations d’aide à la distribution alimentaire pendant les confinements de 2020-2021 – mettant en exergue la question de la pauvreté étudiante….

Enfin, l’écologie, dans le sillage du mouvement pour le climat Fridays For Future de 2018, a fait une entrée fracassante dans le panorama des engagements étudiants contemporains, avec des manifestations plus ou moins radicales : de associations de filière pour la transition écologique aux grèves pour le climat le vendredi, des actions de rue de groupes tels Extinction Rebellion (XR) jusqu’à participation aux ZAD (Zones à défendre).

Cette mosaïque redouble les appels, somme toute traditionnels, à la « solidarité intergénérationnelle » et à la « convergence des luttes », en y ajoutant des préoccupations liées au futur d’une « jeunesse sacrifiée » : sacrifiée sur l’autel d’intérêts économiques supérieurs, de la persistance de rapports de domination anciens, etc.

Sans prétendre consulter une boule de cristal, la réforme des retraites de 2023 pourrait bien être perçue comme une « provocation de trop », au même titre que le CPE il y a 17 ans : non pas comme une mesure qui concerne un horizon (trop) lointain pour un•e jeune, mais bien comme une attaque ultérieure contre un horizon d’ores et déjà bouché à plusieurs étages. Les paroles recueillies par les journalistes dans le défilé du 21 janvier, le slogan « métro, boulot, caveau » inscrit sur des pancartes, tout comme la présence de collectifs queer et de militantss arborant les drapeaux multicolores du mouvement Extinction Rebellion représentent des indices allant dans ce sens.

À l’inverse, si c’est un sentiment de résignation qui s’impose, en particulier en prévision des changements climatiques à venir ou de préoccupations plus immédiates (insertion, consommation, etc.) la mobilisation pourrait s’en trouver empêchée.

Enfin, la troisième raison qui pourrait pousser les jeunes dans la rue est davantage conjoncturelle au contexte politique inédit qui s’est dessiné avec les élections de 2022 : alors que le président Macron invoque la légitimité de sa réforme par l’obtention d’un mandat « clair » dans les urnes, les opposants rappellent que leur vote, lorsqu’il a eu lieu, a été déposé par défaut, notamment au deuxième tour de la présidentielle. Rappelons en effet que dans l’entre-deux-tours, une timide mobilisation étudiante avec pour slogan « ni Macron ni Le Pen » avait vu le jour à Paris et que tous les sondages pré – ou postélectoraux ont montré que les jeunes scolarisés ont compté parmi les principaux soutiens de Jean Luc Mélenchon à la présidentielle, de la coalition Nupes aux législatives.
Plus généralement, l’unité syndicale affichée par les organisations de jeunesse, de salariés et des partis de gauche fait appel aux souvenirs de la dernière mobilisation « gagnante » qu’ait connu notre pays, celle de 2006 contre le CPE. Comparativement, elle est même plus large, certaines structures, comme la FAGE, rejoignant cette année les rangs de l’intersyndicale alors qu’elle était absente en 2006.

Reste à savoir si les distinguos qui sont peu à peu apparus, d’abord dans la Nupes autour de la date du 21 janvier, puis dans les organisations de jeunesse elles-mêmes – l’UNEF appelant à respecter le calendrier de l’intersyndicale « sans se disperser » mais aussi à des Assemblées générales dans les universités à partir du 25 janvier – représenteront un frein, parmi d’autres, à la mobilisation des jeunes scolarisés.

L’avenir de l’Afrique dépend de l’investissement dans la jeunesse

L’avenir de l’Afrique dépend de l’investissement dans la jeunesse 

Pour l’économiste Hippolyte Fofack, « faire de la population un atout est la voie la plus efficace » pour placer les pays « sur une longue trajectoire de croissance ».

 

Des propos relativement évidents mais un peu intemporels et surtout qui ne sont guère éclairants quant aux perspectives de développement.Il ne suffit pas de constater que la jeunesse peut être un atout, il faut aussi décrire les conditions économiques, techniques voire politiques et sociétales permettant à cette jeunesse de participer au développement. Là comme ailleurs l’incantation ne suffit pas.NDLR

 

Tribune dans le Monde .

 Depuis plusieurs années, les débats sur les enjeux de développement en Afrique sont obscurcis par l’emphase sur le contrôle des naissances et la réduction des taux de fécondité. Les projections des Nations unies qui suggèrent que la population africaine doublera d’ici à 2050 sont devenues un cliché, alors même que les niveaux de fécondité sur le continent sont en baisse : ils ont déjà chuté de plus de 36 % depuis 1970 et le taux moyen de fécondité devrait passer de 4,2 naissances par femme à 2,1 plus tard dans le siècle.

Il est tout aussi troublant que des experts s’empressent d’utiliser de tels clichés pour décrire une région encore ébranlée par les effets de plusieurs siècles d’esclavage et de colonisation qui ont décimé sa population. Selon les estimations les plus récentes, l’Afrique a la plus faible densité de population au monde, avec 46 habitants/km2, contre 150 en Asie et 112 en Europe.

Dans le même temps, de nombreux pays européens mettent en œuvre des politiques de promotion des naissances, à coups d’incitations financières, inspirées par le modèle conçu par le Prix Nobel d’économie Gary Becker. Selon ce modèle, la volonté des parents d’avoir des enfants « dépend du coût d’un enfant supplémentaire ».

Des risques et des opportunités

En 2021, l’Africa Progress Group, présidé par Olusegun Obasanjo, ancien chef d’Etat du Nigeria, a publié son rapport annuel, intitulé « Faire de la population africaine un atout ». L’étude est une contribution bienvenue aux discussions sur la relation entre la démographie et le développement en Afrique. En matière de croissance économique, elle souligne que l’incapacité d’investir durablement dans la jeunesse africaine et de la former pour relever les principaux défis du développement, de la santé, de la sécurité, du commerce et des infrastructures se révèle très coûteuse.

Par exemple, au lieu d’utiliser des programmes de grands travaux publics pour élargir les opportunités d’emploi pour les jeunes sur un continent où les taux de chômage sont au niveau de ceux enregistrés pendant la Grande Dépression dans les années 1930, les gouvernements africains s’appuient depuis des décennies sur des partenaires internationaux pour construire des infrastructures. L’une des conséquences de cette politique a été l’affaiblissement du processus d’apprentissage par la pratique, qui à la fois marginalise les jeunes Africains et exacerbe les risques de piège de la dette associés aux modèles de croissance extravertis.

 

Instagram :Une application dangereuse pour la jeunesse

 Instagram :Une application dangereuse pour la jeunesse

D’après un article du Wall Street Journal (extrait )

 

Les travaux menés par Facebook ces trois dernières années ont montré que l’application était particulièrement dangereuse pour certaines adolescentes. D’après une diapositive de 2019 que le Wall Street Journal a pu consulter, les chercheurs estimaient en effet que, chez un tiers des adolescentes, Instagram amplifiait les complexes physiques. Les jeunes interrogés estimaient également que l’application provoquait une augmentation des cas d’anxiété et de dépression, selon ces travaux.

En public, en revanche, les dirigeants de Facebook minimisaient régulièrement les effets négatifs d’Instagram et n’ont jamais communiqué les conclusions des recherches. En mars dernier, Mark Zuckerberg a annoncé que son groupe « commençait d’envisager » une version d’Instagram adaptée aux moins de 13 ans.

« L’article paru ce jour dans le WSJ et consacré aux recherches que nous menons pour comprendre l’expérience des jeunes sur [Instagram] donne une image négative de nos conclusions, mais soulève des questions importantes, a tweeté mardi Adam Mosseri, le directeur général d’Instagram. Nous ne renions pas ce travail et pensons que les entreprises devraient être plus nombreuses à le mener. »

Le réseau social a également publié un post expliquant que ses travaux internes étaient cohérents avec des études externes estimant que les réseaux sociaux ont des conséquences « en demi-teinte » sur le bien-être. Facebook n’a pas souhaité réagir aux déclarations des parlementaires.

En avril, des élus démocrates avaient écrit à Mark Zuckerberg, critiquant la volonté du groupe de lancer un Instagram pour enfants. En mai, les procureurs généraux de 44 Etats et territoires lui avaient demandé de renoncer à son projet.

En août, Richard Blumenthal et Marsha Blackburn avaient demandé à Mark Zuckerberg de publier les études internes consacrées à l’impact des applications du groupe sur la santé mentale des jeunes. Tous deux avaient déjà critiqué Facebook par le passé. Le groupe leur avait répondu dans un courrier de six pages… qui ne comportait pas une ligne des conclusions des travaux.

« Une chose est sûre : Facebook est incapable d’être à la hauteur de ses responsabilités, ont déploré l’élu du Connecticut et la sénatrice du Tennessee dans leur communiqué commun. L’enquête du Wall Street Journal montre que la direction de Facebook n’a qu’un seul but, la croissance à tout prix, et fait passer le profit avant la santé et la vie des enfants et des jeunes. »

« Quand on lui a donné l’occasion de dire en toute transparence ce qu’il savait de l’impact d’Instagram sur les jeunes, Facebook a fourni des réponses évasives et trompeuses, dissimulant les preuves de nocivité », ajoutent-ils.

Le sous-comité chargé de la protection des consommateurs est une émanation de la commission du commerce du Sénat.

L’enquête du Wall Street Journal s’appuie sur de nombreux documents internes. Une partie de ces documents a été transmise à la SEC, le gendarme de la bourse américaine, et au Congrès par une personne qui souhaite bénéficier de la protection fédérale accordée aux lanceurs d’alerte, avait déjà relaté le Wall Street Journal.

« Ces documents montrent clairement que Facebook a pris, en toute connaissance de cause, des décisions qui ont permis la diffusion de fausses informations et de contenus nocifs. Les informations anonymes transmises en toute légalité, à l’instar de celles dont nous parlons aujourd’hui, sont indispensables aux autorités et au Congrès », souligne John Tye, avocat de Whistleblower Aid qui a transmis les documents à la SEC.

Facebook n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaire sur le communiqué des sénateurs.

Mardi, après la parution de l’article du Wall Street Journal, les parlementaires des deux côtés de l’Atlantique ont dit leur inquiétude.

« C’est épouvantable, a déploré Ed Markey, sénateur démocrate du Massachusetts, sur Twitter. J’exige des réponses de Mark Zuckerberg. »

Damian Collins, parlementaire britannique qui milite pour une loi sur la sécurité en ligne, a également fustigé le réseau social, soulignant dans un communiqué que l’article du Wall Street Journal « démontrait que l’entreprise, une fois encore, vise le profit, quitte à faire du mal ».

« Les recherches [de Facebook] révèlent qu’une grande partie des jeunes utilisateurs d’Instagram disent que l’application dégrade l’image qu’ils ont d’eux, mais tout ce que veut l’entreprise, c’est qu’ils s’y connectent encore et encore. »

(Traduit à partir de la version originale en anglais par Marion Issard)

Traduit à partir de la version originale en anglais

Réconcilier jeunesse et vie politique ?

Réconcilier jeunesse et vie politique ?

 

Outre une modernisation indispensable du système électoral, les membres du cercle de réflexion Le Défi démocratique, qui réunit experts et élus ,très proches de Macron , détaille, dans une tribune au « Monde », quatre axes (les institutions, la relation entre l’Etat et les territoires, l’action des administrations et le contrat social) sur lesquels travailler pour reconnecter la jeunesse à la vie politique.

 

Tribune.

Sonner l’alerte ! Si les résultats des élections régionales et départementales n’avaient qu’un seul mérite, il serait de mettre fin aux ritournelles éplorées mais stériles qui accompagnent la montée de l’abstention, pour forcer l’ensemble de la classe politique de notre pays à reconquérir, dans l’action, le cœur de nos concitoyens.

Le Défi démocratique, le cercle de réflexion que nous représentons, a été créé à cette fin : engager un travail sur la crise de la démocratie, loin des préjugés, fondé sur l’audition de responsables politiques et d’experts et sur la comparaison avec les Etats étrangers, fidèle à l’esprit de progrès qui anime le macronisme.

 

Nous saluons aussi l’initiative de Richard Ferrand d’installer, au sein de l’Assemblée nationale qu’il préside, une mission d’information sur l’abstention. Elle a été précédée par la décision de confier à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information un rapport sur la généralisation des machines à voter, qui sera disponible à la fin de l’année 2021. Le mal est si profond qu’il n’y aura jamais trop de docteurs au chevet de notre démocratie.

 

Seuls les professionnels du déni auront été surpris de l’abstention des récents dimanches du 20 et 27 juin. Tous les scrutins locaux annonçaient ce nouveau record, autour de 66 %. Mais la désertion quasi totale des urnes par les jeunes, neuf sur dix des 18-24 ans n’ayant pas pris part au vote, confère au phénomène général un surcroît de violence. La démocratie pas plus que le peuple ne se saucissonne.

Il n’est pourtant pas inintéressant de faire des générations dont nous avons la responsabilité de construire l’avenir, le groupe témoin de la crise de défiance qui, lentement mais sûrement, s’attaque aux fondations de notre pays. Les jeunes sont aux avant-postes de ce qui est tout sauf un accident, mais la manifestation d’une sécession silencieuse, un dernier avertissement sans frais.


Il n’y a rien de plus faux de prétendre que, parce qu’ils votent de moins en moins, ils ne s’intéresseraient plus à la politique. La réalité est plus inquiétante : un abîme s’est creusé entre les valeurs qui les animent, très affirmées notamment en termes de justice, de solidarité, d’engagement concret dans la vie de la cité, d’environnement, et l’offre politique que nous leur proposons.

 

Cette déconnexion les incite à chercher d’autres manières de s’impliquer dans le débat public, plus en phase avec leur quête de sens : associations, comités de quartier… Sans oublier le service national universel (SNU), inventé par le président Macron, dont le succès inflige un démenti cinglant à la thèse d’une génération perdue pour la cause publique.

 

Une appréciation sur le service national universel qui discrédite malheureusement une grande partie de la réflexion  précédente NDLR

 

 

« Pour une jeunesse musulmane qui assume avec fierté l’histoire de la France»

 « Pour une jeunesse musulmane qui assume avec fierté l’histoire de la France»

Président de la fédération de l’Islam de France (FIF), Ghaleb Bencheikh, revient pour l’Opinion sur son engagement et ses propositions pour lutter contre la radicalisation.

Depuis l’automne, vous défendez la France et sa conception de la laïcité dans les grands médias arabophones. Est-ce votre rôle ?

C’était une nécessité impérieuse après le terrible épisode automnal que nous avons connu. La Fondation de l’islam de France s’est retrouvée, bien malgré elle, au centre d’un débat international diplomatique et religieux. Alors il fallait désamorcer, déminer et expliquer. J’ai fait mon devoir, mû par la volonté de protéger nos compatriotes. Des menaces réelles pesaient sur nos ressortissants résidents dans les pays musulmans qui ont connu les tensions liées aux débats sur les caricatures. La FIF a agi également par patriotisme économique : j’ai voulu défendre les produits français menacés par les campagnes de boycott au Moyen-Orient et en Asie. Lequel boycott n’a jamais été envisagé contre les produits chinois, en dépit de la situation désastreuse des Ouïgours musulmans. Il a fallu expliquer l’expression « l’islam est en crise » dans le discours des Mureaux du président Macron et dans l’oraison funèbre à Samuel Paty, la phrase « nous ne renoncerons jamais aux caricatures ». J’ai insisté sur notre attachement à la laïcité et aux libertés fondamentales. Il y a très peu de personnalités en France capables de clarifier ce débat en rapport avec l’islam, la laïcité et la République en langue arabe sur Sky News Arabia, al Jazzera, al Arabia, al Alam, RT Arabic et la télévision turque arabophone TRT Arabic…

Comment mieux lutter contre la radicalisation en France ?

Il faut un moteur à quatre temps. Il y a la réponse sécuritaire et le renseignement, pour déjouer les attentats. Il y a ensuite l’assèchement du terreau de l’idéologie jihadiste par le fameux « contre-discours ». Celui-ci doit permettre de tarir les sources de radicalisation, notamment en traduisant en français les œuvres des penseurs musulmans réformistes. La lutte contre l’islamisme radical et les thèses salafistes passe par la composante islamique de la nation. Le troisième temps est celui des politiques éducatives, culturelles et sociales. Cela se fait à travers l’instruction, l’acquisition du savoir, l’ouverture sur le monde et à l’altérité, notamment confessionnelle, avec une inclination pour les valeurs esthétiques. Il faut sensibiliser à la musique, à la poésie, aux humanités. La jeunesse musulmane doit assumer avec fierté l’histoire de la France et concourir au génie français en l’enrichissant des trésors de la civilisation impériale sous-tendue par l’islam avec son art de vivre, son raffinement et son hédonisme. C’est ainsi que nous préparons des citoyens à une identité apaisée et heureuse contrairement à ceux qui prétendent qu’elle est torturée et malheureuse. Le quatrième temps, c’est enfin la réponse de la République. Et là, je convoque Honoré Daumier, le caricaturiste, mais je paraphrase le peintre. En 1848, il a voulu concourir au prix de l’allégorie de la République. Il a peint celle-ci sous les traits d’une belle femme plantureuse qui allaite deux nourrissons avec un garçonnet à ses pieds lisant un livre. Morale : la République doit nourrir et instruire ses enfants – et j’ajoute les protéger tous. La France est au cœur de notre mission. A la FIF, nous agissons par l’éducation et la culture.

«La formation civique des ministres du culte musulmans est primordiale. Les imams, prédicateurs et aumôniers doivent comprendre que la laïcité est un acquis de la modernité intellectuelle et politique et une conquête de l’esprit humain»

De quelle façon ?

Nos moyens sont limités. Notre action couvre une gamme qui va de l’université, avec le programme de soutien à l’islamologie, jusqu’aux milieux carcéraux. La formation civique des ministres du culte musulmans est pour nous primordiale. Les imams, prédicateurs et aumôniers doivent comprendre que la laïcité est un acquis de la modernité intellectuelle et politique et une conquête de l’esprit humain. Enfin, dans le cadre de notre université populaire itinérante et avec l’aide des associations locales et des municipalités, nous portons le débat dans les cités et les quartiers que nous devons reconquérir. Un grand débat entre citoyens, et aussi intra-islamique, y est à chaque fois instauré avec la confrontation des idées. Les discussions parfois emportées avec les jeunes salafistes sont une thérapie par et de la parole.

Les intellectuels ont tendance à faire de l’entre-soi. Vous voyez-vous, comme le président Macron, utiliser Tik Tok pour toucher les jeunes ?

Pourquoi pas ! Bien que je pense que les réseaux sociaux sont une sorte de magma de tous les défouloirs, la vulgarisation de nos messages est au cœur de notre réflexion et de notre action. Ce n’est pas toujours facile d’expliquer des choses complexes à des publics qui n’ont pas tous les codes. Nous produisons déjà du contenu en adaptant le vocabulaire pour Facebook et YouTube. Nous avons aussi approché une douzaine d’influenceurs des réseaux sociaux. Nous leur proposons de recouvrer dignité et fierté en épousant une cause nationale et de croire en la République avec un récit commun. C’est le contraire de ce que prônent les islamistes. Ils culpabilisent les jeunes consciences par une religiosité astreignante avec une obsession névrotique sur l’observance de la norme canonique. Ces consciences aliénées et apeurées épuisent la totalité de l’identité dans la donne religieuse dès lors que leur citoyenneté leur semble déniée. Sans être dans une approche victimaire, nous prenons aussi en charge leur désarroi et leur émotion devant la défiance de leurs propres compatriotes. C’est une sorte de « psychothérapie de groupe ». Telle une propédeutique, nous promouvons le dialogue avec la jeunesse musulmane en présentant l’universalité des principes républicains et l’importance de la laïcité. Et nous avons beaucoup d’autres projets comme le lancement d’un festival des cultures d’islam autosuffisant financièrement et d’une Web TV interactive. Nous avons fait aussi une demande au ministère de l’Education nationale pour que nous soyons une institution d’agrément des établissements privés confessionnels islamiques hors contrat, afin de valider le contenu de leur enseignement. Nous avons enfin, le projet d’édification de l’Institut académique d’islamologie appliquée, annoncé par le président Macron en octobre aux Mureaux.

Faut-il aussi lutter contre la radicalisation dans le monde du sport ?

Les idées salafistes imprègnent la pratique du sport. Elles se manifestent par le refus de la nudité dans les douches, de jouer dans des clubs mixtes pour les femmes et la prière avant les matches. Nous voulons reprendre le travail social comme le font les islamistes en recrutant des éducateurs sportifs qui seront nos ambassadeurs dans le milieu sportif. Ce projet est piloté par Tayeb Belmihoub, ancien footballeur professionnel.

Êtes-vous favorable au projet de loi Séparatisme ?

En tant que citoyen, je ne suis pas pour l’inflation législative : nul n’est censé ignorer la loi ni se prévaloir de sa propre turpitude, donc il ne faut pas qu’il y en ait trop. Dans « la loi confortant les principes républicains » il y a 51 articles, cela me paraît beaucoup. Je m’interroge sur certaines dispositions comme celle sanctionnant le certificat de virginité. Exigé par certaines familles maghrébines ou subsahariennes, il n’a aucun fondement canonique ni base théologique même dans la version la plus drastique de la religion. La fermeture des lieux de culte en cas de prêches jugés haineux me pose question. Au pénal, la responsabilité est individuelle. Un imam doit être puni personnellement et les pouvoirs publics n’ont pas à fermer son lieu de culte, sous peine de pénaliser tous les fidèles. En revanche, comme président de la FIF, je souscris à l’idée que la République veuille se défendre. Et elle a raison. Elle doit neutraliser toutes les velléités séparatistes, endiguer la déferlante wahabbo-salafiste et en finir avec l’islamisme radical en se dotant de l’arsenal juridique nécessaire.

Approuvez-vous les propos de la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, sur les possibles dangers de « l’islamo-gauchisme » à l’université ?

La sagesse recommande d’utiliser une périphrase lorsque les concepts sont imprécis. Dans cette confusion sémantique, il vaut mieux parler de « collusion d’une partie de la gauche avec l’islamisme radical ». Ou bien, à l’extrême rigueur, nous pourrions évoquer « l’islamismo-gauchisme » si ce n’est le gaucho-islamisme. Parce que nous en avons marre de tous ces mots composés avec le préfixe islamo qui affectent la sensibilité des citoyens musulmans. Il est inacceptable de pérorer sur l’islamo-nazisme, l’islamofascisme, l’islamo-délinquance, l’islamo-racaille, l’islamo-réaction… Nous n’avons pas à consacrer le vocabulaire de l’extrême droite ni aucune raison d’entériner, sans le disséquer, le concept de Pierre-André Taguieff. Maintenant, il est clair que l’université n’est pas exempte des courants idéologiques qui travaillent la société. Nous trouvons dans les départements des sciences sociales les controverses générées par les African-American studies, la culture de la dénonciation, l’indigénisme, l’intersectionnalité et les études décoloniales. La congruence entre les visions de l’extrême gauche sur le lumpenprolétariat et la question identitaire islamiste, en voulant défendre les opprimés sur la terre, en fait partie. Le débat académique doit avoir lieu dans l’enceinte universitaire comme espace de liberté. Nous sommes mobilisés au niveau de la société et de l’université afin de dirimer l’idéologie islamiste et pourfendre ses thèses. Aussi notre vigilance s’étend-elle à la concordance entre l’islamisme et le capitalisme sauvage dans l’extension du marché halal à tous les produits de consommation. Tout comme nous sommes très attentifs aux convergences entre les mouvements islamistes et les mouvements réactionnaires sur les questions sociétales.

75 mesures proposées pour la jeunesse (rapport parlementaire)

75 mesures proposées pour la jeunesse (rapport parlementaire)

Un rapport parlementaire dont rend compte le JDD propose 75 mesures pour la jeunesse particulièrement affectée par les conséquences du Corona virus

  »Mesurer et prévenir les effets de la crise du Covid-19 sur les enfants et la jeunesse. » C’était l’objectif ambitieux assigné à la commission d’enquête présidée par la députée (LREM) Sandrine Mörch. Après quatre mois de travaux et plus de 80 heures d’auditions, cette dernière présentera mercredi, aux côtés de la rapporteure (PCF) Marie-George Buffet, l’ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports, les fruits de cette étude : un pavé d’environ 270 pages, avec 75 propositions à la clé.

 

Le rapport ausculte, chiffres à l’appui, toutes sortes de maux : prise de poids (6 kilos en plus en moyenne) ; mal-être (la moitié des étudiants disent avoir souffert de la solitude pendant le premier confinement) ; décrochage (un jeune sur six aurait arrêté ses études) ou encore pauvreté (la moitié des personnes aidées par les Restos du cœur ont désormais moins de 25 ans). « La crise a amplifié les difficultés des jeunes : ils sont plus accros au numérique, plus précaires et plus déprimés, constate Sandrine Mörch. Le gouvernement a déjà débloqué des moyens conséquents, mais la crise agit comme un révélateur des problèmes existants. Elle doit maintenant servir de détonateur pour avancer. »

Elargir la garantie jeune

La députée de Haute-Garonne préconise donc « d’élargir encore la garantie jeune, cette aide financière assortie d’un accompagnement, et d’en allonger la durée ». « Les ­bénéficiaires peuvent actuellement la toucher pendant un an, ajoute-t-elle. Nous pourrions passer à 18, 24, voire 28 mois pour les plus éloignés de l’emploi. » Pour soigner les souffrances psychiques des jeunes, elle invite à « renforcer le nombre d’infirmières, de psychologues et d’assistants sociaux. » La France accuse sur ce point un sérieux retard. A l’université, par exemple, on compte un psychologue pour 30.000 étudiants, un ratio « très éloigné de certaines recommandations internationales ».

Face au cyberharcèlement (en hausse de 30% pendant le premier confinement, selon l’association ­e-enfance), à l’explosion des discours racistes, haineux et complotistes, la députée appelle à renforcer l’éducation aux médias et aux usages du numérique, y compris pour les parents. En ce qui concerne la scolarité, Marie-George Buffet, la rapporteure, aurait jugé plus sage de reporter d’une année la réforme du bac. Le document propose « d’adapter et d’alléger les programmes pour tenir compte des retards d’apprentissage. » Sandrine Mörch, elle, plaide surtout pour le renforcement du binôme associations-Education nationale, la pérennisation des crédits destinés aux colonies de vacances ou la création d’un ­observatoire national du décrochage scolaire.

La commission souligne le sort de populations habituellement peu visibles : enfants des bidonvilles, des hôtels sociaux (pour ces derniers, elle suggère d’établir un cahier des charges et des contrôles réguliers de l’Etat), mineurs étrangers isolés… Elle soutient enfin « le renforcement du pilotage national de la politique de protection de l’enfance » et propose de prévoir une réserve de bénévoles ; mobilisables auprès des établissements de l’Aide sociale à l’enfance. « Il est temps d’entendre les enfants, de mieux porter leur parole et d’arrêter de parler de ‘génération sacrifiée’ », conclut-elle. Pour replacer la jeunesse au cœur des politiques publiques, elle recommande de créer une délégation aux droits des enfants et de la jeunesse à l’Assemblée nationale, ainsi qu’un Observatoire de la jeunesse.

Greta Thunberg, symbole d’une jeunesse qui bouge mais qui gène

Greta Thunberg, symbole d’une jeunesse qui bouge mais qui gène

De toute évidence le symbole Greta Thunberg gêne surtout certains adultes bien installés dans le confort de leurs convictions rétrogrades. Parmi eux aussi des hommes politiques, des intellectuels qui n’apprécient pas de recevoir une leçon de la part de la jeunesse. Au-delà de l’« effet Greta Thunberg », qui insupporte certains adultes, la défense du vivant par la jeune génération marque le passage d’une adolescence assise à une jeunesse en action, souligne Marion Robin, psychiatre d’adolescents, dans une tribune au « Monde ».

« L’image dominante de l’adolescence est aujourd’hui représentée par des jeunes de 12 à 25 ans qui traversent une crise. Apathiques, repliés sur eux-mêmes, critiques envers leurs parents : la vision d’une adolescence « canapé-selfie » inquiète, et plus personne ne sait exactement à quel âge ce stade de développement est censé se terminer. Activisme idéologique et engagement politique paraissent loin de cette construction de l’adolescence occidentale des trente dernières années, qui a plutôt été l’objet d’une médicalisation à l’excès.

Pourtant, la génération Z, née après 2000, nous montre que cette époque est en train d’être révolue. Brutalement, en 2018, une mobilisation citoyenne émerge chez les jeunes, qui ne sont plus appelés adolescents. Greta Thunberg, 15 ans à ce moment, engage une grève étudiante qui mobilise des centaines de milliers de participants à travers le monde.

En fait, elle semble surtout avoir rendu visible un mouvement qui avait démarré quelques années plus tôt, une mobilisation croissante des jeunes pour la survie de l’espèce : en marge de la COP21, le mouvement COY (Conference of Youth) avait par exemple mobilisé des milliers de jeunes venant de nombreux pays pour la défense du climat. Leur organisation très précise incluait des méthodes collaboratives de travail et de modération de réunions inspirées des Nations unies, signant là une forme de maturité inédite. Ils montraient d’ores et déjà leur volonté d’accomplir une transition citoyenne aux côtés des nombreux adultes engagés dans cette voie.

Au-delà de la jeune Greta, qui a la particularité de questionner sans détour la lucidité et la culpabilité des adultes, les poussant ainsi à se mobiliser dans l’action ou à se replier dans le discrédit, cette nouvelle génération sollicite directement la fonction de « contenance » du monde adulte : il s’agit de la façon dont celui-ci est capable de répondre, de reformuler, d’agir et non seulement de réagir à cette jeunesse qui l’interroge et avance vite. Mais comment est-on passé si rapidement d’une adolescence assise à une jeunesse en action ?

Au premier plan, il existe une bascule individuelle : la conscience d’un danger a produit un passage à l’action en lieu et place de la dépression liée à une impuissance défaitiste (que peut-on faire face au système ?), d’un doute obsessionnel (une issue est-elle possible ?) ou d’un déni de la réalité (ça n’existe pas). Pour cela, il a fallu contenir individuellement les angoisses de mort, les dégager d’un sentiment de devoir et d’une culpabilité devenus paralysants. »

La jeunesse contre service national universel obligatoire

La jeunesse contre  service national universel obligatoire

 

On se demande si Macron ne veut pas tuer cette promesse de service national « universel » en organisant une consultation avec les jeunes. L’Arlésienne semble avoir du plomb dans l’aile. Le gouvernement pourrait ainsi appuyer sur l’opposition sans surprise des organisations de jeunesse contre ce service pour enterrer définitivement l’idée.  Macron est tellement empêtré dans sa promesse de service national universel qu’i n’a pas trouvé d’autre solution que de consulter les jeunes qui évidemment en majorité ne sont pas favorable à cette contrainte. Officiellement, il s’agirait d’obtenir une meilleure adhésion au projet ; En réalité cette consultation permettrait de réduire au strict minimum le service dit universel à un mois voire m^me à rien du tout.  Pour ceux qui le veulent, une très petite minorité, une deuxième phase d’ »engagement volontaire au service du pays » d’une durée de trois à six mois, avant 25 ans, pourrait s’effectuer soit dans la sphère militaire, soit dans le civil (pour une majorité). En fait Bercy est contre la mesure à cause de son coût, le lobby militaire aussi car il ne veut pas qu’on ampute son budget. Une fois raboté à pas grand-chose, le SNU coûterait 1,6 milliard d’euros, un montant « raisonnable », estiment les auteurs, qui pointent toutefois plusieurs difficultés à surmonter : encadrement, nécessaire révision de la Constitution, mais aussi hébergement. Les internats scolaires risquent de ne pas suffire, il faudra donc investir quelque 1,75 milliard d’euros dans de nouvelles infrastructures, juge le rapport, qui exclut le recours aux casernes militaires. Les auteurs suggèrent ainsi de se donner du temps pour mettre en place le dispositif, qui débuterait mi-2019 par une phase pilote, avant d’être progressivement étendu à 700.000 jeunes d’ici 2026. A l’origine, le candidat Macron avait promis en mars 2017 de rétablir un « service militaire universel », obligatoire et d’une durée d’un mois. En février, le chef de l’État s’est finalement prononcé en faveur d’un service « obligatoire » d’une durée totale de « trois à six mois », en le recentrant sur un engagement plus civique que militaire, alors que les armées, déjà très mobilisés sur le front des opérations, redoutaient d’être fortement mises à contribution. On s’orienterait toutefois de nouveau vers un service national qui ne serait obligatoire qu’un seul mois. Mais m^me un service d’un mois est contesté par les organisations de jeunesses *  qui déclarent : »

« Ce projet souffre d’un premier décalage majeur entre d’un côté la volonté des jeunes qui, comme nous l’observons au quotidien, font le choix de s’engager de façon souple et diverse dans une recherche de sens comme d’épanouissement et, de l’autre, le cadre obligatoire, rigide et contraignant que le projet semble faire émerger. Rappelons que les principales formes d’engagement, militaires comme la garde nationale, ou civiles tels que le service civique et le bénévolat associatif, ne s’appuient pas sur un principe d’obligation. Au contraire, ils se caractérisent par leur flexibilité tout en s’inscrivant dans un cadre promouvant la diversité des formes d’engagement. »

* Animafac, Coexister, Fédération des associations générales étudiantes (Fage), Jets d’encre, Les Jeunes Écologistes, Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), La Mutuelle des étudiants (LMDE), MAG Jeunes LGBT, Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), Promotion et défense des étudiants (PDE), Syndicat général des lycéens (SGL), Union des démocrates et indépendants jeunes (UDI Jeunes), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union nationale lycéenne (UNL), Union nationale lycéenne – syndicale et démocratique (UNL-SD)

« Hollande : pas allé assez loin pour la jeunesse » (Benjamin Lucas) ….Un euphémisme !!!

« Hollande : pas allé assez loin pour la jeunesse » (Benjamin Lucas) ….Un euphémisme !!!

 

 

Il est passablement gonflé le jeune responsable des socialistes en affirmant que Hollande n’est pas allée assez loin pour la jeunesse…. Un euphémisme. D’autant qu’en fait il légitime  l’action du gouvernement en affirmant « la réduction du temps de travail dans ce pays ça crée des emplois, de la richesse, de l’activité ; et ça permet de travailler moins, mieux et tous »…. Enfin presque ! Devrait-il préciser.  Avec de tels propos il n’est pas étonnant que la jeunesse s’estime aussi exclue du débat démocratique. ( interview JDD).

Vous venez d’être élu à la tête du Mouvement des Jeunes socialistes (MJS) pour un mandat de deux ans. Quels sont vos engagements?
Pour que la gauche réussisse et pour limiter la progression du Front national, des mesures sont à renforcer, notamment la lutte contre la pauvreté et la politique jeunesse. On a un besoin urgent de montrer que la politique peut changer le quotidien, parce qu’aujourd’hui 7 jeunes sur 10 s’abstiennent. Une grande partie des jeunes ne croit plus en la politique, ce qui fait progresser le Front national. Pour gagner en 2017, le troisième axe sur lequel je veux insister pendant ces deux ans, c’est la nécessité de l’union de la gauche. La gauche unie, c’est ce qui lui permet de gagner et d’entrer au pouvoir. On va proposer à toutes les organisations de la jeune gauche de se retrouver et de créer des propositions communes pour 2017. C’est la condition de sa victoire et de sa réussite.

Quel est le regard des jeunes sur l’état de la politique en France?
Aujourd’hui, il y a beaucoup de déception, de désespoir et de sentiment que la politique ne peut plus rien chez les jeunes. Pour mobiliser la jeunesse, il faut d’abord que l’on voit clairement la différence entre la gauche et la droite dans les actes et les paroles. C’est pour ça que je rejette absolument toute tentative de travailler avec des gens de droite. Nous n’avons pas du tout la même conception de la société. Ne reprenons pas les mots de la droite sur le temps de travail et sur les cotisations sociales. Ensuite, il y a le renouvellement des pratiques et de la vie politique. Finissons-en avec le cumul des mandats à gauche comme à droite et surtout à l’extrême droite, parce que c’est le parti qui cumule le plus. Aujourd’hui la plupart des présidents de régions nouvellement élus, ça reste des hommes blancs de plus de 50 ans. On a des responsables politiques qui ne ressemblent pas assez à la population. On a besoin de diversité, de parité et de jeunesse.

Justement la jeunesse était au cœur de la campagne de François Hollande en 2012. Sur quoi devrait-il travailler les seize mois qui viennent, avant la prochaine élection présidentielle?
Quand on se compare avec la droite, on peut se rassurer. Il y a beaucoup de choses qui ont été faites pour les jeunes : la réforme de l’école, l’ouverture de la prime d’activité en janvier 2016, avec des jeunes qui entrent dans le droit commun et qui ont accès aux minimas sociaux. On a augmenté les bourses au début du quinquennat, etc. Mais effectivement on n’est pas allé assez loin. Beaucoup de jeunes ne sentent pas dans leur quotidien l’impact de la gauche arrivée au pouvoir en 2012. C’est ce sur quoi il faut travailler. Aujourd’hui, quand on a moins de 25 ans, on n’a pas le droit au RSA et on ne voit pas au nom de quoi parce qu’on est jeune, on n’aurait pas les mêmes droits que les autres. Les jeunes forment la catégorie la plus pauvre en France et c’est une urgence de travailler sur ce point : augmenter les APL, augmenter les loyers, réduire le temps de travail pour créer des emplois, augmenter le Smic, etc.

La « bougitude » ! (Kanner, ministre de la jeunesse)

La « bougitude » (Kanner, ministre de la jeunesse)

Le gouvernement innove vraiment en matière d’ ingénierie sémantique. Il ya évidemment les célèbres néologismes de l’inénarrable Ségolène. Mais l’obscur Ministre de la jeunesse, Patrick Kanner a apporté sa pierre à l’appromixitude  de la langue de Ségolène. En effet lors du conseil des ministres du 14 octobre d’après le Canard il a présente le site internet  pour faciliter la mobilité des jeunes. Et sur la plaquette de présentation le titre «  la bougitude » ; Pour faire jeune évidemment !  Et rejoindre sans doute la communauté ségolienne de la crétinitude ?

Loi Macron un coup de jeunesse pour le pays !!! (Hollande)

Loi Macron un coup de jeunesse pour le pays !!! (Hollande)

 

Il ne faut décidément pas grand-chose à Hollande pour être satisfait ; d’après lui c’est la loi Macron qui va donner un coup de jeune à notre société ; En fait une loi qui n’est qu’un ramassis de de mesures de bric et de broc (un bout de truc sur les notaires, le travail le dimanche ou encore les cars sur autoroutes) Pas vraiment un programme de modernisation de l’économie. Là où il fallait saisir l’opportunité pour engager la réforme de l’Etat si coûteux et si paralysant. Pas possible sans doute car la mafia des énarques détiennent tous les postes et s’engraissent de ces superstructures inutiles.   François Hollande a jugé mercredi 31 décembre que la France « est capable de se transformer » jugeant que la loi Macron bientôt débattue au Parlement serait « un coup de jeune pour la société » lors de ses vœux aux Français. La France est capable de se transformer. Je sais que vous y êtes prêts (Hollande intégré là le résultat de sondage qui démontrent que les français sont davantage réformateurs que la classe politique°.    »La France est capable de se transformer. Je sais que vous y êtes prêts », a dit le chef de l’Etat, en citant en exemple le projet de loi Macron sur l’économie, qui sera débattu prochainement au Parlement et qui sera un « coup de jeune pour notre société ».  Cette loi « va libérer les initiatives, casser les rentes, libérer les énergies, l’activité, développer l’emploi, simplifier la vie des entreprises tout en protégeant les salariés », a-t-il détaillé, jugeant que cette loi était surtout « destinée à la jeunesse ». « La jeunesse ce sera toujours ma priorité » encore un slogan qui ne mange pas de pain), a-t-il assuré.  Aux entreprises maintenant d’embaucher et d’investir, c’est le sens du mot responsabilité  Revenant sur le pacte de responsabilité, qui entre en vigueur le 1er janvier, il a renvoyé la balle aux entreprises : « Aux entreprises maintenant d’embaucher et d’investir, c’est le sens du mot responsabilité », a dit le chef de l’Etat. « Notre obligation commune, c’est la lutte contre le chômage », a-t-il  ajouté. Un beau slogan mais vide de sens !




L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol